parisse a écrit :
Le cout n'a pas tant de sens que cela car on ne sait pas le traduire en energie, ce qu'il faudrait c'est une evaluation complete de la chaine energetique, dont le cout energetique de fabrication de tous les elements (adsorbant, usine, ...). Et une experience en vraie grandeur pendant quelques annees pour voir ce qu'on risque d'oublier...
Mon equivalence de l'energie uranium contenue dans l'eau avec 0.4 degres d'elevation de temperature avait pour but principal de montrer les ordres de grandeur, si on met ce meme m^3 (sous forme cubique) au Soleil, il faudra de l'ordre de grandeur d'1 heure pour le chauffer de la meme maniere. Ceci signifie a mon avis que la priorite devrait etre accordee au solaire bien avant la recherche d'uranium dans l'eau de mer (surtout si on considere tous les autres problemes du nucleaire).
Exact dans l'absolu. Ce qui a un sens est la comparaison au coût actuel, même si c'est très grossier, étant donné qu'il s'agit de procédés différents. Dans le cas de l'exploitation des mines terrestres, il faut creuser la roche, la transporter, la broyer, avant de passer par des traitements chimiques. Je n'ai pas de chiffres plus précis que ceux de l'article pointé plus haut, mais tel qu'il est présenté, le procédé d'extraction de l'uranium océanique ne semble pas consommer plusieurs ordres de grandeurs de plus que le procédé terrestre. Il faut certes fabriquer les flotteurs, qui ont une certaine durée de vie, mais dont les matériaux se recyclent. Il n'est donc pas absurde de considérer, en première approximation, que ce rapport 10 sur le coût des deux méthodes n'est pas si éloigné du rapport en énergie. Et étant donné que l'extraction terrestre est assez violente, j'aurais même plutôt tendance à penser que le rapport en énergie est inférieur à 10. Mais ce n'est qu'une intuition.
En ce qui concerne cette comparaison avec l'élévation de température de l'eau, elle ne me semble pas avoir beaucoup de sens, pour des raisons thermodynamiques. Une élévation de température de quelques degrés est à peu près inutilisable pour produire directement de l'électricité (dixit Carnot), sauf à construire des dispositifs gigantesques. Un réacteur nucléaire produit de l'énergie thermique de "bonne qualité", c'est à dire à haute température, ce qui est adapté à la production d'électricité.
Pour répondre aussi à echazare, je suis tout à fait d'accord sur le fait qu'il faut développer les renouvables, et en particulier le solaire, mais chaque source d'énergie a ses avantages et inconvénients, et je suis assez sceptique sur le fait qu'une civilisation industrielle puisse fonctionner uniquement avec des sources d'énergie diffuses, intermittentes, souvent capricieuses et soumises aux aléas climatiques.
Je plaide donc pour une complémentarité solaire/nucléaire, adaptée aux conditions locales. Si on peut construire des tours solaires en Australie, au Sahara, dans les déserts américains, et mettre quelques panneaux sur les toits des maisons, tant mieux, mais en mon sombre et industrieux pays, ça risque d'être un peu limité l'hiver.
A+