Filiére nucléaire Francaise

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 03 mars 2020, 21:17

Nucléaire: le redémarrage de Flamanville à nouveau repoussé

AFP•03/03/2020

Le réacteur 2, en maintenance depuis janvier 2019, et le réacteur 1, arrêté en septembre en raison de problèmes de corrosion, sont indisponibles jusqu'au 31 mai, selon EDF.

Mi-décembre le groupe évoquait un redémarrage le 29 février pour le réacteur 2 et le 31 janvier pour le réacteur 1.

Le géant de l'énergie a depuis annoncé devoir remplacer le moteur de la turbine à combustion qui alimente en électricité les systèmes de secours des réacteurs. Des "microfissures" y ont en effet été détectées, selon un communiqué d'EDF du 24 février. Un incident classé au niveau 1 sur l'échelle internationale des incidents nucléaires Ines, graduée de 0 à 7, selon EDF.

Interrogé mardi par l'AFP, EDF a assuré qu'il n'y avait pas de "lien particulier" entre cet incident et le retard. Ces reports sont liés à "des mises en conformités dans le cadre de recontrôles" qui font partie du "plan de rigueur" lancé par la centrale lorsqu'elle a été placée sous surveillance renforcée par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) en septembre, selon EDF.

Le réseau Sortir du nucléaire dénonce pour sa part dans un communiqué un "délabrement des équipements" à Flamanville.

En décembre, l'Institut de sûreté nucléaire (IRSN), bras technique de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a estimé que la situation de la centrale de Flamanville était "très préoccupante" étant donné les "écarts majeurs sur différents équipements classés de sûreté" et que les deux réacteurs ne pouvaient être redémarrés en l'état.

Dans un compte-rendu à l'ASN, l'IRSN y relevait de "nombreux écarts au niveau des matériels classés de sûreté", avec une "corrosion" parfois "avancée" en plusieurs endroits dans les stations de pompage (qui servent au refroidissement).

L'Institut y évoque aussi "une fuite" sur des circuits de la troisième barrière de confinement.

En outre l'IRSN "considère anormale que les différents processus afférant à la sûreté (...) n'aient pas permis de prévenir la dégradation d'équipements importants pour la sûreté".

L'Institut estimait toutefois que "la mise sous surveillance renforcée par l'ASN et le plan d'action d'EDF sont de nature à améliorer la situation observée depuis plusieurs années sur le site".

La centrale de Flamanville a connu 7 incidents de niveau 1 en 2019, 5 en 2018.

A côté des réacteurs 1 et 2 de Flamanville, EDF construit l'EPR, qui connaît lui aussi de nombreux retards et surcoûts.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... a60f3c4e9f

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 24 mars 2020, 20:48

[Covid-19] EDF va revoir à la baisse son objectif de production nucléaire

Usine Nouvelle 23/03/2020

EDF va revoir à la baisse son hypothèse de production nucléaire d'électricité en France en 2020 en raison de la pandémie de coronavirus, qui pourrait aussi amener le groupe français à réviser sa prévision de bénéfice.

EDF réajuste ses objectifs pour tenir compte de la pandémie de coronavirus. "La suspension d’opérations de maintenance des installations de production due au confinement impose une remise à plat du programme d’arrêts de tranches. En conséquence, l’hypothèse de production nucléaire en France pour 2020 (375-390 TWh) est en cours de ré-examen et sera ajustée à la baisse", déclare l'entreprise ce 23 mars dans un communiqué.

Un effet qui pourrait se prolonger l'an prochain. "Les impacts pour 2021 ne peuvent être précisés à ce stade", explique EDF." Le ré-aménagement en cours du planning des arrêts, qui vise à assurer la disponibilité maximale pour la période hivernale 2020-21, pourrait néanmoins avoir un effet défavorable sur la production 2021". "De même, la forte baisse des prix de l’électricité sur les marchés de gros est susceptible d’avoir un impact significatif en fin d’année sur le ratio d’endettement", ajoute-t-il.

"L’objectif d’Ebitda fixé à 17,5-18 milliards d’euros pour 2020 est maintenu à ce stade pour ce qui concerne le seuil bas de la fourchette. Il est susceptible d’être revu lorsque les prévisions de disponibilité ainsi que les évaluations des coûts associés auront pu être affinées ", ajoute-t-il.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... re.N944396

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Message par Pétroleur » 24 mars 2020, 21:51

Du moment que les employés des centrales nucléaires ne restent pas chez eux en attendant que ça bout! :roll:

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par mobar » 24 mars 2020, 22:41

bout ou bouille!
C'est de la tambouille :-"
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Pétroleur » 25 mars 2020, 10:07

mobar a écrit :
24 mars 2020, 22:41
bout ou bouille!
Bien vu! Désolé. :?

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par mobar » 25 mars 2020, 10:17

YAPADMAL ;) :roll:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 17 avr. 2020, 00:12

La production nucléaire française va atteindre son niveau le plus bas depuis 30 ans

16/04/2020

EDF a annoncé jeudi 16 avril que la production française d'électricité d'origine nucléaire devrait s'établir en 2020 à son plus bas niveau depuis trente ans en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus. EDF promet aussi des mesures pour aider certains de ses clients, notamment les petites entreprises.

L'électricien public EDF, qui a fortement révisé à la baisse ses estimations, a précisé dans un communiqué qu'il tablait sur une production d'environ 300 térawatts-heure (TWh) contre 375 à 390 TWh précédemment en raison de l'impact de la pandémie de coronavirus. A capacités comparables, le niveau de 300 TWh constituerait un plus bas historique pour la production nucléaire française. La crise sanitaire liée au virus perturbe les opérations de maintenance des centrales - et donc leur capacité de production - et a entraîné une baisse de la consommation d'électricité pouvant atteindre 20% par rapport aux niveaux habituels, conduisant le groupe à diminuer l'utilisation de son parc, a expliqué EDF dans un communiqué.

"Dans ce contexte, EDF est en train d'adapter son programme d'arrêts pour maintenance afin d'ajuster au mieux ses capacités de production", a-t-il ajouté. Le groupe, en liaison avec le gestionnaire des lignes à haute tension françaises RTE, a aussi indiqué qu'il souhaitait contribuer "à la sécurisation de l'approvisionnement en électricité pendant l'hiver 2020-2021" et que la production de plusieurs réacteurs "pourrait être suspendue cet été et cet automne, afin d'économiser le combustible de ces unités". Il ne précise néanmoins pas les sites potentiellement concernés.

EDF, qui dispose aujourd'hui de 57 réacteurs en France après la fermeture de l'unité n°1 de Fessenheim (Haut-Rhin) et avant celle de l'unité n°2 prévue le 30 juin, estime en outre que sa production nucléaire annuelle française sera comprise entre 330 et 360 TWh chaque année en 2021 et en 2022. Même si les investisseurs s'attendaient à une chute de cette production en 2020, le nouvel objectif d'EDF est plus faible que prévu et les prévisions pour 2021 et 2022 sont aussi négatives, ont commenté dans une note les analystes de Barclays. A la Bourse de Paris, le titre EDF reculait de 4,73% à 7,276 euros vers 14h15, accusant la plus forte baisse du SBF 120 (+0,11%).

DES MESURES EN FAVEUR DES CLIENTS

"Il faut revoir tous les arrêts de tranche qui étaient envisagés dans le cadre du grand carénage ainsi que la gestion du combustible, ce qui n'est pas simple", a expliqué à Reuters une source proche de la direction. "Notre objectif, c'est de faire en sorte que les centrales soient capables de tourner l'hiver prochain. Mais si le virus revient à ce moment-là, la situation sera catastrophique", a ajouté cette source.

Selon Yves Marignac, responsable du pôle nucléaire au sein de négaWatt et porte-parole de l'association, qui promeut les économies d'énergie et les renouvelables, les contraintes liées au coronavirus conduisent EDF "à devoir se projeter dans une situation potentielle de conflit entre la bonne réalisation des opérations de surveillance et de maintenance et la disponibilité des réacteurs sous l'angle de la sécurité d'approvisionnement".

"On verra comment l'exploitant et l'autorité de sûreté gèrent cette situation, mais on peut d'ores et déjà anticiper que les répercussions du gel d'une partie des opérations de maintenance actuelles mettent le système en tension et génèrent des risques supplémentaires vis-à-vis de la sûreté dans les mois qui viennent. Donc il faudra être d'autant plus vigilant sur ce point", a-t-il ajouté. EDF, dont l'Etat détient 83,6% du capital, exploite les 19 centrales nucléaires du parc français, qui ont assuré 71% de la production d'électricité du pays en 2019.

Après avoir supprimé le solde du dividende qu'il envisageait de verser au titre de 2019, le groupe a annoncé mardi qu'il renonçait à ses objectifs financiers pour 2020 et 2021. EDF a par ailleurs décidé jeudi de "garantir la fourniture d'énergie à l'ensemble de ses clients particuliers en suspendant, jusqu'au 1er septembre 2020, toute réduction ou interruption de la fourniture d'électricité et de gaz ainsi que les pénalités de retard pour tous ses clients particuliers". Pour ses clients en difficulté, le groupe s'est en outre engagé à "assouplir ses modalités et échéanciers de paiement".
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... ns.N954036

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Message par energy_isere » 25 avr. 2020, 14:18

Flamanville. Le redémarrage des réacteurs 1 et 2 de la centrale repoussé à octobre
La réduction du nombre d'agents mobilisés sur les centrales nucléaires, liée au Covid-19, conduit EDF à revoir son planning de redémarrage des réacteurs. Ceux de Flamanville sont désormais prévus au samedi 31 octobre.

Publié le 20 avril 2020 Par Célia Caradec

Les réacteurs nucléaires n°1 et n°2 de la centrale nucléaire de Flamanville devaient être reconnectés au réseau le dimanche 31 mai. Finalement, le couplage, c'est-à-dire le démarrage, est reporté au samedi 31 octobre.

"Aucun événement local n'a conduit à ce report, précise la direction de la communication du site. La situation sanitaire a désorganisé les différents arrêts pour maintenance sur l'ensemble du parc français. Cela conduit à décaler de façon générique le redémarrage, en gardant un peu de marge dans le temps." A Flamanville, 800 agents EDF et 300 à 400 prestataires travaillent habituellement sur les deux tranches. Ils ne sont que 300 en ce moment, pour assurer essentiellement des missions de protection, de sûreté, des opérations de maintenance courantes ou de surveillance de l'environnement. "EDF travaille en ce moment sur le retour à l'activité, en lien avec les différents prestataires."

Sur l'EPR de Flamanville, réacteur de nouvelle génération encore en construction, une centaine de personnes sont mobilisées.

Image
Les réacteurs 1 et 2 sont à l'arrêt depuis plusieurs mois. L'EPR (à droite) n'a pas encore démarré. © Célia Caradec
https://www.tendanceouest.com/actualite ... tobre.html

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 09 mai 2020, 09:17

Moins 15.5 % de production dans les centrales nucléaires en France en Avril comparé à Avril 2019, à cause de moins de demande suite au Covid19.
French nuclear power generation fell 15.5% year-on-year in April
1 MIN READ

PARIS, May 6 (Reuters) - French nuclear power generation fell 15.5% year-on-year in April to 26.9 terawatt hour (TWh) due to the impact of the coronavirus outbreak on electricity demand, utility EDF said on Wednesday.

State-controlled EDF, which operates France’s 57 nuclear reactors, said cumulative nuclear power generation since the start of the year added up to 128.1 TWh, down 10.7% compared with the same period last year.
https://af.reuters.com/article/energyOi ... FP6N2BQ034

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 26 mai 2020, 23:23

Grand chamboule-tout dans les arrêts de tranches nucléaires d’EDF[/b]

AURÉLIE BARBAUX Usine Nouvelle le 26/05/2020

Entre une baisse brutale de la consommation électrique et le confinement d’une grande partie de ses équipes et de ses sous-traitants, la pandémie a obligé EDF à revoir intégralement le programme de maintenance de son parc nucléaire à travers la France, grand carénage compris.

La situation est inédite. Entre une baisse brutale de la consommation électrique de 15 à 20 % en France et le confinement d’une grande partie de ses équipes et de ses sous-traitants, la pandémie a obligé EDF à revoir le 16 avril ses prévisions de production d’électricité nucléaire. Elle serait de l'ordre de 300 térawattheures (TWh) en 2020 contre 375 à 390 TWh prévus initialement, et comprise entre 330 et 360 TWh chaque année en 2021 et en 2022.

Et ce quelle que soit la demande de ses clients. Car si son plan pandémie a bien permis à EDF d’exploiter ses centrales nucléaires même avec des équipes réduites, son programme d’arrêt de tranches pour rechargement de combustibles, maintenance et visite décennales, a quant à lui complètement implosé.

Réduire la production

Pendant les deux mois du confinement, seules les équipes indispensables au fonctionnement et à la maintenance continue des centrales nucléaires ont pu être assurées. "Toutes les activités à caractère obligatoire ont été poursuivies", assure Étienne Dutheil, le directeur de la production nucléaire d’EDF. Mais la plupart des interventions pour chargement de combustibles et arrêt de tranches pour maintenance préventive ou visites décennales ont, elles, été stoppées. "La première semaine, nous avons arrêté les trois quarts des chantiers", précise le directeur de la production nucléaire.

Certes, des mesures barrières ont été mises en place sur les sites, en particulier dans les zones de forte affluence : à l’entrée, les vestiaires ont été réorganisés. "Cela limitait le nombre de personnes présentes sur le site en même temps et on a élargi les plages de travail et multiplié les équipes. On a ainsi pu faire revenir plus de gens sur les sites", se félicite Étienne Dutheil. Mais pas tout le monde. Ainsi à la centrale de Bugey, située à Saint-Vulbas (Ain), la visite décennale en cours et un arrêt simple pour rechargement de combustible sur un autre réacteur ont pu reprendre, et "nous sommes passés de 700 personnes à 1 500 personnes, alors qu’en temps normal nous serions 3 000", reconnaît le dirigeant d’EDF.

économiser le combustible

Petit à petit, l’activité reprend donc dans les centrales. Le 20 mai, Étienne Dutheil estimait le niveau d’activité entre 60 et 70 % par rapport à ce qu’il serait en temps normal. Mais seuls 38 des 57 réacteurs du parc étaient en fonctionnement. Retardés par le Covid-19, les travaux en cours sur Flamanville 1 et 2 (Manche), arrêtés depuis des mois, ont encore été repoussés à octobre 2020.

Outre les arrêts de tranches en cours, EDF a dû programmer des arrêts de tranches plus ou moins temporaires pour économiser le combustible à Dampierre 1 (Loiret), Cruas 1 (Ardèche), Chinon 2 (Indre-et-Loire), Saint-Laurent 2 (Loir-et-Cher), Chooz 2 (Ardennes). À la demande de RTE pour maintenir la tension en Bretagne, Civaux 2 (Vienne) n’a pas été arrêté, mais sa capacité de production a été réduite de 1 300 à 400 MW.

En effet, les arrêts de tranches en cours pour rechargement de combustibles, visite partielle pour maintenance préventive et visite décennale "se rallongeant à cause des effets de la crise sanitaire, on risquait de voir se chevaucher de nouveaux arrêts avec les arrêts en cours, ce qui aurait mis en péril notre capacité de production, explique le directeur de la production nucléaire d’EDF. Nous avons pris des hypothèses prudentes sur les durées d’arrêts avant et après le 1er septembre. Cela nous a donné une photo dans les six mois à venir notamment l’hiver, où la consommation repartira avec la baisse des températures et la reprise économique."

Reprogrammer tous les arrêts de tranche

Pour être sûr de retrouver les moyens de production, "on a revu la programmation des arrêts de tranche pour en avoir moins cet hiver", précise Étienne Duthiel. Le nouveau planning est bien avancé mais toujours en cours. Les dates de programmation d’une trentaine d’arrêts ont déjà été modifiées. "Cela nous a conduit aussi à faire des arrêts de réacteurs pour économiser les combustibles, en priorité sur ceux qui étaient en début de cycle. Mais pas forcément durant plusieurs mois de suite et certains ont déjà été redémarrés". Sur ces tranches-là, par exemple Dampierre, un arrêt simple pour rechargement cet hiver est supprimé et remplacé par une visite partielle plus tard.

Pour l’hiver prochain, EDF vise 90 % de disponibilité, avec 45 à 50 réacteurs disponibles et donc uniquement cinq à six réacteurs à l’arrêt, avant de remonter progressivement à une quinzaine en mars et une vingtaine en mai et durant l’été 2021. Si la nouvelle campagne d’arrêt pour 2020 est quasiment bouclée, "on a aussi produit un programme pluriannuel pour 2021 et 2022 qu’il reste à affiner, car on a des contraintes de disponibilités et de compétences à gérer". Pour mémoire, les opérations réalisées durant les arrêts de tranches sont quasiment toutes réalisées par des sous-traitants.


https://www.usinenouvelle.com/article/g ... df.N968451

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 23 juin 2020, 19:38

Le premier réacteur de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire reçoit son nouveau rotor

RÉMI AMALVY Usine Nouvelle 23/06/2020

IMAGES En maintenance depuis 2017, un rotor de la centrale nucléaire de Belleville-sur-Loire (Cher) a retrouvé son réacteur le 22 juin. Un événement immortalisé par EDF, qui a publié quelques images sur l'un de ses comptes Twitter.

Image
transport exceptionnel d'une pièce de 250t (+50t d'emballage)
https://www.usinenouvelle.com/article/e ... or.N978436

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 02 juil. 2020, 23:48

EDF rehausse son estimation de production d'électricité nucléaire pour 2020

AFP parue le 02 juill. 2020

Le groupe EDF annonce jeudi avoir revu à la hausse son estimation de production d'électricité d'origine nucléaire pour 2020, quelques jours après le débranchement de la centrale de Fessenheim du réseau national.

L'estimation est révisée à "environ 315-325 TWh (térawatt-heure) contre 300 TWh estimés le 16 avril dernier", a indiqué le groupe dans un communiqué.

"Cette révision résulte d'un ajustement de la durée des arrêts programmés en 2020 compte tenu des conditions de reprise des activités constatées sur les sites", précise EDF.

L'électricien souligne que "la prévision de production pour 2021 et 2022 reste inchangée à ce stade".

La centrale nucléaire alsacienne de Fessenheim a été définitivement arrêtée lundi soir, privant la France d'une capacité de 900 mégawatt-heure, une production équivalente ayant déjà été perdue en février avec la fermeture du premier réacteur.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 020-200702

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Jeuf » 03 juil. 2020, 09:43

En ce moment, la production française est très basse (moins de 30GW de nucléaire) et on importe de l'électricité la plupart du temps.

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par energy_isere » 09 juil. 2020, 12:54

Nucléaire: Moscovici pointe des incertitudes sur la capacité de la filière française

PUBLIÉ LE 09/07/2020 PARIS (Reuters)

Il reste des incertitudes sur la capacité de la filière nucléaire française à construire de nouveaux réacteurs dans des délais et à un coût acceptables, a déclaré jeudi Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes.

EDF ne peut pas financer de nouveaux projets sur ses fonds propres, un mécanisme de garantie de revenus peut faire partie des solutions, a-t-il ajouté à l'occasion de la publication d'un rapport de la Cour des comptes sur la filière EPR.

L'EPR de Flamanville, dans la Manche, ne sera mis en service que mi-2023 au plus tôt, a ajouté Pierre Moscovici, et son futur coût de production est estimé entre 110 et 120 euros par mégawatt-heure.
https://www.usinenouvelle.com/article/n ... se.N984274

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Re: Filiére nucléaire Francaise

Message par Iguane » 09 juil. 2020, 13:13

https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-filiere-epr

Le 9 juillet 2020

ENTITÉS ET POLITIQUES PUBLIQUES

LA FILIÈRE EPR

Le projet de réacteur nucléaire européen à eau pressurisée (EPR) est issu
d'une coopération franco-allemande engagée en 1989, dont l'Allemagne s'est retirée
en 1998. À partir de 2001, le groupe Areva, nouvellement constitué,
a développé une stratégie de vente d'EPR « clé en main », s'opposant à EDF
qui se voulait chef de file du « nouveau nucléaire » en France et à l'étranger.
Les rivalités entre ces deux groupes publics, non arbitrées à l'époque, se sont
traduites par le lancement précipité des chantiers des deux premiers EPR,
en Finlande et à Flamanville. Cette préparation insuffisante a conduit à sous-
estimer les difficultés et les coûts de construction, qui ont dérivé, et à surestimer
la capacité de la filière nucléaire française à y faire face, au prix de risques
financiers pour les entreprises du secteur.
Malgré un choix technologique désormais éprouvé en Chine et l'amélioration
apportée au pilotage de ces grands chantiers, les gains financiers et techniques
attendus du projet EPR 2 doivent être confirmés. La construction de nouveaux
EPR en France ne saurait en tout état de cause être envisagée sans réponses
préalables claires sur les modes de financement et la place de la production
électronucléaire dans le mix électrique de demain.

La construction de l'EPR de Flamanville : un échec opérationnel,
des dérives de coûts et de délais considérables

La multiplication par 3,3 du coût de construction, estimé par EDF à 12,4 Md€ (valeur
2015), et par au moins 3,5 du délai de mise en service de l'EPR de Flamanville par rapport
aux prévisions initiales, constitue une dérive considérable. Celle-ci résulte d'estimations
de départ irréalistes, d'une mauvaise organisation de la réalisation du projet par EDF,
d'un manque de vigilance des autorités de tutelle et d'une méconnaissance de la perte
de compétence technique des industriels de la filière, 16 années après la construction du
réacteur de Civaux 2. L'ex-Areva NP et les autres fournisseurs d'EDF n'ont souvent pas
réussi à atteindre le degré d'exigence technique imposé par EDF.
Les conséquences financières de ces défaillances techniques et insuffisances
organisationnelles sont lourdes. Des risques pèsent sur la situation financière
d'entreprises récemment restructurées grâce à d'importants apports financiers des
pouvoirs publics. Entre 2016 et 2018, l'État a ainsi mobilisé 4,5 Md€ pour doter en capital
Areva SA et Orano à l'issue de la restructuration d'Areva, et apporté 3 Md€ au capital
d'EDF, ce qui lui a permis de prendre le contrôle de l'activité réacteurs de l'ex-Areva NP,
devenue Framatome.
Les conséquences de ces dérives pèsent également sur les coûts et la rentabilité de
l'EPR de Flamanville. Les coûts complémentaires au coût de construction (dont les frais
financiers et de pré-exploitation) pourraient atteindre près de 6,7 Md€ (valeur 2015) à la
mise en service du réacteur, prévue en 2023.

Une stratégie internationale prise en défaut et la perspective d'un EPR
« optimisé » à confirmer

Les déboires de la construction de l'EPR d'Olkiluoto en Finlande ont fortement contribué
aux difficultés financières de l'ancien groupe Areva. La construction de deux réacteurs
EPR à Hinkley Point, en Angleterre, dont la rentabilité a été plusieurs fois revue à la
baisse, pèse lourdement sur les finances d'EDF. Enfin, les deux réacteurs de Taishan en
Chine, mis en service avec succès en 2018 et 2019, n'assurent pas encore à EDF une
rentabilité satisfaisante.
EDF ne peut plus financer seule la construction de nouveaux réacteurs ; des moyens de
financement faisant supporter au consommateur, comme au Royaume-Uni, ou au
contribuable le coût de la construction de futures réacteurs nucléaires sont à l'étude.
Les enjeux financiers sont majeurs, le coût de construction de trois paires de réacteurs
EPR2 étant estimé à 46 Md€ (valeur 2018). Compte tenu de leur durée de construction,
de production et de démantèlement, la décision de construire ou non de futurs EPR aura
des conséquences jusqu'au XXIIe siècle.
Les décisions relatives au futur mix électrique doivent s'appuyer sur une planification à
long terme prenant en compte l'évolution de la compétitivité relative des différents modes
de production de l'électricité, le coût des systèmes électriques correspondants, la
garantie de la sécurité d'approvisionnement et les bénéfices écologiques et sociaux
attendus.

La Cour invite à tirer les enseignements des difficultés rencontrées et à élargir l'horizon
des documents actuels de programmation énergétique. Elle formule neuf
recommandations.

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