[Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par energy_isere » 06 mai 2010, 18:47

Il y a bel et bien une renaissance mondiale du nucléaire

L'EXPANSION - LA CHAINE ENERGIE 06 mai 2010
......
Qui sont ces nouveaux demandeurs de l’atome ?
Difficile de ne pas voir sur la carte que l’Asie est le principal demandeur. Avec 21 réacteurs en construction en Chine, 6 en Corée du Sud et 5 en Inde, un nouveau marché et de nouveaux concurrents se créent.
En Russie, 9 réacteurs sont en construction, principalement sous la responsabilité de Rosatom.
Aux Etats-Unis, poussé par l’objectif de réduction des émissions de CO2, Barack Obama a annoncé la relance du nucléaire par l’investissement de 54 milliards de dollars dans le secteur.
En Europe, l’Italie, dont les coûts de l’électricité pour les ménages sont parmi les plus chers d’Europe, a décidé de mettre fin au moratoire sur le nucléaire et de construire 4 réacteurs nucléaires.


Image
Nombre de réacteurs en construction dans le monde
Source : les Echos (avec l’AIEA)


.............
http://energie.lexpansion.com/climat/il ... -4348.html

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 02 juin 2010, 19:11

Au Brésil .. ça se remet en route..!!

@+
Romandie News (http://www.romandie.com/infos/news2/100 ... bhb4wi.asp)
Début des travaux de construction de la 3è centrale nucléaire du Brésil

RIO DE JANEIRO (Brésil) - Après 24 ans de polémique, les travaux de construction de la troisième centrale nucléaire du Complexe d'Angra dos Reis, situé sur le littoral de l'Etat de Rio de Janeiro (sud-est) ont commencé mardi, a annoncé l'entreprise publique Electronuclear.

Lundi, la Commission nationale d'énergie nucléaire (Cnen) a délivré la dernière autorisation qui manquait pour construire ce troisième réacteur civil au Brésil, paralysé depuis 1985.

Les travaux d'Angra III sont estimés à quelque 4,9 milliards de dollars et l'usine devrait être opérationnelle fin 2015 avec 500 employés.

Sa construction va créer 9.000 emplois directs et 15.000 indirects dans la région.

Angra III sera édifiée sur la plage de Itaorna, à 150 km au sud de Rio et aura une capacité de 1.405 megawatts (MW). Ensemble, les centrales de Angra I (650 MW), Angra II (1.350 MW), déjà en fonctionnment, et Angra III (1.400 MW) approvisionneront la ville de Rio de Janeiro.

Le président de la Cnen, Othon Luiz Pinheiro da Silva, a déclaré au quotidien O Globo qu'il était "important que le pays ait des sources complémentaires d'énergie. Le nucléaire apparaît comme une option plus propre et moins chère".

Au Brésil, 85% de l'électricité produite est d'origine hydroélectrique mais ces ressources se feront plus rares à partir de 2020, selon les spécialistes.

L'énergie nucléaire représente actuellement moins de 5% des sources énergétiques du pays.

Jeudi dernier, le ministre des Mines et de l'Energie, Marcio Zimmerman a annoncé que le Brésil construirait de quatre à huit usines nucléaires d'ici à 2030.

"Nous avons commencé à faire des études dans le nord-est pour voir où l'on pourrait implanter des centrales. Après, nous le ferons dans le sud-est et le sud", a dit Zimmerman.

Les travaux d'Angra III avaient commencé en 1974, en pleine dictature militaire. Ils avaient été paralysés en 1985. Une partie des équipements hydrauliques ont été achetés dans les années 1980 à l'Allemagne et stockés en pièces détachées sous un hangar. Le Brésil a dépensé 20 millions de dollars par an dans la préservation de ces équipements, rappelle le journal O Globo.

(©AFP / 01 juin 2010)

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 11 juin 2010, 15:02

En Asie du sud-est ils ont l'air de s'accrocher au problème...
@+
Romandie News (http://www.romandie.com/ats/news/100611 ... fj3tuf.asp)

L'Asie du Sud-Est lorgne vers l'énergie nucléaire

SINGAPOUR - En dépit des craintes sur la sécurité, les pays d'Asie du Sud-Est se tournent vers le nucléaire pour répondre à l'escalade des besoins énergétiques d'une région de plus de 500 millions d'habitants en plein boom économique.

Le Vietnam devrait être le premier pays de la région à se doter d'une centrale, d'ici dix ans, tandis que Singapour, la Malaisie, l'Indonésie et la Thaïlande étudient les opportunités que leur offrirait l'énergie atomique civile.

"Tout le monde réclame l'air conditionné et les derniers équipements électroniques, ce qui dope la demande en électricité", explique Anthony Jude, directeur de la division Energie et Eau à la Banque Asiatique de Développement (ADB), basée à Manille.

Cette demande devrait croître de 2,4% par an jusqu'en 2030 dans la zone Asie-Pacifique, contre 1,1% dans le reste du monde, a-t-il récemment indiqué lors d'un séminaire à Singapour.

L'Asie du Sud-Est s'est jusqu'à présent appuyée sur les énergies fossiles, notamment le charbon, et hydro-électriques, mais cela ne lui suffit plus.

"La demande ne cesse d'augmenter. L'avenir nous pousse au nucléaire. C'est la seule option viable", a récemment expliqué le ministre malaisien de l'Energie, Peter Chin.

Les détracteurs pointent cependant l'absence d'expérience locale dans l'utilisation de l'atome civil et expriment leurs doutes sur la culture de la sécurité dans une région sujette aux catastrophes naturelles, comme les séismes ou les éruptions volcaniques.

"Pourquoi prendre le risque du nucléaire alors que les ressources en énergie renouvelable sont si élevées dans la région?", demande Arif Fiyanto, de Greenpeace.

Le recours à l'atome permettra aux pays d'équilibrer leurs sources d'énergie, répond Michael Quah, expert à l'Institut des Etudes sur l'énergie de Singapour. "Comme à la Bourse, il est important de garder un portefeuille diversifié, représentant l'ensemble des ressources disponibles", souligne-t-il.

Mais les experts préviennent que le nucléaire va réclamer un long effort aux pays, entre l'établissement d'une législation ad hoc, l'apprentissage des compétences, la création d'une filière et les différentes phases de construction.

L'exemple à ne pas suivre est celui des Philippines, qui n'ont jamais fait fonctionner une centrale construite dans les années 1970, en raison de problèmes de sûreté et d'allégations de corruption.

M. Jude cite en revanche en exemple le Vietnam, où les autorités communistes ont lancé le processus il y a plus de dix ans avant que le parlement ne donne, en novembre 2009, son feu vert à la construction d'une première centrale de 4.000 mégawatts. Le coût est estimé par les experts entre 11 et 18 milliards de dollars pour quatre réacteurs, dont le premier devrait être opérationnel en 2020.

Un an après, pourrait entrer en service la première centrale en Malaisie, qui envisage de s'appuyer sur l'expertise de la France, de la Corée du Sud, du Japon ou de la Chine.

Son voisin Singapour vient pour sa part de lancer une étude de faisabilité tandis que l'Indonésie et la Thaïlande examinent les possibilités malgré de fortes oppositions locales sur l'implantation d'éventuelles centrales.

Ces pays suivent l'exemple de la Chine qui a déjà onze réacteurs en service et en construit une vingtaine d'autres. Quant à l'Inde, elle entend bénéficier de l'expertise des Etats-Unis, en vertu d'un accord qui autorise Washington à lui vendre des réacteurs nucléaires, du combustible à usage civil et des transferts de technologies.

(©AFP / 11 juin 2010)


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Message par Aerobar » 13 juin 2010, 16:31

Les derniers chiffres compilés par BP montrent qu'en terme de production électrique pure, l'UE perd du terrain depuis plusieurs années, conjonction de l'arrêt de vieilles centrales et de la politique de sortie du nucléaire de certains pays.
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.
Nous sommes tous voués à devenir ennuyeux.
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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 15 juin 2010, 11:45

Greenpeace actif en Suède..
@+
Suède: Greenpeace envahit une centrale
14/06/2010 - AFP - Le Figaro.fr - (http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2010/ ... ntrale.php)

Une trentaine de militants de Greenpeace ont réussi à pénétrer dans une centrale nucléaire suédoise, exigeant que le Parlement vote contre la construction de nouvelles centrales nucléaires, ont annoncé l'organisation et la police. "Il y a en ce moment des militants de Greenpeace dans les installations" de la centrale nucléaire de Forsmark, près d'Uppsala, au nord de Stockholm, a déclaré à l'AFP un porte-parole de la police locale, Christer Nordstroem.

Le responsable a dit ignorer pour le moment comment les écologistes ont réussi à entrer dans la centrale. Greenpeace avait annoncé auparavant dans un communiqué que près de 30 militants pénétreraient dans la centrale pour protester pacifiquement contre l'utilisation de l'énergie nucléaire.

"Les militants exigent que les députés suédois votent non à (de nouvelles installations) nucléaires le 17 juin et parient sur les énergies renouvelables", selon ce communiqué. Les militants disent dans ce texte être prêts à rester dans la centrale jusqu'au jour du vote. La Suède, qui compte dix réacteurs nucléaires en activité répartis dans trois centrales, avait annoncé l'an dernier qu'elle revenait sur sa décision de les fermer progressivement. Selon le plan du gouvernement, les dix réacteurs pourront être remplacés lorsqu'ils arriveront en fin de vie.

Le Parlement doit voter jeudi sur l'opportunité de développer le parc nucléaire du pays.

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 17 juin 2010, 09:02

Prévisions de l'AIEA et de l'AEN.
@+
Communiqué de presse AIE/AEN
Paris, le 16 juin 2010



L’expansion de l’énergie nucléaire : une contribution majeure
à la lutte contre le changement climatique



Presqu’un quart de la production mondiale d’électricité pourrait provenir du nucléaire d’ici 2050, lui donnant un rôle majeur dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. C’est la conclusion principale de la Feuille de route des technologies énergétiques : énergie nucléaire (Nuclear Energy Technology Roadmap) que publie aujourd’hui l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et l’Agence de l’OCDE pour l’énergie nucléaire (AEN). Une telle expansion nécessitera plus qu’un triplement des capacités de production sur les 40 prochaines années, un objectif que la feuille de route considère ambitieux mais réalisable.

Depuis le Forum sur le climat d’Asie de l’Est qui se tient à Séoul, le Directeur exécutif de l’AIE, Nobuo Tanaka, a déclaré : « L’énergie nucléaire est l’une des technologies-clés faiblement émettrice de carbone qui peut contribuer, avec l’efficacité énergétique, les énergies renouvelables et la captation et le stockage du carbone, à la décarbonisation de l’approvisionnement en électricité d’ici 2050. » De son côté, le Directeur général de l’AEN, Luis Echávarri, a constaté que « Le nucléaire est déjà l’une des principales sources d’énergie à faible intensité en carbone aujourd’hui. Si les défis liés à un développement plus significatif du nucléaire peuvent être relevés, alors le nucléaire pourra jouer un rôle encore plus grand dans la réduction des émissions de CO2. »

La feuille de route conclut que le nucléaire est une technologie à maturité et à faible intensité carbone, prête à se développer rapidement dans les décennies à venir. Les dernières conceptions de réacteurs, à présent en construction dans le monde, s’appuient sur plus de 50 ans de développement technologique. La feuille de route note que ces conceptions devront démontrer au cours des prochaines années qu’elles sont des sources d’électricité fiables et compétitives si elles veulent constituer les principaux modèles susceptibles de contribuer à l’expansion du nucléaire après 2020.

Il n’y a pas besoin d’un saut technologique majeur pour atteindre le niveau de développement du nucléaire envisagé, ainsi que la feuille de route le constate. Néanmoins, une croissance rapide se heurte à des obstacles importants, dans les domaines politique, industriel, financier et en termes d’acceptation du public. La feuille de route trace un plan d’action fondé sur des mesures que les gouvernements, l’industrie et d’autres acteurs devront prendre s’ils veulent les surmonter. Un engagement politique clair et stable en faveur de l’énergie nucléaire, partie intégrante d’une stratégie énergétique globale constitue un préalable, de même que l’obtention d’une plus grande acceptation du public vis-à-vis des programmes nucléaires. Des progrès dans la mise en œuvre des plans de stockage de déchets hautement radioactifs seront également vitaux. Le système international de contrôle permettant d’éviter la prolifération des technologies et de matériels doit également être préservé et renforcé au besoin.

Le financement de la construction de nouvelles centrales nucléaires sera sans doute un défi majeur dans de nombreux pays. Dans certains cas, les États pourraient devoir soutenir les investissements dans le nucléaire à travers des mesures telles que les garanties de prêts, jusqu’à ce que les programmes soient pleinement consolidés. Les capacités industrielles et les ressources humaines qualifiées nécessaires à la construction, à l’exploitation et à la maintenance des centrales nucléaires devront également être accrues au cours des prochaines années si le nucléaire doit se développer rapidement.

À plus long terme, un développement continu des technologies des réacteurs et du cycle du combustible sera important pour maintenir la compétitivité de l’énergie nucléaire. Les technologies en cours de mise au point aujourd’hui et visant à la construction de la prochaine génération des systèmes nucléaires offrent potentiellement une amélioration en termes de durabilité, de rentabilité, de sûreté et de fiabilité. Certains modèles pourraient convenir à une grande diversité de localisations et à des applications non limitées à la production d’électricité, comme par exemple la fourniture de chaleur pour l’industrie. De tels systèmes pourraient contribuer à l’approvisionnement en énergie avant 2050.

La Feuille de route des technologies énergétiques : énergie nucléaire résulte d’un travail commun entre l’AIE et l’AEN et fait partie d’une série de rapports préparés par l’AIE en coopération avec d’autres organisations et l’industrie, à la demande du G8, exprimée lors du sommet d’Aomori (Japon) en juin 2008. L’objectif global est d’accélérer le développement et l’adoption de technologies-clés à faible intensité carbone, nécessaires pour atteindre une réduction de 50 % des émissions de CO2 d’ici 2050.

Les installations nucléaires au niveau mondial fournissent aujourd’hui 370 gigawatts électrique (GWe), soit 14 % de la production mondiale d’électricité. Dans le scénario de l’AIE prévoyant une réduction de 50 % des émissions de CO2 provenant du secteur énergétique d’ici 2050 (plus connu sous le nom de « scénario BLUE Map »), sur lequel s’appuie l’analyse de la présente feuille de route, le nucléaire s’accroit de 1 200 GWe d’ici à 2050, fournissant 24 % de l’électricité mondiale à cette date. La production mondiale d’électricité fait plus que doubler, partant d’un peu moins de 20 000 TWh en 2007 pour atteindre 41 000 TWh en 2050.

Le rapport ainsi que des informations complémentaires sont disponibles (en version anglaise seulement) sur : www.iea.org/roadmaps.

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Message par krolik » 17 juin 2010, 23:44

La verte Suède a choisi.. sur le fil... mais par rapport à la position d'il y a 30 ans, c'est un changement notoire.
@+
Suède: feu vert du Parlement à la relance du nucléaire

STOCKHOLM - Le parlement suédois a approuvé jeudi une proposition gouvernementale autorisant la relance du nucléaire en votant de justesse le remplacement de réacteurs nucléaires existants au terme de leur durée de vie, malgré les critiques de l'opposition et des écologistes.

Le plan, annoncé en février 2009 par le gouvernement de centre-droit, a été approuvé par 174 voix pour et 172 voix contre, a-t-on appris de source parlementaire.

Trois députés du parlement, qui en compte 349, étaient absents au moment du vote au terme d'une journée de débats.

Avant le revirement de l'an dernier, la Suède prévoyait un plan de sortie du nucléaire qui devait prendre une trentaine d'années.

En 1980, par referendum non contraignant, les Suédois avaient voté majoritairement en faveur de l'élimination des 12 réacteurs nucléaires du pays à l'orée 2010, un objectif que le pouvoir a par la suite abandonné.

En vertu de la décision approuvée par le Parlement, les dix réacteurs en activité en Suède - deux ayant été fermés depuis 1999 -, qui produisent près de la moitié de l'électricité du pays, seront remplacés lorsqu'ils arriveront en fin de vie.

Lundi, à quelques jours du vote, lors d'une opération organisée par Greenpeace, des dizaines de militants écologistes étaient parvenus à rentrer dans la centrale nucléaire de Forsmark au nord de Stockholm pour illustrer les failles de sécurité autour des installations nucléaires suédoises.

Arrêtés par la police, 29 d'entre eux sont toujours en détention. Le procureur suédois en charge du dossier, Magnus Berggren, a demandé jeudi qu'ils soient inculpés et maintenus en détention.

Au début des débats jeudi, des activistes de Greenpeace ont de nouveau manifesté devant le Parlement avec une bannière appelant à "voter non".

Lors du débat parlementaire, la dirigeante du parti des Verts, Maria Wetterstrand a critiqué le gouvernement en l'accusant d'agir à court terme.

Voter en faveur de la proposition "pourrait signifier que la Suède sera dépendante de l'énergie nucléaire pour 100 ans de plus, et qu'il y aura 100.000 ans de conséquences pour les générations futures qui vont devoir prendre en charges les déchets", a-t-elle dit

Elle a notamment critiqué le ministre de l'environnement Andreas Carlgren, dont le parti du Centre, opposé au départ à la relance du nucléaire, s'est rallié à la proposition gouvernementale.

L'opposition a annoncé qu'elle reviendrait sur la décision, qui doit entrer en vigueur le 1er janvier 2011, si elle remportait les élections de septembre.

(©AFP / 17 juin 2010 22h19)

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par energy_isere » 18 juin 2010, 13:11

krolik a écrit :La verte Suède a choisi.. sur le fil... mais par rapport à la position d'il y a 30 ans, c'est un changement notoire.
@+

....
les 3 députés absents auraient pu faire un résultat de vote contraire....
A moins qu' ils aient renforcé la décision d' y aller. ;)

l' article de Romandie
http://www.romandie.com/infos/news2/100 ... cus95e.asp
ne permet pas d' en savoir plus.

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 22 juin 2010, 22:43

Les prévisions nordiques..
@+
Source : Le Journal de l'Environnement
http://www.journaldelenvironnement.net/ ... roid,17777


Ce nucléaire qui vient du froid
Le 22 juin 2010 par Valéry Laramée de Tannenberg
Sites & Sols, Sites et sols naturels, Sites et sols industriels, Energie, Droits/Fiscalité Energie, Risques & Santé, Nucléaire, Politique & Société, Recherche, Administrations, Entreprises, Politique
La Suède et la Finlande ouvrent la porte à l’accroissement de leur parc électronucléaire. Non sans avoir phosphoré sur l’aval du cycle du combustible. Reportage.

L’histoire passe parfois par la petite porte. Quelques heures avant que ne soit célébré le mariage de la princesse Victoria , le parlement suédois a pris, vendredi 18 juin, une décision historique. Presque en catimini. Par 174 voix contre 172, le Riksdag a mis un terme à 30 ans de moratoire portant sur la construction de nouveaux réacteurs nucléaires. En 1980, à la suite de l’accident de Three Mile Island, Stockholm avait interdit l’érection de nouvelles tranches. Les 10 réacteurs (3 réacteurs à eau pressurisée et 7 réacteurs à eau bouillante) étaient donc condamnés à mourir sans être remplacés. Jusqu’à vendredi.

Attendu par les acteurs du secteur électrique, le vote de la Diète suédoise n’ouvre pas la porte à une nucléarisation à outrance du royaume scandinave. Le texte prévoit seulement de remplacer les réacteurs dès qu’ils auront atteint leur limite d’âge. En clair, la Suède ne pourra jamais compter plus de 10 réacteurs. « Et encore, il faudra pour ce faire que les communes, qui ont tout pouvoir en la matière, acceptent les futurs machines », souligne Rolf Persson, en charge des questions nucléaires au conseil municipal d’Oskarshamn. Installées à Oskarshamn, Ringhals et Forsmark, les trois centrales nucléaires du royaume produisent 40 % du courant consommé par les Suédois.

La prolongation annoncée de l’âge nucléaire suédois fait bouillonner Svensk Kärnbränslehantering (SKB). Créée par les propriétaires des centrales, l’entreprise est, légalement, en charge de la gestion du cycle du combustible. Une tâche à laquelle elle se consacre depuis1973. Acette époque, SKB s’occupe uniquement de l’achat de l’uranium enrichi. « Les déchets n’étaient pas un problème », se souvient Kaj Ahlbom, l’une de ses têtes pensantes. Ils le deviendront. En 1976, le gouvernement social-démocrate perd les élections législatives. La crise économique et les déchets nucléaires l’ont fait chuter. Nouveau premier ministre, le centriste Thorbjörn Fälldin doit remanier à plusieurs reprises son équipe. Les déchets nucléaires, toujours… Le gouvernement de coalition prend le taureau par les cornes. En 1977, il fait voter par la chambre unique du parlement la loi sur la gestion des déchets nucléaires. Le texte grave plusieurs principes dans le marbre législatif : les producteurs sont responsables de la gestion de leurs résidus qui devront être gérés de façon sûre ; le financement devra être apporté par les propriétaires des centrales (via une taxe sur le kilowattheure) ; l’Etat se porte garant du système. Last but not least, le recyclage du combustible usé est interdit. « Cette décision a, certes, été la conséquence de fortes pressions politiques, mais aussi d’études qui ont montré que le stockage définitif de combustibles usés était le mode de gestion le plus sûr et le moins cher», note Kaj Ahlbom. Un long travail commence.

En partenariat avec de nombreuses universités, SKB mène plusieurs travaux de recherche en parallèle. Dans un premier temps, il s’agit de mettre au point une stratégie pérenne. Le stockage géologique est finalement retenu, non seulement pour les déchets à faible et moyenne activité (déchets technologiques, médicaux, industriels et de démantèlement), mais aussi pour les déchets à haute activité (les combustibles usés). La géologie commandera le reste des opérations. Assise sur un lit de granite, la Suède n’a pas beaucoup de possibilités. « Contrairement à la France et à la Belgique, qui ont choisi de stocker leurs déchets dans de l’argile étanche, la Suède doit travailler dans le granite qui est une roche dure, résistante, mais pleine de fractures par lesquelles l’eau s’infiltre », explique François Besnus, de la direction de la sûreté des usines, des laboratoires, des transports et des déchets de l’Institut (français) de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).

Après des années de test dans le laboratoire souterrain d’Äspö, l’autorité de sûreté suédoise (SSM) tranche. Une fois évacué du réacteur, le combustible devra être refroidi dans les piscines spéciales du Clab, un centre d’entreposage construit à-32 mètresdans la roche cristalline d’Oskarshamn. Après plusieurs années de refroidissement, les grappes de combustible seront « encapsulées » dans des colis de 27 tonnes de cuivre pur, un métal réputé (bien que ce sujet fasse l’objet d’un débat scientifique) pour sa résistance à la corrosion en milieu réducteur. Puis, en route pour le centre de stockage géologique où les conteneurs de cuivre seront mis dans des silos verticaux, creusés à500 mde profondeur. Cette opération réalisée, une couche de bentonite sera coulée entre le cylindre de cuivre et la paroi de granite. Gonflant avec l’eau, cette argile (qui sert aussi à la fabrication du gravier des caisses à chat) constituera la troisième et dernière barrière (après le granite et le cuivre) entre l’eau et les déchets fortement radioactifs.

Voilà pour le concept suédois. Un concept qui commence à être traduit dans les faits. Après 16 ans d’investigations géologiques et de concertation, le site de Formark (où se trouvent déjà trois réacteurs à eau bouillante) a finalement été choisi le 3 juin 2009 par SKB. Coincé entre forêts, marais etla merBaltique , Forsmark se situe à470 kilomètresau nord d’Oskarshamn. Les transports de déchets se feront, comme aujourd’hui, par bateau. Mitonné de longue date, le futur site sera creusé dans le granite. Les tunnels dans lesquels seront forés les silos de stockage se situeront à500 msous la surface.

Depuis plus d’un an, l’entreprise prépare son dossier de demande d’autorisation. Devant peser entre 5.000 et 10.000 pages, il est attendu non sans inquiétude par les gendarmes du nucléaire suédois. « Même si nous nous sommes préparés, il faudra inventer des méthodes de travail et des procédures », concède Björn Dverstorp, de SSM. Malgré tout, les Suédois restent confiants. « Si tout se passe bien, estime Kaj Ahlbom, les premiers coups de pioche devraient être donnés en 2015. Et le centre pourrait ouvrir dès 2020. » Il pourra alors recevoir les premiers des 6.000 conteneurs prévus. A cette date, le travail des géologues de SKB sera loin d’être terminé. Car, avec la relance de son programme électronucléaire, la Suède aura besoin d’un second site de stockage définitif. « Et même si nous le construisons à proximité du premier, il faudra totalement repartir de zéro », confirme Mikael Gontier, du département Environnement de SKB.

Sur l’autre rive du golfe de Botnie, le programme nucléaire finlandais poursuit son bonhomme de chemin. Déjà doté de 4 réacteurs, l’ancien Grand-duché russe est impatient de mettre en service sa 5e tranche. Après des débuts difficiles (4 ans de retard), la tête de série de l’EPR prend forme. « 90 % du génie civil est désormais achevé, 50 % des matériels sont déjà positionnés. A ce rythme, la production électrique devrait démarrer en 2013 », confirme Jouni Silvennoinen, le chef du projet pour TVO, le consortium finlandais ayant passé commande du réacteur franco-allemand. Vendredi 18 juin, la cuve du réacteur (420 tonnes) a été installée dans le bâtiment réacteur. Les 4 générateurs de vapeur devraient suivre avant la fin de l’année. « Il sera alors temps de procéder aux opérations de piping (raccordement) », avance Jean-Pierre Mouroux, directeur général du projet OL3 d’Areva.

En charge de la construction du premier EPR, le duo Areva-Siemens semble quelque peu rasséréné. Certes, une procédure d’arbitrage est toujours en cours pour savoir qui, des constructeurs ou de leur client, est responsable du formidable dérapage du chantier. Mais l’avenir se dégage. Anticipant une hausse de la demande d’électricité, TVO entend mettre en service, d’ici 2020, un 4e réacteur sur son site d’Olkiluoto (OL4). Et malgré son divorce annoncé, le couple franco-allemand n’est pas mal parti. « Contrairement à ce que l’on pense, OL3 n’est pas un contre-exemple, mais un chantier qui donne des leçons pour l’avenir », souligne Jouni Silvennoinen. TVO aimerait bien coupler un second EPR au réseau électrique. Mais sa décision n’est pas encore prise. « Nous avons plusieurs possibilités : l’EPR, l’ABWR de Westinghouse-Toshiba, l’ESBWR de General Electric-Hitachi, l’APR de KSNP et l’APWR de Mitsubishi », rappelle Jouni Silvennoinen. Un peu échaudé par le chantier en cours, le Stuk, l’autorité de sûreté finlandaise, a fait savoir qu’il n’autoriserait pas une technologie de réacteur non encore éprouvée. Or, à ce jour, seul l’EPR dispose de licence d’exploitation. Un bon point.

Créé en 2007, l’électricien finlandais Fennovoima entend construire, lui aussi, son réacteur. S’il n’a pas encore choisi son site (son cœur balance entre Pyhäjoki et Simo), il a déjà sélectionné trois technologies : l’EPR, son petit frère Kerena (qui n’existe pour le moment que dans les plaquettes d’Areva) et l’ABWR. Quoi qu’il en soit, la décision est pour bientôt. « Le parlement doit se prononcer sur les deux projets le 1er juillet prochain », confirme Jaana Avolahti, du ministère finlandais de l’énergie.

Largement inspirée du modèle suédois, la gestion des déchets à la finlandaise comporte néanmoins quelques spécificités. La Finlande est l’un des membres de l’Union européenne (avec la Bulgarie, la Hongrie, la République tchèque et la Slovaquie,) à exploiter des réacteurs d’origine soviétique. Grandement modernisés, les deux VVER 400 de Loviisa disposaient d’un exutoire bien pratique. Au terme d’une convention passée entre la Finlande et l’Union soviétique, Rosatom fournissait l’uranium enrichi et récupérait le combustible usé. Hélas, l’accord a pris fin en 1996. Et Fortum, l’exploitant des deux réacteurs, a dû trouver un autre mode de gestion de ses déchets à haute activité.

A la demande du gouvernement, TVO et Fortum ont créé une co-entreprise chargée de la gestion des déchets nucléaires. Baptisé Povisa, elle conçoit le futur site de stockage géologique (Onkalo) ainsi que les colis. Les designs du vaste réseau souterrain et des conteneurs seront assez proches de ceux validés en Suède. A ceci près que Povisa enfournera les grappes de combustible dans une chaussette d’acier avant d’insérer le tout dans le canister de cuivre. Au total, la gestion des déchets à haute activité finlandais devrait coûter 3 milliards d’euros, entièrement payés par un fonds abondé par une taxe sur l’électricité.

En attendant l’ouverture en 2020 du site de stockage géologique (creusé à400 mde profondeur dans le granite de l’île d’Olkiluoto), les deux compagnies entreposent leurs grappes de combustible chauds dans des piscines, construites à proximité des centrales. Des piscines dont l’eau, été comme hiver, doit être maintenue à36°C . Sûreté oblige !

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 25 juin 2010, 10:41

Et la Belgique doit trouver une solution pour ses déchets..
@+
Nucléaire : la Belgique veut lancer son site de stockage de déchets
JDLE le 23 juin 2010 (http://www.journaldelenvironnement.net/ ... xtor=EPR-9)
Par Valéry Laramée de Tannenberg

Les experts belges sont formels. Après 36 ans de recherches, Euridice est prêt à s’engager dans la bataille du site de stockage de déchets nucléaires de haute activité. Créé par l’Ondraf (l’institution en charge de la gestion des déchets nucléaires en Belgique) et par le Centre belge d’étude de l’énergie nucléaire (CEN), ce GIE en charge de l’élaboration « de la mise en dépôt » des résidus fortement actifs estime avoir emmagasiné suffisamment de données sur les argiles de Boom (région d’Anvers) et sur le comportement des colis de déchets placés dans cet environnement pour passer aux choses sérieuses.

« Le dossier est prêt », résume Peter de Preter, le directeur d’Euridice. Il doit être soumis, pour accord, au gouvernement fédéral d’ici la fin de l’année. Une étape incontournable, « car, sans décision politique, ce n’est pas la peine de chercher un site », rappelle-t-il. A l’instar de la solution retenue par la France, le royaume d’outre-Quiévrain prévoit de stocker en profondeur, dans de l’argile, combustibles usés et déchets vitrifiés. Et l’urgence commence à se faire sentir. Les combustibles usés refroidissent dans les piscines des centrales de Doel et de Tihange. Les « verres » sont entreposés dans une installation ad hoc, géré par Belgonucléaire à Mol. Autant de solutions temporaires.

Dès que le futur gouvernement belge avalisera le « plan Déchets », l’Ondraf pourra commencer à chercher un site idoine. Celui-ci devrait, selon toute logique, se trouver à proximité du laboratoire Hades : une galerie expérimentale creusée à près de 300 mètres de profondeur dans le sous-sol des communes de Mol et de Dessel. Personne n’ose encore avancer une date d’ouverture.

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 25 juin 2010, 11:06

AREVA au Canada ??
@+
Source : Metro
http://www.journalmetro.com/linfo/article/562196

Le Nouveau-Brunswick veut la construction d'un deuxième réacteur nucléaire
24 juin 2010 19:54

FREDERICTON - Le gouvernement du Nouveau-Brunswick redouble d'ardeur afin de faire construire un deuxième réacteur nucléaire dans la province, mais au moins un observateur de l'industrie affirme ne pas croire que le projet puisse voir le jour.

Le ministre provincial de l'Énergie, Jack Keir, se rend en Floride pour trois journées d'entretiens avec des représentants du groupe français d'ingénierie Areva, à compter de dimanche.

Les négociations ont déjà dépassé le stade préliminaire, a indiqué jeudi M. Keir.

«Je ne veux pas créer d'attentes trop élevées avant mon retour, mais je suis emballé par l'occasion (qui se présente)», a-t-il dit.

Le ministre a indiqué s'être entretenu avec des responsables d'Areva à quelques reprises depuis que ceux-ci l'ont contacté, l'an dernier avant Noël. Il a ajouté que l'entreprise française était intéressée à construire un réacteur pour exporter de l'énergie aux Etats-Unis, avec en supplément des choses telles qu'un centre pour l'excellence, la recherche et le développement à l'intention des universités du Nouveau-Brunswick.

L'équipe Candu — groupe incluant notamment Énergie atomique du Canada limitée (EACL), Hitachi Canada et SNC-Lavalin Nucléaire — s'est penchée sur la même possibilité il y a environ deux ans

Néanmoins, le ministre Keir a indiqué ne pas avoir eu d'entretiens avec ce groupe depuis un an, et il dit vouloir que EACL se concentre sur la remise à neuf du réacteur de Point Lepreau. Ce projet accuse déjà un retard de 18 mois et a dépassé le budget qui lui avait au départ été alloué.

Areva avait également fait part de son intérêt il y a deux ans, mais la société française n'a que récemment dit être prête à envisager de fournir les suppléments demandés par le Nouveau-Brunswick.

Norm Rubin, de l'organisation torontoise Energy Probe, a dit douter que le projet se matérialise, «à moins que le gouvernement du Nouveau-Brunswick devienne généreux et accepte de subventionner le projet ou d'accepter les risques de perte».

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 25 juin 2010, 18:35

En Allemagne, allongement de la vie des centrales ou pa s ?

@+
Source : L'USINE NOUVELLE

http://www.usinenouvelle.com/article/nu ... 342Energie

Nucléaire : Angela Merkel discute durée de vie des centrales

Le 23 juin 2010 par Ana Lutzky



© REUTERS

La chancelière allemande Angela Merkel reçoit aujourd'hui les quatre opérateurs nucléaires allemands, qui réclament une prolongation de la vie de leurs réacteurs et militent contre une nouvelle taxe.
La chancelière Merkel reçoit aujourd'hui les patrons des quatre grands groupes énergétiques allemands : E.ON, RWE, EnBW et Vattenfall Europe. Objectif : évoquer l'avenir du nucléaire outre-Rhin. Les quatre patrons entendent bien protester contre la taxe sur les combustibles nucléaires incluse dans le plan d'économies annoncé le 7 juin par la chancelière. Cet impôt doit rapporter 2,3 milliards d'euros par an à partir de l'an prochain, mais un porte-parole d'E.ON a déjà fait valoir que le nouvel impôt ne pourrait se concevoir qu'en contrepartie d'un allongement substantiel de la durée de vie des réacteurs.

Enterrement du moratoire

L'extension de cette durée de vie fait l'objet de débats houleux. En vertu d’un moratoire décidé en 2000, le dernier réacteur devrait être arrêté au début des années 2020. La nouvelle majorité aux commandes du pays prévoit une extension de leur exploitation, via des investissements et un prélèvement sur les profits ainsi dégagés. Les électriciens préféreraient que ces sommes soient affectées à un fonds en faveur des énergies renouvelables. Reste à faire approuver la loi de prolongation des réacteurs par la Chambre haute du Parlement : les Verts risquent de faire obstacle.


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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par energy_isere » 25 juin 2010, 18:44

krolik a écrit :En Allemagne, allongement de la vie des centrales ou pa s ?

....
C' est pas les Belges qui avaient aussi négocié un allongement de durée de vie qui s' est soldé par une taxe sur l' opérateur (Suez en l' occurence) ?

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 02 juil. 2010, 10:10

Et bien les Finlandais, malgré les déboires du chantier en veulent toujours...
@+

La Finlande va se doter de deux nouveaux réacteurs nucléaires
1/7/2010 (http://www.google.com/hostednews/afp/ar ... -3vGp9l09Q)

De Rebecca LIBERMANN (AFP)

HELSINKI — Le Parlement finlandais a autorisé jeudi la construction de deux nouveaux réacteurs nucléaires réclamés par le gouvernement pour lutter contre le changement climatique et développer l'économie, mais dénoncés par les défenseurs de l'environnement.
La nouvelle Première ministre Mari Kiviniemi s'est félicitée de ce vote qui va lui permettre d'augmenter la production d'énergie nucléaire du pays.
"C'est l'une des plus importantes décisions de mon gouvernement parce que cela va vraiment améliorer la compétitivité de la Finlande, créer de nouveaux emplois et ainsi augmenter la croissance", a-t-elle déclaré à l'AFP.
TVO doit construire son quatrième réacteur sur le site d'Olkiluoto (sud-ouest), tandis que Fennovoima choisira courant 2011 où construire son premier, à Pyhäjoki ou Simo, dans le nord du pays.
La construction de la centrale de Fennovoima doit "débuter en 2014 et elle devrait produire de l'électricité en 2020", selon le PDG Tapio Saarenpää.
Malgré le manque d'expérience de Fennovoima et les difficultés rencontrées par TVO dans la construction de son réacteur EPR de nouvelle génération Olkiluoto 3, le directeur général de l'Autorité finlandaise de sécurité nucléaire (Stuk), Jukka Laaksonen, se dit confiant.
"Ce qui a été retenu d'Olkiluoto 3 a été transmis à Fennovoima, si bien qu'ils sont bien mieux préparés que TVO l'était pour Olkiluoto", a-t-il assuré à l'AFP.
Chaque projet a fait l'objet d'un vote non partisan des députés. Celui de Fennovoima a reçu 121 votes favorables, 71 défavorables et 2 abstentions, tandis que celui de TVO a reçu 120 oui, 72 non et 2 abstentions. Cinq députés étaient absents.
La différence de vote entre les deux projets s'explique par le fait que certains députés étaient favorables à la construction d'un seul réacteur supplémentaire.
Alors que des militants de Greenpeace manifestaient à l'intérieur et à l'extérieur du Parlement, les Verts ont tous voté contre les deux projets.
"Je suis très déçue", a commenté la ministre du Travail Anni Sinnemäki, qui dirige également les Verts. "Je pense vraiment qu'un résultat contraire (un non des députés aux deux projets, ndlr) aurait été une meilleure chose pour la Finlande", a-t-elle ajouté.
Mme Sinnemäki est d'autant plus déçue que, selon elle, la population finlandaise est généralement opposée au nucléaire. "Cela montre le fossé qu'il y a entre la population et les décideurs", a-t-elle regretté.
Greenpeace a souligné le "désastre économique" que constitue la décision du Parlement au moment où "le coût du réacteur actuellement en construction à Olkiluoto par le géant français du nucléaire Areva a doublé et continue d'augmenter".
Avant de devenir Première ministre, Mme Kiviniemi elle-même, qui est également la présidente du parti du Centre depuis le mois dernier, avait affiché son opposition au nucléaire.
Mais aujourd'hui, "nous sommes obligés d'atteindre un niveau de production de 38% d'énergie renouvelable. Nous luttons contre le réchauffement climatique et nous devons utiliser l'énergie nucléaire", a-t-elle commenté à l'issue du vote.
"Nous devons considérer la politique énergétique dans son ensemble et non pas dans les détails", a ajouté Mme Kiviniemi qui dirige le gouvernement depuis le 22 juin.
Le PDG de TVO, Jarmo Tanhua, a souligné que "la décision d'aujourd'hui (jeudi) était une étape importante dans le cadre de la vision de l'Union européenne d'une production énergétique neutre en CO2".
La Finlande possède déjà quatre réacteurs nucléaires construits dans les années 1970. L'EPR en cours de construction à Olkiluoto par Areva et l'allemand Siemens, en plus d'avoir décuplé son budget, a pris beaucoup de retard.

Copyright © 2010 AFP

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Re: [Nucléaire] La relance du nucléaire civil dans le monde

Message par krolik » 02 juil. 2010, 10:16

Le moins que l'on puisse dire c'est que la situation de l'AECL pour la vente des CANDU n'est pas clair.
Des articles divergents..
@+

Rachat de l'agence nucléaire canadienne: Areva jette l'éponge (presse)

AFP | 30.06.10 | 21h18

L'entreprise française spécialisée dans l'énergie nucléaire Areva n'a plus l'intention de participer à l'appel d'offre lancé par le gouvernement canadien pour le rachat de son agence atomique fabriquant des réacteurs nucléaires, a rapporté mercredi un journal québécois.

Selon le quotidien Le Devoir, le groupe hexagonal a signifié à Ottawa qu'il se retirait de la course à la reprise de la division des réacteurs Candu -eau lourde et uranium naturel- de l'Agence de l'énergie atomique du Canada (EACL), mise en vente en décembre dernier. à Areva a expliqué au gouvernement canadien qu'un tel investissement comportait trop de "risques" significatifs à court et à moyen terme, écrit Le Devoir. Le groupe français a en revanche proposé ses services dans la "gestion" de la filière Candu, une offre qui n'a pas suscité l'intérêt d'Ottawa, poursuit le journal. "Nous ne pouvons pas faire de commentaires sur ces informations, sur le processus (...) de restructuration d'EACL actuellement, car nous sommes liés par des accords de confidentialité avec le gouvernement du Canada", a déclaré au Devoir le vice-président d'Areva Canada, Jean-François Béland.

Il était impossible dans l'immédiat d'obtenir un commentaire de la part de la filière canadienne d'Areva. Parmi les autres investisseurs potentiels évoqués par les médias canadiens, figurent les groupes japonais Westinghouse-Toshiba, américain GE-Hitachi et russe Rosatom. Mais selon une source anonyme citée par le journal québécois, Ottawa a reçu très peu d'offres de rachat. Premier producteur mondial d'uranium, le Canada dispose de dix huit réacteurrs en exploitation ou en cours de rénovation, utilisant tous la technologie Candu et fournissant un peu plus de 15% de l'électricité du pays.
______________________________________________________________________________
Le géant Areva pourrait être le mieux placé pour acheter EACL

METRO – Canada - 25 juin 2010 19:55

OTTAWA - Le géant nucléaire français Areva pourrait être devenu le favori pour obtenir le contrat des réacteurs d'Energie atomique du Canada (EACL), ce qui suscite des préoccupations au sein d'observateurs et de politiciens qui redoutent un conflit d'intérêts après avoir appris que N.M. Rothschild and Sons, la banque d'investissements engagée par le gouvernement canadien pour restructurer EACL, a aussi agi à plusieurs reprises comme conseiller financier pour Areva.

Les appels d'offre concernant les réacteurs d'EACL demeurent un secret bien gardé. Mais il n'y a qu'une poignée de joueurs majeurs dans l'industrie susceptibles d'y répondre et la société d'Etat française basée à Paris serait du nombre.

Les finalistes pourraient être connus aussi rapidement que d'ici la fin du mois.

La sénatrice Céline Hervieux-Payette n'a pas hésité à parler d'une relation incestueuse.

Le bill omnibus visant le budget voué à l'opération a été approuvé par la Chambre des communes et est actuellement à l'étude devant un comité du Sénat. Il contient une foule de dispositions non budgétaires, dont certaines concernant une possible privatisation d'EACL.

Les soupçons de Mme Hervieux-Payette ont augmenté quand elle a découvert qu'Areva, qui a engagé pendant des années des lobbyistes auprès du gouvernement canadien, a soudainement mis fin à toute activité de lobbyisme après l'engagement de la banque Rothschild par le gouvernement en 2009.

Drôle de coïncidence, a relevé la sénatrice, ajoutant que si la banque a déjà quelqu'un à l'intérieur, elle n'a plus besoin de personne d'autre.

Roger Alexander, président et chef de direction d'Areva Canada, a confirmé que sa compagnie était engagée dans un processus impliquant la banque Rothschild et le gouvernement du Canadien.

Mais citant la confidentialité du processus, il n'a pas confirmé ni nié qu'Areva a fait une offre pour AECL.

Il a aussi déclaré n'être pas au courant de relations d'affaires entre Rothschild et Areva Canada par le passé.

Le bureau du ministre des Ressources naturelles Christian Paradis a renvoyé les questions concernant les liens entre Rothschild et Areva à un porte-parole du ministère, qui a à son tour renvoyé la balle au ministère des Travaux publics.

Une porte-parole de ce ministère, Marjolaine Rocheleau, a répondu par courriel que Rothschild a été choisie à la suite d'une compétition entre 25 candidats et que l'absence de conflits d'intérêts était une condition requise.

Quant à la disparition soudaine des lobbyistes d'Areva, M. Alexander a soutenu qu'elle n'était pas reliée aux activités d'AECL ou de Rothschild.

Ce dont doutent plusieurs joueurs de l'industrie.
__________________________________________________________________________________________
Fredericton et Areva reprennent les discussions
Radio-Canada.ca vendredi 25 juin 2010 à 14 h 49

Le ministre de l'Énergie du Nouveau-Brunswick, Jack Keir, entreprend bientôt des discussions avec l'entreprise française Areva au sujet de la possibilité de construire un second réacteur nucléaire dans la province.

Cette réunion a lieu en Floride. Elle va durer trois jours à compter de dimanche. Le ministre Keir a précisé jeudi qu'il s'agira de discussions tout à fait préliminaires.

Jack Keir explique qu'Areva a des plans pour construire ce réacteur afin d'exporter de l'électricité en Nouvelle-Angleterre. Cette entreprise, qui relève du gouvernement de la France, propose aussi d'établir un centre d'excellence en matière d'énergie nucléaire.

Selon le ministre Keir, Areva s'intéresse au Nouveau-Brunswick en raison de l'emplacement géographique de la province et de son bilinguisme. Il précise que les universités néo-brunswickoises peuvent faire de la recherche et former des travailleurs qui parlent le français et l'anglais.

Le gouvernement du Nouveau-Brunswick avait déjà tâté le terrain en France à ce sujet il y a quelques années. Ces discussions n'avaient pas abouti, mais selon le ministre Keir, Areva accepte maintenant de considérer tous les éléments que son gouvernement veut inclure dans le projet.

Robert Alexander, président d'Areva Canada, précise que son entreprise a rétabli le contact avec Fredericton au milieu de l'an dernier.

Les réserves de l'opposition

Le chef du Parti progressiste-conservateur, David Alward, estime que la province doit mener à terme la réfection de sa centrale nucléaire avant de projeter la construction d'un second réacteur.

M. Alward affirme que son parti appuie l'exploitation de l'énergie nucléaire, mais il ajoute que la province a besoin d'une nouvelle politique en matière d'énergie avant d'entreprendre tout autre projet.

« Nous devons faire notre travail comme une province pour une discussion à propos de l'avenir de notre secteur énergétique », affirme David Alward.

David Alward ajoute qu'un gouvernement progressiste-conservateur n'appuierait la construction d'un second réacteur qu'à condition qu'elle ne soit pas financée par les contribuables. Il dit que ce projet, qui coûterait des milliards de dollars, comporte trop de risques pour y mêler des fonds gouvernementaux.

Les travaux de remise à neuf de la centrale nucléaire de Point Lepreau accusent en ce moment 18 mois de retard. Le dépassement de coûts s'élève déjà à 400 millions de dollars.

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