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Publié : 04 déc. 2005, 13:43
par thorgal
il est clair que le tout nucléaire est un peu extrême, comme le tout pétrole actuel. Mais encore une fois, comme avec l'hydrogène, je ne vois vraiment pas comment construire et maintenir ces centrales sans pétrole bon marché. A l'autre bout, il y a aussi le démentèlement des vieilles centrales. Comme qu'on fait sans pétrole ?? j'vous l'demande! Et l'uranium a extraire ? et le peak uranium ?

Publié : 05 déc. 2005, 09:53
par th
Les dechets de la combustion du charbon et du gaz sont ils mieux que les dechets nucleaires ?

Les pays 'non nucleaire' on t'ils su ''gerer' les centaines de millions de tonnes de CO2 emits, les dizaines de millions de m3 de cendres emises par leur centrales thermiques ?

Des centaines de tonnes de dechets radioactifs dans un trou sont ils plus dangereux que des milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphere?

Publié : 05 déc. 2005, 10:21
par greenchris
Oui, Th, c'est ce que l'on appelle la peste et le cholera.

Publié : 05 déc. 2005, 10:28
par echazare
th a écrit :Les dechets de la combustion du charbon et du gaz sont ils mieux que les dechets nucleaires ?

Les pays 'non nucleaire' on t'ils su ''gerer' les centaines de millions de tonnes de CO2 emits, les dizaines de millions de m3 de cendres emises par leur centrales thermiques ?

Des centaines de tonnes de dechets radioactifs dans un trou sont ils plus dangereux que des milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphere?
Sauf que l'on va avoir les deux pollutions, alors la question de savoir laquelle est la plus dangereuse ne se pose plus...

Publié : 05 déc. 2005, 11:33
par aleph0
Oui, c'est vrai, avec le charbon, on a les deux pollutions : on a le CO2 ET la radioactivité dans l'air (gaz radioactifs), et les cendres aussi sont radioactives (uranium). Moins que les déchets nucléaires évidemment, mais d'un autre côté, on brûle dans le monde des millions de tonnes de charbon, et on respire tout ça.
On aimerait bien être sûr que partout dans le monde, des filtres bloquent au moins les particules d'uranium (pour le radon, il n'y a rien à faire), et en savoir un peu plus sur ce que deviennent ces cendres qui concentrent des métaux lourds.

Quelques calculs "amusants" :
http://lpsc.in2p3.fr/gpr/french/RadioOr ... ndeur.html
On lit les valeurs d'activité :
1 kg de cendres de charbon = 2000 Bq
1 kg d'uranium = 25 MBq
1 kg de déchets nucléaires haute activité = 10000 GBq

Si je compte bien, 12,5t de cendres de charbons sont aussi radioactives que 1 kg d'uranium. Ou si on veut : 1 kg de déchets nucléaires de haute activité = 5 Mt de cendres de charbon.
A titre indicatif, production mondiale de charbon : 3800 Mt (en 2001).
Si quelqu'un a le temps de calculer ce que ça fait en masse de cendres...

Pour finir sur une petite touche optimiste : les océans contiennent au moins 4 milliards de tonnes d'uranium, et le Gulf Stream en charrie 10 millions de tonnes par an.

Publié : 05 déc. 2005, 11:44
par echazare
je me suis mal fait comprendre, on a droit à la pollution de l'industrie du charbon + celle de l'industrie nucleaire...

Publié : 05 déc. 2005, 12:00
par th
echazare a écrit : Sauf que l'on va avoir les deux pollutions, alors la question de savoir laquelle est la plus dangereuse ne se pose plus...
Pas d'accord.

Le CO2 present est la, c'est acquis.

Mais le niveau auquel on arrivera à stabiliser les GES depend de nos choix actuels.
Il n'est pas indifferent d'arriver à une stabilisation des GES à 400, 600 ou 1100 ppm !
A la clé, c'est plusieurs degrés de °C de différence au siecle prochain, et l'augmentation des risque d'évolution catastrophique du type degazage des hydrates de methanes.

L'avenir de l'humanité dépend en grande partie du niveau auquel on arrivera à stabiliser les GES (car stabilisation il y aura, avec ou sans nous..).
Le nucleaire peut aider à une stabilisation à des niveau pas trop elevés. Ce n'est pas LA solution, j'en conviens, il faut aussi, et surtout, diminuer notre consommation, favoriser les ENR, ...

Mais c'est une planche de salut qu'on ne doit pas ignorer, vue l'urgence des choix à effectuer.

Pour simplifier, je prefère leguer à mes enfants une planète stabilisée à 600 ppm avec quelques milliers de tonnes de matières radioactives dans des trous, où elles emmerderont pas grand monde, plutôt qu'avec 1000 ppm de CO2, dont les conséquences catastrophiques sont sûres.

Contrairement à la peste et au cholera, les ordres de grandeur des risques et des conséquences n'ont rien à voir.

Publié : 05 déc. 2005, 14:04
par mahiahi
th a écrit :A la clé, c'est plusieurs degrés de °C de différence au siecle prochain, et l'augmentation des risque d'évolution catastrophique du type degazage des hydrates de methanes.
Le risque est que les hydrates de méthane se libèrent en passant à l'état gazeux.
Pourquoi cette intervention qui peut paraître scolaire? Parce que si tu répètes ceci à une personne initiée à la physique ou au Français, tu perds déjà 50% de ta crédibilité

Publié : 05 déc. 2005, 14:17
par energy_isere
oui, mais 95 % des gens ne savent pas ce que sont les hydrates de méthane .
Bien que de formation scientifique (dans les année 1980) j'en ai entendu parler que il y a 3 ans. Et encore parce que je m'interesse au questions environementales et d' énergies.

Publié : 05 déc. 2005, 14:40
par Geispe
Pour Jean-Louis Etienne hier sur France Inter (grosso modo) :
"nous n'échapperons probablement pas au nucléaire, après le pétrole, faute d'autre solution ; et l'hydrogène aussi...
et çà devient sérieux le POil arrive dans quelques décennies... "

Publié : 05 déc. 2005, 22:16
par MadMax
Pour l'histoire des déchets (uranium appauvri) qui partaient en Russie, j'avais vu un reportage au journal télé où ils disaient qu'il n'y avait plus de place à la Hague. Intox ? :smt017

Publié : 09 janv. 2006, 11:01
par greenchris
Le démantèlement britannique révisé à la hausse

Enerpresse - 06/01/2006 - Le coût du démantèlement des sites nucléaires britanniques pourrait bien être revu sérieusement à la hausse. C’est ce qu’indique The Independent, citant un rapport à venir de la Nuclear decommissionning authority (NDA), mise en place en avril 2005, afin de superviser ces travaux. Ce coût pourrait passer de 56 milliards de livres (environ 80 milliards d’euros) à quelque 70 milliards de livres.
Les récentes inspections des membres de la NDA tendent à prouver que les conditions de certains sites, tels Sellafield et Dounreay, sont bien pires qu’annoncées. Ainsi, le montant pour le site de Combrie atteindrait les 31 milliards de livres, mais selon la NDA Sellafield ne sera pas intégralement stoppé avant 2016, et le démantèlement se prolongera sur 134 ans.
Ainsi, le futur rapport pourrait être à double tranchant pour le gouvernement de Tony Blair, qui a rappelé dans ses vœux, que l’énergie constituerait un enjeu majeur de l’année à venir. D’une part un coût élevé donnera des arguments aux anti-nucléaires, mais il en donnera aussi aux tenants d’une prorogation des installations et des nouvelles tranches mieux conçues sur le plan de la fin de vie.


Nucléaire: 80 milliards d'euros pour démanteler 20 centrales britanniques

11/08/2005 - AFP - Le coût du démantèlement des 20 plus anciennes centrales nucléaires britanniques devrait s'élever à 56 milliards de livres (81,4 mds EUR) a rapporté jeudi l'Autorité du démantèlement nucléaire britannique (NDA).
Le montant précédent de ce démantèlement avait été évalué à 48 milliards de livres (69,8 mds EUR).
Si la décision était prise de reclasser le plutoniom récupérable comme déchets, alors la facture augmenterait encore de 10 milliards de livresmds EUR), a déclaré jeudi Anthony Cleaver, président de la NDA.
L'Autorité du démantèlement nucléaire britannique a également affiché jeudi sa volonté d'accélérer la reconversion des sites visés. La NDA veut ainsi que ces sites soient disponibles pour un nouvel usage d'ici 25 ans, contre 85 ans envisagés auparavant.
La NDA veut de même accélérer à 75 ans le démantèlement de la centrale de Sellafield, dans le nord-ouest de l'Angleterre, contre un siècle prévu précédemment.

Publié : 10 janv. 2006, 10:29
par YahourtNature
Les démantèlements des "petites" centrales créent déja de mauvaises surprises, qu'est-ce que ça va être avec les grosses à quatre réacteurs... Le mythe de l'électricité nucléaire pas chère va en prendre un coup.

Mais comme plusieurs ici, je pense qu'il y a bien des chances pour qu'elles ne soient jamais démantelées (provisions insuffisantes, privatisation d'EDF, crises économiques à venir à cause du PO, éventuel manque de main d'oeuvre compétente dans le futur, etc...)

Quel avenir radieux ! :smt096

Publié : 10 janv. 2006, 10:43
par thorgal
quand on voit ce que la privatisation du chemin de fer britannique ou du parc energetique californien a cause comme degats, la privatisation d'EDF n'annonce rien de bon ... :cry: :cry:

Publié : 10 janv. 2006, 19:19
par GillesH38
YahourtNature a écrit :Les démantèlements des "petites" centrales créent déja de mauvaises surprises, qu'est-ce que ça va être avec les grosses à quatre réacteurs... Le mythe de l'électricité nucléaire pas chère va en prendre un coup.

Mais comme plusieurs ici, je pense qu'il y a bien des chances pour qu'elles ne soient jamais démantelées (provisions insuffisantes, privatisation d'EDF, crises économiques à venir à cause du PO, éventuel manque de main d'oeuvre compétente dans le futur, etc...)

Quel avenir radieux ! :smt096
et imaginez les réacteurs de IVe génération, plein de sodium liquide ou de uranium 233 extrêmement radioactif, arrivant en fin de vie vers 2060....