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Re: Miscanthusien

Publié : 30 mars 2012, 14:13
par akochan
Ma coopérative pour la luzerne s'est lancé depuis quelques temps dans la réalisation de granulés de bois et elle va se lancer également dans les granules de miscanthus. Elle cherche des hectares, mais bon cela décolle très lentement et avec un cout de plantation aux environs de 3000 euros de l'hectare, ça refroidit vite. Ils nous ont lontré des courbes de productions dans le temps, mais 2 agriculteurs qui étaient dans la salle et qui se sont lancés il y a quelques années contestAient les chiffres de production. C'est réservé pour des terres en bordure de rivière en général. Il ne faut pas rêver car pour obtenir 30 tonnes/ha il faut être sous les tropiques.
Je me rends compte que ce qui était autrefois des déchets vaudra maintenant de plus en plus cher, tout cela indexé sur le prix du pétrole à commencer par la paille. Ma coopérative pour les betteraves a lancé une chaudière à paille industrielle l'an dernier et cela a fait exploser le prix de la paille dans ma région ce qui ne fait pas le bonheur des éleveurs. On est parti pour essayer de remplacer le pétrole et toutes ses utilisations par des cultures mais c'est un non sens.

Re: Miscanthus

Publié : 30 mars 2012, 14:16
par sherpa421
@mahiahi : Depuis Christophe Colomb il y a eu de nombreuse acclimatation de plante. Dans l'article présenté on nous dit que la plante n'est pas envahissante. On peut aussi craindre des insectes ou des micro-organisme qui voyages avec cette plante. Mais, sauf dans les milieux fermé ( comme les îles ) on en est pas à une plante de plus.

Re: Miscanthus

Publié : 30 mars 2012, 14:25
par mahiahi
sherpa421 a écrit :@mahiahi : Depuis Christophe Colomb il y a eu de nombreuse acclimatation de plante. Dans l'article présenté on nous dit que la plante n'est pas envahissante. On peut aussi craindre des insectes ou des micro-organisme qui voyages avec cette plante. Mais, sauf dans les milieux fermé ( comme les îles ) on en est pas à une plante de plus.
En 1859, les Australiens introduisent le lapin, censé ne pas pouvoir sortir des zones humides et au siècle dernier, Monaco a laissé échapper une algue dans la Méditerranée, cette plante n'était pas non plus décrite comme invasive.

Parce que le but affiché est "écologique" (faire un agrocarburant), on oublie les positions écologiques

La seule prévention, c'est l'usage d'un hybride stérile (il existe, ça vous rappelle quelque chose?) et, curieusement, on oublie aussi la mise en dépendance des cultivateurs...

Re: Miscanthusien

Publié : 30 mars 2012, 14:27
par energy_isere
akochan a écrit :..... Ma coopérative pour les betteraves a lancé une chaudière à paille industrielle l'an dernier et cela ....
Elle sert à quoi cette chaudiére ?
Chauffer des locaux, ou bien dans un processus de transformation de la betterave ?

Re: Miscanthus

Publié : 30 mars 2012, 14:32
par akochan
Pour l'explication, c'est ici mais c'est principalement une obligation par rapport à l'obligation de durabilité des biocarburants en Europe.
http://www.fdsea51.fr/internet/applicat ... spx?ID=645

Re: Miscanthus

Publié : 30 mars 2012, 14:45
par sherpa421
mahiahi a écrit :La seule prévention, c'est l'usage d'un hybride stérile.
Je suis bien d'accord que l'introduction d'une espèce représente toujours un risque. Et l'usage d'un hybride stérile ne représente pas une garantie parfaite pour l'environnement hôte. En effet, la plante peut être invasive sans reproduction sexué. Les micro-organisme qui voyage avec elle peuvent également présenter des risques pour l’environnement. Mais, vu le nombre d'introduction de nouvelles espèces, ce risque est dilué dans la masse.

Re: Miscanthus

Publié : 30 mars 2012, 15:04
par mahiahi
sherpa421 a écrit :Mais, vu le nombre d'introduction de nouvelles espèces, ce risque est dilué dans la masse.
Vu le nombre de tonnes de CO2 dégagé, le risque de Réchauffement Climatique est dilué dans la masse

Re: Miscanthus

Publié : 20 janv. 2013, 12:22
par energy_isere
A Mende (Lozère), un chef d’entreprise a mis au point un procédé de "plastique végétal" avec une plante étonnante, le miscanthus.

23 Nov 2012

Sa recette est aussi secrète que celle du Coca-cola. L’inventeur de ce plastique végétal 100 % naturel espère qu’il connaîtra un destin aussi riche que la boisson gazeuse mondiale.

Actuellement présent au salon de l’Emballage à Paris où il en fait la promotion, René Marchal annonce fièrement, après 10 ans de recherche, le lancement de la production et la commercialisation de ce bioplastique unique en France. Très prometteur, il est baptisé Biomiscanthus.

"Tubes à rouge à lèvres, carte sim, stylos : il peut tout faire"

Une dizaine de tonnes ont été produites, pour l’instant par un sous-traitant, qui sert de tests auprès de la filière plasturgique. "Cela permettra très vite de contractualiser les relations commerciales et structurer la production", précise René Marchal, aidé notamment par la région Languedoc-Roussillon et Lozère Développement, qui a déjà investi 1,5 M€.

De quoi amorcer la création d’une filière qui pourrait créer de nombreux emplois

"Notre procédé est compétitif (il coûte entre 2 700 € et 3 000 € la tonne) dès que le baril de brent atteint les 80 $. Et comme la hausse du pétrole coûte structurellement de plus en plus cher..." Chargé de mission, Guillaume Lathuilière renchérit : "Une hausse de 2 % du pétrole signifie un produit fini 20 % plus cher..."

Depuis la pépinière d’entreprise de Mende (Lozère) où la start-up est installée, René Marchal confie qu’il ouvrira une unité de production en 2014 à la Thieule.

Ce roseau, surnommé herbe à éléphant, qui, une fois transformé en granulés et associé à des composés cellulosiques, est capable de remplacer et concurrencer les plastiques traditionnels issus de la pétrochimie. Mieux : "Cette plante, seul bioplastique de seconde génération, 100 % biodégradable et compostable, ne nécessite aucun arrosage ni aucun additif toxique", ajoute son concepteur.

Il a un gros avantage : c’est une matière végétale non vivrière évitant que des ressources comme le maïs, le colza, le blé ou la canne à sucre ne soient détournées de leur fonction.

"Le procédé est une rupture technologique qui permet de tout faire, y compris des tubes de rouge à lèvres, des cartes sim, des stylos et des tees de golf", s’enthousiasme René Marchal. Ce dernier souhaite trouver rapidement des partenaires industriels et financiers pour percer sur un marché mondial de 600 000 tonnes annuelles de bioplastique et devenir un acteur majeur du secteur.

"Il suffit de couper et ça repousse. Et sans eau !"

"Rien qu’avec le roseau existant en France, on peut couvrir les besoins mondiaux de bioplastique : le rendement est dès la deuxième année de 20 à 25 tonnes à l’hectare ! Et pendant 15 ans, il suffit de couper et ça repousse. Et sans eau !" Ce roseau est cultivé en Aquitaine et Picardie, notamment.

Un programme est à l’étude pour en planter dans la région.
Source: http://www.midilibre.fr/2012/11/23/un-r ... 599391.php

Re: Miscanthus

Publié : 20 janv. 2013, 15:16
par phyvette
energy_isere a écrit :
Ce roseau est cultivé en Aquitaine et Picardie, notamment.
Avec nos éoliennes (2ème région en France), nos bétteraves (première) et notre miscanthus (2ème),on est au top, on est déjà demain, nous !
Sans compter la tourbe dont nous sommes un peu l'Arabie-Saoudite.


Observer le miscanthus à côté de chez vous : un réseau de 8 parcelles en Picardie.

Image
Ce réseau a été conçu pour permettre aux visiteurs de se rendre sur les parcelles au moment de leur choix, et pourquoi pas de suivre périodiquement le cycle de la culture sur une année ! De plus, d’autres cultures comme le switchgrass ou le sorgho sont aussi présentes sur certains sites

Lien
1 ha de miscanthus contient l'équivalent en énergie de près de 7000 L de fioul, soit la consommation de 2 habitations classiques de 100 m²
Lien

Re: Miscanthus

Publié : 20 janv. 2013, 17:32
par Lansing
1 ha de miscanthus contient l'équivalent en énergie de près de 7000 L de fioul, soit la consommation de 2 habitations classiques de 100 m²
3500 litres de fuel par an pour 100 m², ça ne choque personne ?
Avec un rendement moyen de 85% on a 300kw/h par m² par an.
Plutôt que d'aller faire le guignol dans les champs il serait plus judicieux de se préoccuper de l'isolation.
Ce logement se trouve avec un DPE classé E, et F si la chaudière a un rendement plus élevé.

Re: Miscanthus

Publié : 20 janv. 2013, 21:02
par phyvette
Les moins 15°c sont choses courantes, les nuits d'hivers en Picardie dans les terres.

Re: Miscanthus

Publié : 21 janv. 2013, 08:08
par Lansing
J'entend bien, mais de là à considérer comme normal de dépenser près de 3500 euros par hiver pour chauffer une maison de 100m² il y a de la marge.

Re: Miscanthus

Publié : 21 janv. 2013, 09:48
par energy_isere
Lansing a écrit :
1 ha de miscanthus contient l'équivalent en énergie de près de 7000 L de fioul, soit la consommation de 2 habitations classiques de 100 m²
3500 litres de fuel par an pour 100 m², ça ne choque personne ?
Avec un rendement moyen de 85% on a 300kw/h par m² par an.
Plutôt que d'aller faire le guignol dans les champs il serait plus judicieux de se préoccuper de l'isolation.
Ce logement se trouve avec un DPE classé E, et F si la chaudière a un rendement plus élevé.
Mes parents font 2000- 2500 l de fuel par an dans le département du Nord. Maison individuelle 110 m2.
[edit] maison construite en 1965, pas d' isolation dans les murs.

Re: Miscanthus

Publié : 21 janv. 2013, 13:22
par Lansing
Soit près du triple de 120 m² en Bretagne, ça fait un sacré différentiel.

Re: Miscanthus

Publié : 21 janv. 2013, 14:59
par phyvette
Ça peut s'expliquer par l'isolation pour un cas particulier.
Si c'est une situation générale en Bretagne, tous n'étant pas forcément en HQE ce doit être grâce à un climat moins rigoureux.
Et dans l'est de la France c'est encore pire.