Re: Les Russes construisent des centrales nucléaires FLOTTANTES
Publié : 19 juil. 2009, 20:41
Pour Koursk , ça fait quand même 30 ans qu'il est en chantier !
Site dédié à la fin de l'âge du pétrole
http://oleocene.org/phpBB3/
Le réacteur de 90MWT "Thermos" était typiquement prévu pour du chauffage urbain, faire de l'eau chaude / vapeur à 220°C , réacteur implanté soit à Grenoble sur le CENG sur chauffer Grenoble, soit à Saclay pour envoyer de la vapeur à la CPCU. Mais les problèmes de réseau ont été trop important et finalement cela n'était pas rentable.corium a écrit :
(1) Le concept de petit réacteur terrestre extrapolé des réacteurs militaires est ancien. Au tout début des années 80 TECHNICATOME a envisagé un réacteur ‘’urbain’’ de petite puissance (90 MWt). J’ai fait partie du groupe de ‘’Revue de Conception’’ de ce projet. Très vite il est apparu qu’il était trop cher au kw installé et qu’il n’y avait pas de marché à l’époque. Je veux bien admettre que les Russes feront mieux mais j’ai des doutes sur le marché export. Inutile de dire qu’il faudra renoncer à une protection contre l’impact d’un aéronef.
J'ai eu l'accord de Kirrillenko du Minatom pour qu'un type vienne nous faire une conférence en France sur ces réacteurs sur barges. Ce sera en Novembre ou en Décembre. Régler les problèmes de logistique, etc...corium a écrit : (2) L’idée de réacteurs flottants a 35 ans. En 1972 Westinghouse a construit une usine à Jacksonville pour construire les barges et assembler les réacteurs comme des ‘’petits pains’’. Jacksonville n’est pas très loin de Pensacola où W a une usine de fabrication de composants lourds. Deux commandes ont été passées à l’époque (dans le jargon W elles s’appelaient OPS et OQS pour Offshore Power System). Les cuves ont même été fabriquées par Creusot-Loire. Ces commandes ont été annulées après TMI. Il s’agissait de chaudières de la classe 900MWe, classiques à l’époque. Les barges auraient été ancrées en mer, près du rivage en eau peu profonde, et entourées de jetées de protection. L’idée d’installer ce type de barge ‘’inland’’ dans des lacs artificiels était également envisagée.
Les réseaux capables d'absorber des "boeufs" comme des EPR ne sont pas nombreux dans le monde. La Maroc potentiellement avec ses grandes réserves d'uranium dans les phosphates serait bien preneur d'un réacteur, mais le réseau...Et comme cela il y a de nombreux pays qui aimeraient bien se développer.corium a écrit :
(3) Je ne partage pas votre avis sur l’EPR et sa puissance. Lorsqu’en 1986 Framatome a initié sa coopération avec Siemens-KWU le premier projet export commun était un 600 MWe. Très vite nous nous sommes rendu compte qu’il fallait taper plus haut pour atteindre un coût au kw installé compétitif. Le coût est dégressif avec la puissance. Avec l’EPR (initialement conçu pour la France et l’Allemagne) nous visons les pays qui disposent d’un réseau important. Ce n’est pas le marché visé par les Russes. L’évolution du marché aujourd’hui nous donne raison. Vous en savez autant que moi sur cet aspect.
D’ailleurs GE-HITACHI est positionné sur le même créneau avec l’ABWR et l’ESBWR qui sont à 1500 et 1600 MWe. Westinghouse a été contraint de passer de 600 à 1100MW (avec son AP1000). Leur produit ne peut pas aller plus haut. Il est déjà limite à 1100.
Je constate simplement que le Maryland cherche à faire faire les pieds au mur à EDF pour l'autoriser à la construction de quatre EPR, et qu'en GB, l'autorité de sûreté locale remet en cause la logique du contrôle de l'EPR alors que l'EPR vient d'être accepté à un niveau "européen" mais les Anglais sont-ils dans l'UE ? :corium a écrit :
Quant à l’accueil réservé par les américains à EdF je n’ai pas le même retour que vous. Mais nous n’avons sans doute pas les mêmes sources non plus.
Tout a fait mais le chantier a été arrêté pendant 20 ans et il y a eu Tchernobyl, alors cela a induit un certain nombre de modifs...Mais ça travaille ferme.Raminagrobis a écrit :Pour Koursk , ça fait quand même 30 ans qu'il est en chantier !
Mouais, mais je trouve ça assez loufoque de relancer la construction d'un engin complètement dépassé. C'est comme si on achevait maintenant une rame TGV de la première génération (une sud est orange).krolik a écrit :Tout a fait mais le chantier a été arrêté pendant 20 ans et il y a eu Tchernobyl, alors cela a induit un certain nombre de modifs...Mais ça travaille ferme.Raminagrobis a écrit :Pour Koursk , ça fait quand même 30 ans qu'il est en chantier !
@+
Mais la construction est en phase finale, ils doivent en être aux "essais froids".Raminagrobis a écrit :Mouais, mais je trouve ça assez loufoque de relancer la construction d'un engin complètement dépassé. C'est comme si on achevait maintenant une rame TGV de la première génération (une sud est orange).krolik a écrit :Tout a fait mais le chantier a été arrêté pendant 20 ans et il y a eu Tchernobyl, alors cela a induit un certain nombre de modifs...Mais ça travaille ferme.Raminagrobis a écrit :Pour Koursk , ça fait quand même 30 ans qu'il est en chantier !
@+
De toutes les façons avec les volcans en activité au Kamtchatka... la barge c'est plus que négligeable, radioactivité induite de l'eau 1/100ème de la radioactivité moyenne.Remundo a écrit :Salut Krolik,
merci de l'info. Du tourisme nucléaire au Kamtchatka, ça va plaire aux tour-opérateurs.
Agence de Presse Sénégalaise
Jeudi 18 Mars 2010
Des experts présentent un projet de construction d'une centrale nucléaire flottante
Dakar
Des responsables de la société nucléaire gouvernementale russe, State Atomic Energy Corporation (ROSATOM), ont présenté jeudi à Dakar aux autorités sénégalaises le projet de construction d'une centrale nucléaire flottante lors d'une rencontre bilatérale, a constaté l'APS.
> Présidée par le directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères, Mamadou Ndiaye, et le chargé d'affaires de l'ambassade de Russie à Dakar, Alexeq Popov, la rencontre réunit les experts russes aux techniciens d'une dizaine de ministères, sociétés et agences du Sénégal.
> Prenant la parole, au cours de la cérémonie d'ouverture, M. Ndiaye a indiqué que la réunion présente "un caractère tout particulier de par son originalité" mais aussi des retombées multiples qu'elle pourra engendrer pour le pays dans la diversification des sources d'énergie.
> "Face au déficit en matière de fourniture énergétique que connaissent les pays en voie de développement dont le Sénégal, l'énergie nucléaire constitue l'avenir que tous les pays désireux d'accéder à la souveraineté énergétique, doivent obligatoirement chercher à maîtriser", a expliqué le directeur de cabinet du ministère des Affaires étrangères.
> Selon lui, "les difficultés réelles liées à la maîtrise technique, environnementale et sécuritaire du nucléaire, ne doivent pas empêcher de poser les jalons de sa mise en oeuvre".
> Pour sa part, le chargé d'affaires de l'ambassade de Russie à Dakar, Alexeq Popov, a indiqué que le projet de construction d'une centrale nucléaire flottante s'inscrit dans "le désir" de son pays d'ouvrir un nouveau volet de coopération au Sénégal.
> Il a souligné que les problèmes de l'économie au niveau mondial ne doivent pas empêcher la réalisation de ce projet.
> Selon M. Popov, la réalisation de ce projet "permettra de résoudre les problèmes d'énergie au Sénégal et dans la sous-région".
March 18, 2010