Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par Glycogène » 01 mai 2015, 17:32

EPE_bel a écrit :Non c'est en partie vrai. On a constaté dans les bois contaminés de la région de Tchernobyl un fort ralentissement du processus de décomposition en humus, la population de micro-organismes responsables de cette décomposition étant très perturbée par la radioactivité.
En effet :
https://www.facebook.com/Fukushima.Info ... 4053732330
Timothy Mousseau et Anders Pape Møller, spécialistes de l’impact de la radioactivité sur les écosystèmes, ont étudié la décomposition de la litière des sols forestiers en Ukraine. Il s’agit là d’une étape importante pour la vie des forêts : la vie des plantes, et donc des herbivores, en dépend.
D’après ces auteurs, on savait déjà que la contamination radioactive réduit la diversité et l’abondance des invertébrés du sol jusqu’à un facteur 30 au-delà des 3 km de la centrale de Tchernobyl, ce qui contribue à la réduction de la population des oiseaux qui se s’en nourrissent.
Dans cette nouvelle étude, ils ont déposé des feuilles de végétaux non contaminés sur des sols forestiers autour de Tchernobyl. Ils ont aussi déposé ces matériaux dans 155 sacs en nylon avec une petite maille pour empêcher les invertébrés les plus gros d’y pénétrer. Ils ont aussi mis sur les mêmes sites 400 sacs avec une maille plus large afin de les laisser pénétrer. Ils voulaient ainsi comparer la décomposition due aux microorganismes seuls et celle due aux microorganismes et invertébrés. La litière et les sacs ont été déposés sur un même site en septembre 2007, en des lieux avec différents niveaux de rayonnement ambiant. Ils y sont restés 9 mois, jusqu’en juin 2008.
L’épaisseur de la litière déposée sur le sol a été remesurée en mai 2013.
Ils ont trouvé une baisse de la perte de masse de la litière dans les lieux où le rayonnement ambiant est le plus important, sans effet de seuil. Il n’y avait pas de différence significative entre les sacs à petites mailles et ceux à grosses mailles. La litière était plus épaisse dans les lieux où la décomposition des feuilles dans les sacs était la plus faible, comme attendu.
La contamination radioactive induit donc une diminution de la décomposition des végétaux et a donc des conséquences sur toute la vie des forêts. La différence du taux de décomposition a atteint 40% entre les sites les plus contaminés et les moins contaminés. Le débit de dose y était 2 600 plus élevé.
Le fait que la litière se décompose moins vite augmente le risque incendie.
Mais bon, la radioactivité n'a pas tout tué, ça a juste ralenti.
Et je doute que ce soit les bactéries et les champignons qui soient les plus impactés, mais plutôt les invertébrés qui participent à la diffusion des bactéries et champignons et qui fragmentent les feuillent mortes.

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par mobar » 01 mai 2015, 17:46

Glycogène a écrit :
mobar a écrit :D'autant que la radioactivité a tué les bactéries et champignons qui dégradaient en humus les branches et feuilles mortes et que des mètres de matière lignocellulosique s'accumulent dans les sous bois
Mais oui bien sûr...
Les végétaux résisteraient à la radioactivité présente, mais les bactéries et champignons seraient tués.
Tu te rends compte des conneries que tu débites ?
Quand on sait pas on s'informe
https://dorotaretelska.wordpress.com/20 ... -ralentie/
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par Glycogène » 01 mai 2015, 18:17

N'empêche que tu as écrit "la radioactivité a tué les bactéries et champignons", ce qui est faux, elle a seulement réduit leur nb ou leur activité.
Les bactéries sont parmi les être vivants les plus résistants, il aurait été étonnant qu'un niveau de radioactivité qui les tuent toutes n'aurait eu aucun impact sur les végétaux alentour.
Les végétaux sont impactés, mais ils ne sont pas décimés, ils se développent moins, c'est tout, et ça ne se voit pas forcément (une forêt qui grandit moins vite, ça ne se voit pas juste en se baladant dans la forêt).

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par mobar » 01 mai 2015, 18:46

Glycogène a écrit :N'empêche que tu as écrit "la radioactivité a tué les bactéries et champignons", ce qui est faux, elle a seulement réduit leur nb ou leur activité.
Les bactéries sont parmi les être vivants les plus résistants, il aurait été étonnant qu'un niveau de radioactivité qui les tuent toutes n'aurait eu aucun impact sur les végétaux alentour.
Les végétaux sont impactés, mais ils ne sont pas décimés, ils se développent moins, c'est tout, et ça ne se voit pas forcément (une forêt qui grandit moins vite, ça ne se voit pas juste en se baladant dans la forêt).
Ce que je pointe ce n'est pas la croissance ralentie de la forêt, mais la baisse de la dégradation bactérienne et mycologique des feuilles et branches mortes qui s'accumulent dans les sous bois irradiés et sont un potentiel déclencheurs d'incendies qui remettront en circulation atmosphérique des radio-éléments déposés en forêt de 1986

Ces incendies qui ne sont pas les premiers sont le deuxième effet kiss cool d'un accident nucléaire, qui continu à se rappeler à notre bon souvenir 30 après

Un fonds d'indemnisation de ce genre d'effet collatéral, abondé par une taxe sur le kWh atomique, ne serait pas un luxe
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par EPE_bel » 01 mai 2015, 19:52

mobar a écrit :Un fonds d'indemnisation de ce genre d'effet collatéral, abondé par une taxe sur le kWh atomique, ne serait pas un luxe
Et un fond d'indemnisation "fossiles" pour les populations empoisonnées aux particules fines, pour les familles de mineurs, pour les victimes d'accidents dus au gaz,... ?
Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par mobar » 01 mai 2015, 20:01

EPE_bel a écrit :
mobar a écrit :Un fonds d'indemnisation de ce genre d'effet collatéral, abondé par une taxe sur le kWh atomique, ne serait pas un luxe
Et un fond d'indemnisation "fossiles" pour les populations empoisonnées aux particules fines, pour les familles de mineurs, pour les victimes d'accidents dus au gaz,... ?
Ce serait logique, quoique déjà pris en compte en partie par les cotisations de sécurité sociale et les assurances habitation
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par energy_isere » 02 mai 2015, 12:27

EPE_bel a écrit :
mobar a écrit :Un fonds d'indemnisation de ce genre d'effet collatéral, abondé par une taxe sur le kWh atomique, ne serait pas un luxe
Et un fond d'indemnisation "fossiles" pour les populations empoisonnées aux particules fines, pour les familles de mineurs, pour les victimes d'accidents dus au gaz,... ?
Quand vous tapez ''Gaz '' dans Google actualité en France, un tiers des réponses sont des accidents du au Gaz ou à propos de fuite de Gaz (évacuation de quartier, départ de feu, pompier mobilisé ou autres , arrachage de compteurs de Gaz.....)

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par energy_isere » 28 juil. 2015, 18:34

Les vérins de la future arche de Tchernobyl fabriqués par le vendéen Chabas et Besson

28 Juillet 2015 Usine Nouvelle

Chabas et Besson, une société basée au Poiré-sur-Vie (Vendée), signale un marché exceptionnel : celui de la conception et de la fabrication des vérins de l'arche de Tchernobyl, gigantesque sarcophage métallique en demi-ellipse devant recouvrir le réacteur nucléaire de la centrale ukrainienne ayant explosé en 1986.

Cette commande, de plus d'un million d'euros, qu'elle s'apprête à livrer, émane de Novarka, coentreprise associant sur ce projet les sociétés Vinci et Bouygues. Installés sur l'arche, les vérins (une centaine au total) seront actionnés dans deux ans, à l'été 2017, quand il faudra définitivement fermer les gigantesques panneaux de l'arche.

Pièces hors normes

"Les deux plus gros de ces vérins pèsent 9,4 tonnes, mesurent huit mètres de long pour 300 millimètres d'alésage (diamètre intérieur)", mentionne Marc Bédère, actionnaire majoritaire de cette entreprise acquise en 2011 auprès du groupe Vensys (Serta). Ces vérins hors normes, de grandes tailles, équipés et fabriqués à l'unité ou en petite série, sont la spécialité de Chabas et Besson.

L'entreprise est présente dans le nucléaire mais aussi sur les barrages hydrauliques, la sidérurgie ou les applications marines. Marc Bédère cite par exemple les vérins d'un gros catamaran œuvrant dans le démantèlement de plateformes pétrolières : des pièces déployant 1 500 tonnes d'effort avec un mètre de diamètre.

Croissance

Depuis sa reprise, Chabas et Besson a investi sans relâche dans de nouvelles capacités pour ces vérins de grandes tailles. La société compte aujourd'hui 70 salariés, dont 20 à Aytré (Charente-Maritime) où se trouve sa filiale Meyrle, spécialisée dans la réparation des vérins. Elle réalisera un chiffre d'affaires de 8,5 millions d'euros cette année contre 7,8 millions d'euros en 2014 et 6,2 millions d'euros l'année précédant la reprise, en 2010.

Vérins autonomes

Sur le plan technique, pour la centrale de Tchernobyl, Chabas et Besson a mis en œuvre une technologie de vérins autonome, chacun étant équipé de sa propre centrale hydraulique et de son réservoir d'huile, le tout est alimenté par câble électrique, ce qui a évité le déploiement de longs tuyaux hydrauliques sur la structure l'édifice. La société vendéenne IVA a été associée au projet pour des vérins électriques de verrouillage.
http://www.usinenouvelle.com/article/le ... on.N343039

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par energy_isere » 01 août 2015, 20:58

Le fantôme de Tchernobyl hante toujours le Mercantour


Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le 01/08/2015

Triste héritage de Tchernobyl. Les sols du parc national du Mercantour, dans les Alpes du Sud, présentent encore une radioactivité importante, due à la catastrophe qui a eu lieu dans la centrale ukrainienne il y a 29 ans, affirme une nouvelle étude de la Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité (Criirad).

"Les retombées avaient été particulièrement intenses dans le sud-est de la France", rappelle dans un document publié vendredi l'organisme indépendant, qui souligne avoir "mis en évidence entre 1996 et 1998, de très fortes contaminations des sols dans le Mercantour".

"Des valeurs plusieurs dizaines de fois supérieures au niveau naturel"
..............
..............
L'organisme indépendant rappelle avoir interpellé à plusieurs reprises les autorités sanitaires françaises "pour que les secteurs les plus radioactifs soient dépollués, ou tout au moins balisés, pour éviter des expositions inutiles". "Force est de constater que la situation n'a guère évolué sur le terrain", déplore-t-elle
http://www.lexpress.fr/actualite/societ ... 04059.html

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par myf » 02 août 2015, 19:10

Précisions apportées dans l'article de l'Express :
Le fait de bivouaquer deux heures sur certaines de ces zones induit toujours en 2015 une exposition non négligeable, avec un "débit de dose" de 5 microsievert par heure (5 µSv/h) au contact du sol.
A comparer au bruit de fond de la radioactivité de 0.1xx µSv/h en général. Les travailleurs du nucléaire ne doivent pas être exposés à plus de 20mSv/an... Sachant qu'une année compte 365*24 = 8760h, ainsi 5 µSv/h = 45mSv/an si l'on habite sur un tel point chaud.
[La] radioactivité [d'échantillons du sol] dépasse 100.000 Bq/kg en césium 137.
J'ignore comment transformer ces désintégrations de césium 137 en risque mesuré en Sv.

F.

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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par EPE_bel » 02 août 2015, 21:45

myf a écrit :
avec un "débit de dose" de 5 microsievert par heure (5 µSv/h) au contact du sol.
Les travailleurs du nucléaire ne doivent pas être exposés à plus de 20mSv/an... Sachant qu'une année compte 365*24 = 8760h, ainsi 5 µSv/h = 45mSv/an si l'on habite sur un tel point chaud.
Au contact du sol, couché par terre, nu, 24h/24 pendant un an.

Le gros de ce qu'il reste c'est du césium dont le rayonnement passe difficilement les vêtements et même la barrière de la peau. Rien que deux mètres d'air suffit à le bloquer. Le risque potentiel du césium (potentiel parce que peu connu) ne concerne pratiquement que l'inhalation et l'ingestion. Bref, même en tenant compte d'un principe de précaution raisonnable, si on a plus de 40 ans, qu'on ne souhaite plus avoir d'enfants et qu'on ne consomme pas d'aliments issus de la zone, il n'y a plus de risque sérieux à habiter là dés maintenant. Le reste c'est de la politique.
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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par nemo » 15 août 2015, 00:07

Le risque de respirer/avaler des poussiéres est loin d'être nul.
"Tu connaîtras la vérité et la vérité te rendra libre"
Saint Jean 8, 32
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Re: Tchernobyl : les suites, jusqu'à nos jours

Message par EPE_bel » 15 août 2015, 10:30

nemo a écrit :Le risque de respirer/avaler des poussiéres est loin d'être nul.
J'en conviens, mais si on me donnait maintenant, à 54 ans, le choix, à l'exclusion de toute autre alternative, de passer le restant de mes jours dans les environs de Tchernobyl ou dans une mégapole hyperpolluée (Même Londres ou Paris) en tenant compte du seul paramètre risques environnementaux, je crois bien que je choisirais Tchernobyl.
Autrefois EPE http://www.oleocene.org/phpBB3/memberli ... file&u=110 Accès au compte perdu

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Message par energy_isere » 04 sept. 2015, 16:06

Tchernobyl : étape marquante pour l'enceinte de confinement de 30.000 t

04 Sept 2015 enerzine

Bouygues Construction participe avec Vinci** à un projet unique au monde ; il s'agit en effet de réaliser une enceinte de confinement au-dessus du réacteur accidenté de Tchernobyl qui permettra la sécurisation du site et le démantèlement ultérieur du réacteur.

Une structure colossale

Les deux parties de l'arche constituant l'enceinte de confinement ont été assemblées cet été. Cette opération particulièrement technique a nécessité l'alignement au millimètre près de 24 points de connexion sur les 260 mètres de large de l'enceinte, une structure colossale en acier qui pèse cinq fois la tour Eiffel (30 000 tonnes).

"Nous venons de franchir une nouvelle étape clé", a indiqué Vince Novak, directeur du département Sécurité nucléaire de la BERD (Banque européenne pour la reconstruction et le développement), qui participe au financement du projet et administre le Fonds pour le Sarcophage de Tchernobyl (Chernobyl Shelter Fund). "La construction de la structure en acier touche à sa fin. Nous sommes convaincus que l'intégralité de l'ouvrage sera achevée fin 2017, conformément au calendrier".

Les demi-arches ont été réunies au bout d'une journée. Il devient nécessaire maintenant d'ajuster et de resserrer près de 1.000 boulons afin d'assurer l'étanchéité de l'ouvrage.


Protéger l'environnement et préparer le démantèlement

L'enceinte de confinement recouvrira le réacteur n° 4 de la centrale, qui a explosé lors de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986. Haute de 110 mètres, plus haute que la statue de la Liberté et plus large que le Stade de France, cette structure vise à protéger l'environnement des émissions radioactives et à fournir l'infrastructure requise pour le démantèlement de l'enceinte et la réalisation des opérations de gestion des déchets radioactifs.

En raison de ses dimensions titanesques, l'arche métallique en acier a été construite en deux parties, désormais réunies, et sera ensuite poussée sur le sarcophage du réacteur accidenté. Les prochaines étapes consisteront notamment à installer un système de ventilation innovant en vue de prévenir la corrosion de l'enceinte pendant sa durée de vie (100 ans), finir la construction d'un bâtiment technologique, futur centre de commande, ainsi qu'à équiper l'arche de grues entièrement automatisées, d'outils de démantèlement et de systèmes auxiliaires supplémentaires.

** au sein de la coentreprise Novarka
http://www.enerzine.com/2/18644+tcherno ... 00-t+.html

j' ai shooté la jonction des 2 demi parties du sarcophage dans la vidéo dans le lien
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Message par energy_isere » 10 oct. 2015, 12:02

Élans, sangliers, loups... Trente ans après Tchernobyl, la faune reprend ses droits

vidéo 1min 07s

Près de trente ans après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, et ce malgré les radiations, la faune reprend ses droits. Des caméras fixes installées dans la réserve de Polésa en Russie, zone toujours interdite aux humains, ont filmé un nombre d'espèces animales record. Les mammifères y seraient aussi nombreux que dans des réserves naturelles non contaminées.
http://lci.tf1.fr/videos/2015/elans-san ... 68365.html

Vie sauvage à Tchernobyl

La faune sauvage ré-investit la zone d'exclusion de la centrale de Tchernobyl. Les loups, les élans, les cerfs,... tout ce petit monde semblent se porter bien voire mieux qu'avant l'accident de 1986 . Mais est ce bien la réalité ?

08 oct 2015 France Inter

Une étude est parue lundi 5 octobre dans la revue Current Biology. Menée par une équipe internationale, elle semble confirmer ce que disaient déjà des études scientifiques russes et ukrainiennes : les animaux présents autour de la centrale se porteraient quasiment aussi bien que les animaux des parcs naturels alentours. Mais pour établir ce diagnostic d'abondance de vie sauvage, les équipes ont établi des comptages des populations par voies aériennes.

Pour en parler Mathieu Vidard et Axel Villard-Faure ont reçu Thierry Lengagne (chercheur en écologie comportementale au CNRS au sein de l'Université Lyon 1) et le réalisateur du film "Tchernobyl, une histoire naturelle", Luc Riolon.


Pour le chercheur les résultats sont à prendre avec des pincettes. L'abondance d'animaux ne signifie pas qu'ils sont en bonne santé. Il cite le concept des "populations puits", qui viennent coloniser des espaces où les contraintes sont moins fortes, malgré les radiations. Et la contrainte la plus forte reste l'activité humaine.

Les radiations ont des effets évident sur tout l'écosystème à commencer par la végétation, mais aussi le comportement, l'organisme et la physiologie des animaux. Elles touchent également l'ADN des espèces.

Pour Luc Riolon cette étude confirme ce qu'il a vu lors du tournage de son film en 2009, et pourrait confirmer les travaux du généticien américain Robert J. Baker. Ce dernier avait démontré que des souris soumises à de fortes radiations réveillaient des gènes endormis et développaient des défenses immunitaires leur permettant de lutter contre les effets de la radioactivité. Mais ces mécanismes sont largement méconnus.

Une chose est sûre, quand l'homme s'éclipse, la nature reprend ses droits.
http://www.franceinter.fr/depeche-vie-s ... tchernobyl

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