Débat : Brésil, l'éthanol comme carburant

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90958
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 18 mai 2006, 21:21

echazare a écrit : Pour le Bresil, faudra voir quand ils auront autant de vehicules qu'en Europe. Je vais annalyser ca en detail, mais je cherche a comprendre pourquoi les bresiliens coupe leur foret pour faire des terres cultivables.
Le Bresil augmente considérablement sa production de viande bovine. En grande partie pour augmenter leur volume à l' exportation. (et par exemple McDo est leur client !)
C'est une des raison pour laquelle ils augmentent la surface agricole.

sceptique
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 6629
Inscription : 21 nov. 2005, 17:42
Localisation : versailles

Re: Pour se donner des ordes de grandeur

Message par sceptique » 19 mai 2006, 00:19

echazare a écrit :Surface de la terre: 500Mkm2
Surface terre émergée: 133Mkm2
Surface dessert chaud: 14Mkm2
Surface dessert froid: 20Mkm2
Surface montagne: 27Mkm2
Surface foret: 60Mkm2
Surface agricole céréale: 7Mkm2
Surface urbanisée: 1Mkm2
14 + 20 + 27 + 60 + 7 + 1 = 129Mkm2 on retrouve donc la surface de terre émergée.
...
Sur les 7 millions d'ha
une bonne partie (en france cela represente pres de la moitié des surfaces cultivables) est dédié aux prairies, cereales pour l'elevage.
il me semble qu'il y a une contradiction : s'agit-il de la surface de céréales ou de toute la surface cultivable ? (7 millions km2 et non ha).

sinon mon calcul était juste pour fixer les idées. J'ai d'ailleurs mis rendements de 2000 à 10 000 kg. Et j'ai précisé glucides seuls. Il faut en plus les protides (viandes) qui consomment beaucoup de ressources (inutilement à mon avis).

Avatar de l’utilisateur
toto
Condensat
Condensat
Messages : 752
Inscription : 18 févr. 2006, 17:51
Localisation : Oisans

Message par toto » 19 mai 2006, 01:24

Et puis en fouillant un peu partout pour comprendre ce qui se passe, je découvre que les réserves de nourriture ne font que baisser depuis quelques années.
Aurait-on passé le pic?
Un coup de spleen? Oléocène et ça repart! (des fois)

echazare
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 874
Inscription : 23 mars 2005, 17:17
Localisation : Neuchatel (Suisse)

Re: Pour se donner des ordes de grandeur

Message par echazare » 19 mai 2006, 06:47

sceptique a écrit :
echazare a écrit :Surface de la terre: 500Mkm2
Surface terre émergée: 133Mkm2
Surface dessert chaud: 14Mkm2
Surface dessert froid: 20Mkm2
Surface montagne: 27Mkm2
Surface foret: 60Mkm2
Surface agricole céréale: 7Mkm2
Surface urbanisée: 1Mkm2
14 + 20 + 27 + 60 + 7 + 1 = 129Mkm2 on retrouve donc la surface de terre émergée.
...
Sur les 7 millions d'ha
une bonne partie (en france cela represente pres de la moitié des surfaces cultivables) est dédié aux prairies, cereales pour l'elevage.
il me semble qu'il y a une contradiction : s'agit-il de la surface de céréales ou de toute la surface cultivable ? (7 millions km2 et non ha).

sinon mon calcul était juste pour fixer les idées. J'ai d'ailleurs mis rendements de 2000 à 10 000 kg. Et j'ai précisé glucides seuls. Il faut en plus les protides (viandes) qui consomment beaucoup de ressources (inutilement à mon avis).
ok, c'est exact le rapport poids calories et donc le calcul de 2.2Mkm2 est juste. Pour les surfaces, c'est bien les surfaces agricoles cereales, il manque donc les prairies, les vignes et vergers, les jacheres.... mais je n'est pas les chiffres mondiaux.
Il serait interressant d''ouvrir un fil sur les reserves alimentaires. Je cherche a comprendre pourquoi les reserves de cereales (qui est la base de notre alimentation) diminuent depuis plusieurs années et que les surfaces agricoles cereales stagnent, malgré la croissance du rendement.
J'ai lu, je ne sais plus ou, que nourrir tout le monde en bio + vegetarien c'etait possible, mais pas selon notre alimentation fortement carnée. reste plus qu'a trouver les chiffres exactes....

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Modérateur
Modérateur
Messages : 1835
Inscription : 17 déc. 2004, 08:34

Message par Sylvain » 19 mai 2006, 08:04

La géologie pétrolière se moque de votre envie de conduire une automobile.

echazare
Gaz naturel
Gaz naturel
Messages : 874
Inscription : 23 mars 2005, 17:17
Localisation : Neuchatel (Suisse)

Message par echazare » 19 mai 2006, 09:29

Sylvain a écrit :C'est ici : Stocks mondiaux de céréales.
Pour moi, j'en conclu qu'envisager de produire massivement des biocarburants n'est pas vraiment possible, si le massivement signifie pour consommer autant qu'aujourd'hui...
En en revient toujours a choisir entre manger ou rouler....

tzecoatl
Kérogène
Kérogène
Messages : 59
Inscription : 13 mai 2006, 18:44
Localisation : Bout du monde breton
Contact :

Message par tzecoatl » 19 mai 2006, 09:31

Le joli raz de marée d'augmentations des prix agricoles qui va arriver un peu.
Avec de nouvelles crises alimentaires ?
www.soundclick.com/tzecoatl

J'aime les solutions, pas les problèmes

Avatar de l’utilisateur
toto
Condensat
Condensat
Messages : 752
Inscription : 18 févr. 2006, 17:51
Localisation : Oisans

Message par toto » 21 mai 2006, 07:30

Aux infos ce midi, Greenpeace qui manifeste au Brésil contre la culture du soja. Pas contre le soja lui-même pas sur la déforestation qui en est la conséquence.
Conclusion; il y a bien un problème se surface cultivable.
Le Brésil est comme les autres, il fait le malin avec son ethanol pour mettre dans les voitures mais sacrifie la forêt amazonienne pour le soja et crie au secours quand la Bolivie nationalise le gaz.
L'indépendance au pétrole n'est que de la poudre aux yeux.

Je suis scandalisé qu'on puisse supporter l'ethanol pour les voitures alors qu'il faut d'abord se libérer de la consommation du pétrole pour produire à manger.
sceptique a écrit : Pour un pays comme le Bresil ou la densité de population est faible il y a donc de la place pour la canne à sucre comme biocarburant. De mémoire elle couvre 40% des besoins en carburant avec moins de 1% de la surface totale et 5% de la surface cultivée.
Pourquoi alors doivent-ils défricher la forêt amazonienne?
Dernière modification par toto le 21 mai 2006, 12:00, modifié 1 fois.
Un coup de spleen? Oléocène et ça repart! (des fois)

Avatar de l’utilisateur
Sylvain
Modérateur
Modérateur
Messages : 1835
Inscription : 17 déc. 2004, 08:34

Message par Sylvain » 21 mai 2006, 17:16

sceptique a écrit :Pour un pays comme le Bresil ou la densité de population est faible il y a donc de la place pour la canne à sucre comme biocarburant.
Au détriment de la production de sucre.
La géologie pétrolière se moque de votre envie de conduire une automobile.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90958
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 13 août 2006, 08:59

et comme l' éthanol ne suffira pas au Brésil devant la montée du parc automobile :
La fièvre du biodiesel s'est emparée du Brésil

Après la canne à sucre, l'or, le coton ou encore le café, le Brésil connaît la fièvre du biodiesel. Une loi, signée en 2004 par le président Luiz Inacio Lula da Silva, rendra obligatoire, à partir de 2008, l'adjonction de 2 % de biocarburant à un litre de gazole. D'ici là, le pays doit donc multiplier par quatre sa production actuelle, de 200 millions de litres.

Le biodiesel est un carburant élaboré avec des oléagineux. Les plus utilisés, aux Etats-Unis et en Europe, sont le soja et le colza. Mais les Brésiliens veulent tirer profit de leurs plantes tropicales faciles à cultiver par les petits agriculteurs.

Le président Lula, qui brigue un second mandat, tient à ce projet. "J'ai toujours pensé que le biodiesel allait résoudre le problème des petits agriculteurs, je suis sûr qu'il est le pétrole de demain", affirme-t-il. Il se dit prêt à anticiper l'application de la loi, car la production de biodiesel est désormais en hausse constante. 600 stations d'essence commercialisent déjà le nouveau mélange.

Dans une région pauvre du Brésil, la compagnie pétrolière Petrobras s'est lancée dans une expérience novatrice qui mobilise 5 000 familles d'agriculteurs. "Nous avons le puits de pétrole que tout le monde rêve d'avoir dans son jardin, et en plus, inépuisable !", se réjouit Livania Frizon, de l'"agro-village" de Canudos, une exploitation collective située à Ceara Mirim, à 100 kilomètres de Natal, la capitale de l'Etat du Rio Grande do Norte.

A côté des rangées de papayes, de bananiers et de manioc, les fermiers ont planté plusieurs hectares de "pinhao manso" (Jatropha curcas), un arbre originaire de cette région semi-aride, dont le fruit contient 38 % d'une huile destinée à l'élaboration de biodiesel.

Même dans le sol sablonneux, ce végétal produit trois tonnes de graines à l'hectare et offre deux récoltes annuelles. "Le soleil, considéré ici comme un châtiment pour l'agriculture, est désormais une bénédiction", explique Livania. Petrobras avait fourni à la coopérative les graines qui sont devenues, à Canudos, 1 200 pieds de "pinhao manso".

Aux 142 familles de petits agriculteurs de Palheiros III, une autre communauté rurale près d'Upanema (à 250 kilomètres de Natal), la compagnie pétrolière a fourni des graines de ricin. Assis Gama, le président de Palheiros III, fait visiter avec fierté la plantation de 300 hectares de ricin. "Ça ne demande guère d'entretien, et, en deux ans de vie utile, un pied donne six récoltes, explique-t-il. Ça permet de valoriser des surfaces non entretenues, à côté de nos cultures maraîchères et fruitières."

Le ricin, qui pousse sur les terrains vagues, assure un complément de revenus aux petits paysans. Ces derniers sont encouragés par Brasilia à mettre en valeur la terre qui leur a été remise au moment de la réforme, grâce aux crédits destinés à l'agriculture familiale.

"Notre défi est d'organiser la production de la matière première, car nous aurons bientôt une grande usine de biodiesel dans le Rio Grande do Norte, et sûrement une dans chaque Etat du Brésil", estime Ulisses Soares, géologue chez Petrobras depuis vingt ans.


"RECHERCHE INTENSE"


Le site où convergent les récoltes des petits agriculteurs n'est encore qu'expérimental. Il n'occupe que quelques hectares dans l'immense raffinerie de Guamaré. Le processus d'industrialisation, entièrement novateur, a requis un investissement de huit millions d'euros de la part de Petrobras. "Personne n'a jamais réussi à élaborer le biodiesel à partir de la graine de mamona, ou autres, mais seulement à partir de l'huile", explique Mauro Silva, l'ingénieur responsable des tests. Commencés en juillet, ils devraient durer dix-huit mois. Un test sur 100 tonnes d'oléagineux différents sera réalisé chaque mois, car le but, à Guamaré, est de produire un biodiesel peu coûteux et fiable.

"Il y a une recherche intense, avec le ricin et le piao manso adaptés sous l'équateur, mais aussi avec l'huile de palme, ou encore le sébum bovin, en plus de l'éthanol produit par la canne à sucre", souligne l'agronome Paulo Morelli, chargé de superviser les programmes de biodiesel au ministère de l'agriculture, à Brasilia. N'ayant pas l'ambition de devenir un "émirat du biodiesel", le Brésil veut partager ses recherches avec des pays tropicaux qui pourraient, eux aussi, profiter du biodiesel, comme l'Angola, la Thaïlande, ou l'Inde.

Le Monde / 12 Aout 2006

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90958
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 28 déc. 2006, 14:18

Ouverture dans quelques semaines d' un terminal maritime pour l' éthanol.
De quoi envoyer 700000 tonnes d' éthanol par bateau depuis l' état du Parana. Et aussi étude de faisabilité d' un pipeline de 520 km pour éthanol.
Brazil Parana To Open Ethanol Terminal, Studies Pipeline

In coming weeks, Brazil's key center-south sugarcane-producing state of Parana will open a new 13.7 million Brazilian real ($6.4 million) ethanol-dedicated terminal with the capacity of shipping out between 700-800 million liters of ethanol per year, said an official at the state's sugarcane industry association, or Alcopar, on Monday.

The terminal - which is located at the country's No. 2 port of Paranagua - was built with state government funding and will be the state's first ethanol-dedicated terminal when it is finally opened in January or February, said Ricardo Rezende, the vice-president of Alcopar in a phone interview with Dow Jones Newswires.


"International demand is growing for ethanol"said Rezende. The terminal is just the first step. In addition, producers are also discussing the possibility of a public-private partnership with the state government in order to build an ethanol-dedicated pipe from the cane-producing region of Maringa in the north of the state to the port.

Brazil - the world's top ethanol exporter - shipped out a record 3.15 billion liters of ethanol in the first 11 months of this year, up 30% from the year-ago period, according to export registration data compiled by the Agricultural Ministry.

The port of Paranagua shipped out roughly 403,570 tons of ethanol (504 million liters) of this volume in the first nine months of 2006, up 46% from the same period in 2005, according to data from the Parana port admininistrator Web site.

Despite the boost in ethanol exports, Parana's ethanol shipments are currently loaded out of terminals that also ship soy oil and other products, thus increasing the loading time for tankers, said Rezende.

The state's new ethanol terminal - which is equipped with seven tanks with the capacity of storing 37,000 cubic meters (37 million liters) - will allow local millers to easily load an additional four to five ethanol tankers per month, said Rezende.


The state government has already invested BRL13.7 million to construct the terminal, but "another BRL4 (million) to BRL5 million will most likely be needed to beef up operations and systems at the terminal, as well as security" said Rezende, adding that he believed that state cane millers will partner up with Paranagua port to make these investments.

Parana isn't along among Brazilian states in looking to ramp up its investments for ethanol infrastructure, as global interest in the country's cane-based, eco-friendly fuel grows.

In October, German storage company Oiltanking announced that it had allotted $12 million to build an ethanol terminal at the center-south port of Vitoria, with the storage capacity of 34 million liters of ethanol, an initial capacity of moving 400 million liters of ethanol per year, and operations scheduled to start in May 2008.

Possible Pipeline

With an eye to future exports, Parana's cane millers are also in the middle of conducting viability studies for a possible ethanol-dedicated pipe in the state in coming years, said Rezende.

Initial studies show that it is 16 times cheaper to transport the state's ethanol via a pipeline than via highway, he said.

"It costs $32 per cubic meter (to send ethanol) from Maringa to the port, while it costs $2 (per cubic meter) to send it via pipeline" said Rezende.

The distance from the key cane-producing region of Maringa to the port of Paranagua is roughly 520-530 kilometers, he added.


While Brazil's state-owned oil firm Petrobras SA has also talked of the possibility of building ethanol-dedicated pipelines in the country's main center-south sugarcane region, with one major pipeline planned between the states of Goias and Sao Paulo, local millers are wary of relying too much on Petrobras, said Alcopar.

Petrobras "has an objective of making profits, which could add to costs for shipping ethanol" said Rezende. "We, on the other hand, have the objective of reducing costs. These are different objectives."

Nevertheless, it may take some time, as well as demonstrated interest on the part of international clients, before a state ethanol-dedicated pipeline is built, he added.


"There was great receptiveness on the part of the state government to this, when producers introduced the idea"said Rezende. " However, depending on the quantity of ethanol that will need to be exported, it's more likely that it will be implemented in 2009, rather than earlier"he said.

Parana state harvested over 31.5 million metric tons of cane for its just-ended 2006-07 sugarcane harvest (May-April), or over 7% of the country's total estimated cane crop. The state crop yielded roughly 2.2 million tons of sugar and 1.3 billion liters of ethanol.

Brazil is the world's leading sugar producer and exporter. It is also the world's No. 2 ethanol producer after the U.S.
source : http://www.cattlenetwork.com/content.as ... ntid=93609

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90958
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 19 févr. 2007, 19:46

Louis Dreyfus devient le numéro 2 du sucre et de l'éthanol au Brésil

Le Monde et AFP / le 16.02.07

Le groupe de denrées français Louis Dreyfus va doubler ses capacités de traitement de canne à sucre au Brésil et devenir le numéro deux du secteur, avec le rachat des activités éthanol et sucre du groupe Tavares de Melo. La filiale brésilienne, Louis Dreyfus Commodities Bioenergia, a racheté quatre usines de transformation de la canne à sucre et une unité en construction. Le montant de la transaction n'a pas été révélé mais est estimé par les spécialistes du secteur autour de 476 millions de dollars. Ces usines vont permettre à LDC de doubler dès la récolte en cours sa capacité de broyage. "Cette année nous allons traiter 11,8 millions de tonnes de canne à sucre. En 2009, nous devrions broyer 18,5 millions de tonnes dans huit unités industrielles", indique Bruno Melcher, directeur général de LD Commodities, cité dans un communiqué. "L'acquisition des quatre unités industrielles s'inscrit dans la décision du groupe d'investir dans le secteur du sucre et de l'alcool au Brésil, en particulier face aux projections de hausse de la demande d'éthanol sur les marchés intérieur et international", ajoute-t-il.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90958
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 08 juil. 2007, 23:45

08/07/2007 L'éthanol brésilien viendra en Europe

Le président du Brésil, Luiz Inácio Lula da Silva, était cette semaine en visite officielle à Bruxelles. Il y a vu les membres de la Commission européenne, ce fut largement pour parler d'éthanol.


Il y a eu plusieurs rencontres de travail, mais la Conférence internationale sur les biocarburants a dominée les autres. Car elle fut l'occasion pour le président Lula de remettre les pendules à l'heure. Parce qu'il y a un nombre croissant de personnes pour critiquer les biocarburants en Europe, par exemple pour la raison que la culture de la canne à sucre au Brésil se fait au détriment de la forêt vierge. Le président du Brésil a invité les européens à voir les choses avec un regard de pauvre : le paysan brésilien, si on ne veut pas qu'il cultive de la canne à sucre pour produire de l'éthanol, que va t-il faire pour gagner sa vie, et nourrir sa famille ? Les biocarburants sont une opportunité fantastique pour tous les pays du Sud qui ont de la terre, du soleil et des bras. Le président Lula s'est fait le premier VRP mondial pour les biocarburants, produit leader de son pays, et dont il peut en être fier. Surtout, il ne l'a pas dit mais Moteur Nature le rappelle, par rapport à nos chefs d'état de pays riches qui lorsqu'ils sont à l'étranger, sont de super VRP pour vendre avions de chasse, chars d'assaut et missiles en tout genre.

M.Lula a été convaincant, d'autant plus que l'Europe a besoin de lui. Nous n'avons que trop vécu sous la domination des 20 pays producteurs de pétrole. Les biocarburants permettront à une centaine de pays de devenir producteurs d'énergie, c'est tout bénéfice pour un meilleure partage de richesses au niveau mondial, et aussi pour lé démocratie en général. Après que les objectifs souhaités aient échoués (la part des biocarburants devrait être de 6/7 % en cette année 2007, elle sera inférieure à 2 %), la Commission devrait fixer un objectif obligatoire : 10 % de biocarburants, sinon les états auront une amende. Vu que cet objectif sera difficile à atteindre avec les productions locales, l'aide du Brésil sera nécessaire, avec l'avantage que les productions de ce pays ont un excellent bilan écologique.

Tant mieux pour tout le monde sauf les grosses compagnies pétrolières, mais elles ne sont pas à plaindre. Nous ne devons jamais critiquer les biocarburants par rapport à eux-mêmes. Ils ne sont pas parfaits, ils ont des défauts, mais si on les compare au pétrole, leurs défauts sont toujours moindres.

Moteurnature http://www.moteurnature.com/actu/uneact ... ws_id=1900

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90958
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 07 août 2007, 13:15

Quand est ce que le président Lula va mettre un peu d' ordre dans ce business d' agroéthanol ?
Jorkar a écrit :
wallaye a écrit : (Donc si plus de pétrole > retour de l'esclavage ?)
Ca a déjà commencé au Brésil avec les coupeurs de canne...
J'ai lu l'article hier, ça donne vraiment envie de vomir. :cry:
Oui, ca donne pas envie de rouler à l' éthanol ....... :cry:

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90958
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Message par energy_isere » 14 nov. 2007, 20:47

Pour augmenter encore la production d' éthanol au Brésil, certains veulent construire des machines de récolte de la canne à sucre. Un machine avec 3 personnes pourraient remplacer 60 ouvriers actuels.

:?
It is already the largest producer of ethanol in the world, but now Brazil is looking to increase its production of the gas by 50 per cent over the next 10 years.

The growing global demand for ethanol is good news for industry bosses, but changing production methods could leave many jobless.

Workers such as Severino Ramos de Andrade, work 12 hour shifts, six days a week, to harvest the sugar cane used by Brazil's thriving ethanol market.

Industry advocates say his back-breaking work is changing the environment for the better as ethanol increasingly replaces fossil fuels in energy production.

However, it could soon put him out of job.

Pioneering Brazilian industry

Andrade is one of over a million workers in Brazil who cut sugar cane which is then transferred into the alternative energy source of ethanol gasoline.

Ethonal technology was pioneered in Brazil in the 1970s and ethanol exports from Brazil are now booming. They have increased by 70 per cent this year alone.

Tadeu Andrade, the director of a development centre for sugarcane technology, says that "no other country has so much technology related from sugarcane".

"From producing plant varities, growing, cutting, transporting and all the industrial processes related to sugar cane and alcohol production."

The key to ethanol production is manual harvesting. Fields are burnt to clear shurb, which harms the environment. Then the cane is cut - a physically demanding job that leaves many workers with severed limbs and debilitating health problems.

Machine for man

As the government looks to increase its production of ethanol in response to increasing world demand, it is seeking more efficient production methods.

By 2014 burning will no longer be permitted, so the industry is changing to a system that relies on machines rather than man.

"We are introducing new technologies, new processes, and new alternatives," Ricardo de Pereira, director of the Moema Mills plant that produces ethanol in the Sao Paulo state, said.

This could potentially put tens of thousands of cane cutters out of work.

At plants such as Meoma Mills three workers on one machine can replace the work of 60 cane cutters.

It is far from sweet for workers such as Severino, who have been so instrumental to Brazil's ethanol success story.

They are now seeing their livlihoods marginalised in an industralised world.

source Aljazeera : http://english.aljazeera.net/NR/exeres/ ... CE421C.htm

Répondre