Gaz en France

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Message par energy_isere » 20 janv. 2023, 12:03

suite de ce post du 1er dec 2022 : viewtopic.php?p=2358946#p2358946
Deux recours contre le FSRU au Havre rejetés en justice

Publié le 20/01/2023 lemarin

Le tribunal administratif de Rouen a rejeté les deux recours déposés le 13 janvier en référé par le groupe politique Europe écologie-les verts (EELV) contre le projet d’installation d’un méthanier regazéifieur au Havre.

Le FSRU « Cape Ann » de Totalénergies est attendu en juin pour une mise en service en septembre. (Photo : GDF Suez)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... tice-46135

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Re: Gaz en France

Message par energy_isere » 10 févr. 2023, 20:00

En 2022, les Français ont freiné leur consommation de gaz, sauf pour produire de l'électricité

AFP le 10 févr. 2023

Des ménages aux industriels, les Français ont freiné en 2022 leur consommation de gaz en réaction à la flambée des tarifs et grâce à un hiver plus clément, mais l'année restera celle aussi où la France n'avait jamais autant brûlé de gaz pour produire de l'électricité.

La flambée des prix du gaz dans le sillage de la guerre en Ukraine, les appels à la sobriété qui ont suivi, et une douceur exceptionnelle peu propice au chauffage: tout a convergé pour faire baisser la consommation de gaz dans le pays, et de manière "très significative", a indiqué Thierry Trouvé, directeur général de GRTgaz, le gestionnaire des autoroutes du gaz en France.

Comparé à des températures normales de saison (en données corrigées du climat), la consommation de gaz chez les ménages, les entreprises (hors gros industriels), dans le secteur tertiaire a reculé de 6,2% en 2022 par rapport à 2021.

"D'ordinaire, on observe plutôt une baisse annuelle de 1%, donc c'est tout à fait significatif", a commenté Thierry Trouvé auprès de l'AFP.

"C'est dû au civisme mais aussi au fait des prix très élevés que nous avons connus", a par ailleurs résumé le dirigeant de GRTgaz sur France info. Mais à ce stade, "il n'existe aucune étude" qui permette de quantifier "ce qui relève d'une sobriété choisie ou subie", a-t-il précisé à l'AFP.

La reprise économique en 2021 après la pandémie de Covid avait déjà tiré les prix du gaz vers le haut, sur fond de tensions d'approvisionnement qui se sont aggravées après le début de la guerre en Ukraine et la fermeture progressive des gazoducs russes vers l'Europe.

Dans ce contexte, la France est devenue grâce à ses terminaux portuaires un "point d'entrée majeur du gaz naturel liquéfié en Europe", très convoité par des pays historiquement dépendants du gaz russe, en particulier l'Allemagne. En France, les entrées de GNL ont plus que doublé en 2022, pour la consommation du pays ou des voisins européens.

Sobriété subie ou choisie

L'Union européenne a finalement évité des pénuries grâce à cette diversification des approvisionnements en gaz et des appels aux économies relayés dans tous les pays, ce qui a permis de remplir les stocks à un niveau très haut avant cet hiver et de les préserver tout du long. La consommation de gaz naturel de l'Union européenne a ainsi chuté de 20,1% sur août-novembre par rapport à la moyenne des cinq années précédentes pour cette même période, soit plus que son objectif de 15%, selon Eurostat.

En France, la baisse de la consommation de gaz mesurée elle sur l'ensemble de l'année traduit "un changement de comportement chez les consommateurs finaux", sachant que le plan gouvernemental de sobriété n'a été annoncé que début octobre.

En données brutes, la consommation de gaz totale en France a baissé de 9,3%, à 430 TWh (contre 474 en 2021), ce qui entraîne une baisse des émissions de gaz à effet de serre. Mais la France aurait pu mieux faire dans ce domaine: les difficultés du parc nucléaire, qui fournit en moyenne 70% du courant aux Français, ont nécessité le recours à plus de gaz (+54,4%) pour alimenter les centrales électriques. En France, l'essentiel du gaz est d'origine fossile même si cela change peu à peu avec la montée en puissance du gaz renouvelable.

"C'est historique, on n'a jamais utilisé autant de gaz pour produire de l'électricité", a relevé M. Trouvé auprès de l'AFP.

Dans le détail, la baisse, en données brutes, a principalement été tirée par une moindre consommation chez les ménages et professionnels de l'ordre de - 16,6% et de - 11,5% dans les grosses industries énergivores. Les industries pétrochimique (-19%), métallurgique (-19%) et automobile (-18%) sont celles qui ont le plus réduit leur consommation.

"Il y a eu de la bonne sobriété, et une autre plus problématique pour l'économie car des entreprises ont aussi dû ralentir leur production en raison des prix ou partir produire ailleurs", a souligné Thierry Trouvé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ite-230210

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Message par energy_isere » 10 févr. 2023, 20:35

GRTgaz s'adapte à la disponibilité croissante de biométhane en France

AFP le 10 févr. 2023

GRTgaz a mis en service en 2022 un nombre record de stations de "rebours", des installations qui profitent de la disponibilité croissante de gaz vert et servent à l'acheminer vers les consommateurs, a indiqué vendredi son directeur général Thierry Trouvé.

"L'année a été très dynamique avec le raccordement de 149 sites de méthanisation supplémentaires à l'ensemble des réseaux de gaz, dont 17 sur le réseau de GRTgaz", a précisé M. Trouvé. La France a désormais une capacité de production annuelle de biométhane ou gaz vert qui a atteint 9 TWh à laquelle vont s'ajouter 16 TWh de projets d'unités de méthanisation actuellement en développement, selon le bilan établi par GRTgaz.

"C'est la seule filière d'énergie renouvelable qui a dépassé les objectifs de la loi de programmation pluriannuelle de l'énergie", fixant le mix énergétique du pays, avec une production de 7 TWh l'an dernier, a souligné M. Trouvé.

Le biogaz est produit à partir de déchets organiques issus de l'agriculture, des boues de stations d'épuration ou encore des biodéchets des ménages, dont la collecte, obligatoire en 2024, reste balbutiante en France. Sa disponibilité croissante oblige GRTgaz à s'adapter avec ces "postes de rebours" dont 7 sur les 12 en fonctionnement ont été inaugurés en 2022: "On a plus que doublé le parc", s'est félicité M. Trouvé, et 44 postes supplémentaires sont en préparation.

Présenté par GRTgaz comme "une véritable pièce d'orfèvrerie" et "un chef d'oeuvre de l'industrie gazière", le poste de rebours sert à faire remonter et sortir du réseau de distribution du gaz produit par une unité de méthanisation.

Le gaz est compressé pour être mis à la bonne pression pour son transport. Il subit également un comptage de son volume, et un contrôle de qualité pour que le gaz injecté réponde aux standards du transporteur.

Ce circuit va à l'encontre du fonctionnement traditionnel du réseau. Historiquement, le réseau du gaz fonctionne à sens unique pour acheminer du gaz à haute pression vers des interconnexions où la pression est abaissée pour approvisionner ensuite des installations industrielles ou rejoindre le réseau de distribution. La station de rebours fait l'inverse.

"L'année 2023 sera aussi très dynamique mais au-delà, le nombre de projets (de méthaniseurs) est en chute libre", s'est inquiété M. Trouvé. GRTgaz a recensé seulement 77 projets enregistrés en 2022 "dans l'attente de nouveaux dispositifs de soutien".

Cette baisse fait suite à la baisse des tarifs d'achat du biométhane en novembre 2020.

"Le développement [du biométhane] est bien l'un des objectifs du gouvernement, en parallèle de la réduction de la consommation globale de gaz", assure cependant à l'AFP le ministère de la Transition énergétique, et "des textes ont déjà été pris pour revaloriser le tarif d'achat et d'autres mécanismes sont à l'étude".
https://www.connaissancedesenergies.org ... nce-230210

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Message par energy_isere » 11 févr. 2023, 01:17

Bilan gazier de la France en 2022 : le point en 3 infographies

le 10 février 2023

Le gestionnaire de réseau gazier GRTgaz a présenté ce 10 février son Bilan gaz sur 2022(1), une année « atypique » dans le contexte de crise énergétique.

Une chute de consommation de 9,3% en 2022

En 2022, la consommation brut de gaz en France s'est élevée à 430 TWh, soit une chute de 9,3% par rapport à 2021 dans un contexte de fortes tensions avec l'effondrement des importations de gaz russe en Europe (- 62% entre 2021 et 2022). Cette baisse de la consommation est liée à « un changement de comportement des consommateurs finals (en lien avec une sobriété énergétique et un effet prix) » mais aussi en grande partie au climat doux des derniers mois (+1,58°C en moyenne annuelle par rapport à 2021).

Dans le même temps, la production d'électricité des centrales à gaz en France s'est élevée à 61 TWh en 2022, soit une hausse de 54,4% par rapport à 2021. Cette augmentation est due à la mise en service d'une nouvelle centrale (Landivisiau dans le Finistère en mars 2022) et à une plus grande utilisation du parc de centrales à gaz pour compenser la moindre disponibilité des centrales nucléaires françaises (dont la production a chuté de 23% par rapport à 2021) et « préserver les réserves d’eau des barrages en raison de la faible hydraulicité sur l’année ».

Alors que le gaz naturel a été montré du doigt pour expliquer la flambée des prix de gros de l'électricité en Europe (en tant que centrale marginale dans la logique de « merit order »), le secteur gazier a ainsi « cette année plus que d'habitude servi d'assurance au système électrique », souligne le directeur général de GRTgaz Thierry Trouvé.

Consommation de gaz en France par grands postes en 2022

Image

GNL : 57% des entrées de gaz sur le territoire français

L'effondrement des importations européennes de gaz russe a « conduit à une reconfiguration des flux sur le réseau de transport français », souligne GRTgaz : « les flux se sont inversés aux frontières françaises afin d’assurer la solidarité européenne : 158 TWh de gaz ont transité depuis la France vers la Suisse, l’Italie, la Belgique et l’Allemagne en 2022 (à comparer à 42 TWh en 2021) ».

La France a pu endosser ce rôle grâce au doublement des livraisons de gaz naturel liquéfié (GNL) au niveau de ses terminaux méthaniers(2) (370 TWh d'entrées de GNL en 2022, contre 183 TWh en 2021), qui se sont en partie substituées au gaz russe. Le GNL a ainsi compté pour 57% des entrées de gaz sur le territoire français l'an dernier (contre 34% en 2021).

Image

Rappelons que la France livre directement du gaz à l'Allemagne depuis octobre 2022 (avec une capacité maximale de 100 GWh par jour) grâce aux travaux menés sur l'unique point d'interconnexion gazier entre les deux pays (à Obergailbach en Moselle).

100% de remplissage des capacités de stockage au début de l'hiver

Dans le contexte d'incertitudes touchant les approvisionnements gaziers, le remplissage des capacités de stockage constitue une priorité, aux côtés des appels à la sobriété. La campagne d'injection dans les stockages français a ainsi commencé en 2022 avec un mois d'avance(3) sur les années précédentes.

Un niveau de remplissage de 100% des stocks a été atteint en début d'hiver et des réinjections ont eu lieu en pleine campagne de soutirage en décembre 2022, précise GRTgaz. « Sauf événement climatique extraordinaire », le niveau de stockage à la fin de l'hiver restera ainsi plus élevé que les années précédentes (potentiellement autour de 40%, contre 57% à l'heure actuelle), indique Thierry Trouvé.

Image

Sources / Notes

1/ Bilan gaz 2022 & Transition gazière, GRTgaz, 10 février 2023.
2/ « Pour sécuriser l’approvisionnement, un nouveau terminal flottant (FSRU) est en cours de développement au Havre pour une mise en service en septembre 2023 », rappelle GRTgaz.
3/ Courant mars.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ies-230210

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Message par energy_isere » 14 févr. 2023, 21:03

suite de ce post du 20 janvier 2023 viewtopic.php?p=2361156#p2361156
Les acheteurs de gaz affluent pour le FSRU du Havre

Publié le 14/02/2023 lemarin

Totalénergies, qui exploitera durant cinq ans le méthanier regazéifieur (FSRU) Cap Ann du Havre, ne manquera pas d’acheteurs pour ce gaz supplémentaire qui doit arriver sur le marché à compter de septembre.

Image

Le FSRU du Havre fait partie de la quinzaine de projets de FSRU qui ont émergé en Europe depuis le début de la guerre en Ukraine. (Photo : Totalénergies)
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... avre-46406

la photo est une photo d'illustration. ce n'est pas le terminal du Havre vu qu' il est en construction. Et le Havre n' a pas ces collines au fond.

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Message par energy_isere » 06 mars 2023, 23:16

grève du 7 mars : trois des quatre terminaux méthaniers que compte la France ont été mis à l'arrêt (France Info)

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Message par energy_isere » 16 mars 2023, 00:30

France/Retraites-Grève reconduite jusqu'au 21 mars sur les terminaux GNL d’Elengy

REUTERS•15/03/2023

Elengy a annoncé mercredi:

* ELENGY CONFIRME QUE LA GRÈVE SUR SES TROIS TERMINAUX DE GNL FRANÇAIS A ÉTÉ RECONDUITE JUSQU’AU 21 MARS

* QUE L’ACTIVITÉ DES TROIS TERMINAUX DE GNL D’ELENGY EST SUSPENDUE JUSQU’À CETTE DATE
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... f558b7bb95

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Re: Gaz en France

Message par energy_isere » 16 mars 2023, 20:47

Au moins sept méthaniers reroutés du fait de la grève dans les terminaux GNL

Publié le 16/03/2023 lemarin

Au moins sept méthaniers qui devaient initialement décharger en France ont changé de destination ces derniers jours du fait de la grève contre la réforme des retraites dans les quatre terminaux GNL français. Alors que les ports ont été bloqués le 16 mars, les marins et officiers CGT du remorquage seront en grève le 17.

Des navires se sont redirigés vers d’autres sites au Royaume-Uni, aux Pays-Bas ou encore en Espagne, a précisé Reuters le 15 mars. Exemples cités par Argus Media : le LNG Sokoto, qui était attendu le 11 mars à Fos Cavaou en provenance du Nigeria, s’est à la place rendu au terminal britannique d’Isle of Grain. Le Minerva Amorgos, qui devait arriver à Fos Cavaou le 9 mars en provenance des États-Unis, est allé décharger au terminal britannique de Milford Haven. En France, la grève a conduit à réorganiser les flux des gazoducs et à puiser davantage dans les stockages gaziers. Selon la base de données européenne AGSI (gas storage inventory), le taux de remplissage des stockages français est passé de 36 % le 6 mars à 31 % le 14 mars.

Le mouvement de grève contre la réforme des retraites a débuté le 6 mars, initialement pour huit jours, dans les trois terminaux d’Elengy de Fos Tonkin, Fos Cavaou et Montoir. Il y a été reconduit jusqu’au 21 mars. Au terminal de Dunkerque opéré par Fluxys, la grève, entamée le 7 mars initialement pour 48 heures, a ensuite été reconduite jusqu’au 17 au moins.

Image
Le « Minerva Amorgos », qui devait arriver à Fos Cavaou le 9 mars, s’est finalement rendu au terminal britannique de Milford Haven. (Photo : Minerva Gas)

Grève des marins et officiers CGT

Plus largement, les ports de Nantes - Saint-Nazaire, Brest, Le Havre, Marseille-Fos et Calais étaient complètement à l’arrêt le 16 mars, dans le cadre des journées ports morts lancées par la Fédération nationale ports et docks CGT. Les accès aux zones portuaires ont été bloqués dès le matin mais le travail doit reprendre le 17 mars. Les ports seront néanmoins perturbés par la grève nationale des marins et officiers CGT qui laissera à quai les remorqueurs de Boluda au Havre, à Marseille et à Fos où des préavis de douze heures ont été déposés. Sur les lignes Marseille - Corse, la paralysie reste de mise au cinquième jour de grève à l’exception d’un voyage Marseille - Bastia aller-retour du Pascal Paoli de Corsica linea prévu le 17 mars.
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... -gnl-46758

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Message par energy_isere » 05 avr. 2023, 08:33

La France de 2050 consommera moins de gaz naturel mais devra financer un réseau aussi grand

AFP le 04 avr. 2023

La France de 2050 consommera moins de gaz naturel mais devra financer le même niveau d'infrastructures gazières, indique une étude publiée mardi par la Commission de régulation de l'énergie (CRE), qui laisse augurer d'un virage tarifaire.

"Même dans un scénario très volontariste, avec peu de gaz, on a globalement toujours besoin de réseaux gaz", a observé la présidente de la CRE, Emmanuelle Wargon, en présentant ce rapport sur l'avenir des infrastructures gazières.

"Cela veut dire que le coût des réseaux devra être mutualisé différemment", a-t-elle ajouté.

La CRE doit renouveler d'ici fin 2023 les tarifs applicables aux factures de gaz pour la partie distribution, transport et stockage pour les quatre prochaines années.

"L'idée est de prendre un virage dans la construction des tarifs et dans la régulation qui tienne compte du fait qu'on va avoir, en gros, les mêmes besoins d'infrastructures avec (...) un volume de térawattheures consommé qui va baisser", a exposé l'ancienne ministre.

Dans son rapport, le régulateur de l'énergie examine trois hypothèses prévoyant, toutes, que les prochaines générations consommeront en 2050 beaucoup moins de gaz qu'aujourd'hui.

Elle part aussi du principe que la France n'utilisera en 2050 que du gaz renouvelable (non fossile) produit localement, grâce à la méthanisation ou à d'autres procédés encore peu répandus.

Malgré cette métamorphose, le réseau actuel, composé de 37.000 kilomètres de canalisations de transport et de plus de 200.000 kilomètres de conduites pour la distribution chez le client, restera indispensable, y compris pour la desserte des voisins européens.

"Les actifs libérables se concentrent sur le réseau de transport principal" et "représentent entre 3 et 5% des km de canalisations de transport ainsi qu'au moins 7 stations de compression", conclut l'étude en synthèse.

Le réseau de distribution, quant à lui, restera "nécessaire et essentiellement dimensionné pour la production de gaz vert" tandis que "certains actifs pourraient être abandonnés dans une proportion qui devrait rester très limitée", ajoute-t-elle.

La France importe aujourd'hui la quasi-totalité de ses besoins : 450 TWh en 2022, couvert à 98% par du gaz fossile et servant majoritairement à chauffer les bâtiments.

L'étude qui s'inscrit dans les travaux préparatoires à la loi de Programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE) s'appuie sur des scénarios de baisse de la consommation de gaz existants, allant du simple au double.

Les gestionnaires de réseaux anticipent 393 TWh en 2030 et 320 TWh en 2050 (-29% comparé à 2022). Le scénario le plus frugal de l'Ademe, l'agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, table sur 283 TWh en 2030 et 165 TWh en 2050, soit une consommation réduite des deux-tiers par rapport à aujourd'hui.
https://www.connaissancedesenergies.org ... and-230404

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Message par energy_isere » 29 avr. 2023, 12:11

Projet de port méthanier flottant au Havre: la requête d'EELV rejetée par le Conseil d'Etat

Article de T.N 28 avril 2023

Le Conseil d'État estime que l'association Écologie pour Le Havre et Europe Écologie les Verts "ne sont pas fondés à demander l'annulation du décret qu'ils attaquent".


Le Conseil d'État a annoncé vendredi avoir rejeté la requête d'Europe Écologie les Verts et une association havraise contre le projet de terminal méthanier du Havre, arguant que ces derniers "ne sont pas fondés" à faire cette demande.

"L'association Écologie pour Le Havre et autres ne sont pas fondés à demander l'annulation du décret qu'ils attaquent" peut-on lire dans cette décision, "la requête d'Écologie pour le Havre et autres" étant donc "rejetée".

Deux nouvelles décisions prévues en juillet et septembre
Cette association et plusieurs membres du parti EELV, dont le député Julien Bayou, avaient demandé en novembre "l'annulation pour excès de pouvoir du décret" autorisant le projet. Ceux-ci estimaient que l'argument d'une "menace grave" sur l'approvisionnement en gaz pour justifier ce terminal n'était pas valable.

Amarré au port du Havre, le navire "Cape Ann" pourra injecter environ 10% de la consommation annuelle de gaz française, à partir de navires méthaniers qui viendront l'alimenter avec du gaz qui pourra provenir de Norvège, d'Algérie, du Qatar, des États-Unis, du Nigeria, d'Angola, ou encore d'Égypte.
.............................
https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... 6d4&ei=174

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Re: Gaz en France

Message par energy_isere » 13 mai 2023, 11:31

La CRE publie la référence de coût d’approvisionnement du gaz pour mai 2023

édité le 03/05/2023 europétrole


La CRE publie la référence de coût d’approvisionnement du gaz pour mai 2023
La Commission de régulation de l’énergie (CRE) publie les premières valeurs de sa référence mensuelle de coût d’approvisionnement en gaz, en anticipation de la fin des TRVG et de la prolongation annoncée du bouclier tarifaire gaz au second semestre 2023.

En application de la loi de finances pour 2023 la CRE démarre ce jour sa publication mensuelle d’une référence de coût d’approvisionnement en gaz. Les modalités de calcul de cette référence, représentative des coûts des fournisseurs, et construite dans la continuité de la formule des TRVG, sont décrites dans la délibération du 25 janvier 2023 portant proposition de la référence de coût d’approvisionnement du gaz visée à l’article 181 de la loi de finances pour 2023, et ont par suite été arrêtées* par les ministres de l’économie et de la transition énergétique 18 avril 2023.

Pour mai 2023, la référence de coût d’approvisionnement est de 44,93€/MWh.

L‘historique des valeurs mensuelles de la référence de coût d’approvisionnement, mis à disposition sur l’open data de la CRE et qui démarre en avril 2023, sera complété chaque mois.
.........................
https://www.euro-petrole.com/la-cre-pub ... -n-f-25491

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Re: Gaz en France

Message par energy_isere » 01 juil. 2023, 13:48

Gaz : pas d’inquiétude sur le remplissage des stockages, mais une consommation attendue en hausse l’hiver prochain

GRTgaz est confiant sur le remplissage des stockages de gaz tricolores à l'approche de l'hiver. Ces derniers sont, en effet, pleins à 62% aujourd'hui. Par ailleurs, la France disposera de capacités d'importations de GNL supplémentaires l'hiver prochain grâce au terminal méthanier flottant de TotalEnergies. La consommation, elle, devrait reprendre des couleurs en raison de prix de marché à la baisse.

Juliette Raynal 30 Juin 2023, latribune (abonnés)
https://www.latribune.fr/entreprises-fi ... 68096.html

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Re: Gaz en France

Message par energy_isere » 11 août 2023, 11:56

Gaz: après une année inédite, le terminal GNL de Fos-sur-Mer tourne encore à plein régime

AFP le 11 août 2023

Parti d'Algérie, le vaisseau s'approche des côtes françaises, rejoint par deux remorqueurs: le Lalla Fatma N'Soumer déchargera bientôt 130.000 m3 de gaz liquéfié (GNL) sur la jetée du terminal de Fos Cavaou (Bouches-du-Rhône). Après une année 2022 inédite, le site est encore très sollicité pour faire le plein de gaz avant l'hiver.

Dans le tanker, long de 250 m et visible de loin avec ses quatre cuves sphériques, il y a assez de gaz pour couvrir "la consommation annuelle d'une ville comme Montpellier", explique Arnaud Catoire, directeur du terminal.

Derrière lui, un labyrinthe de canalisations court sur le site industriel grand comme cinq stades de France, installé à côté des hauts-fourneaux d'ArcelorMittal, à 50 km de Marseille.

A l'heure de décharger le tanker, en ce début d'été 2023, le site est presque désert. Largement informatisé, le terminal méthanier, opéré par Elengy (400 collaborateurs), filiale d'Engie, a besoin de cinq personnes pour cette opération.

Avec Cavaou, les quatre terminaux français, mis en service entre 1972 et 2017, ont connu une activité hors norme en 2022, quand toute l'Europe s'est ruée sur le gaz liquéfié pour compenser le tarissement des gazoducs russes liés au Kremlin.

Les entrées de GNL ont plus que doublé en 2022 en France, devenue une porte d'entrée majeure et le premier exportateur vers l'Europe. Les importations "ont représenté l'équivalent de 70% de la consommation française de gaz en 2022", souligne Nelly Nicoli, directrice générale d'Elengy, qui opère les terminaux de Fos Cavaou, Fos Tonkin et Montoir-de-Bretagne. Le quatrième, à Dunkerque, est exploité par le groupe belge Fluxys.

En 2022, le taux d'utilisation des terminaux d'Elengy a culminé à 95%, contre environ 60% avant la crise énergétique, ce qui est inédit.

Un an après, à Fos, l'activité s'est un peu détendue, mais elle restait à des niveaux élevés avant l'été, avec un taux d'utilisation de 85%. Il faut finir de remplir les stocks hivernaux alors que l'Europe devra encore se passer des gazoducs russes.

Sans afficher d'inquiétude sur les capacités de l'Europe à s'approvisionner pour l'hiver, le directeur stratégie d'Elengy Christophe Thil souligne néanmoins que l'utilisation des terminaux d'importation devrait être "soutenue" jusqu'à la fin de l'année "pour y arriver".

- De l'eau pour regazéifier -

En 2022, les 400 cargaisons de GNL arrivées en France provenaient majoritairement des Etats-Unis, devant les champs russes privés et l'Algérie, selon un rapport de la Commission de régulation de l'énergie.

Avant d'arriver à Fos, le gaz fossile a été refroidi à une température de -160°C, ce qui le rend facilement transportable puisqu'"à l'état liquide, il prend 600 fois moins de place", précise Thierry Labrousse, directeur adjoint du terminal.

Une fois amarré, le méthanier est connecté à d'immenses bras en forme de compas qui récupèrent le gaz liquide.

Celui-ci est stocké dans des réservoirs géants avant d'être regazéifié par "ruissellement". Sous des douches d'eau de mer dont la température est à 15°C, celle des petits tuyaux contenant le gaz liquide à -160°C se réchauffe: il redevient gazeux. Prêt à être injecté dans le réseau après avoir été odorisé.

Depuis quelques années, Fos-Cavaou propose de charger directement du GNL dans des camions-citernes pour les stations-service et à même les navires, pour les "besoins de décarbonation de la mobilité lourde terrestre et maritime", explique M. Nicoli.

Quand il est brûlé, le gaz émet moins de gaz à effet de serre que le fioul et le pétrole. Mais son empreinte globale est critiquée par les associations écologistes, car en amont, il engendre des fuites de méthane, au pouvoir de réchauffement supérieur à celui du CO2.

"L'idée n'est pas de rester sur un approvisionnement uniquement fossile", insiste M. Nicoli dont l'entreprise travaille déjà sa reconversion avec la production pour fin 2025 de bio-GNL, à partir de déchets.

L'avenir du site pourrait aussi passer par la capture du CO2 issu des industries de l'étang de Berre, et la production de méthane de synthèse et d'ammoniac liquide, des dérivés de l'hydrogène, considéré comme le futur graal énergétique et climatique.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ime-230811

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Re: Gaz en France

Message par energy_isere » 03 sept. 2023, 14:23

Terminal méthanier flottant du Havre: les écologistes à nouveau déboutés

AFP le 03 sept. 2023

Le tribunal administratif de Rouen a rejeté une requête portée par des élus et associations écologistes contre le projet de terminal méthanier flottant du Havre porté par TotalEnergies.

Dans une décision en date du 28 août que l'AFP a pu consulter, le juge des référés estime "(qu')aucun des moyens invoqués (....) à l'encontre de l'arrêté en litige (...) n'est manifestement de nature (...) à créer un doute sérieux sur la légalité de l'arrêté du préfet de la Seine-Maritime".

Le député Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et l'association France Nature Environnement (FNE) avaient déjà déposé trois recours contre ce projet, destiné à créer un nouveau point d'entrée de gaz en France dans le contexte de tensions accrues sur l'énergie depuis le début de la guerre en Ukraine. Ces trois requêtes avaient déjà été rejetées en juillet par le tribunal administratif de Rouen.

Le député écologiste Julien Bayou a qualifié le projet de terminal méthanier de "délétère pour des questions de sécurité et d'environnement" et juge qu'il est devenu inutile.

Selon les plaignants, la requête en référé s'explique par le fait que le "juge du fond ne pourra pas utilement se prononcer avant l'entrée en service de l'installation, prévue le 15 septembre 2023" alors que "les dommages susceptibles d'être causés à l'environnement par l'exécution de l'arrêté sont irréversibles", selon la décision consultée par l'AFP.

En juillet 2022, les pouvoirs publics avaient retenu le projet de terminal méthanier flottant de TotalEnergies comme nouveau point d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) au Havre.

Il s'agit de l'un des deux navires FSRU (unité flottante de regazéification) du groupe "qui permettra d'injecter jusqu'à 5 milliards de m3 de gaz naturel (environ 60 % du gaz russe importé par la France en 2021) par an dans le réseau national", selon un communiqué de la préfecture de Seine-Maritime.

La France s'alimente par quatre terminaux portuaires d'importation de GNL (deux à Fos-sur-Mer, un à Montoir-de-Bretagne, et un à Dunkerque) et souhaite sécuriser cet approvisionnement avec un nouveau terminal.
https://www.connaissancedesenergies.org ... tes-230903

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Re: Gaz en France

Message par energy_isere » 18 sept. 2023, 23:20

Arrivée mouvementée du méthanier regazéifieur « Cape Ann » au Havre

Publié le 18/09/2023

Une quinzaine de militants écologistes de Greenpeace sont venus perturber le 18 septembre l’arrivée au Havre du premier méthanier regazéifieur de France.

Avant même le passage des digues du port vers midi, cinq semi-rigides de l’ONG ont pris en chasse le FSRU (unité flottante de stockage et de regazéification) Cape Ann, parvenant à peindre le slogan « gas kills » sur la coque du navire en signe de protestation contre la mise en œuvre de ce premier projet de terminal méthanier flottant, accusé d’aggraver la crise climatique.

La gendarmerie maritime était également présente en force sur le plan d’eau avec deux des cinq semi-rigides de Greenpeace arraisonnés par les militaires. Le ballet nautique entre écologistes et forces de l’ordre s’est achevé sitôt le navire entré dans l’écluse François 1er, dont tous les accès terrestres avaient été préalablement interdits, de même que toutes les voies menant au quai de Bougainville qui doit accueillir ce méthanier regazéifieur durant cinq ans.

Image
Avant même son entrée dans le port, les militants de Greenpeace ont pris le méthanier en chasse parvenant à peindre un slogan hostile au gaz sur la coque. (Photo : Éric Houri)

Mis en œuvre par Totalénergies afin de permettre à la France de se dispenser des importations de gaz russe par gazoduc, ce FSRU sera armé sous pavillon international français (Rif) par l’armateur norvégien Höegh LNG. Toutes les infrastructures terrestres nécessaires au transfert à terre du gaz naturel liquéfié (GNL) remis à l’état gazeux à bord sont déjà en place.

Démarrage des opérations fin septembre

La mise en service de ce terminal méthanier flottant, qui complète les quatre terminaux terrestres de France, est attendue pour la fin septembre.

Outre Greenpeace, l’association écologiste Robin des Bois proteste de son côté du choix du quai de Bougainville pour l’accueil de ce navire-usine, considérant qu’en cas d’incident grave, son dégagement serait ralenti du fait de la nécessité de franchir l’écluse François 1er, dépendante des marées. Un point également soulevé à titre personnel par plusieurs professionnels havrais, non pas pour des raisons de sécurité mais pour le risque de voir le trafic contrarié en cas de mouvement de grève portuaire qui affecterait le fonctionnement l’écluse.
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... avre-48763

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