les hydroliennes

Barrages, marées, etc.

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Message par energy_isere » 24 oct. 2017, 20:05

L’État consulte pour le projet de ferme d’hydroliennes dans le Fromveur

Publié le 23/10/2017 lemarin.fr

Le premier appel d’offres commercial pour des fermes d’hydroliennes le long des côtes françaises avance. L’État propose au public de se prononcer jusqu’au 17 novembre sur la zone pressentie dans le Fromveur.

Image
Le passage du Fromveur a notamment accueilli les essais de l’hydrolienne D 10 de Sabella. (Photo : Sabella)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... ennes-dans

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Message par energy_isere » 08 nov. 2017, 18:45

Tidea cartographie et partage les données marémotrices

Publié le 08/11/2017 lemarin.fr

Où les marées sont-elles les plus puissantes ? Où les courants sont-ils les plus forts ? Où les fonds marins sont-ils les moins profonds ? Ces questions, tous les professionnels des énergies marines se les posent afin d’identifier les zones propices au développement de futurs parcs.

Image
Les zones du raz Blanchard et de la baie de Swansea ont les marées les plus fortes d'Europe. (Photo : Tidea)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... es-donnees

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Message par energy_isere » 11 nov. 2017, 14:07

Site de Paimpol-Bréhat : les deux hydroliennes ne retourneront pas à l'eau

AFP le 10.11.2017

EDF et Naval Energies ont annoncé que les deux hydroliennes sorties du site de Paimpol-Bréhat début 2017 pour réparation, ne retourneront finalement pas en Côtes d'Armor.

L'expérimentation est terminée : EDF et Naval Energies, filiale de l'ex-DCNS désormais Naval Group, ne remettront pas à l'eau les deux hydroliennes que les groupes testaient sur le site de Paimpol-Bréhat (Côtes d'Armor), ont indiqué le 7 novembre 2017 les deux entreprises. "EDF et Naval Energies ont tiré le retour d'expérience de la construction, de l'immersion et des essais des hydroliennes OpenHydro sur le site expérimental de Paimpol-Bréhat. Il conduit à clore cette phase importante de développement", ont-ils indiqué dans une déclaration transmise à l'AFP et confirmant des informations parues dans la presse régionale.

Un composant défectueux à l'origine de l'arrêt des machines

Immergées en 2016, ces deux hydroliennes utilisaient les courants marins pour produire de l'électricité. Mais début 2017, l'un des composants avaient eu un problème engendrant la sortie de l'eau des deux constructions pour être réparées à Cherbourg, là où elles avaient été assemblées. Les deux partenaires prévoyaient de remettre les deux machines de 16 mètres de diamètre à l'eau d'ici la fin de l'année. Ils ont finalement renoncé à cette opération coûteuse.

EDF et Naval Energies assurent toutefois que malgré l'arrêt de cette expérimentation, ils "poursuivent le projet de ferme pilote Normandie Hydro qui vise l'installation de sept hydroliennes en mer dans le Raz-Blanchard". Par ailleurs, Naval Group développe un projet de parc hydrolien expérimental (Cape Sharp) au Canada dans la baie de Fundy. "Une fois la technologie confirmée sur le projet expérimental canadien de Cape Sharp, EDF sera en capacité de lancer la phase industrielle du projet Normandie Hydro", indiquent les deux groupes.
https://www.sciencesetavenir.fr/nature- ... eau_118203

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Message par energy_isere » 29 janv. 2018, 18:57

Hydroquest et les CMN construisent leur prototype d’hydrolienne

Publié le 29/01/2018 lemarin.fr

À la fin de l’été, Hydroquest et les CMN (Constructions mécaniques de Normandie) mettront à l’eau, sur le site de Paimpol-Bréhat, leur prototype d’hydrolienne marine de 1 MW, actuellement en construction.

Image
Guillaume Gréau, chargé du développement des EMR pour les CMN, devant des carlingages destinés aux hydroliennes fluviales en cours de fabrication dans le chantier. (Photo : Jean Lavalley)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... ydrolienne

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Message par energy_isere » 23 avr. 2018, 20:06

Atlantis Resources se positionne sur le raz Blanchard

Publié le 23/04/2018

Atlantis Resources a annoncé, lundi 23 avril, avoir soumis au gouvernement un « plan stratégique » pour le développement d’un projet d'énergie hydrolienne au raz Blanchard, en Normandie. Le site pourrait fournir 1 GW d’électricité d’ici 2025, et 2 GW d’ici 2027, selon ce groupe spécialiste des projets hydroliens.

Image
Atlantis Resources dispose d’une solide expérience en Écosse au travers du projet MeyGen. Cette ferme de 4 hydroliennes produit depuis l’an dernier et a déjà généré 6 GWh. (Photo : Atlantic Resources)

Atlantis Resources affirme que le projet pourrait attirer 3,3 milliards d’euros d’investissement et créer 10 000 emplois. Son projet incluerait des installations d’assemblage, d’essais, d’exploitation et de maintenance de turbines en Normandie.

« La France possède au raz Blanchard une mine d’or d’énergie renouvelable dont l’exploitation est peu coûteuse, souligne Tim Corneliis, PDG d’Atlantis. (…) Si elle est mise en œuvre, notre proposition pourrait rapidement créer une nouvelle industrie en France, en attirant des investissements dans des entreprises locales afin d’établir une chaine d’approvisionnement capable de livrer plus de 1 000 turbines marémotrices de 1,9 MW ainsi que des fondations et l’infrastructure terrestre associée. »

Aucune indication n’a été donnée sur l’emplacement précis de cet éventuel futur projet à énergie marémotrice. Le raz Blanchard est également le site choisi pour le parc pilote hydrolien de 14 MW de Naval énergies.


Période cruciale pour la filière hydrolienne

L’intérêt d’Atlantis pour le marché français de l’hydrolien ne date pas d’hier. En mars 2017, l’entreprise avait annoncé son accord de collaboration avec le cabinet nantais Innosea pour préparer un projet industriel en vue de s’installer dans l’Hexagone.

L'annonce intervient au moment où le gouvernement français demande à la filière de le convaincre de la maturité de la technologie pour engager des études préliminaires en vue d’un appel d’offres pré-commercial.

Or Atlantis dispose d’une solide expérience en Écosse au travers du projet MeyGen. Cette ferme de 4 hydroliennes produit depuis l’an dernier et a déjà généré 6 GWh. Il y a moins de deux semaines, la société, créée en Australie puis venue s’implanter au Royaume-Uni, a annoncé avoir achevé totalement la phase 1A du projet MeyGen et être entré « dans une phase d’exploitation de 25 ans ».

« C’est une bonne nouvelle pour le marché français qu’Atlantis Resources veuille y investir et y créer des emplois », souligne Marc Lafosse, le président de la commission EMR du Syndicat des énergies renouvelables. Cela prouve, en tout cas, que le potentiel français pour l’hydrolien, le 2e en Europe derrière celui du Royaume-Uni, ne manque pas d’intérêt pour des développeurs.
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... ice-au-raz

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Message par energy_isere » 25 mai 2018, 19:59

L'hydrolienne Sabella à nouveau immergée au large d'Ouessant cet été

Brest 25 Mai 2018

L'hydrolienne de la PME bretonne Sabella sera à nouveau immergée au large de l'île d'Ouessant (Finistère) à partir de la fin août, après une série de tests et d'améliorations à terre depuis 2016, a-t-on appris vendredi auprès de l'entreprise.

L'hydrolienne "D10 sera réimmergée à l'été", a indiqué Jean-François Daviau, à la tête de la PME qui emploie 18 personnes, en précisant que l'opération se déroulera à partir de la fin août en fonction de la météo.

La machine, d'une puissance d'un mégawatt, restera immergée pendant trois ans, a-t-il précisé lors d'une journée portes-ouvertes au sein de l'atelier de l'entreprise à Brest, où se trouve l'imposante turbine de 100 tonnes, de fabrication entièrement française.

L'hydrolienne fournira environ 15% des besoins en énergie de l'île et disposera d'un système de stockage permettant de pallier en partie aux périodes d'arrêt de la production dues aux étales, les moments entre deux marées où le courant est nul.

Lors de sa première immersion, entre juin 2015 et juillet 2016, la machine n'avait fourni qu'environ 5% des besoins en énergie d'Ouessant.

Depuis son retour à terre, l'hydrolienne a subi toute une série de tests et d'améliorations.

"On a doublé la chaîne de conversion électrique de manière à ce que si un composant venait à défaillir on puisse s'aiguiller sur la seconde chaîne de conversion et continuer de produire", a notamment expliqué Jean-François Daviau.

Si un composant devait être changé au coeur de l'hydrolienne, posée par 55 mètres de fond, cela aurait un coût très important, a-t-il noté, précisant que les opérations de relevage et de réimmersion de l'engin frôlent les deux millions d'euros.

D10 est la seule hydrolienne à avoir jusqu'à présent injecté du courant d'origine marine sur le réseau électrique français.

Sabella prévoit à l'horizon 2021, toujours au large d'Ouessant, dans le puissant courant du Fromveur, l'immersion de deux nouvelles machines, d'un mégawatt également mais de 12 mètres de diamètre (D12), afin de couvrir entre 35 et 40% des besoins en électricité des 800 habitants d'Ouessant.

En dehors de ces projets, Sabella poursuit la promotion de ses hydroliennes dans le monde en visant les zones non interconnectées au réseau électrique national, comme dans certaines îles des Philippines ou d'Indonésie, mais aussi en Australie autour de certaines communautés aborigènes isolées ou de sites industriels et miniers reculés.
https://www.romandie.com/news/L-hydroli ... 921462.rom

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Message par energy_isere » 14 juin 2018, 20:36

Ouverture à Cherbourg d'une usine d'hydroliennes, malgré les doutes de l'Etat

Cherbourg 14 juin 2018

Naval Energies, filiale de l'ex-DCNS, a inauguré jeudi à Cherbourg (Manche) une usine d'assemblage d'hydroliennes, turbines sous-marines qui transforment les courants en électricité, malgré les doutes de l'Etat sur cette technologie.

"Nous sommes aujourd'hui à l'aube d'une nouvelle ère", s'est félicité le commissaire européen à l'Environnement Karmenu Vella lors de la cérémonie. Le ministre irlandais de l'Environnement Denis Naughten a évoqué "un jour historique". OpenHydro, filiale de Naval Energies spécialisée dans l'hydrolien, est basée à Dublin.

Cherbourg se trouve à moins d'une demi-journée du raz Blanchard, deuxième courant le plus puissant au monde, "une mine d'or", relativement proche des côtes et donc moins cher à exploiter que l'Ecosse, où est expérimenté l'hydrolien actuellement, a affirmé à l'AFP Drew Blaxland, directeur des turbines de la société britannique Atlantis, numéro un mondial de cette technologie, en marge d'un salon international des énergies marines renouvelables (EMR) à Cherbourg.

Seules six personnes travaillent dans cette usine de 5.500 m2 dont l'effectif doit monter à 20 d'ici fin août, puis à une bonne quarantaine si la pleine capacité de 25 turbines par an est atteinte, a indiqué Frédérick Lelarge, son directeur. En 2016, DCNS parlait d'une centaine de personnes.

Pour l'heure, l'usine n'a que deux hydroliennes en commandes fermes, l'une pour le Japon, l'autre pour le Canada.

L'Etat a donné en 2017 son feu vert à EDF et Naval Energies pour l'implantation de sept hydroliennes de 16 mètres de diamètre pour 300 tonnes (sans l'embase de gravité) dans le raz Blanchard. Naval Energies évoquait jeudi un raccordement "à l'horizon 2020".

Mais "si l'Etat ne lance pas dans de brefs délais les appels d'offres commerciaux, l'ensemble de la filière (hydrolienne) va s'arrêter", a déclaré jeudi le président de Naval Energies, Laurent Schneider-Maunoury.

L'usine a coûté 10 millions d'euros financés par la Shema, société d'économie mixte dont sont actionnaires des collectivités locales normandes. Naval Energies en est locataire.

Mais "les coûts de production des hydroliennes (...) apparaissent très élevés, même à long terme et même par rapport à l'éolien offshore", a estimé mercredi le ministre de la Transition énergétique Nicolas Hulot.

Naval Energies n'a actuellement plus qu'une machine à l'eau, en Ecosse, Atlantis quatre.

Les deux industriels assurent que les prix de l'hydrolien peuvent baisser comme ceux du solaire ou de l'éolien ces dernières décennies.

En 2013, François Hollande avait estimé que les hydroliennes "représent(ai)ent la formule la plus prometteuse" parmi les énergies marines.
https://www.romandie.com/news/Ouverture ... 927627.rom

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Message par energy_isere » 27 juin 2018, 19:02

[Sortie d'usine] A la découverte de la première usine d'hydroliennes au monde

Sylvain Arnulf Usine Nouvelle le 27/06/2018

Vidéo Le 15 juin était inaugurée la première usine d'assemblages d'hydroliennes au monde, à Cherbourg (Normandie). Plongée en vidéo dans les coulisses de ce site de production (pour l'instant) unique.

Image

La première usine au monde d'assemblage d'hydroliennes (des turbines qui transforment les courants marins en électricité) a officiellement ouvert ses portes le 15 juin dernier à Cherbourg (Manche). Une usine construite en un temps record, puisque la première pierre avait été posée le 21 juillet 2017. Le projet a été porté par Naval Energie, filiale à 60% de Naval Group, 34% de Bpifrance et 6% de TechnipFMC.

Cette vidéo vous permet de voir la construction de l'usine en "time-lapse" (images hyper-accélérées), puis, grâce à des images de synthèse, de comprendre l'organisation et le procédé de fabrication des imposantes turbines de 16 mètres de diamètre. A terme, 25 doivent être fabriquées chaque année par une équipe d'une quarantaine de personnes. La technologie mise en oeuvre est celle de la société irlandaise Open Hydro rachetée en 2013 par Naval Group (qui s'appelait encore DCNS à l'époque).

Les premières turbines sont destinées à des projets japonais et canadien, puis 7 exemplaires seront fabriqués à destination des côtes française, au "raz Blanchard", lieu de l'un des plus puissants courants maritimes du monde.
https://www.usinenouvelle.com/article/s ... de.N708594

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Message par kercoz » 26 juil. 2018, 22:55

Game over !
https://www.meretmarine.com/fr/content/ ... -cest-fini

"""Après avoir investi dans l’aventure de l’hydrolien pas moins de 250 millions d’euros en à peine 10 ans, Naval Group arrête les frais. L’industriel et ses partenaires jettent l’éponge sur cette technologie mais maintiennent leur présence sur l’éolien flottant et l’énergie thermique des mers (ETM).

Le Conseil d’administration de Naval Energies, société commune de Naval Group (55%) et Bpifrance, associés à Technip et BNP Paribas, a décidé le 25 juillet de mettre fin à l’activité de l’entreprise dans le domaine de l’hydrolien. La veille de cette décision, elle avait pourtant mené à bien le déploiement et la connexion au réseau électrique d’une nouvelle hydrolienne dans la baie de Fundy, au Canada, pour la seconde fois en deux ans. « La technologie que nous avons développée est mature et nous l’avons emmenée jusqu’à la phase de démarrage industriel. Mais le marché s’est fermé. Depuis quelques mois, nous constatons une très forte pression des autres énergies marines, en particulier l’éolien, qui a vu ses coûts drastiquement baisser..."""
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: les hydroliennes

Message par phyvette » 26 juil. 2018, 23:07

Un mois et demi seulement après avoir inauguré la première usine de fabrication d'hydroliennes toute neuve. C'est ballot.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Message par energy_isere » 26 juil. 2018, 23:20

Quelle déception ! :cry:

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Message par energy_isere » 06 août 2018, 18:54

L'hydrolien a encore de belles perspectives devant lui

Le départ de Naval Energies ne met pas en péril la filière de l'hydrolien, naissante en France. Il faudra juste un peu de patience pour lui laisser le temps de faire ses preuves. D'autres acteurs restent dans la course.


31 juillet 2018 Florence Rousset actuenvironnement.com

C'est le lot d'une filière industrielle en émergence. Certains acteurs jettent l'éponge, d'autres passent une nouvelle étape, souvent nombreuses avant la commercialisation. L'hydrolien n'échappe pas à la règle. Tout comme Alstom ou Siemens, Naval Energies quitte le navire mais la filière entend bien continuer à avancer. Dans cette course d'endurance, les plus gros ne sont pas forcément les plus forts.

Naval Energies : trop vite, trop tôt ?

L'abandon de Naval Energies peut paraître étonnant, car il intervient 45 jours après l'inauguration de son usine d'hydroliennes à Cherbourg. Parmi ceux qui ont arrêté leur développement dans ce secteur, il est celui qui est allé le plus loin. Un peu trop vite peut-être. "Les investissements ont été décidés en 2016, suite aux annonces du gouvernement précédent qui avait promis le lancement imminent de l'appel d'offres commercial", explique le PDG Laurent Schneider Maunoury. "Nous avons fait les investissements nécessaires pour nos clients, notamment pour le projet Normandie Hydro, au Raz Blanchard".

Les sept premières hydroliennes de l'usine de Cherbourg étaient destinées à ce projet porté par EDF EN. La France comptait le subventionner tout comme la seconde ferme pilote sélectionnée par l'Etat en 2014, celle de l'alliance Engie/Alstom également au Raz Blanchard, abandonnée depuis. La ferme pilote d'EDF EN a d'ailleurs reçu le feu vert de la Commission européenne le 26 juillet au lendemain de l'annonce de Naval Energies. Ça n'aura pas suffi. Naval Energies comptait surtout sur l'appel d'offres commercial français pour remplir ses carnets de commandes. Mais le ministre de la Transition ecologique Nicolas Hulot a préféré lancer de nouvelles études complémentaires avant de se décider.

La prudence de l'Etat mise à mal

La prudence française n'est pas un cas isolé : "Le Royaume-Uni s'oriente vers des appels d'offres technologiquement neutres et a décidé de ne pas subventionner le projet d'exploitation des marées Swansea Tidal Lagoon. Le Chili veut une énergie la moins chère possible. En France, il n'y aura pas d'appels d'offres commerciaux dans la prochaine PPE". Les signaux négatifs perçus par Laurent Schneider Maunoury sont nombreux. "Le marché des ENR a fortement évolué ces dernières années. L'hydrolien ne peut plus rivaliser avec le solaire et l'éolien. Nous estimons, qu'au mieux, nous pourrons descendre à 150 euros du MWh pour l'hydrolien, alors que l'éolien est déjà en dessous des 80 euros par MWh".

Les Etats ne veulent plus subventionner chèrement les énergies renouvelables. Mais les grands industriels ont besoin d'un marché de masse pour justifier leurs développements et faire baisser leurs coûts. Naval Energies y a cru. Tout comme de nombreux acteurs locaux qui ont investi de l'argent public dans cette filière. Aujourd'hui, la colère et l'incompréhension dominent. "Cette décision illustre une fois de plus l'incapacité de l'Etat à porter dans la durée une stratégie industrielle", regrettent les élus de la Région Normandie. "Au lieu d'une stratégie industrielle, au lieu d'une politique publique nationale volontariste dans le renouvelable, le gouvernement joue au Monopoly, le gouvernement a la vue courte", estime Sébastien Jumel, député (gauche républicaine) de Seine-Maritime.

Une maturité industrielle encore à prouver

Mais la filière hydrolienne est-elle prête ? Pas tout à fait. Les industriels ont, jusque-là, cherché à développer des hydroliennes adaptées aux zones où les courants sont les plus forts. Ce choix interroge a posteriori Bertrand Alessandrini, directeur du développement à l'Ecole Centrale Nantes spécialisée dans les énergies marines : "C'est comme si nous avions décidé de concevoir les éoliennes pour les zones à cyclone. C'est un choix qui s'avère discutable aujourd'hui car les développeurs se rendent compte de la complexité que cela engendre pour installer et maintenir ces dispositifs. Dans ce domaine très innovant, la prise de risque reste cependant indispensable".

A cela s'ajoute un marché très restreint car peu d'endroits dans le monde présentent de telles conditions de courant. Pour Sabella, un autre constructeur d'éoliennes marines, tout n'est pas encore au point : "La filière doit encore s'éprouver avant les parcs commerciaux. Il faut garantir l'innocuité environnementale, l'acceptabilité sociale, la fiabilité de la production et la maintenabilité. Les petits projets sont idéals pour se faire la main", explique Jean-François Daviau, président de Sabella, qui se satisfait que l'Etat n'aille pas trop vite. Ce constructeur va ré-immerger en septembre une de ses hydroliennes au Fromveur près de l'île de Ouessant (Finistère). Plusieurs autres seront immergées en 2021 dans le cadre du projet Phares porté par Akuo Energy. Pour l'instant, ses hydroliennes sont construites une par une selon le projet. Mais l'entrepreneur prévoit lui aussi son usine à une échéance plus lointaine, en 2025.

Une filière qui reste foisonnante

A l'image de Sabella, d'autres acteurs comme Hydroquest restent dans la course et croient encore au potentiel de l'hydrolien. "L'hydrolien a de nombreux atouts. Au fond de l'eau, il est invisible et les courants sont prédictibles dans n'importe quel lieu du monde", rappelle Bertrand Alessandrini, de l'Ecole Centrale Nantes. D'autres marchés, celui du fluvial ou celui des courants marins plus faibles et permanents comme le Gulf stream, sont encore à conquérir.

Hydroquest va déployer une ferme fluviale d'une quarantaine d'hydroliennes (2 MW au total) sur le Rhône, à l'aval du barrage de Génissiat (Ain). Elle teste également, pour un an, une technologie à flux transverse, dotée de quatre turbines pour une puissance totale de 80 à 100 kW, sur le site expérimental Seeneoh, à Bordeaux (Gironde). "Nous portons le projet d'une ferme pilote à Paimpol-Bréhat. On a tous les ingrédients pour réussir. J'imagine une phase commerciale d'ici quatre ans", expliquait à Actu-environnement, il y a un an, Jean-François Simon, PDG d'Hydroquest. "Les technologies sont diverses et elles le resteront au vu des milieux différents qui sont ciblés. Le succès ne sera pas lié à une technologie ou un site. Il y aura de multiples solutions commerciales liées à des marchés de niche", analysait également Jean-Philippe Pagot, directeur Environnement Maritime d'EDF Energies nouvelles. Tout est loin d'être perdu.
https://www.actu-environnement.com/ae/n ... 31806.php4

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Message par energy_isere » 21 sept. 2018, 21:50

Le gouvernement canadien ne lâche pas l’hydrolien

Publié le 21/09/2018

Le ministre canadien des Ressources naturelles, Armajeet Sohi a annoncé, le 20 septembre, l’octroi d’une subvention de 29,8 millions de dollars canadiens, près de 20 millions d’euros, pour un nouveau projet d’hydroliennes dans la baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse.

Image
Les turbines Andritz qui doivent être installées au Canada sont déjà testées en conditions réelles dans le cadre du projet Meygen. (Photo : DR)
http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... lhydrolien

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Message par energy_isere » 29 sept. 2018, 08:50

OpenHydro, filiale de Naval Energies, en liquidation judiciaire

AFP le 28 sept. 2018

Le spécialiste de l'hydrolien OpenHydro, filiale irlandaise du français Naval Energies, a été mise en liquidation judiciaire, a-t-on appris vendredi auprès de Naval Energies.

"La demande de redressement (a été) rejetée" jeudi par la Haute Cour d'Irlande, chargée de se pencher sur l'avenir de cette société et désormais, "la procédure de liquidation se poursuit", a affirmé à l'AFP une porte-parole de Naval Energies.

Aucun investisseur ne s'était manifesté auprès du mandataire judiciaire désigné pour permettre la poursuite de la procédure de redressement initiée par certains actionnaires minoritaires de la société, a précisé la porte-parole.

OpenHydro avait été placée en redressement judiciaire cet été, après la décision de Naval Energies de mettre fin à ses investissements dans l'hydrolien, un mois et demi seulement après avoir inauguré sa première usine de fabrication à Cherbourg.

Le groupe, filiale de Naval Group (ex-DNCS), avait expliqué sa décision par l'absence de soutien public à cette technologie dont le coût était jugé trop élevé par le gouvernement.

Cette décision avait suscité la colère des élus normands, alors que les collectivités locales avaient en partie financé la construction de l'usine de Cherbourg.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ire-180928

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Message par energy_isere » 16 oct. 2018, 23:10

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