Le Gaz dans le monde

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 20 mars 2007, 18:10

Le gaz Naturel est traité par les fils suivants :

- Le Gaz dans le Monde (présent fil) : exploration, production, consommation et statistiques sur un plan mondial
- Le Gaz en France
- Le Transport du Gaz
- Le GNL dans le Monde

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 20 mars 2007, 18:12

Si l'on s'en tient à la "théorie de Hubbert", les chiffres ci-dessous laisseraient entendre un pic gaz dans une trentaines d'années.

Regional News

Gazprom’s New Discoveries more than Make up for 2006 Natural Gas Output (20/03/2007)

page 1

Russia’s gas export monopoly Gazprom fully replaced production with new discoveries in 2006, adding some 582 billion cubic meters (bcm) of gas to its reserves – equal to one-fifth of global consumption.

The head of Gazprom’s gas production department, Vasily Podyuk, told a Russian gas industry newsletter that reserves replacement was 105 percent of Gazprom’s 2006 gas output of 552 bcm, implying a net addition of 30 bcm.

http://www.energia.gr/indexengr.php?new ... 80&lang=en

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 17 avr. 2007, 11:35

On commence à lire des choses assez ahurissantes un peu partout. Après les "charbon propre", cher aux Etasuniens, le "nucléaire écologique", sur lequel on peut discuter longtemps, voici le "environment friendly" gaz naturel, ou encore "respectueux de l'environnement".

Il est vrai que le charbon tient le pompon en matière de CO2 ; sauf que les progrès rapides en la matière font que la première centrale commerciale (donc rentable) avec CCS sera opérationnelle vers 2015.

Ensuite il y a le gaznat, qui émet moitié moins de CO2, mais qui aura bien plus de difficultés à faire le même chemin (les unités sont trop petites, entre autres)

Puis les centrales à charbon avec CCS, qui font presque jeu égal avec le nucléaire.

Et enfin il y a le nucléaire, qui émet très peu de CO2, mais qui pose bien d'autres problèmes.

Evidemment, cette échelle n'est pas décrite dans les articles, mais elle est abusivement utilisée par les rédacteurs.

http://www.theaustralian.news.com.au/st ... 02,00.html

"By quadrupling Australia's LNG capacity and substantially increasing the use of natural gas for electricity, Australia could prevent 180 million tonnes of greenhouse gas emissions in the Asia-Pacific region, including 30 million tonnes per annum in Australia by 2017,'' she said.

APPEA chairman Colin Beckett said if the targets to be detailed in the report were met, it could mean more jobs and a healthier economy.

"We can look forward to a substantial increase in Australia's wealth - $55 billion in GDP in net present value terms - and an improvement in the country's annual trade balance of $1.6 billion, by 2017,'' he said.

"This nation has the opportunity to achieve its potential to be a major energy exporter of greenhouse friendly LNG but needs to respond by making the right choice to be internationally competitive.''

Message par **Tiennel** » 17 avr. 2007, 12:08

On envisage d'autant moins de mettre en place le CCS pour le gaz que les centrales au gaz qui se montent actuellement le sont par des investisseurs qui en apprécient la structure de coûts de l'électricité produite (faible CAPEX, gros OPEX essentiellement lié au prix du gaz). Au-delà d'une augmentation substantielle du coût, le CCS exige un CAPEX bien supérieur et donc dégrade le taux de rentabilité interne de l'investissement, surtout avec des taux d'intérêt élevé.

Les investisseurs en gaz type POWEO présentent un risque financier intrinsèque largement supérieur à des "éléphants" comme EDF, je doute qu'ils parviennent à emprunter à un taux suffisamment bas pour que l'investissement reste attractif.

Environnement2100 · Message par **Environnement2100** » 02 mai 2007, 13:18

Un article amusant de Jérôme à Paris sur la dépendance de l'Europe vis-à-vis de la Russie dans le domaine du gaz, dans lequel il attaque systématiquement un article de The Economist sur le sujet, et au passage la position étatsunienne ; on a rarement l'occasion de voir Jérôme, normalement poli et policé, "balancer" à ce point sur les Etatsuniens.

En résumé, les USA s'émeuvent de notre rapprochement commercial croissant avec la Russie - qui dit rapprochement commercial dit dépendance, mais également accords et collaboration : cela ne convient pas du tout à notre allié, l'essentiel de la politqiue extérieure des USA au 20e siècle a consisté à empêcher cela. On découvre donc chaque semaine un article supplémentaire mettant en garde les Européens contre l'Ours Russe et son gaz, sans proposer la moindre solution évidemment.

Cette avalanche d'articles partisans est devenue tellement grossière que même des intervenants sérieux et diplomates en sont agacés.

"As many Russians believe"?? Or as the gang in Washington has proven is the only rule they ever follow? Bluster, threats, unilateral action, the odd bombing or occupation of countries, blatant disrespect for the domestic laws of vassals, encirclement by bases, etc... Anybody that refuses to let American oil majors invest in their country declared an enemy and treated as such? Fearmongering at home and attempts at brutish dominance outside have been the trademark tools of the Bush administration. That the Russians respond in kind, especially when they have a strong bargaining position, is hardly surprising nor shocking, if unpleasant from our pespective.

http://europe.theoildrum.com/node/2506#more

krolik · Message par **krolik** » 04 juin 2009, 13:59

Je vous mets ici http://dl.free.fr/afFmftVX8 un power point à charger présentant un "truc" incroyable et spectaculaire sur le gaz..
Un histoire typiquement soviétique, une de plus...

@+

Alturiak · Message par **Alturiak** » 04 juin 2009, 14:07

N'est-il pas envisageable de souffler cette flamme ?

krolik · Message par **krolik** » 04 juin 2009, 14:36

Et une fois soufflée.... Le gaz continuera à s'échapper avec une bonne dose de soufre...On ne pourra plus s'approcher sans respirateur..
Ca risquera d'exploser, et ça polluera naturellement..
La solution est effectivement : d'attendre..

@+

Message par **energy_isere** » 04 juin 2009, 17:47

krolik a écrit :Et une fois soufflée.... Le gaz continuera à s'échapper avec une bonne dose de soufre...On ne pourra plus s'approcher sans respirateur..
Ca risquera d'exploser, et ça polluera naturellement..
La solution est effectivement : d'attendre..

@+

Ca me fait inévitablement penser au phénoméne de coulée de boue en Indonésie qui dure depuis largement un an, suite aussi à des forages (pétrole ou Gaz, me souvient plus). Au derniéres nouvelles ca continue de couler, et des milliers de gens on du quitter l' endroit.

Message par **energy_isere** » 04 juin 2009, 17:52

krolik a écrit :Je vous mets ici http://dl.free.fr/afFmftVX8 un power point à charger présentant un "truc" incroyable et spectaculaire sur le gaz..
Un histoire typiquement soviétique, une de plus...

@+

C' est bizarre que ca soit pas plus connu.

on le trouve sur google maps avec l' entrée "Darvaza"
http://maps.google.com/maps?ll=40.25305 ... 9583&hl=fr

mais comme il n' y a pas de gros grossissement disponible, il y a juste une petite tache rouge au milieu d' une zone assez désertique.
Il ya attaché 4 photo qui corespondent bien à ce qu' on voit dans le pps donné par Krolik.

D' autre photos ici : http://www.johnhbradley.com/pictures2.a ... 707darvaza
ou la : http://fogonazos.blogspot.com/2008/03/d ... rater.html avec une petite sequence video de youtube.

Merci à Krolik pour cette info surprenante.

Message par **energy_isere** » 18 juin 2009, 20:13

Avant qu' on parle de Gaz Russe et de transport de Gaz liquéfié, l' essentiel du Gaz pour le nord de la France provenait de Hollande, de Groningues précisément.
Comme j' abitait Valenciennes étant enfant, je connaissais déjà cela.

Et bien 50 ans aprés son exploitation Groningues produit encore !

Rex Tillerson, le patron d'Exxon-Mobil, lors de la cérémonie de célébration des 50 ans d'exploitation du champ gazier de Schloteren situé dans la Province de Groningue, aux Pays-Bas, a affirmé que ce gisement qui contient un tiers environ des réserves prouvées de gaz de l'UE, allait encore produire de grandes quantités de gaz naturel pendant encore 50 ans ou plus.

extrait de http://www.leblogenergie.com/2009/06/le ... e-gaz.html

fuste23 · Message par **fuste23** » 19 juin 2009, 14:03

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... 3600e21b58

Le groupe pétrolier anglo-néerlandais Shell, allié au norvégien StatoilHydro et au français GDF Suez, a découvert un gros gisement de gaz en mer de Norvège, a annoncé la Direction norvégienne du pétrole vendredi.

Le gisement baptisé "Gro" contiendrait entre 10 et 100 milliards de m3 de gaz naturel exploitable, selon des estimations provisoires de la Direction du pétrole.

"De grosses incertitudes pèsent encore sur la qualité du réservoir, d'où cette fourchette très large", a expliqué Johannes Kjoede, un directeur de l'organisme.

"Si l'on retient le haut de la fouchette, il s'agit d'un gisement qui représente le quart d'Ormen Lange", le plus gros gisement de gaz naturel découvert ces dernières années sur le plateau continental norvégien, a-t-il dit.

"Gro" repose dans des eaux très profondes, à près de 1.400 mètres sous la surface de la mer.

Message par **energy_isere** » 29 juin 2009, 18:23

En raison de la crise économique et pour la première fois de son histoire, la demande mondiale en gaz naturel diminuera, générant un excédent de 5 à 12%, selon une étude du cabinet Booz & Company

La récession économique pourrait profondément transformer le marché mondial du gaz. Pour la première fois, la diminution de la production des pays industrialisés pourrait conduire à une chute de la demande en gaz naturel en 2009 et 2010, provoquant une surproduction de l’ordre de 5 à 12% et un ralentissement du marché pendant près de 10 ans.

Depuis l’essor du marché du gaz dans les années 60, ce combustible a connu un immense succès. Le volume de ses ventes a augmenté de 4% par an entre 1965 et 2007. Avant la crise, les analystes prévoyaient que la demande en gaz augmenterait de 2% par an (soit le double de la demande en pétrole). Mais en raison du lien étroit entre production industrielle et demande en gaz, pour la première fois de l’histoire de ce marché, la récession économique, provoquera une diminution significative de la demande en gaz en 2009 et 2010.
Cette baisse est liée au ralentissement de l’activité des industries à forte intensité énergétique. En effet, selon les prévisions, la production de l’industrie automobile chutera de 25% tout au long de l’année 2009, celle de l’industrie chimique diminuera au même rythme, tandis que la production de l’industrie sidérurgique a chuté de 30% en Europe et en Amérique du Nord.

Une surproduction de 5 à 12%

L’impact sur les acteurs de ce marché - producteurs et acheteurs de gaz - sera considérable. Si, en raison de débouchés incertains et d’une restriction de l’accès aux financements, un nombre significatif de chantiers d’infrastructures d’exportation a été annulé ou reporté ( projets de liquéfaction en Russie, Bolivie, Iran, Niger, Australie…), toutefois, de nombreux projets lancés avant la récession sont actuellement en cours (construction d’usines de liquéfaction et de nouvelles pipelines). Ce phénomène, conjugué à l’augmentation de la production de gaz issue de sources nord-américaines non-conventionnelles, laisse à penser selon les prévisions de Booz & Company que l’offre mondiale en gaz naturel devrait être excédentaire de 5 à 12% . Cette surproduction, qui est une première sur ce marché, devrait vraisemblablement durer une dizaine d’années.

Pour mieux comprendre les évolutions de ce marché, Booz & Company a analysé deux scénarios.

Un premier scénario démontre que, tandis que les économies développées subiront encore les effets de la crise, les économies émergentes continueront à générer de la demande, ce qui conduira à une augmentation générale de la demande de gaz (2 à 3%).

Le second scénario se fonde sur l’existence d’un lien entre la production industrielle et la demande en gaz. La demande intérieure des économies émergentes ne suffira pas à compenser la diminution de leurs exportations vers les pays industrialisés. Ainsi, la demande en gaz ne retrouvera son rythme de croissance qu’une fois la récession terminée avec un niveau probablement inférieur à celui qu’elle avait avant la crise.

Une coopération nécessaire entre grands exportateurs

Afin d’éviter les risques inhérents au phénomène de surproduction, tels qu’une pression à la baisse sur les prix et une modification de la structure des prix (par exemple une dissociation par rapport aux prix du pétrole), les grands exportateurs de gaz comme la Russie, la Norvège, l’Algérie et le Qatar auront tout intérêt à coopérer. Si on ajoute la volonté des acheteurs de renégocier les contrats, la rentabilité pourrait elle aussi être menacée. Les compagnies nationales telles que Gazprom en Russie, Statoil en Norvège et Sonatrach en Algérie et au Qatar devront donc mesurer les conséquences d’une réduction de la production et reconsidérer leurs projets au regard de ces nouvelles conditions de marché. Elles pourront aussi initier des ententes géographiques avec les autres acteurs, afin d’optimiser les coûts de logistique et développer leurs capacités, par exemple par le rachat d’entreprises spécialisées en exploitant les faibles valorisations de ces dernières.

http://energie.lexpansion.com/articles/ ... -le-monde/

Alain75 · Message par **Alain75** » 12 août 2009, 16:08

Ca parle beaucoup de gaz en ce moment sur le forum de peakoil.com (en particulier les shale gaz), comme si tout d'un coup on avait découvert plein de gaz aux US, vraiment le cas ? Voir par exemple :

http://peakoil.com/energy-technology/na ... 54867.html

Et en France on en a pas de ce "shale gaz" ?

Message par **Raminagrobis** » 12 août 2009, 16:19

C'est à peu près l'équivalent des réserves initiales de Lacq quand il a été trouvé dans les années 50. Evidemment c'est modeste par rapport aux réserves en iran ou ailleurs, mais Israël est somme toutes un petit pays.

En comptant 35 Mj/m3, 207 milliards de m3 ça fait 7.3 exajoules. Ca équivaut aussi à un bon milliards de barrils de pétrole.

Ca équivaut à 8 ans de la consommation d'énergie, toute formes confondues, d'Israël.

Bref, économiquement et géopolitiquement, c'est un atout pas négligeable dans les mains d'israel, et assez inattendu.

oleocene.org