Bonjour.
Nouveau ici et ravi d'avoir trouvé cet endroit. J'arrive avec un conviction forte qui n'est pas arrivée du jour au lendemain. Certes celle ci est évidemment difficile à faire admettre à nombre de mes interlocuteurs (c'est la loi du genre) mais qu'a cela ne tienne mon jugement est fait pour le moment. Il changera peut être un jour (les arguments des uns et des autres ici pourraient y contribuer) mais pour l'heure je ne vois pas d'autres alternatives plus satisfaisante que les CSO sur le moyen et long terme pour amortir le choc en cours, dont nous ne sommes qu'au début des effets. Les CSO ne pourront évidemment pas tout régler (remplacement des plastiques par exemple) mais elles pourront sans aucun soucis majeur (à condition d'y travailler) régler le problème de l'énergie nécessaire pour travailler sur les options de remplacements des différentes utilisations des hydrocarbures. Evidemment les CSO comme seules sources énergétique seraient une erreur (jamais tout les oeufs dans le même panier), elles devraient être complété par d'autres sources (renouvelables de préférence) ou nucléaire (thorium) dans une proportion à définir en tenant compte du cout de production et de leur souplesse d'utilisation.
Arguments :
- Source inépuisable (à l'échelle humaine) stable et pérenne sur tout le globe et par pays.
- Pas de coût de prospection (il suffit de lever le nez pour savoir ou est la source)
- Pas besoin de revoir le circuit de distribution au sol (les réseaux électriques sont déjà en place)
- Source offrant une décroissance constante de la dépendance envers les combustibles de sous sol (hydrocarbures, uranium, thorium) donc les frictions avec d'autres pays ou intérêts de marché inhérents. (même si les panneaux réclament des minéraux et l'envoi de vaisseaux réclament un carburant propulseur... la quantité sera moindre que de consommer directement du pétrole, gaz ou uranium pour l'ensemble de la production)
- Capacité de croissance infinie (il suffit de rajouter une centrale, travailler sur l'augmentation de la puissance de transfert par unité, voir d'ajouter des panneaux) pour augmenter la puissance en Gw/H disponible
- Capacité à fournir une solution de remplacement à l'éclairage, la production industrielle et le transport terrestre et maritime.
- Indépendance à terme de l'approvisionnement en énergie. (la France consomme pour le moment environ 460 000gw/H, cela signifie qu'avec 100 CSO de 5Gw/H soit une par département environ l'essentiel des besoins sont couverts.
- Utilisation optimum de l'énergie matricielle originale (rendement X16 à X20 vis à vis des panneaux au sol). Rappelons que le soleil est à la base de l'énergie animale utilisée pendant des siècles pour la production (les céréales utilisent le soleil) mais aussi des hydrocarbures qui ne sont que de l'énergie solaire stockée par les végétaux et animaux morts il y a des millions d'années.
Critiques habituelles :
- Coût de la R&D : En réalité assez mince si on prend en compte les emplois crées, la technologie revendable qui peut en être obtenue, les ressources technologiques déjà disponibles (Esa, Eads-astrium, EDF, etc..) et l'objectif final. Les budgets actuels de l'état (surtout en sachant que plusieurs états peuvent s'allier) sont de natures à absorber ce programme avec de la volonté. Quelques exemples : 8,5 milliards d'euros annuel pour le ministère de l'écologie et aménagement durable, recherche et enseignement supérieur 25 milliards d'euros annuel, recherche spatiale : 1,5 milliards d'euros, 510 millions de budget R&D pour EDF etc.
Le cout d'un tel programme pourrait (et devra) faire l'objet d'un coût/objectif de l'ordre de 20/30 milliards d'euros sur 8 ou 10 ans (soit 2/3 milliards par an) pour la R&D*. Plus un cout/objectif par CSO de 2 à 3 milliards (en prenant comme référence une centrale nucléaire dont le cout - hors retraitement - est de 2,5 à 3,5 milliards (l'EPR 15 milliards). Ce qui semble largement jouable avec des partenaires privées ou d'autres états. Ces couts auront pour vocation à être inférieurs par optimisation constant de la production en série.
- Sécurité en cas de guerre : en effet, exactement comme une centrale nucléaire ou un pipe line.. une CSO pourrait être dégommée en vol... +1-1 = 0. Match nul.
- Sécurité autours du rayon : le GPS est une belle invention, une sortie de cible de quelques millimètre couperait le rayon. L'approvisionnement pourrait alors être redirigé provisoirement vers une autre CSO ou des moyens de production complémentaires (renouvelables, nucléaire, achat hors frontière etc..)
- Sécurité du rayon : les technologies envisagées restent à affiner (d'ou la R&D) mais le test de 2008 de John C Mankins (transmission d'énergie sans fil sur 148 km n'a pas semblé montrer de dégât majeur, certes il était faible.. alimentation d'une ampoule) mais les micro-ondes envisagés restent faibles (d'ou une cible à l'arrivée de plus grande taille).
- Coût de mise en orbite : c'est l'autre axe de R&D sur lequel oil faut travailler et bonne nouvelle c'est en train de se faire... la futur ariane devrait voir son cout au kilos mis en orbite baisser de 20/22000 $ à 15 000€ c'est un début... il faut baisser encore (vers 7/9000€) mais aussi travailler sur le poids de la CSO elle même.. jouable.
- Sécurité vis a vis des météorites : oui c'est vrai, de micros météorites (a fortiori une grosse) pourraient endommager les panneaux... mais c'est le cas pour tout les satellites ou la station spatiale internationale.. cela n'a jamais empêcher d'utiliser l'espace proche de la planète. Par ailleurs un système de remplacement de panneaux devra évidemment être étudié, la robotique spatiale en plein essor pourrait même permettre l'entretien courant sans avoir recours à un équipage humain.
J'ai sans doute oublié des arguments pour comme contre mais il faut bien laisser une place au débat d'idées
Bien à vous.
*la R&D du nucléaire à selon cette source représenté 1 milliard d'euros (2010) par an sur... 50 ans.
h**p://
www.uarga.org/nucleaire/nucleaire_R_et_D.php