mta77 a écrit :
En vente dès le début de l'année prochaine.
Une chaudière à biomasse à cogénération
Sunmachine
La puissance de chauffe est adapté à une maison d'aujourd'hui, elle parait un surdimensionné pour les futures reglementations thermiques.
Un frein au développement de ce genre de chose est l'absence de tarif attractif de revente de l'électricité, les 50c€/Kwh sont réservés au photovoltaiques.
Dommage, parce là on a une exellente correlation entre consommation d'électicité et consommation de chaleur.
En fait, c'est déjà surdimensionné par rapport à une maison individuelle neuve. Une maison neuve en RT 2005 a besoin de 5 à 7 kW de puissance maxi. Or, une cogé fonctionne à l'optimum en régime continu, tandis qu'une maison qui a besoin de 7 kW maxi a souvent besoin de 2 à 3 kW seulement, en mi-saison, journées ensoleillées, etc., ce qui est inférieur au minimum donné pour ce module, qui sera donc contraint de faire des cycles marche-arrêt.
Le gens qui gèrent des cogénérations bois ou gaz savent bien que la meilleure longévité et le minimum de maintenance sont obtenus avec des moteurs fonctionnant à puissance nominale pour des durées unitaires d'au moins 150 heures. Il suffit de comparer la longévité d'un moteur de voiture et d'un moteur fonctionnant en permanence à régime fixe, pour s'en convaincre.
Il serait particulièrement intéressant de placer ce module dans un bâtiment qui a besoin de 3 à 4 fois la puissance maxi. En étant très schématique, on peut considérer qu'il faut se placer à 25 % de la puissance maxi pour que ces 25 % (ou plus) soient appelés 75 % de la saison de chauffe.
Ainsi, si on prend un immeuble de 8 logements avec un besoin de puissance de 40 kW. On met le module de cogénération de 10, 5 kWth et 3 kWel et une chaudière à granulés de 30 kW en appoint-secours. Ainsi le module de cogénération peut fonctionner 80 à 90 % de la saison de chauffe, soit 3 à 8000 heures à sa puissance nominale sans interruption (selon le climat). On optimise ainsi la production d'électricité, la maintenance, et la longévité.
Bon, ça me semble le cas idéal, mais le cas où la puissance maxi de la maison est le double de la puissance thermique du module serait déjà pas mal. Le cas où la puissance maxi nécessaire dans la maison est pile 10 à 12 kW conviendrait encore pas trop mal ; c'est quand même pour ce cas qu'il est conçu.
Ce qui est sûr, c'est que le cas qui risque de se présenter, c'est l'acheteur particulier qui construit une villa neuve. La maison risque d'avoir réellement besoin de 5 kW de puissance maxi ! La plupart de la saison de chauffe, le module ne pourra pas fonctionner à ses 4,5 kW de puissance minimum et il sera obligé de faire des cycles de marche-arrêt. Baisse du rendement, augmentation de l'entretien et de la maintenance, baisse de la longévité de l'appareil. Pas bon.
Le tarif d'achat n'est pas inintéressant en France avec le tarif "moins de 36 kVA toutes ENR" à environ 11 c€/kWh (de mémoire). A comparer au tarif biomasse à 4,9 à 6 c€/kWh.
Pour autant, moi personnellement, j'attendrais que le module soit commercialisé depuis un an ou deux avant d'envisager un achat. Il faut attendre un retour d'information sur la fiabilité, et le réglage des inévitables problèmes de jeunesse.