[Gaz] Gaz minier

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 28 oct. 2017, 13:05

Dans les Hauts-de-France, l'entreprise Gazonor produit de l'électricité à partir du grisou

AFP parue le 26 oct. 2017

L'entreprise Gazonor a inauguré jeudi à Avion (Pas-de-Calais) un de ses premiers sites de production d'électricité à partir du grisou, du gaz naturel extrait d'anciennes mines de charbon, qui doit fournir en électricité plusieurs milliers de personnes.

La PME, filiale du groupe La Française de l'énergie, a ainsi lancé sur quatre sites, des anciennes fosses minières situées à Avion, Divion et Lourches, la première production d'électricité en France à partir du grisou. Neuf millions d'euros ont été investis à cette fin. "On a six moteurs sur ces quatre sites et ça nous fait une génération d'électricité pour à peu près 40 000 personnes dans un périmètre local, c'est l'équivalent de la production de 18 éoliennes", a affirmé Julien Moulin, le président de Gazonor, qui précise que cette électricité est rachetée par EDF et injectée dans le réseau Enedis.

Le grisou est capté par un compresseur dans le sous-sol du bassin miner du Nord et du Pas-de-Calais qui est très riche en gaz. Ensuite, "nous avons plusieurs manières de valoriser le grisou, soit en tant que gaz, ce qui était notre activité historique, soit en tant qu'électricité" en l'envoyant dans un moteur qui le transforme en électricité, a expliqué M. Moulin.

En outre, selon l'entreprise, durant la conversion du gaz en électricité, "la chaleur des moteurs est récupérée et permet de chauffer de l'eau pour l'utilisation dans les bâtiments publics ou privés situés à proximité". Grâce au captage du gaz avant son rejet dans l'atmosphère, "des centaines de tonnes d'émissions de CO2 sont évitées par an".

Selon Gazonor, entreprise créée en 1991, 100 000 kilomètres d'anciennes galeries minières sont remplies de grisou dans le Nord-Pas-de-Calais. "Au rythme de production actuel, nous avons plusieurs centaines d'années de production", a ajouté le président.

Pour rappel, l’exploitation du « gaz de mine » sera toujours autorisée par le projet de loi « Hulot » sous réserve qu’elle s’effectue à des fins de sécurité, à savoir « maintenir en dépression les vides miniers contenant ce gaz » dans les veines de charbon exploitées dans le passé.
https://www.connaissancedesenergies.org ... rte-171026

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 04 janv. 2019, 19:49

Suite de ce post du 26 juillet 2017 http://www.oleocene.org/phpBB3/viewtopi ... 9#p2259539
Comment la ville de Béthune va se chauffer au gaz de mine

Rémi Amalvy Usine Nouvelle le 03/01/2019

Véritable précurseur en la matière, Béthune (Pas-de-Calais) va recycler le tristement célèbre gaz de mine pour alimenter son réseau de chaleur urbain. Une exploitation qui devrait lui permettre d'effectuer d'importantes économies, dans une ville où 28% de la population vit sous le seuil de pauvreté.

C’est une première dans le genre et une petite révolution dans le monde de l'énergie. La ville de Béthune (Pas-de-Calais) va recycler le gaz de mine pour alimenter son réseau de chaleur urbain, rapporte Libération. Bien que l’extraction de charbon du bassin minier ait été arrêtée en 1990, le tristement célèbre grisou, responsable d’explosions mortelle et grand polluant, est toujours présent dans les sous-sols.

Suite à l’arrivée à échéance de l’ancien et coûteux contrat d’exploitation du réseau, un nouvel appel d’offres a été lancé. C’est la société Dalkia, avec sa proposition originale, qui a été retenue. Le gaz de mine va être utilisé pour créer de la chaleur et de l’électricité. Son usage sera couplé avec la chaleur dégagée par l’incinérateur de déchets de la ville afin de limiter l'utilisation du gaz naturel.

76% d'énergies vertes dès 2021

Résultat : un chauffage urbain alimenté par des énergies vertes à 76% dès 2021, et à 88% en 2030. De plus, en tant qu’énergie de récupération, le grisou n'est taxé qu’à 5% au lieu des 20% habituels. De quoi faire passer le coût du mégawatt/heure, selon le maire de Béthune - dont 28% de la population vit sous le seuil de pauvreté - cité par Libération, de 100 à 65 euros (soit 300 euros d’économie par an), et le réseau de l’un des plus chers à l’un des moins chers de France.

A cela s’ajoute une extension du réseau, afin de couvrir 6 800 logements au lieu des 3 700 actuels. Une capacité qui devrait permettre de desservir les équipements publics, comme l’hôpital, et de réaliser des économies pour réduire les tarifs de certains services publics, comme ceux des centres de loisirs, selon la mairie. Une réflexion est en cours pour étendre le dispositif aux maisons individuelles.

Le contrat a été validé en juillet 2017

L’histoire ne date pas d’hier. Le contrat a été validé par la ville de Béthune en juillet 2017, comme raconté par La Voix du Nord. Pour acheminer le gaz, différents travaux ont lieu. Des tuyaux sont construits pour assurer l’acheminement du gaz de mine entre la station de pompage de Divion et le quartier du Mont-Liébaut, où une nouvelle chaufferie verra le jour. Les coûts, estimés à 11,8 millions d’euros, sont pris en charge par Dalkia.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... ne.N788574

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Chine : l'ascension du charbon ... puis stagnation

Message par mobar » 27 févr. 2019, 09:10

Le gaz de houille c'est du gaz ou du charbon? :-"

Un gaz non conventionnel dont les ressources techniquement exploitables sont estimées à 50 000 milliards de m³ dans le monde
http://www.energie.sia-partners.com/201 ... francaises
Le gaz de charbon est un gaz non-conventionnel, présent dans les veines de charbon inexploité. Les ressources potentielles mondiales de ce gaz pourraient dépasser les 200 000 milliards de m³ captifs. Essentiellement exploité aux Etats-Unis et en Australie depuis de nombreuses années, il fait aujourd’hui l’objet de nouvelles perspectives de développement en France, portées par l’acteur Française de l’Energie, qui estime les ressources en France à 6 années de consommations de gaz françaises.
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: Chine : l'ascension du charbon ... puis stagnation

Message par energy_isere » 27 févr. 2019, 20:41

mobar a écrit :
27 févr. 2019, 09:10
Le gaz de houille c'est du gaz ou du charbon? :-"

............
Il y a déjà ce fil pour le sujet. :idea:

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 15 janv. 2022, 14:50

La Française de l'Energie : nouvelle certification des réserves 2P de gaz de mine dans les Hauts-de-France

Par Alexandra Saintpierre le 13/01/2022

La Française de l'Energie, producteur d'énergie à empreinte carbone négative, annonce une nouvelle certification des réserves 2P de gaz de mine valorisable sur les deux concessions détenues dans les Hauts-de-France.

Alors que 360 millions de m3 ont déjà été captés et valorisés sous forme de gaz et d'électricité verte depuis la reprise de Gazonor, cette nouvelle certification réalisée par DMT (groupe Tüv Nord) affiche désormais des réserves à 3,6 milliards de m3 (21,6 TWh), ce qui confirme le potentiel significatif de captage et de valorisation de gaz de mine, bien supérieur à l'objectif de 49,5 MW de puissance installée sur le bassin franco-belge d'ici fin 2022.

La Francaise de l'Energie anticipe que plus de 3 millions de tonnes d'émissions de CO2eq seront ainsi évitées annuellement grâce au captage de gaz de mine et au déploiement des nouvelles unités de cogénérations dans les Hauts-de-France et en Belgique.

Cet impact positif exceptionnel sur la Région Hauts-de-France fait de LFDE un des principaux acteurs de la transition écologique du territoire.

Hausse de valeur du gaz lorrain

Par ailleurs, dans le contexte de hausse structurelle des prix de l'énergie, la valeur d'actif nette du gaz lorrain est aujourd'hui estimée à 318 millions d'euros, en forte hausse par rapport à la certification de 2018 réalisée par MHA (groupe Sproule). Les réserves certifiées qui se montent à 6,7 milliards de m3 de gaz (1P, 2P et 3P) et leurs valorisations en circuits courts ont pour objectif de remplacer l'énergie importée par une énergie locale bas carbone dans la région Grand Est.

La Française de l'Energie confirme son objectif d'atteindre un chiffre d'affaires annualisé de 35 ME et une marge sur Ebitda supérieure à 45% d'ici fin 2022.
https://www.boursier.com/actions/actual ... 66813.html

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 30 juil. 2022, 09:27

Dans l'ex-bassin minier, l'option du grisou face à la crise énergétique

AFP le 30 juill. 2022

"Nous avons pris un gros risque, aujourd'hui gagnant": avec la flambée des prix de l'énergie, le choix de Béthune d'exploiter le grisou, un gaz de mine autrefois cauchemar des mineurs, apparaît désormais comme un filon à creuser dans l'ex-bassin minier.

Pour la zone, partagée entre Nord et Pas-de-Calais, "le gaz de mine est un atout compétitif", estime Pierre-Emmanuel Gibson, adjoint au maire de Béthune en charge de la transition énergétique.

En lançant en 2017 l'exploitation du grisou, "nous avons pris un gros risque, aujourd'hui gagnant. On s'est déconnectés des cours mondiaux pour devenir indépendants sur le plan énergétique. Cela nous permet d'amortir les factures", explique M. Gibson.

Les réserves de grisou dans l'immense réseau de galeries laissé par l'exploitation du charbon --quelque 100.000 kms-- sont estimées par certains experts à près de 150 ans.

A Béthune, combinée à l'incinération des déchets, l'utilisation du gaz de mine permet de chauffer la majorité des bâtiments publics et faire baisser la facture de chauffage de 6.500 logements de 41%, soit environ 450 euros par an et foyer.

La ville se félicite que 88% de son réseau de chaleur soit désormais alimenté par de l'énergie de récupération, avec quelques appoints de gaz naturel pendant la période hivernale.

- "Héritage" -

Romain Devillers, habitant du centre-ville, se félicite qu'avec cette initiative locale, ses factures "ont nettement moins augmenté que celles de la plupart des Français".

"Mon grand-père était mineur, je trouve aussi symbolique que l'héritage de son travail dans les années 60-70 profite aujourd'hui au plus grand nombre", s'émeut-t-il depuis son appartement à la vue imprenable sur les anciens terrils et la nouvelle chaufferie.

Béthune a signé un contrat à prix fixe sur 22 ans avec Dalkia, filiale du groupe EDF qui finance ce projet de 25 millions d'euros. C'est aussi Dalkia qui transforme le gaz, capté sur trois sites à quelques kilomètres puis acheminé par la société Française de l'énergie.

L'exemple suscite des vocations dans l'ex-bassin minier, notamment à Avion ou Haisnes.

L'Association des Communes Minières de France (Acom) vient une nouvelle fois d'appeler à développer cette source d'énergie, "alors que la guerre en Ukraine instaure une +crise énergétique+ durable avec l'obligation pour la France et l'Europe de relever les défis de l'approvisionnement".

Mais pour étendre cette exploitation, l'association et les collectivités locales se plaignent d'être toujours dans l'attente du feu vert de l'Etat.

"Alors que des projets de développement existent, nous n'avons pas reçu les autorisations d'ouverture de travaux depuis 2018", regrette Jean-Pierre Kucheida, président de l'Acom et ancien député et maire de Liévin.

Obstacle supplémentaire: depuis 2021, en vertu d'un amendement du Code minier, ce n'est plus l'Etat, mais les exploitants, qui sont responsables en cas d'accidents sur les anciens sites miniers. Du coup les porteurs de projet ne se bousculent pas.

- "Mieux vaut récupérer" -

Pourtant, au-delà de l'intérêt financier, exploiter le grisou, essentiellement du méthane, pourrait aussi permettre de limiter les impacts environnementaux, se prévalent les partisans de son exploitation.

A Béthune, le système combinant grisou et valorisation énergétique "permet d'éviter l'émission de 293.000 tonnes de CO2 par an", indique M. Gibson.

"Mieux vaut récupérer le méthane, l'exploiter et s'en servir que de le laisser s'échapper", explique Inès Bouacida, chercheuse en énergie à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).

Pour éviter l'effet "cocotte-minute" dans les galeries, une centaine d'évents relâchent actuellement ce gaz dans l'atmosphère dans la zone.

Mais le grisou "est un gaz fossile comme le gaz classique. A ce titre, il ne peut être considéré comme une énergie du futur ou une énergie verte", nuance Mme Bouacida.

Ce n'est pas non plus "un gaz très abondant". "Ses gisements ne sont pas assez significatifs pour répondre aux besoins de 500 TWh de l'ensemble du territoire" français, relève la chercheuse.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-220730

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par Jeuf » 30 juil. 2022, 11:16

energy_isere a écrit :
30 juil. 2022, 09:27
Dans l'ex-bassin minier, l'option du grisou face à la crise énergétique

A Béthune, le système combinant grisou et valorisation énergétique "permet d'éviter l'émission de 293.000 tonnes de CO2 par an", indique M. Gibson.

"Mieux vaut récupérer le méthane, l'exploiter et s'en servir que de le laisser s'échapper", explique Inès Bouacida, chercheuse en énergie à l'Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI).

Pour éviter l'effet "cocotte-minute" dans les galeries, une centaine d'évents relâchent actuellement ce gaz dans l'atmosphère dans la zone.

Mais le grisou "est un gaz fossile comme le gaz classique. A ce titre, il ne peut être considéré comme une énergie du futur ou une énergie verte", nuance Mme Bouacida.
https://www.connaissancedesenergies.org ... que-220730
Si le gaz est brulé plutôt qu'éventé, ça fait moins de méthane qui est un gaz à effet de serre puissant. ça fait 20 fois moins d'ajout de forçage radiatif de le bruler.

Reste à savoir comment on comptait le méthane dans le bilan carbone national...à ma connaissance, on ne compte nulle part des émissions qui sont un résidu (que j'ignorais jusque là) de l'exploitation passée du charbon.

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 07 juil. 2023, 01:24

Gaz non conventionnel : le gouvernement annule un projet contesté d'extraction en Moselle

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•06/07/2023

Le ministère de la Transition écologique a annulé un projet contesté d'extraction de gaz non conventionnel en Moselle, dans un arrêté consulté jeudi 6 juillet par l' AFP . Il juge les essais techniques et les projections économiques non probants.

"Les essais de production (...) n'ont pas été probants", la société La Française de l'Energie n'ayant pas "démontré ni sa capacité technique à extraire le gaz de couche , ni, par la suite, l'exploitabilité de ce gisement", est-il indiqué dans l'arrêté de rejet, pris en avril.

Ce projet d'extraction d'un gaz retenu prisonnier dans les veines de charbon (gaz de couche ou gaz de houille), jusqu'ici jamais pratiqué en France, devait s'étendre sur 191 km2 avec jusqu'à 400 puits de forage. À l'étranger, son extraction nécessite de recourir à la fracture hydraulique, interdite dans l'Hexagone et La Française de l'Energie a, aux yeux du ministère, échoué à trouver une autre méthode viable.

Élus et associations vent debout

Ce projet était vivement contesté par les associations locales de défense de l'environnement ainsi que des élus écologistes et Renaissance. En 2021 lors de la COP26, une soixantaine de maires, conseillers locaux et députés avaient signé une pétition demandant au gouvernement l'arrêt de ce projet gazier.

Le groupe écologiste du Grand-Est a salué "une bonne nouvelle pour la protection de l'environnement , pour notre région qui évite ainsi de potentielles pollutions de l'eau supplémentaires ainsi que pour notre pays qui doit s'engager dans la sortie des énergies fossiles", dans un communiqué mercredi.

La société gazière La Française de l'Energie, porteuse du projet mosellan depuis 2004, a fait appel de la décision du gouvernement auprès du tribunal administratif de Strasbourg, qui devrait remettre ses conclusions avant la fin du mois.

L'entreprise, qui avait déposé sa demande de permis d'exploitation en novembre 2018, a par ailleurs révélé en mai avoir découvert une importante réserve d’hydrogène naturel, dit "blanc", dans la même zone.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ba71a29a4f

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Re: [Gaz] Gaz minier

Message par energy_isere » 23 nov. 2023, 22:42

Rebondissement dans le dossier sujet du post au dessus.
Le gouvernement autorise l'extraction de gaz non conventionnel en Moselle

AFP le 23 nov. 2023

L'Etat a autorisé le projet controversé d'extraction de gaz non conventionnel en Moselle, porté par la société La Française de l'Energie, après une décision du tribunal administratif de Strasbourg en ce sens, a indiqué l'entreprise dans un communiqué jeudi.

L'Etat a signé, lundi, un décret autorisant la concession dite "Bleue Lorraine", jusqu'au 1er janvier 2040, selon un extrait publié au Journal officiel. Cela permettra, selon la société porteuse du projet, de "valoriser ses ressources gazières certifiées en Lorraine".

"Cet octroi marque une étape clé dans la valorisation des réserves et ressources certifiées par le groupe sur cet actif stratégique au coeur de l'Europe", a salué La Française de l'Energie, porteuse du projet depuis 2004.

Ce projet d'extraction d'un gaz retenu prisonnier dans les veines de charbon (gaz de couche ou gaz de houille), jusqu'ici jamais pratiquée en France, doit représenter une surface totale de 191 km2 avec jusqu'à 400 puits de forage.

Le projet avait été retoqué en avril par le ministère de la Transition écologique, qui estimait que les essais de production n'avaient "pas été probants", la société n'ayant "démontré ni sa capacité technique à extraire le gaz de couche, ni par la suite, l'exploitabilité de ce gisement".

La société, qui bénéficiait d'un permis exclusif de recherches, avait procédé à six forages entre 2006 et 2017.

Un recours de l'entreprise devant le tribunal administratif de Strasbourg avait amené, le 25 juillet, la juridiction à ordonner à l'Etat "d'accorder à la société La Française de l'Energie la concession de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux dite +Bleue Lorraine+, dans un délai de trois mois".

Pour le tribunal, "La Française de l'Energie justifie de ses capacités techniques pour extraire du gaz de couche et de la qualité des programmes de travaux présentés pour démontrer que le gisement est exploitable".

Cependant, le ministère de la Transition écologique a fait appel de ce jugement du tribunal administratif de Strasbourg devant la cour administrative d'appel de Nancy, qui n'a pas encore rendu sa décision.

Ce projet est vivement contesté par les associations locales de défense de l'environnement ainsi que des élus écologistes et Renaissance. En 2021, lors de la COP26, une soixantaine de maires, conseillers locaux et députés avaient signé une pétition demandant au gouvernement l'arrêt de ce projet gazier.

Le groupe, qui avait déposé sa demande de permis d'exploitation en novembre 2018, a par ailleurs révélé en mai avoir découvert une importante réserve d'hydrogène naturel, dit "blanc", dans la même zone.

Il "poursuit ses travaux de recherches (...) afin de valider et accélérer le développement de cette ressource sous forme d'hydrogène natif, écologiquement et économiquement très compétitive".
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-231123-0

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