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Re: Question

Publié : 04 sept. 2007, 17:52
par energy_isere
Electricité issue de biomasse: 56 candidats à la construction de centrales

L'appel d'offres lancé pour la construction de centrales électriques alimentées par la biomasse (déchets végétaux) a recueilli 56 dossiers de candidature, a indiqué mardi le ministère de l'Ecologie et du Développement durable.

Boursorama

Re: Question

Publié : 05 sept. 2007, 08:35
par mobar
energy_isere a écrit :
Electricité issue de biomasse: 56 candidats à la construction de centrales

L'appel d'offres lancé pour la construction de centrales électriques alimentées par la biomasse (déchets végétaux) a recueilli 56 dossiers de candidature, a indiqué mardi le ministère de l'Ecologie et du Développement durable.

Boursorama
Dont moins d'une vingtaine devraient être retenus d'ici la fin de l'année et peut être, faire l'objet d'études de réalisation qui éventuellement amèreront quelques mise en services en 2010.

On n'est pas prêts d'atteindre l'objectif de 21 % d'électricité renouvelable fixé par la CE!

Re: Question

Publié : 05 sept. 2007, 08:55
par Thibaud
mobar a écrit :
On n'est pas prêts d'atteindre l'objectif de 21 % d'électricité renouvelable fixé par la CE!
Aux citoyens de se fixer pour objectif la consommation de 100% d'électricité d'origine renouvelable ...

;)

Re: Question

Publié : 05 sept. 2007, 09:34
par mobar
Thibaud a écrit :
mobar a écrit :
On n'est pas prêts d'atteindre l'objectif de 21 % d'électricité renouvelable fixé par la CE!
Aux citoyens de se fixer pour objectif la consommation de 100% d'électricité d'origine renouvelable ...

;)
Ce qui revient, compte tenu des moyens de production disponibles, à diviser environ par 10 leur consommation (la production d'électricité renouvelable est d'environ 14% du total).

En plus d'une action sur la demande (lente par nature), il est indispensable d'agir massivement sur l'offre.

Si l'on veut réllement agir sur le système et apporter des solutions tous les leviers doivent être actionnés.

Tous

Publié : 05 sept. 2007, 09:50
par Thibaud
Je suis d'accord, même si l'action sur la demande est lente il ne faut pas la négliger .

:-)

Re: Tous

Publié : 22 nov. 2007, 12:59
par energy_isere
La Grande-Bretagne construira ce qui est annoncé comme la plus grande centrale électrique à base de biomasse au monde.

Implantée à Port Talbot, petite ville côtière du Pays de Galles, la centrale devrait coûter quelques 558 millions d'euros et produire, à partir de 2010, 350 MW chaque année.

Mercredi, le gouvernement britannique a autorisé le lancement du projet par la voix de son secrétaire d'Etat à l'énergie, John Hutton.

Elle sera "la plus importante usine à biomasse au monde, qui générera assez d'énergie propre pour alimenter la moitié des foyers au Pays de Galles."

Le projet, initié par Prenergy Power, sera alimentée en copeaux de bois en provenance de forêts nord-américaines, forêts gérées sur le mode du développement durable.

Enerzine
Pas vraiment de la biomasse locale :evil: Les plaquettes vont traverser l' Atlantique du Canada en Grande bretagne.

Publié : 24 nov. 2007, 03:12
par Schlumpf
forêts gérées sur le mode du développement durable.
Pour combien de temps encore ?

Publié : 03 déc. 2007, 12:54
par Fish2
Sur cette page, 3 documents relatifs à une journée d'étude consacrée à la biomasse, le 26 septembre dernier en Poitou Charentes.

Publié : 03 déc. 2007, 13:19
par vincent128
Schlumpf a écrit :
forêts gérées sur le mode du développement durable.
Pour combien de temps encore ?
Ou plutôt : depuis combien de temps la forêt canadienne est-elle gérée pour le seul souci du profit qu'on en tire ? Combien de temps encore va-t-on nous berner sur la prétendue gestion durable des forêts canadiennes, qui n'existe que dans la communication des grandes compagnies d'exploitation forestière et du gouvernement canadien ?

Voir, si ce n'est déjà fait, l'excellent documentaire L'erreur boréale.

Ci-dessous, un extrait, une interview et une courte présentation Wikipedia mais il faut absolument voir le documentaire complet :

http://www.dailymotion.com/relevance/se ... ale_events

http://www.youtube.com/watch?v=CRFpN19FzzM

http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Erreur_bor%C3%A9ale


Au-delà de la question de la forêt canadienne, une usine de production d'électricité à partir de la biomasse de 350 MW est de toutes façons une aberration. On concentre sur un même lieu un besoin d'environ 3 500 000 tonnes de bois, et on produit une telle quantité de chaleur qu'elle est inexploitable.

La seule solution pertinente, c'est de faire de la cogénération (production conjointe d'électricité et de chaleur). C'est à dire qu'il faut faire des installations dimensionnées sur les besoins de chaleur. Or, en France, les appels à projet CRE1 et CRE2 priviliégient l'optimisation de la production d'électricité, au détriment de la valorisation de la chaleur.

Pour dimensionner à l'optimum de la production de chaleur, il faut avoir des modules de cogénération de quelques kW électriques à 1 à 2 MW, selon le contexte. Avec ces puissances, on arrive encore à trouver des approvisionnements de bois locaux.

Les appels à projets, avec pour limite basse 12 MW dans le premier, et 5 MW dans le deuxième, ont été décriés par une aberration par de très nombreux spécialistes du bois-énergie.

En comparaison, 350 MW dans un pays quasiment dénué de forêt est plus qu'une aberration, c'est une abomination, une pure horreur, un non-sens. Je doute qu'ils arrivent à transporter assez de bois pour ce projet lorsque le pétrole sera à 200 $ et plus du baril.

Publié : 03 déc. 2007, 16:50
par rurbain
vincent128 a écrit :
Ou plutôt : depuis combien de temps la forêt canadienne est-elle gérée pour le seul souci du profit qu'on en tire ? Combien de temps encore va-t-on nous berner sur la prétendue gestion durable des forêts canadiennes, qui n'existe que dans la communication des grandes compagnies d'exploitation forestière et du gouvernement canadien ?
Ces crétins sont en train de transformer le Canada en désert non?
Ca fout les boules de voir ça.

Publié : 03 déc. 2007, 21:12
par sceptique
vincent128 a écrit : La seule solution pertinente, c'est de faire de la cogénération (production conjointe d'électricité et de chaleur). C'est à dire qu'il faut faire des installations dimensionnées sur les besoins de chaleur. Or, en France, les appels à projet CRE1 et CRE2 priviliégient l'optimisation de la production d'électricité, au détriment de la valorisation de la chaleur.

Pour dimensionner à l'optimum de la production de chaleur, il faut avoir des modules de cogénération de quelques kW électriques à 1 à 2 MW, selon le contexte. Avec ces puissances, on arrive encore à trouver des approvisionnements de bois locaux.
Cela me paraît évident !
J'irais même plus loin. Convertir la biomasse en agrocarburants ("génération" 1 2 ou 3) est un processus complexe et couteux. Avec un EROI incertain. Et tout cela pour mettre le carburant dans des bagnoles qui font, pour la plupart, moins de 40 km à 30 km/h de moyenne !
Il serait beaucoup plus judicieux, comme indiqué ci-dessus, de bruler cette biomasse dans des chaudières à cogénération qui rechargeraient les batteries de véhicules électriques en régulant les pics de production.

Maintenant, l'été, c'est vrai, on a guère besoin de chaleur. Utilisons donc celle-ci pour sécher la biomasse récoltée ce qui améliore le rendement et diminue l'encrassement de la chaudière.

On est alors gagnant sur tous les tableaux.

Sinon, 2 erreurs, comme d'hab :
produire, à partir de 2010, 350 MW chaque année.
Encore un journaliste qui confond puissance et énergie ...
qui générera assez d'énergie propre pour alimenter la moitié des foyers au Pays de Galles."
350 MW c'est 1/3 d'une "petite" centrale nucléaire. 50 centrales en France. Cette centrale peut donc subvenir aux besoins de 400 000 hab. J'en déduis donc qu'il ya 800 000 hab au Pays de Galles ...

Publié : 04 déc. 2007, 09:24
par mta77
sceptique a écrit :Il serait beaucoup plus judicieux, comme indiqué ci-dessus, de bruler cette biomasse dans des chaudières à cogénération qui rechargeraient les batteries de véhicules électriques en régulant les pics de production.
En vente dès le début de l'année prochaine.
Une chaudière à biomasse à cogénération Sunmachine

La puissance de chauffe est adapté à une maison d'aujourd'hui, elle parait un surdimensionné pour les futures reglementations thermiques.
Un frein au développement de ce genre de chose est l'absence de tarif attractif de revente de l'électricité, les 50c€/Kwh sont réservés au photovoltaiques.
Dommage, parce là on a une exellente correlation entre consommation d'électicité et consommation de chaleur.

Publié : 04 déc. 2007, 11:21
par vincent128
mta77 a écrit : En vente dès le début de l'année prochaine.
Une chaudière à biomasse à cogénération Sunmachine

La puissance de chauffe est adapté à une maison d'aujourd'hui, elle parait un surdimensionné pour les futures reglementations thermiques.
Un frein au développement de ce genre de chose est l'absence de tarif attractif de revente de l'électricité, les 50c€/Kwh sont réservés au photovoltaiques.
Dommage, parce là on a une exellente correlation entre consommation d'électicité et consommation de chaleur.
En fait, c'est déjà surdimensionné par rapport à une maison individuelle neuve. Une maison neuve en RT 2005 a besoin de 5 à 7 kW de puissance maxi. Or, une cogé fonctionne à l'optimum en régime continu, tandis qu'une maison qui a besoin de 7 kW maxi a souvent besoin de 2 à 3 kW seulement, en mi-saison, journées ensoleillées, etc., ce qui est inférieur au minimum donné pour ce module, qui sera donc contraint de faire des cycles marche-arrêt.

Le gens qui gèrent des cogénérations bois ou gaz savent bien que la meilleure longévité et le minimum de maintenance sont obtenus avec des moteurs fonctionnant à puissance nominale pour des durées unitaires d'au moins 150 heures. Il suffit de comparer la longévité d'un moteur de voiture et d'un moteur fonctionnant en permanence à régime fixe, pour s'en convaincre.

Il serait particulièrement intéressant de placer ce module dans un bâtiment qui a besoin de 3 à 4 fois la puissance maxi. En étant très schématique, on peut considérer qu'il faut se placer à 25 % de la puissance maxi pour que ces 25 % (ou plus) soient appelés 75 % de la saison de chauffe.

Ainsi, si on prend un immeuble de 8 logements avec un besoin de puissance de 40 kW. On met le module de cogénération de 10, 5 kWth et 3 kWel et une chaudière à granulés de 30 kW en appoint-secours. Ainsi le module de cogénération peut fonctionner 80 à 90 % de la saison de chauffe, soit 3 à 8000 heures à sa puissance nominale sans interruption (selon le climat). On optimise ainsi la production d'électricité, la maintenance, et la longévité.

Bon, ça me semble le cas idéal, mais le cas où la puissance maxi de la maison est le double de la puissance thermique du module serait déjà pas mal. Le cas où la puissance maxi nécessaire dans la maison est pile 10 à 12 kW conviendrait encore pas trop mal ; c'est quand même pour ce cas qu'il est conçu.

Ce qui est sûr, c'est que le cas qui risque de se présenter, c'est l'acheteur particulier qui construit une villa neuve. La maison risque d'avoir réellement besoin de 5 kW de puissance maxi ! La plupart de la saison de chauffe, le module ne pourra pas fonctionner à ses 4,5 kW de puissance minimum et il sera obligé de faire des cycles de marche-arrêt. Baisse du rendement, augmentation de l'entretien et de la maintenance, baisse de la longévité de l'appareil. Pas bon.


Le tarif d'achat n'est pas inintéressant en France avec le tarif "moins de 36 kVA toutes ENR" à environ 11 c€/kWh (de mémoire). A comparer au tarif biomasse à 4,9 à 6 c€/kWh.

Pour autant, moi personnellement, j'attendrais que le module soit commercialisé depuis un an ou deux avant d'envisager un achat. Il faut attendre un retour d'information sur la fiabilité, et le réglage des inévitables problèmes de jeunesse.

Publié : 04 déc. 2007, 13:50
par mta77
Je prend notes.

En fait, quand je disais maison actuel, je pensais à la moyenne des maisons existantes aujourd'hui (250 Kwh/an/m²).

Je pensais, sans faire de calcul complexe, que ce type de chaudière était adapté à un petit collectif (5 à 8 appartements).
Je ne connaissais pas les contraintes de fonctionnement de 150h d'affilées.

Compte tenu des normes actuelles RT2005 et futures et dans le cas d'un habitat basse consommation, une seule chaudière permettrait d'alimenter un immeuble complet. Il s'agit alors plus d'une optimisation d'un chauffage central existant.
Je note l'interet d'une chaudière appoint pour optimiser le fonctionnement de la cogénération en mi-saison.
Bref, pas de quoi remplacer nos centrales nucléaires mais bien une optimisation de l'utilisation de la biomasse.

Affaire à suivre et merci pour les infos complémentaires =D>

Re:

Publié : 08 avr. 2008, 00:54
par energy_isere
Cogénération : RWE (Allemagne) prévoit de planter 10 000 Ha d'arbres

Les installations de cogénération fonctionnent sur le principe de la production combinée de chaleur et d'électricité. Et c'est justement en raison de la production combinée d'électricité et de vapeur, qu'elles sont considérées comme particulièrement économes en énergie.

Pour garantir l'approvisionnement de ses 4 centrales de cogénération biomasse à base de bois, au cours des quatre prochaines années, la filiale RWE Innogy Cogen a signé un contrat avec la pépinière forestière P & P, basée à Eitelborn, en Allemagne.

L'accord prévoit la plantation de 10 000 hectares d'arbres à croissance rapide pour un rendement attendu de 10 tonnes de bois séché par hectare et par an.

Autre avantage : le bois est aussi et avant tout un combustible neutre en carbone. Cela signifie que l'utilisation du bois pour la production d'énergie ne créée pas plus de CO2 que la plante en a rejeté pendant son cycle de vie.

À l'heure actuelle, RWE Innogy Cogen opère essentiellement en Allemagne. Mais l'entreprise n'exclu pas d'étendre son activité dans toute l'Union Européenne, voire au-delà !

Enerzine