Démantèlement de Brennilis, Chooz, Bugey, etc ....

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Message par energy_isere » 16 déc. 2017, 14:34

La centrale de Brennilis ne sera complètement démantelée qu'après 2030

AFP parue le 12 déc. 2017

Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère) ne devrait être complètement achevé qu'après 2030, soit plus de 45 ans après sa mise à l'arrêt, a indiqué mardi le directeur de la centrale à l'AFP.

"L'horizon, c'est dans les années 2030", a déclaré Jean Cucciniello, directeur du site des Monts d'Arrée. Le démantèlement de ce réacteur à eau lourde, unique en son genre en France, a commencé en 1997, soit douze ans après l'arrêt de la production d'électricité. Interrompus en 2007, les travaux ont repris en 2011.

Le démantèlement de la dalle de béton de la station de traitement des effluents devrait s'achever en fin d'année. Ensuite, EDF a jusqu'à la fin juillet 2018 pour soumettre un dossier de démantèlement complet à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN). "On compte environ trois ans d'instruction (du dossier par l'ASN, ndlr) et une dizaine d'années de démantèlement", a précisé M. Cucciniello.

La dernière phase du démantèlement doit s'attaquer au bâtiment réacteur, avant la réhabilitation du site, qui pourra alors être affecté à un autre usage industriel. Hors interruptions, le démantèlement de la centrale aura demandé près de 30 ans de travaux. Ce chantier, "est une première", a expliqué le directeur du site. "Non seulement c'est un prototype mais en plus c'est une filière complexe et spécifique sur laquelle on n'a pas de retour d'expérience ou de durée éprouvée des cadences".

Le responsable n'a pas voulu donner de coûts du démantèlement. "Ce que nous impose la loi, c'est d'avoir des provisions, des capacités financières pour le démantèlement. On se conforme à la loi", a ajouté M. Cucciniello. En 2005, la Cour des comptes avait estimé le coût du démantèlement de Brennilis à 482 millions d'euros, soit 20 fois plus qu'estimé en 1985.

Une des plus vieilles centrales nucléaires françaises, la petite unité des Monts d'Arrée a définitivement arrêté de produire le 31 juillet 1985.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 030-171212

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Message par energy_isere » 12 janv. 2018, 17:52

Nucléaire : le casse-tête du démantèlement pour EDF

Boursorama avec AFP le 12/01/2018

La tâche est immense pour réformer les réacteurs les plus anciens en service en France, 2e producteur mondial d'électricité nucléaire. EDF s'affiche confiant malgré les retards et l'explosion des coûts.

EDF affiches des ambitions internationales en matière de démantèlement nucléaire. Mais la filière doit encore faire ses preuves en France, deuxième producteur d'électricité nucléaire au monde, où la tâche reste immense et les retards nombreux. "On démantèle neuf réacteurs en France. On considère que notre savoir-faire peut nous mettre en très bonne place pour gagner de vrais belles parts de marchés à l'international", assure à l'AFP Sylvain Granger, directeur des projets de déconstruction chez EDF.

Une ambition "sidérante" pour l'ex-députée PS Barbara Romagnan, auteure d'un rapport parlementaire qui soulignait, début 2017, les coûts "sous-évalués" et les retards croissants de ces chantiers. "Aucun de ces réacteurs français n'a encore été totalement démantelé alors qu'ils ont été arrêtés entre 1985 et 1997", argumente-t-elle. Ailleurs dans le monde, 17 cuves de réacteurs (de plus de 100 mégawatts, MW) ont été démantelées, aux États-Unis, en Allemagne, et en Espagne, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté (IRSN).

À CHOOZ, EDF "EST EN AVANCE" SUR LE PLANNING

À Chooz (Ardennes), le chantier le plus avancé d'EDF, le démantèlement de la cuve, étape ultime et la plus délicate, a débuté en 2017. Mais la découpe de ses composants internes a été suspendue après la contamination, en juin, d'un employé suédois de Westinghouse, à qui EDF a sous-traité cette opération. Cet incident de niveau 1 sur l'échelle Ines (International nuclear event scale, qui classe de 0 à 7 les événements nucléaires), n'a "aucun impact sur le planning", assure pour EDF Sylvain Granger.

La cuve elle-même ne sera découpée que de mi-2019 à fin 2020, pour une fin de chantier en 2022. Mais près de 4.500 tonnes de déchets radioactifs ont été évacuées, soit près de 60% des déchets radioactifs de cette démolition, et EDF est "en avance sur son planning", ajoute l'entreprise. Quatre-vingt personnes travaillent sur ce chantier sous-traité principalement à Westinghouse (poids lourd du secteur), Nuvia (Vinci) et Polinorsud (New Areva). La facture devrait s'approcher des 500 millions d'euros, selon EDF. Avec ses 300 MW, "Chooz A" était trois à cinq fois moins puissant que les réacteurs actuels.

L'EXPÉRIENCE SUPERPHÉNIX

EDF met aussi en avant l'expérience acquise avec Superphénix, le surgénérateur au plutonium de 1.200 MW situé à Creys-Malville, à 70 km de Lyon. "Les Japonais sont très intéressés", se félicite Sylvain Granger. Sur ce chantier, près de 6.000 m3 de sodium ont été évacués du réacteur entre 2010 et 2014, transformés en soude et emprisonnés dans 70.000 m3 de béton. Une opération extrêmement délicate car le sodium s'enflamme au contact de l'eau et de l'air.

Lors du démantèlement d'un réacteur beaucoup plus petit (30 MW) mais ayant, comme Superphénix, la spécificité de fonctionner avec du sodium, et baptisé Rapsodie, une explosion avait fait un mort en 1994 à Cadarache (Bouches-du-Rhône). Mais le démantèlement de la cuve géante (25 m de diamètre pour 20 m de haut) de Superphénix ne doit débuter qu'en 2020 pour s'achever en 2026, avec six ans de retard sur le calendrier de 2006.

EDF ÉPINGLÉE TROIS FOIS EN 2017

Et EDF, qui avait été condamné en 2016 pour non respect d'une mise en demeure de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), s'est encore fait épingler à trois reprises en 2017, année marquée par un "incendie ayant affecté des déchets pollués au sodium dans la nuit du 4 au 5 juillet". Le gendarme du nucléaire soulève des problèmes d'étiquetage des déchets, un manque de surveillance de sous-traitants, et des "dysfonctionnements" lors d'un exercice de crise. Sur ce site, la facture du démantèlement est évaluée de 1 à 2 milliards d'euros, selon un rapport parlementaire. 350 personnes travaillent sur le surgénérateur dont 80 salariés EDF.

Par ailleurs, l'un des sous-traitants du chantier Superphenix New Areva a été épinglé en décembre, sur le chantier de La Hague (Manche), où près de 600 personnes travaillent à la démolition d'une ancienne usine de retraitement des déchets nucléaires, pour "des défaillances", classées incident de niveau 1. Là, environ 7.000 m3 de déchets ont été évacués, selon New Areva. Il en reste 43.000 m3. Les activités principales de démantèlement sont évaluées à environ 4 milliards d'euros d'ici à 2035. Un chantier qui accuse un retard d'une quinzaine d'années, selon l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

VIEILLISSEMENT DES STRUCTURES

Autre retard majeur, pour six réacteurs de la génération dite "Uranium naturel graphite gaz" (UNGG), EDF a "reporté la fin globale du démantèlement au début du XXIIe siècle", selon l'ASN. Ces réacteurs à Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher), Bugey (Ain), et Chinon (Indre-et-Loire). En 2000, EDF promettait un démantèlement achevé à l'horizon 2020-2025. Ce report, qui "pose la question du vieillissement des structures de génie civile des caissons réacteurs", est lié à des "problèmes de faisabilité technique", relève l'IRSN, précisant qu'"il n'y a pas de stockage aujourd'hui disponible pour le graphite".

Environ 17.000 tonnes de graphite radioactif doivent sortir des six centrales concernées, selon EDF, alors que le sort des déchets nucléaires les plus radioactifs n'est par ailleurs pas réglé. Le volume des déchets issus des démantèlements est évalué à plus de 2,3 millions de m3, selon le rapport parlementaire.

79 MILLIARDS D'EUROS POUR DÉMANTELER TOUS LES RÉACTEURS

Autre chantier très en retard, le démantèlement de Brennilis (Finistère), "d'une grande complexité" selon EDF, est aujourd'hui annoncé pour après 2030, soit plus de 45 ans après l'arrêt de ce réacteur de 70 MW qui a fonctionné 18 ans. Ce retard est lié à des recours en justice, mais aussi à des incidents, comme un incendie dans l'enceinte du réacteur en 2015.

Quant au démantèlement des 58 réacteurs en fonctionnement, EDF se veut "confiante" : leur technologie est la même que celle de Chooz A (réacteurs à eau pressurisée). Mais en attendant, faute de calendrier, la filière industrielle du démantèlement nucléaire, déjà confrontée à des problèmes de recrutement, tarde à se structurer. EDF évalue à 79 milliards d'euros le coût de démantèlement de tous ses réacteurs en France, a estimé, jeudi 11 janvier, l'entreprise qui parlait en 2000 de 16 milliards d'euros.
http://www.boursorama.com/actualites/nu ... b7e9bc0128

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Message par sceptique » 12 janv. 2018, 19:58

Il me semble plutôt que la plupart des réacteurs ne seront jamais démantelés. On laissera tout sur place, avec une clôture "défense d'entrer". Ce qui, incidemment, aura un coût très faible. Et rendra stérile et inutilisable une partie du territoire soit 0.x %
En effet au XXII siècle notre civilisation industrielle aura disparu et avec elle la capacité à mener à bien ces travaux.

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Message par Remundo » 12 janv. 2018, 23:04

oui, il y a de bonnes chances que cela termine ainsi. D'ailleurs c'est peut-être mieux que de branler des tonnes de matériaux radioactifs sans bien savoir où les entreposer après... tout en exposant des ouvriers aux radiations.

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Message par mobar » 13 janv. 2018, 15:42

Le problème c'est que ce n'est pas ça qui a été vendu pour faire accepter le nuke, le discours d'il y a 40 ans c'était le "retour à l'herbe"
Le fait accompli, ça ne fonctionne qu'un temps, ceux qui se sont fait avoir une fois en général on ne les y reprends pas!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Message par energy_isere » 18 juil. 2018, 19:19

Le démantèlement de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère) ne devrait être complètement achevé qu'en 2038 au plus tôt, soit plus de 50 ans après sa mise à l'arrêt, selon un communiqué du département du Finistère publié mercredi.


"EDF a construit une approche prudente et sécurisée avec un démantèlement étape par étape, des techniques et matériels éprouvés et des opérations en série pour éviter les imprévus", indique le département dans ce communiqué rendant compte de la dernière commission locale d'information (CLI) des Monts d'Arrée.

"EDF prévoit une durée totale des travaux de 17 ans. En préalable, l'instruction du dossier s'étalera sur 3 ans afin d'aboutir à la sortie du décret d'autorisation du démantèlement complet et comportera une phase d'enquête publique", est-il précisé. Si le chantier se déroule comme prévu, il faudra donc attendre encore 20 ans avant que la petite unité des Monts d'Arrée ne soit complètement démantelée.
https://france3-regions.francetvinfo.fr ... 14603.html

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Message par energy_isere » 04 août 2018, 10:15

Centrale de Brennilis: le dossier de démantèlement soumis à l'ASN

AFP le 31 juill. 2018

EDF a soumis son dossier concernant le démantèlement complet de la centrale nucléaire de Brennilis (Finistère), à l'arrêt depuis 1985, à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), a assuré mardi l'organisme de contrôle. "Le dossier nous est bien parvenu et il est actuellement à l'étude", a indiqué à l'AFP l'ASN sans plus de précision.

EDF avait jusqu'au 31 juillet pour soumettre son dossier de 3 000 pages. L'ASN dispose de trois ans pour l'instruire, selon l'électricien qui prévoit une durée totale de 17 ans pour les travaux nécessaires au démantèlement complet de son unité.

Le démantèlement de ce réacteur à eau lourde, unique en son genre en France, a commencé en 1997, soit douze ans après l'arrêt de la production d'électricité. Interrompu en 2007, le chantier a repris en 2011. Mais EDF ne dispose pas encore de l'autorisation lui permettant d'entamer la phase la plus délicate du démantèlement de sa centrale.

Cette dernière phase doit s'attaquer au bâtiment réacteur, avant la réhabilitation du site, qui pourra alors être affecté à un autre usage industriel. En 2005, la Cour des comptes avait estimé le coût du démantèlement de la centrale à 482 millions d'euros, soit 20 fois plus qu'estimé en 1985.
https://www.connaissancedesenergies.org ... asn-180731

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Message par energy_isere » 17 sept. 2018, 00:50

Saloperie de filière graphite gaz :
Centrale de Chinon : un démantèlement XXL pour le réacteur A2

Publié le 10 Octobre 2017

Il doit être totalement déconstruit et ça va durer jusqu'en 2060

Le réacteur A2 de la centrale nucléaire chinonaise d’Avoine est en sommeil depuis plus de 30 ans mais il va encore falloir beaucoup de temps avant de le voir disparaître du paysage du sud-Touraine. Construit dans les années 60, il doit être complètement démantelé dans les prochaines années, une première mondiale. 8 autres réacteurs du même type doivent également être déconstruits en France et en Angleterre. Et alors que les technologies récentes ne nécessitent « que » 15 ans de travaux pour tout évacuer, il va en falloir beaucoup plus pour le réacteur graphite tourangeau…

On l’a dit, Chinon A2 est un réacteur doté d’une technologie ancienne et particulière. Mesurant environ 30m de haut, il est particulièrement complexe à démanteler. Certaines choses ont déjà été faites (il n’y a plus de salle des machines, par exemple) mais il faut encore réaliser de très nombreuses opérations très techniques pour tout retirer. Rien que les échangeurs de chaleur (192 colonnes de 20m de haut) représentent 5 000 tonnes de déchets à évacuer.

Des travaux jusqu’en 2060

EDF a donc lancé un vaste chantier et de grandes études pour mettre en place un dispositif unique, innovant et sécurisé afin de mener à bien ce projet. Ainsi, une plateforme doit être installée au-dessus du réacteur. Des robots conçus par l’entreprise et ses partenaires européens iront ensuite découper le béton et les structures métalliques pièce par pièce, jusqu’aux briques de graphite. Des outils créés spécifiquement pour ce type de réacteurs et qu’EDF va tester avant de lancer les opérations pour de bon.

Si l’on vient tout juste d’officialiser le démantèlement du réacteur de Chinon et le côté inédit de ces travaux, il va falloir attendre avant d’entrer dans le vif du sujet. Dans un premier temps, EDF doit obtenir des autorisations via un décret ce qui sera fait à l’horizon 2020. Les grosses manœuvres ne débuteront elles qu’en 2030 pour s’achever vers 2055-2060 car la masse de matériaux à évacuer est vraiment colossale, cela représenter 20 fois ce qu’il y a dans les autres réacteurs en exploitation aujourd’hui. 100 personnes travaillent déjà sur le chantier de démantèlement de Chinon, on en comptera 200 à terme dans des spécialités particulières ayant trait au génie civil, à la radioprotection, à la sûreté ou à la sécurité.

Et on fait quoi des déchets ?

Dernier point, et non des moindres : que vont devenir les pièces arrachées de la construction ? Une partie des déchets bénéficie déjà de centres de stockage adaptés où il restent tant qu’ils sont radioactifs (et c’est long). Quant aux briques de graphite de Chinon A2, EDF explique étudier un stockage dédié à plusieurs dizaines de mètres sous terre, voir 100m de profondeur car ils restent dangereux pendant des milliers d’années. C’est également pour cela que ce seront des robots télécommandés qui s’approcheront au plus près des matériaux avant de les découper et de les entreposer dans des colis spécifiques.

Au total, le démantèlement du réacteur de Chinon et de ses jumeaux devrait coûter 3 milliards d’euros. De plus, alors que le nucléaire a de moins en moins la côte, une chose est certaine : même en cas d’arrêt de la production à Avoine, le temps de tout démanteler il va encore y avoir de l’activité sur place pendant très, très longtemps…
http://www.info-tours.fr/articles/indre ... acteur-a2/

Le réacteurChinon A2 c'était seulement 210 MWe qui a fonctionné de 1965 à 1985.
Après coup, quel gachis.

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Liste_d ... _en_France

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Message par energy_isere » 17 sept. 2018, 01:18

Les 2 réacteurs de Saint Laurent (480 MWe et 515 MWe) sont arrêtés depuis 1990 et 1992.
Ils sont aussi de l'ancienne filière graphite gaz.
Ils vont devoir attendre le retour d'expérience complet du démantelement de Chinon A2.

Bref ça va se terminer vers..... 2100.

Lire : https://www.google.fr/amp/s/www.franceb ... 1495474362
........
Le démantèlement, un casse-tête pour EDF

Cet arrêt d'un an, sur le chantier de démantèlement de Saint Laurent, ça ne changera rien au calendrier déjà à très long terme qu'envisage EDF pour ses vieux réacteurs. Mais à l'heure où la question du démantèlement des centrales, les difficultés technologiques et financières qui sont mises en lumière, il montre que les pratiques sont encore souvent inadaptées. Quand à savoir quel sera effectivement ce calendrier, difficile à dire.
En juillet 2016, EDF expliquait qu'il envisageait de repousser à 2100 le démantèlement complet des deux réacteurs de Saint Laurent des Eaux. Aujourd'hui on sait qu'en 2025 il envisage de poser sur les deux réacteurs un cocon de confinement, et d'attendre ensuite... Attendre les retours d'autres chantiers un peu plus avancés, comme celui de Chinon. Pour savoir comment s'y prendre pour s'attaquer à la partie la plus dangereuse de la centrale : le coeur du réacteur.
Lire aussi du 11 juillet 2016 :
EDF veut repousser le démantèlement de la centrale de Saint Laurent des Eaux à 2100

Lundi 11 juillet 2016

Par Stéphane Barbereau et François Guéroult, France Bleu Orléans et France Bleu

EDF envisage de fortement retarder le démantèlement de ses anciens réacteurs. A Saint Laurent des Eaux, ça veut dire que le chantier sur les réacteurs graphite-gaz, à l'arrêt depuis 25 ans, serait prolongé de 70 ans.
......
https://www.francebleu.fr/infos/climat- ... 1468213602

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Message par energy_isere » 10 déc. 2019, 18:50

EDF et Veolia vont démanteler les six plus vieux réacteurs nucléaires français
Les deux groupes ont annoncé, mardi, la création d’une coentreprise, Graphitech. Elle commencera par travailler sur la centrale de Chinon, arrêtée en 1985.


Par Jean-Michel Bezat 10 dec 2019

La vieille centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) est encore familière aux riverains, avec sa sphère de béton très reconnaissable, même si elle ne produit plus d’électricité depuis trente ans. Ses trois réacteurs faisaient partie, avec les deux tranches de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher) et celle de Bugey (Ain), de la filière française dite « UNGG » (uranium naturel graphite gaz), abandonnée en 1969 au profit de la technologie de l’américain Westinghouse (eau légère pressurisée).

Dans le cadre du partenariat EDF-Veolia, signé en juin 2018, le numéro un mondial du nucléaire et le premier groupe de services à l’environnement ont annoncé, mardi 10 décembre, la création d’une coentreprise chargée de déconstruire ces six réacteurs. Baptisée « Graphitech », « elle aura en charge des développements technologiques et des études d’ingénierie, nécessaires à la préparation du démantèlement », expliquent-ils dans un communiqué. Un long travail !

Graphitech devra en priorité fournir à EDF, en 2028, « un scénario optimisé » pour le réacteur de Chinon A2, arrêté en 1985, et « proposer un programme d’essais qui permettra de tester les solutions technologiques nécessaires à la réalisation des opérations ». Les deux partenaires espèrent que ces solutions pourront être appliquées aux cinq autres réacteurs lancés entre 1956 et 1972. Et, plus largement, à la cinquantaine d’installations de ce type dans le monde (Royaume-Uni, Espagne, Italie, Lituanie et Japon).

« Le combustible a été évacué »

EDF a déjà commencé des travaux sur ces sites. « Le combustible, qui représentait la quasi-totalité du risque, a été évacué », rassure l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN). Mais il avait besoin de Veolia, dont l’un des axes de développement porte précisément sur le démantèlement et l’assainissement des sites industriels dangereux, comme les usines Seveso. Et, plus récemment, des installations nucléaires comme celles de Marcoule (Gard), site historique de production du plutonium militaire, et de Cadarache (Bouches-du-Rhône).

L’accord de juin 2018 prévoit que Veolia apporte son expérience en matière de technologies d’interventions à distance (robotique), pour « concevoir et réaliser des solutions innovantes » permettant d’accéder au cœur des réacteurs UNGG, de découper et d’extraire les composants dans des conditions de sûreté et de sécurité optimales. Parallèlement, les deux groupes travaillent à une solution industrielle de vitrification des déchets de faible et moyenne activité sur la base de la technologie GeoMelt de Veolia.

« Pas acceptable » d’attendre… 2070

En 2016, EDF avait prévenu l’ASN qu’il voulait revoir sa technologie et le rythme du démantèlement des « UNGG ». Il prévoyait au départ de démanteler les caissons irradiés, c’est-à-dire les cœurs des réacteurs, en les noyant (« sous eau »). Toutefois, face à des difficultés techniques majeures, il a obtenu de l’ASN que les opérations se fassent « sous air ». De plus, l’électricien voulait déconstruire complètement un réacteur avant de s’attaquer aux cinq autres.

Le « gendarme du nucléaire », partisan d’une déconstruction rapide, n’avait pas caché que « cette nouvelle stratégie conduit à [la] décaler de plusieurs décennies » pour ces réacteurs. Et il a jugé, en juillet, qu’il n’était « pas acceptable » d’attendre… 2070, pour le retour de cette première expérience. Il lui donne jusqu'à 2055 « au plus tard » pour débuter les travaux sur les cinq autres.

Conçue par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) et EDF au lendemain de la seconde guerre mondiale, au nom de l’indépendance énergétique (et militaire) décidée par le général de Gaulle, cette filière avait l’avantage de s’épargner la phase, coûteuse et énergivore, de l’enrichissement de l’uranium. Elle a néanmoins subi deux accidents graves à Saint-Laurent-des-Eaux, en 1969, et surtout en 1980. Et elle présentait de gros inconvénients (inertie thermique, système de refroidissement très lourd…), jusqu’à la complexité du démantèlement, dont les travaux risquent de s’étaler jusqu’à la fin du siècle.
https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html

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Message par LeLama » 10 déc. 2019, 20:53

Le monde a écrit :
10 déc. 2019, 18:50
Le « gendarme du nucléaire » [..]lui donne jusqu'à 2055 « au plus tard » pour débuter les travaux sur les cinq autres.
Malheureusement, mes peurs se concrétisent. En 2055, le pic aura largement été passé, on voit pas comment on va démanteler alors que c'est ultra-difficile aujourd'hui. Ca va etre chaud bouillant pour nos fleuves et pour l'irrigation de l'agriculture.

Il n'y a pas de plan B a ma connaissance. Je n'ai jamais vu de rapport discutant ce qu'on fait si on n'arrive plus a demanteler a cause de la baisse energetique.

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Re: Démantèlement de Brennilis, Chooz, Bugey, etc ....

Message par mobar » 11 déc. 2019, 10:14

Démanteler c'est une chose, continuer à exploiter ou mettre à l'arrêt dans des conditions de sécurité dans un environnement sociétal chaotique s'en est une autre

Si le chaos s'installe, le problème ne viendra pas des sites en cours de démantèlement mais des sites opérationnels qui auront été abandonnés du jour au lendemain avec des piscines et des réacteurs pleins de combustible usé prêts à entrer en fusion dès que la flotte dans laquelle ils baignent se sera évaporée

Le nuke ce n'est pas une épée de Damoclès, c'est une promesse d'immigration forcée

Remundo sera ravi de pouvoir être accueilli par ses copains :-"
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Message par Remundo » 11 déc. 2019, 13:14

je reste dans mes montagnes, merci. :-"

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Re: Démantèlement de Brennilis, Chooz, Bugey, etc ....

Message par mobar » 11 déc. 2019, 13:36

En cas d'accident majeur, tu risques fort d'être "invité" à déménager sans armes ni bagages, comme les habitants de Pripiat et de Fukushima l'ont été :-D

Après, tu pourras toujours prendre le maquis, la question de la surpopulation locale et de l'immigration ne se posera plus! :wtf:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Démantèlement de Brennilis, Chooz, Bugey, etc ....

Message par Remundo » 11 déc. 2019, 14:26

tu déblatères, cher Mobar :roll:

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