Le sujet à déja été abordé sur le forum, mais aucun fil ne lui semble dédié.
Très court résumé de ce que j'ai trouvé : l'uranium est disponible dans l'eau de mer, mais en quantité infime ; toutefois son exploitation est possible, mais nécessite de très lourdes opérations de récupération et de traitement. Conclusion, matériellement faisable, mais pas vraiment rentable au point de vue énergétique et financier.
Dossier à consulter pour en savoir plus ici:
http://www.mines-energie.org/Dossiers/Nucl2003_16.pdf
Des chiffres astronomiques :
Avec un volume des océans évalué à 1,37 x 101 8 m3, nous nous trouvons ici face à une source considérable, même pour de très faibles teneurs. Il est couramment admis comme teneur en uranium des océans, une valeur moyenne de 3,3 microgrammes d’uranium par litre ( avec une dispersion de valeurs allant de 1 à 5 micro-grammes par litre en milieu océanique ouvert et plus importante encore dans des environnements marins moins homogènes) . En appliquant cette teneur moyenne au volume océanique, on obtient un contenu uranifère total d’environ 4500 millions de tonnes d’uranium (4,5 x 109 tU). Ce nombre est à comparer aux quelques 15,4 millions de tonnes de ressources minières classiques [OECD/NEA-IAEA, 2002]. Il y aurait donc dans l’océan, presque à portée de main, près de 300 fois plus d’uranium que dans les ressources minières classiques. A l’intérieur même des gigantesques longue durée, disposer d’une vision à long terme sur les ressources est nécessaire.
Alors faut-il continuer les recherches sur la récupération de l’uranium dans l’eau de mer ? Nous laissons au lecteur le soin de se forger son opinion. 1 Il faudra compter avec les énormes volumes de résines et d’éluants à mettre en œuvre, la noria des bateaux, etc. 2 encore faudrait-il ne jamais pomper à nouveau de l’eau déjà appauvrie en uranium...
Conclusion : y a-t-il des perspectives d’avenir? il est toujours difficile de conclure un tel sujet de manière définitive. Les tests effectués ont conduit à l’émission d’avis divers selon la nature de leurs émetteurs (bailleurs de fonds, industriels, laboratoires...) et surtout de décisions fluctuant selon les "sensibilités énergétiques" des pays concernés. De la conclusion négative des Britanniques de l’UKAEA ; "It would be unwise to expect uranium from sea-water to contribute significant amounts to the de l’uranium (aux pertes de recyclage près), y compris l’uranium appauvri dont les stocks sont d’ores et déjà considérables. Certes, il s’agit d’une technologie plus coûteuse, mais l’augmentation des prix de l’uranium la rendrait rentable avant que ces prix ne justifient l’extraction d’uranium de l’eau de mer5. Pour le très long terme, la question devrait plutôt être reformulée en "y-a-t-il, en cas de pénurie, d’autres solutions que l’uranium dans l’eau de mer pour alimenter un programme nucléaire de fission dans un futur ?