[Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 09 mai 2017, 20:08

Probléme en cours sur le site de Hanford :

http://www.lexpress.fr/actualite/monde/ ... 06596.html

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Message par energy_isere » 10 mai 2017, 16:53

ce probléme s' ajoute à une longue liste de probléme déjà repertorié sur le vieux site de Hanford :
..........

Déchets relâchés dans la nature

A la suite de plusieurs alertes, Hanford est devenue emblématique des difficultés de traitement à long terme des résidus radioactifs par temps de réductions budgétaires. En 1990, un premier scandale avait été révélé au sujet d’une contamination au plutonium survenue à la fin des années 1940. Environ 13 500 personnes habitant dans les districts situés sous le vent, dans les Etats de Washington et de l’Oregon, avaient alors reçu des doses supérieures à 33 rads (le rad est l’unité de mesure utilisée aux Etats-Unis), alors que les normes sanitaires sont fixées entre 1 et 5 rads par an au maximum. Le pire : une partie de ces substances radioactives avait été libérée volontairement dans l’environnement pour tester des instruments de détection, selon une étude parrainée par le gouvernement fédéral.

Cette histoire n’est qu’une des nombreuses affaires ayant émaillé l’histoire de Hanford. Le 22 février 2013, le gouverneur de l’Etat de Washington révélait lui-même que six réservoirs souterrains avaient laissé s’échapper une partie de leurs matières hautement radioactives. Et en 2016, une énorme cuve contenant des déchets nucléaires avait également eu une fuite décrite comme « catastrophique » par un ancien employé. Le département de l’énergie avait alors minimisé l’incident, assurant qu’il avait été « anticipé » et que les efforts se poursuivaient pour vider la cuve.
.......................
http://www.lemonde.fr/ameriques/article ... _3222.html

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Message par Alter Egaux » 10 mai 2017, 16:57

energy_isere a écrit :ce probléme s' ajoute à une longue liste de probléme déjà repertorié sur le vieux site de Hanford :
Classique...
Le nucléaire et ses dragons jamais éteins...
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par energy_isere » 11 mai 2017, 19:10

Tunnel effondré sur un site nucléaire: début des réparations à Hanford

11 mai 2017 RTBF

Les travaux de réparation d'un tunnel qui s'est effondré dans l'enceinte d'un site nucléaire du nord-ouest des Etats-Unis ont commencé mercredi, au lendemain d'un affaissement qui avait provoqué l'évacuation et le confinement de milliers d'employés.

Les autorités fédérales ont indiqué que l'équivalent d'une cinquantaine de camions de terre allaient être nécessaires pour combler la faille d'environ six mètres de côté qui s'est ouverte au-dessus du tunnel sur le site de stockage de déchets nucléaires de Hanford, dans l'Etat de Washington, situé à 275 km au sud-est de Seattle.

Il s'agit d'un des deux tunnels contenant des déchets radioactifs remontant à l'époque où le site produisait du plutonium pour des bombes atomiques, notamment celui contenu dans les deux bombes larguées sur le Japon en 1945 qui ont mis fin à la Seconde guerre mondiale.

"Depuis hier soir, plusieurs employés se sont rendus sur place", a indiqué Destry Henderson, porte-parole du centre des opérations d'urgence du site, qui longe la rivière Columbia.

"Ils ont préparé la zone pour commencer à remplir le trou du tunnel", a-t-il ajouté. "Ils ont dispersé du gravier sur lequel les équipements lourds pourront opérer aujourd'hui pour répandre la terre, lentement et méthodiquement, dans la portion du tunnel qui s'est effondrée".

La porte-parole de la Maison Blanche Sarah Huckabee a indiqué peu après que l'incident passait "d'une phase d'urgence à une phase de reconstruction".

"Après des analyses poussées, à ce stade, nous avons confiance dans le fait qu'il n'y a aucune indication d'exposition d'un employé (à des radiations, NDLR) ni de la diffusion dans l'atmosphère d'éléments radioactifs", a-t-elle poursuivi, soulignant que les opérations de rebouchage devraient s'achever dans la journée.

Les experts sur place, a-t-elle ajouté, "examinent de près quelles sont les prochaines actions à effectuer pour réduire (le risque) de brèches dans le tunnel à l'avenir".

L'usine Hanford emploie environ 9000 personnes, dont la plupart ont été priées de rester chez elles mercredi.

Le site de 1500 km2, soit quinze fois Paris, est considéré comme la plus grande poubelle nucléaire du continent américain. L'affaissement avait été découvert mardi lors d'une inspection de routine.
..................
https://www.rtbf.be/info/economie/detai ... id=9602926

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Message par energy_isere » 23 mai 2017, 20:12

Il semblerait que le problème qui est arrivé à Hanford ait été prévu. La faiblesse du ''toit'' était remarquée : :roll:
Repeated warnings preceded collapse of a Hanford tunnel storing deadly wastes

May 12, 2017
.................
A group of academic experts, working under contract to the department, said more alarmingly in a 1,969-page report in August 2015 that the roof of the tunnel in question had been seriously weakened and that a “partial or complete failure” could expose individuals even 380 feet away to dangerous levels of radiation.

No action was taken by the department in response, and earlier this month — the precise date remains uncertain because conditions at the site were not closely monitored — a portion of the roof collapsed at the tunnel, creating a 20-foot square hole. Afterward, the managers of the Hanford site were forced on May 9 to order 3,000 workers to shelter indoors. But instead of shoring up the beams inside the tunnel in question, they poured in 54 new truckloads of dirt.

ImageA 20-foot by 20-foot hole in the roof of a storage tunnel at the Hanford Nuclear Reservation near Richland, Wash., Tuesday, May 9, 2017. U.S. Department of Energy via AP

...............
“The Department of Energy has been aware for years that the … tunnels were a risk. They told the other agencies in charge of overseeing Hanford that it wasn’t a risk,” said Dan Serres, conservation director at Columbia Riverkeeper, an advocacy group in Washington state that has a seat on an Energy Department advisory panel about the site. “DOE assured the others that there was no immediate risk of a collapse like the one that happened.”
...................

The tunnel with the collapsed roof was built in 1956 over a rail spur that extended 350 feet south from the east end of the complex’s massive factory for making plutonium, a key sparkplug for America’s nuclear weapons. Managers at the plant initially sought to use it as a storage locker for radioactive materials, and so they shored it up with creosoted railroad ties, and piled eight feet of dirt on top.

Within a few years, however, they started using it to store contaminated plant equipment. The tunnel was filled and sealed in 1964, and a second, parallel, and much longer tunnel was built next to it.
.......................
https://www.publicintegrity.org/2017/05 ... dly-wastes


Et alors pour parer au plus presser les tazus ont juste ''rempli le trou''
Workers at the Hanford Nuclear Reservation on Thursday finished filling a hole that was left after a tunnel that housed hot, radioactive material collapsed on Tuesday.

Fifty-three dump trucks full of soil filled the 400-square foot hole over the tunnel containing radioactive waste stored on the former plutonium production site.

Image
http://www.king5.com/news/local/hanford ... /438802516
The tunnel is the smaller of two sites next to the Plutonium Uranium Extraction Facility, known as PUREX, in the center of Hanford at the 200 East Area.

Known as tunnel No. 1, it is 360 feet long and contains eight railcars filled with radioactive material. Sealed in 1965, the tunnel contains 780 cubic yards of waste.

The hole opened up near where the tunnel joins the larger tunnel No. 2, which holds 28 railcars filled with 2,883 cubic yards of waste, and is large enough to accept more waste.

The tunnels are made of wood and concrete and are covered by about 8 feet of soil.

“The issue is whether or not there’s sufficient wind to start sucking materials out of that tunnel and into the environment,” said Tom Carpenter, executive director of Hanford Challenge, a watchdog organization.

Image

Image
http://www.seattletimes.com/seattle-new ... t-hanford/


le trou s'est produit la :
Image

http://www.businessinsider.fr/us/hanfor ... se-2017-5/

Visiblement, sauf erreur de ma part, ça n' a intéressé aucun journaliste en France de faire cette petite recherche d'info disponibles aux USA ....... :roll:

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Message par energy_isere » 03 juin 2017, 13:40

États-Unis: la centrale nucléaire de Three Mile Island devrait fermer en 2019

AFP parue le 30 mai 2017

La centrale nucléaire de Three Mile Island, en Pennsylvanie, site du plus grave accident nucléaire civil qu'ait connu les États-Unis, devrait fermer d'ici septembre 2019, faute de rentabilité suffisante, a indiqué mardi la société exploitante.

"Exelon Corporation va fermer prématurément sa centrale de Three Mile Island, au 30 septembre 2019, faute de réformes nécessaires", a indiqué la société dans un communiqué. La centrale, qui n'a plus qu'un réacteur en service depuis l'accident qui a vu le coeur de son autre réacteur fondre partiellement en mars 1979, emploie quelque 675 personnes à une vingtaine de kilomètres au sud de Harrisburg, dont la plupart seront licenciées, a indiqué Exelon.

Dans son communiqué, la société, qui exploite 23 réacteurs nucléaires aux États-Unis, pointe du doigt l'État de Pennsylvanie, accusé de ne pas prendre les mesures nécessaires pour soutenir l'industrie nucléaire, contrairement à d'autres Etats, comme New York ou l'Illinois.

Elle lui reproche notamment de "ne pas avoir inclus" le nucléaire dans son plan de soutien aux énergies alternatives, alors même que "l'arrêt des centrales nucléaires de Pennsylvanie augmenterait la pollution de l'air, fragiliserait le réseau électrique, augmenterait les prix de l'énergie aux consommateurs, et éliminerait des millions d'emplois bien payés", affirme-t-elle.

L'annonce de cette fermeture intervient alors que l'avenir de l'industrie nucléaire s'assombrit aux États-Unis, même si le pays reste le premier producteur d'énergie nucléaire au monde avec quelque 99 réacteurs en fonctionnement. Une douzaine de réacteurs ont soit été récemment mis à l'arrêt, soit ont vu leur arrêt programmé pour les prochaines années.

Le nucléaire est notamment affecté par la production de gaz de schiste qui fait chuter les prix du gaz naturel, renchérissant d'autant l'énergie nucléaire, aux coûts peu compressibles. Fin mars, le groupe Westinghouse, filiale de Toshiba, a ainsi déposé le bilan. "Ce n'est pas un phénomène nouveau, mais on en arrive au point où les opérateurs doivent prendre des décisions", a indiqué Neil Sheehan, porte-parole de la Nuclear Regulatory Commiussion, l'autorité américaine régulatrice du nucléaire.

L'accident de Three Mile Island, le 28 mars 1979 n'avait pas fait de victimes mais avait nécessité l'évacuation de 140 000 personnes. Il avait été classé au niveau 5 de l'échelle internationale des évènements nucléaires (INES), qui en compte sept. L'accident de la centrale soviétique de Tchernobyl en avril 1986 était au niveau 7. Il avait fallu attendre six ans pour relancer le réacteur numéro un de la centrale, non affecté par l'accident.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... 019-170530

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Message par energy_isere » 02 août 2017, 21:58

États-Unis: la construction de deux réacteurs nucléaires abandonnée

AFP le 01 août 2017

La construction de deux réacteurs nucléaires aux États-Unis, qui devaient initialement entrer en service d'ici la fin de la décennie, a été abandonnée en raison des coûts jugés trop élevés, ont annoncé lundi les deux compagnies d'énergie qui géraient le projet.

Santee Cooper, l'une des deux compagnies concernée, a indiqué qu'en raison des retards pris dans la construction, les deux réacteurs, situés en Caroline du sud, n'auraient pas pu entrer en service avant 2024, quatre ans après la date initialement prévue.

Cette décision ne laisse plus que deux réacteurs actuellement en construction aux États-Unis, dans l'État voisin de Georgie (sud) et une centaine en service. Les États-Unis restent le premier producteur d'énergie nucléaire au monde. Ce parc a compté pour 19,7% de la production électrique du pays en 2016.

Le projet en question, appelé V.C. Summer, avait été lancé en 2008 avec Westinghouse, une société américaine rachetée en 2006 par le japonais Toshiba. Westinghouse a déposé son bilan en début d'année. Très en vogue dans les années 1960 et 1970, le secteur du nucléaire civil américain reste marqué par l'accident de Three Mile Island en Pennsylvanie (est) en 1979 et aucune centrale n'a été raccordée au réseau entre 1996 et 2016.

Le coût initial du projet Summer était évalué à environ 11,5 milliards de dollars mais était en passe de coûter plus du double, alourdi par les retards et les exigences de sécurité. L'autre compagnie engagée dans le projet est South Carolina Electric & Gas (SCE&G). Celle-ci a souligné lundi que "notre évaluation a montré qu'il aurait coûté trop cher et que cela aurait pris trop longtemps de finir la construction des deux réacteurs".

"Même s'il eut été faisable d'achever la construction d'un réacteur, cette option s'est retrouvée éliminée quand Santee Cooper a décidé de suspendre la construction du projet. Il n'est plus réaliste sur le plan économique pour nous de continuer tout seuls et la voie la plus prudente est pour SCE&G d'arrêter le chantier des deux réacteurs", ajoute-t-on de même source.
http://www.connaissancedesenergies.org/ ... nee-170801

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Message par energy_isere » 13 août 2017, 14:02

LE NUCLÉAIRE AMÉRICAIN EST TOUJOURS AU POINT MORT

jeu 10 août 2017 lenergeek

Fin juillet 2017, le nucléaire américain a connu un nouveau revers : l’arrêt des travaux pour la construction de deux réacteurs nucléaires en Caroline du Sud a été annoncé. Alors que le secteur espérait, il y a encore dix ans, se déployer à grande échelle sur le territoire américain, son avenir semble désormais plus compromis que jamais. Victime de ses coûts élevés, de sa mauvaise presse et de la concurrence d’autres sources d’énergie, le nucléaire ne parvient toujours pas à s’imposer dans le mix énergétique américain.

L’échec du projet nucléaire Summer

Le 31 juillet 2017, les autorités de Caroline du Sud ont annoncé la fin des travaux pour la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires : le projet a été malmené au point de ne plus pouvoir être sauvé. Deux compagnies, la Santee Cooper et la South Carolina Electric & Gas avaient été choisies pour mener à bien ce projet nucléaire baptisé Summer. Avec un budget de 11,5 milliards de dollars, la nouvelle centrale nucléaire devait être livrée en 2020. Mais c’était sans compter les retards accumulés ainsi que les normes de sécurité nucléaire de plus en plus exigeantes. Devant tant de difficultés, les deux entreprises ont préféré jeter l’éponge : en l’état actuel des choses, la centrale n’a aucune chance d’être livrée avant au moins 2024, et pour terminer le projet il faudrait doubler le budget initial. Inconcevable pour les entreprises car le projet Summer n’aurait alors aucune chance de devenir rentable.

Le nucléaire américain : une énergie à l’arrêt

Ce coup dur pour le projet Summer résume à lui seul l’état du secteur nucléaire américain. Développé dans les années 1960, le nucléaire civil américain n’a jamais vraiment réussi à s’imposer et il est resté, au fil des décennies, une source d’énergie relativement anecdotique. En 2016, le nucléaire ne pesait que 19,7% dans le mix électrique américain. Un profil énergétique aux antipodes du mix français qui repose majoritairement sur l’énergie nucléaire. En 2006, l’administration américaine souhaitait relancer le nucléaire civil et espérait installer 45 nouveaux réacteurs sur le territoire américain à l’horizon 2030. Avec l’arrêt du projet Summer, il ne reste désormais plus qu’un seul réacteur nucléaire en construction, dans l’état de Géorgie, et aucune autre construction n’est prévue pour l’instant.

..........
..........
http://lenergeek.com/2017/08/10/nucleai ... n-energie/

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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 09 sept. 2017, 11:55

Irma file droit sur deux centrales nucléaires

PAR MARIE MERDRIGNAC

Image

« C’est un ouragan extrêmement dangereux », a indiqué Rob Gould, chargé de la communication de la compagnie Florida Power and Light (FPL), qui gère les centrales de Turkey Point et Ste Lucie, en Floride. Ces deux centrales sont piles dans la trajectoire que suit pour le moment l’ouragan Irma, particulièrement dévastateur jusqu’à maintenant. Par précaution, elles vont être mises à l’arrêt.

Un long procédé ? Normalement non, indique en France, EDF. Comme il s’agit de centrales équipées de réacteurs à eau pressurisée (REP), cela peut se faire très vite, « en moins de deux secondes ». Car, en réalité, à aucun moment le réacteur ne va être arrêté totalement.

Mode « îloté »

Turkey Point et Ste Lucie vont fonctionner en mode « îloté » c’est-à-dire en mode isolé afin de se mettre en sécurité. La quantité et la puissance d’électricité produite vont seulement être diminuées pour ne servir qu’à faire fonctionner les centrales (autrement dit alimenter les pompes qui servent à refroidir le réacteur), et non plus à envoyer de l’électricité vers l’extérieur.

Surtout que les lignes à haute tension qui partent des centrales vont être balayées par des vents pouvant souffler entre 211 à 251 km/h (correspondant à la catégorie 4 de l’échelle de Saffir-Simpson, l’outil de classification de l’intensité des cyclones), et pourront être endommagées.

Le procédé n’a rien d’exceptionnel, il a lieu régulièrement en France. Certaines centrales nucléaires fonctionnent ainsi durant les week-ends et notamment lorsqu’il faut changer le combustible du réacteur.

La mise à l’arrêt de Turkey Point interviendra vendredi, dans la nuit. Ste Lucie devrait subir le même sort douze heures après, si l’ouragan Irma n’a pas changé de direction. Les centrales ne devraient pas être totalement désertées malgré cette mise à l’arrêt. Il restera toujours des salariés dans des unités bunkerisées.

Les deux centrales sont les deux seules à être exploitées dans l’État de Floride. Elles fournissent de l’électricité à près de 2 millions de foyers. Les deux sites font partie des plus solides du pays, « voire du monde », assure le responsable de la communication interrogé par le quotidien américain The Miami Herald. Mais même les meilleures des installations ne sont pas complètement à l’épreuve des ouragans, ajoute la compagnie FPL qui prévoit déjà d’importantes coupures de courant pour ses clients.
.....................
http://www.ouest-france.fr/leditionduso ... 729/page/5

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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 30 déc. 2017, 20:57

USA: coup de pouce pour une industrie nucléaire en perte de vitesse

AFP parue le 22 déc. 2017

L'industrie nucléaire américaine vient de recevoir un coup de pouce avec la décision de poursuivre la construction de deux réacteurs en Georgie (sud-est) mais elle reste néanmoins en perte de vitesse.

La Commission des services publics de Georgie a donné jeudi son accord pour poursuivre la construction des réacteurs Vogtle 3 et 4, le dernier chantier de ce type en cours aux Etats-Unis. Un autre, dans l'Etat voisin de Caroline du sud, avait été arrêté l'été dernier.

Les deux nouveaux réacteurs de la centrale de Vogtle doivent en principe entrer en service d'ici la fin 2022.

"Montrer que nous sommes capables de construire et d'achever des nouvelles centrales nucléaires ici en Amérique va nous aider à garder notre leadership dans une technologie que nous avons inventée", a souligné Maria Korsnick, présidente du Nuclear Energy Institute à Washington.

"La prééminence de l'Amérique dans le secteur de l'énergie nucléaire rend notre pays plus sûr car cela nous permet d'influencer et de contrôler comment cette technologie est utilisée dans le monde", a-t-elle ajouté.

Il y a actuellement 99 réacteurs nucléaires aux Etats-Unis qui génèrent environ 20% de l'électricité produite dans le pays. Mais en dehors du projet Vogtle, aucun autre n'est en construction et la dernière mise en service d'un réacteur neuf remonte à 2016.

L'administration Trump se montre beaucoup plus préoccupée de relancer le charbon que le nucléaire même si le secrétaire à l'Energie, Rick Perry, a estimé que la décision concernant Vogtle "est une étape importante pour l'avenir d'une industrie nucléaire américaine propre et fiable".

L'industrie nucléaire américaine vient aussi de recevoir un mauvais coup avec la suppression dans la réforme fiscale de crédits d'impôts pour la mise en service de nouveaux réacteurs.

Pourtant, le nucléaire fait partie des énergies considérées comme propres car il ne contribue pas au réchauffement climatique. Mais son développement aux Etats-Unis a souffert de l'accident de la centrale de Three Mile Island en Pennsylvanie (est) en 1979. Aucun réacteur n'a été mis en service entre 1996 et 2016, l'essentiel des investissements remontant aux années 1970 et 1980.
...................
https://www.connaissancedesenergies.org ... sse-171222

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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 04 janv. 2018, 17:49

Westinghouse Electric racheté pour 4,6 milliards de dollars par Brookfield Business Partners

AFP parue le 04 janv. 2018

Le fabricant de centrales nucléaires Westinghouse Electric, jusqu'ici propriété du japonais Toshiba, a annoncé jeudi avoir été racheté par Brookfield Business Partners pour 4,6 milliards de dollars.

Westinghouse Electric s'était placé sous la protection de la loi des faillites en mars. Brookfield est une société américaine spécialisée dans la gestion immobilière et les services à l'industrie. Toshiba avait annoncé auparavant jeudi avoir bouclé son augmentation de capital devant lui permettre de limiter considérablement son exposition à la débâcle de Westinghouse, en lui permettant de payer les garanties sur les énormes dettes de son ex-filiale.

La cession à Brookfield met donc fin au chapitre ouvert par son acquisition de Westinghouse en 2006 et qui a volé de déboires en déboires. La catastrophe nucléaire de Fukushima au Japon en 2011 avait également porté un coup d'arrêt au développement des activités nucléaires dans l'archipel nippon.

"L'acquisition de Westinghouse par Brookfield réaffirme notre position de leader mondial dans l'industrie nucléaire mondiale", a affirmé le PDG de Westinghouse José Emeterio Gutiérrez, cité dans le communiqué. "Notre transformation et le processus de restructuration stratégique va permettre de créer une entreprise plus forte, plus efficace et plus agile pour le bénéfice de nos clients et de nos employés", a-t-il poursuivi.

L'opération devrait être finalisée au 3e trimestre de cette année après approbation du tribunal des faillites, indique Westinghouse.
https://www.connaissancedesenergies.org ... s-180104-0

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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 21 janv. 2018, 20:14

Les tazus reprennent les opérations de stockage de déchets nucléaires en mine de sel dans le WIPP au Nouveau Mexique, suites aux accidents qu' ils y avait eu en 2014.

http://www.world-nuclear-news.org/WR-Mi ... 01187.html

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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 13 mai 2018, 20:04

L' administration Trump c'est à dire le Department of Energy veux stopper une usine de reconversion de Plutonium militaire en combustible MOX qui était en construction en Caroline du Sud. Un gâchis à plus de 10 milliards de $
Billions of dollars later, Energy Department pulls plug on partly built nuclear fuel plant

Image
The Energy Department's Savannah River site, which the Trump administration has decided not to complete, shown in January. (Reuters)

The Trump administration is pulling the plug on a South Carolina facility designed to convert weapons-grade plutonium into nuclear reactor fuel that the U.S. government has already spent billions to partially build.

Even though construction will end, the Trump administration wants to spend billions more to wind down the project and retrofit the plant for a new mission, namely, the production of triggers for nuclear weapons.

The decision marks the culmination of a years-long effort by both the Trump and Obama administrations to end construction of the plant, actions that the South Carolina delegation in Congress blocked, preserving a source of jobs and federal funding in their districts.

The original idea behind the facility near the Savannah River in Aiken, S.C., was to take tons of excess plutonium that the United States produced during the Cold War for nuclear weapons and convert the dangerous material into mixed-oxide, or MOX, fuel for commercial reactors. The United States signed a pact with Russia in 2000 agreeing to dispose of a certain amount of the Cold War-era fissile material from both countries, a deal that was seen as an arms-control milestone.


But since construction of the South Carolina facility began, the project has become mired in lawsuits, delays and budget overruns, emerging as a prime example of waste and mismanagement by the Energy Department’s National Nuclear Security Administration (NNSA). Meanwhile, relations between the United States and Russia soured, and Moscow pulled out of the pact in 2016, citing Washington’s noncompliance.
https://www.washingtonpost.com/world/na ... b7b3659b59

en Français ça donne ceci : https://www.boursorama.com/actualite-ec ... c6c2ef789b

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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 22 mai 2018, 22:24

Le plus gros gisement d'uranium américain bientôt à la Cour suprême

Par Le Figaro.fr avec AFP Mis à jour le 21/05/2018

La Cour suprême à Washington a annoncé lundi qu'elle allait examiner la légalité d'une interdiction d'exploiter le plus gros gisement d'uranium connu aux Etats-Unis. La haute cour a ainsi entendu l'appel lancé par le gouvernement de Donald Trump, qui souhaite annuler cette interdiction prise par l'Etat de Virginie, où se trouve ce gisement.

En se justifiant par les inquiétudes sur le danger de pollution radioactive de ses cours d'eau, la Virginie avait prohibé en 1982 l'exploitation minière de ce grand gisement, découvert peu avant à proximité de sa frontière avec la Caroline du Nord. Mais les sociétés minières, propriétaires du gisement qu'elles estiment valoir 6 milliards de dollars, ont lancé une longue action judiciaire contre cette prohibition d'exploitation.

Elles affirment qu'à lui seul, l'uranium de ce site permettrait d'alimenter toutes les centrales nucléaires des Etats-Unis. Leur principal argument est que la décision d'exploiter une mine dépend selon elles des lois fédérales, notamment de l'Atomic Energy Act (AEA), et non des Etats. Le gouvernement de Donald Trump, qui a promis de dynamiser les mines en faillite du pays, a dans ce dossier épousé la cause des sociétés minières.
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Re: [Nucléaire] Relance du nucléaire aux USA.... ou pas ?

Message par energy_isere » 23 mai 2018, 20:58

L'uranium nouveau cheval de bataille de l'America First de Donald Trump?

Par Claire Fages RFI 23 mai 2018

Il s'appelle Coles Hill, c'est le plus gros gisement américain d'uranium non exploité à ce jour, du fait d'un moratoire de l'Etat de Virginie. Mais son sort est désormais entre les mains de la Cour suprême des Etats-Unis. Une première victoire pour les compagnies minières qui souhaitent relancer l'exploitation de l'uranium aux Etats-Unis, avec le soutien de l'administration Trump.

On ne sait pas encore si la Cour suprême américaine autorisera ou non l'exploitation de l'uranium de Coles Hill. L’affaire ne sera pas tranchée avant l’automne prochain. Mais que l'affaire passe au niveau fédéral est déjà une revanche pour le propriétaire du gisement Virginia Energy Resources. Il plaidait l'incompétence de l'Etat de Virginie à statuer sur les seuils de radioactivité des déchets de la mine.

« Intérêts nationaux américains »

Plus largement c'est une petite victoire pour tous les producteurs américains d'uranium. Ils se plaignent de voir leur activité décliner, à cause prétendent-ils des importations d'uranium de l'étranger. Un discours soutenu par l'administration Trump.

Après le charbon, l'acier, l'aluminium, l'uranium semble être devenu le nouveau cheval de bataille de l'«America First». En tout cas le lobby de l'uranium a lancé en janvier dernier une pétition pour limiter les importations étrangères d'uranium en vertu de la section 232 sur les intérêts nationaux américains qui a déjà justifié des tarifs contre l'acier et l'aluminium étrangers importés aux Etats-Unis.

94% d’importations et menaces russes

Il est vrai que les Etats-Unis importent 94% de leur uranium, contre 50% il y a trente ans. La pétition des groupes miniers demande qu'elles soient limitées à 75%.

Le Département américain au Commerce semble soutenir ce discours, il estimait le mois dernier qu' « une industrie américaine de l'uranium solide [était] indispensable, pour assurer les besoins futurs de la défense américaine et pour ne pas dépendre des fournisseurs d'uranium russes ou alliés des Russes ».

Des propos à remettre dans le contexte des menaces de Moscou de priver les Etats-Unis de combustible russe après les nouvelles sanctions de Washington, menaces qui ne se sont pas concrétisées.

Quelle rentabilité ?

Mais est-il rentable de relancer l'extraction de l'uranium aux Etats-Unis ? C'est loin d'être le cas pour le moment. Le combustible ne vaut plus que 22 dollars la livre sur le marché de gré à gré, on est presque revenu aux abîmes de 2016. Même le Kazakhstan qui a des coûts imbattables a réduit la voilure de sa production pour ne pas produire à perte.

Mais il est bon pour l'administration Trump à quelques mois des élections de mi-mandat aux Etats-Unis de faire miroiter de nouveaux emplois dans les mines américaines.
http://www.rfi.fr/emission/20180523-ura ... nald-trump

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