Filiére nucléaire Francaise

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 01 mars 2024, 19:05

Dix projets de petits réacteurs nucléaires présentés à l'ASN

AFP le 29 févr. 2024

L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a indiqué jeudi avoir reçu dix porteurs de projets de mini-réacteurs nucléaires (PRM) à des stades de maturité divers, dont un est déjà dans les starting-blocks pour déposer d'ici fin mars une première demande d'autorisation.

Au total, dix projets de petits réacteurs modulaires (PRM, aussi appelés SMR en anglais) ont été officiellement présentés à l'ASN, même si "tous ne sont pas à la même maturité", a indiqué Philippe Dupuy, chef de la mission réacteurs innovants, lors d'une présentation à la presse de l'avancement de ce "nouveau nucléaire de proximité" surtout porté par des start-ups.

Considérés par leurs promoteurs comme une des solutions d'avenir pour décarboner sur site des industries gourmandes en énergies fossiles, les PRM regroupent des réacteurs de taille et de puissance inférieures au parc actuel de réacteurs, qui produisent de l'électricité pour le réseau. Au total, plus de 80 projets sont recensés dans le monde.

En France, la plupart concernent des réacteurs innovants dits de 4e génération (ou AMR en anglais), destinés principalement à produire de la chaleur industrielle ou urbaine. Six des dix projets proposent des réacteurs à neutrons rapides, qui ont l'avantage de brûler une partie des déchets générés par le parc électro-nucléaire actuel.

Le projet le plus avancé est porté par la start-up Jimmy Energy dans une autre technologie, un réacteur à haute température refroidi à l'hélium. Ses concepteurs comptent "aller très vite", selon l'ASN.

"Même si on les a incités (...) à engager avec nous une pré-instruction d'une partie de leur dossier en terme d'options de sûreté, ils ont décidé de déposer directement une demande d'autorisation de création d'ici mi-mars à fin mars", a indiqué M. Dupuy.

La demande d'autorisation de création est l'étape qui permet de lancer l'instruction du dossier, un processus pouvant prendre trois ans avant la délivrance d'un avis de l'ASN.

Dans les dix projets recensés par l'ASN, figure Nuward, porté par une filiale par EDF, qui s'appuie sur la technologie actuelle des réacteurs à eau légère utilisée pour la production d'électricité. Actuellement en phase de pré-instruction, Nuward vise un dépôt de demande d'autorisation de création fin 2026 et un premier béton de la tête de série vers 2030, a dit l'ASN.

Autre projet bien enclenché, basé sur la même technologie, celui de Calogena qui compte lui aussi déposer sa demande d'autorisation fin 2026 pour sa chaudière nucléaire.
https://www.connaissancedesenergies.org ... asn-240229

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 01 mars 2024, 23:07

French reactor using full core of recycled uranium fuel

01 March 2024

Unit 2 of the Cruas-Meysse nuclear power plant in south-eastern France was recently restarted with its first full core of recycled uranium fuel. The move marks a major milestone in France's efforts to revive its domestic uranium reprocessing industry.

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The Cruas-Meysse plant (Image: EDF)

Reprocessed uranium (RepU) is derived from used fuel from nuclear reactors that has been processed at Orano's La Hague reprocessing plant. Once enriched, this uranium can be used again to fuel nuclear power reactors.

In France, only the four reactors at the Cruas-Meysse plant in Auvergne-Rhône-Alpes are certified to use Enriched Reprocessed Uranium (ERU).

Historically, the enrichment process, requiring centrifuges solely dedicated to RepU, was carried out for industrial and economic reasons by Russia's Rosatom at its Seversk site. However, the new geopolitical situation since the onset of the war in Ukraine may lead to a reevaluation of these contracts.

For many years, EDF's Fuel Division has been developing a strategy for the management, recycling and reprocessing of used nuclear fuel assemblies, as well as the diversification of sources of supply, to ensure energy independence and the preservation of natural resources.

On 5 February, Cruas 2 was restarted with its first entirely recycled uranium fuel load.

"A decade-long effort has been made to revive a uranium reprocessing sector, which was suspended in 2013 (and resumed in 2018), and has just reached a historic milestone," Cédric Lewandowski, Senior Executive Vice-President, Nuclear and Thermal at EDF, said on LinkedIn.

He noted: "Reprocessing spent fuel to extract the energy-potential material (which constitutes 96% of the spent fuel's mass composition), namely uranium, for its second use is a circular economy approach that will save 25% of natural resources in the coming decades. Moreover, this sector emits 30% less CO2 than the natural uranium sector and reduces environmental impact."

Fuel containing RepU has the same general characteristics as natural uranium fuels. Worldwide, 75 reactors have used, or currently use, RepU.

Lewandowski said EDF's goal was to be able to reuse RepU in certain 1300 MWe reactors by 2027, aiming for over 30% RepU usage in the French nuclear fleet by the 2030s.

In May 2018, Framatome signed a contract to design, fabricate and supply fuel assemblies using enriched reprocessed uranium to EDF between 2023 and 2032. The fuel assemblies were to be produced at Framatome's facility at Romans-sur-Isère in the Drôme region of France.

EDF studied the possibility of recycling reprocessed uranium in pressurised water reactors in the early 1980s. The utility has demonstrated the use of reprocessed uranium in its 900 MWe power plants. The first enriched reprocessed uranium manufacturing campaign took place at Romans in 1987 on behalf of EDF. Precursor fuel assemblies were loaded into Cruas unit 4 from 1987 to 1990 and a first enriched reprocessed uranium fuel reload was introduced in the same reactor in 1994. EDF used RepU between 1994 and 2013 in the four Cruas reactors, allowing 4000 tonnes of RepU to be recycled.

EDF has made provision to store reprocessed uranium for up to 250 years as a strategic reserve. Currently, reprocessing of 1100 tonnes of EDF used fuel per year produces 11 tonnes of plutonium (immediately recycled as mixed-oxide fuel) and 1045 tonnes of reprocessed uranium converted into stable oxide form for storage.

According to Orano, there are currently nearly 34,000 tonnes of RepU being held in interim storage on the Tricastin site.
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... ed-uranium

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 07 mars 2024, 22:10

Nucléaire: corrosion sur un réacteur, EDF maintient ses prévisions de production

AFP le 07 mars 2024

De la corrosion, phénomène qui avait immobilisé une partie du parc nucléaire français l'hiver dernier, a été décelée sur le réacteur de Blayais 4 (Gironde), a indiqué jeudi EDF, confirmant une information du Parisien mais soulignant que cela n'affectait pas sa prévision de production nucléaire pour cette année.

Depuis cette crise de 2022-23, "un programme de contrôles" spécifiques est prévu lors des arrêts de réacteurs pour maintenance, a déclaré un porte-parole d'EDF, et d'après le "retour d'expérience, un arrêt sur trois est susceptible de se prolonger d'une durée moyenne de 30 jours" du fait de ce problème de corrosion.

Cette probabilité a été intégrée dans les prévisions de production nucléaire nationale pour 2024, fixées à 315-345 térawattheures (TWh), a ajouté l'électricien.

A la centrale du Blayais, la corrosion a été détectée sur deux soudures. "On procède au remplacement des portions concernées", a-t-on précisé, en notant que ce type de "remplacement s'est industrialisé" avec ce programme de contrôles, prévu jusqu'en 2025, qui "se déroule comme annoncé".

La crise de la corrosion, affectant des conduites d'eau d'urgence destinées au refroidissement des centrales en cas d'incident, avait dès fin 2021 mis à l'arrêt de nombreux réacteurs parmi les 56 que compte le parc français.

Les 16 réacteurs les plus récents et les plus puissants (1.300 et 1.450 MW) ont été diagnostiqués comme les plus sensibles au problème. Quinze d'entre eux ont été réparés, et le 16e, Cattenom 4, est en cours de vérification, à l'occasion de sa visite décennale, selon EDF.

Les autres, de 900 MW et plus anciens, dont Blayais fait partie, sont considérés comme moins exposés au problème, mais pour autant pas exempts, comme le cas précédent de Chinon l'a montré.

En 2022 la production nucléaire d'EDF avait chuté à 279 TWh, son plus bas niveau depuis 30 ans, ce qui avait contraint la France à importer de l'électricité, une première depuis 42 ans.

En 2023, la production a augmenté de 15% par rapport à celle de 2022, grimpant à 320,4 TWh, d'après l'entreprise publique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ion-240307

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 21 mars 2024, 12:49

Le Creusot veut surfer sur la dynamique du nouveau nucléaire
Pour la deuxième étape 2024 de la tournée "Territoires & Industrie", L'Usine Nouvelle se rend au Creusot (Saône-et-Loire) le 4 avril prochain. Présentation de ce territoire qui bénéficie de la dynamique autour du nouveau nucléaire : EPR 2 et SMR.

Nadège Hubert 21 mars 2024

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Framatome va continuer à investir dans son usine du Creusot (Saône-et-Loire).

Quel est le point commun entre le projet de six EPR 2, la nouvelle génération de sous-marins et la décarbonation de l’industrie ? Une filière nucléaire qui passe par Le Creusot (Saône-et-Loire). «Après avoir été bloqué par des questions de sécurité ou d’environnement, le nucléaire revient en grâce, porté par la décarbonation. Les sous-traitants qui s’étaient diversifiés doivent se repositionner sur la filière», explique Isabelle Laugerette, secrétaire générale de l’UIMM 71.

Depuis que la dynastie Schneider a fait l’acquisition de la fonderie royale du Creusot en 1836, la ville a développé son identité autour de la métallurgie attirant les acteurs du nucléaire dans les années 1960 avec l’arrivée de Framatome notamment et conforté par l’installation d’Industeel, filière d’Arcelormittal.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... e.N2210097

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 23 mars 2024, 14:35

France awards grants for molten salt reactor R&D

22 March 2024

Molten salt reactor developers Thorizon and Stellaria, both in consortium with Orano, have been selected by the French government to receive funding through the France 2030 national investment plan.

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Thorizon's molten salt reactor design (Image: Thorizon)

Launched by President Emmanuel Macron in October 2021, the France 2030 re-industrialisation plan is endowed with EUR54 billion (USD58 billion) in funding schemes to be deployed over five years. In February 2022, Macron said EUR1 billion will be made available through the plan for France's Nuward small modular reactor (SMR) project and "innovative reactors to close the fuel cycle and produce less waste". He said he had set "an ambitious goal" to construct a first prototype in France by 2030.

Following a call for projects, Thorizon of the Netherlands has now announced that it is being granted EUR10 million in funding under France 2030.

Thorizon - a spin-off from NRG, which operates the High Flux Reactor in Petten - is developing a 250 MWt/100 MWe molten salt reactor (MSR), targeted at large industrial customers and utilities. Thorizon aims to construct a pilot reactor system before 2035.

MSRs use molten fluoride salts as primary coolant, at low pressure. They may operate with epithermal or fast neutron spectrums, and with a variety of fuels. Much of the interest today in reviving the MSR concept relates to using thorium (to breed fissile uranium-233), where an initial source of fissile material such as plutonium-239 needs to be provided. There are a number of different MSR design concepts, and a number of interesting challenges in the commercialisation of many, especially with thorium.

The molten salt fuel adopted by Thorizon uses a combination of long-lived elements from reprocessed used nuclear fuel and thorium. The reactor will be able to recycle long-lived waste from existing nuclear facilities.

"In addition to the [France 2030] grant, the programme provides access to expertise in nuclear research, European legislation, and business development," Thorizon said. "With the subsidy, Thorizon intends to accelerate its ambition to develop a small modular reactor based on molten salt, using nuclear waste from conventional nuclear plants as an important fuel source."

Amsterdam-based Thorizon earlier this year opened a second location in Lyon, France.

"Historically, France has been the centre of nuclear expertise in the world," noted Thorizon CEO Kiki Lauwers. "It is therefore important for us to also have a physical presence there. Especially since we collaborate with the French company Orano, a recognised international operator in the field of nuclear materials, in particular through the recycling of nuclear materials into new fuel for a facility like ours. Together with them, we want to make nuclear energy more circular."

In addition to Orano, and French Alternative Energies and Atomic Energy Commission (CEA), two research institutes in Lille, French consultancy firm Oakridge, the engineering company Tractebel, NRG-Pallas in Petten, and Differ in Eindhoven are also part of the project.

Last month, Thorizon announced it had signed a strategic partnership agreement with French ultra-compact molten salt fast neutron reactor developer Naarea to advance the development of MSRs in Europe.

Meanwhile, French chloride molten salt reactor developer Stellaria - a spin-off from the CEA - has also announced funding from France 2030.

The reactor proposed by Stellaria and its partners CEA, Technip Energies and Schneider Electric will be very compact - measuring 4 cubic metres - and will be able to use a diversified range of nuclear fuels (uranium, plutonium, MOX, minor actinides, even thorium). The reactor, which Stellaria says is "the world's first fast neutron reactor capable of renewing 100% of its fuel in its core during operation" - will produce 250 MWt/110 MWe.

It said the consortium with Orano "enables the necessary acceleration of synchronised R&D between fuels and reactors".

Together with its partners, Stellaria aims to commission its first reactor in 2033, and series reactors as early as 2035.
https://www.world-nuclear-news.org/Arti ... eactor-R-D

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