Le Gaz dans le monde

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 29 juil. 2017, 14:59

Les Etats-Unis poursuivent leur montée dans le gaz

ANNE FEITZ Les Echos le 17/07/2017

Selon le rapport annuel de l'AIE, les Etats-Unis pèseront pour 22 % de la production mondiale de gaz en 2022.

La révolution du gaz de schiste aux Etats-Unis va continuer d'affecter les grands équilibres mondiaux sur les marchés du gaz. Le pays comptera, en effet, parmi les trois premiers exportateurs mondiaux de gaz naturel liquéfié (GNL) en 2022, estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport annuel sur le gaz à moyen terme, qui porte sur les cinq prochaines années.

Compte tenu des capacités de liquéfaction en cours de construction, la capacité mondiale d'exportation de GNL passera de 490 à 650 milliards de m3 (+33 %) d'ici à la fin de 2022. L'Australie deviendra numéro un avec 120 milliards de mètres cubes par an, dépassant le leader actuel, le Qatar, qui partagera le podium avec les Etats-Unis, avec 105 milliards de mètres cubes chacun. Une révolution. « La rupture avec les business models traditionnels dans le gaz continuera d'avoir de profonds impacts sur les marchés gaziers au cours des cinq prochaines années », a souligné le directeur exécutif de l'agence, Fatih Birol.

Non seulement les Etats-Unis resteront premier producteur mondial de gaz (ils sont passés devant la Russie en 2010), mais ils généreront à eux seuls 40 % de la croissance mondiale de la production sur la période 2016-2022. Avec 2,9 % de croissance annuelle, ils représenteront 22 % de la production mondiale fin 2022, soit 890 milliards de mètres cubes sur 3.986 milliards. La production de gaz de schiste, qui a baissé pour la première fois en 2016, va rebondir sur la période, grâce à la flexibilité remarquable des industriels américains en période de prix bas. « Même si la consommation américaine augmente avec la demande croissante de l'industrie, plus de la moitié de la hausse de la production sera destinée au GNL pour l'exportation », notent les experts de l'agence, bras armé de l'OCDE pour l'énergie.

Proches de la saturation

Toute la question sera alors d'absorber ces volumes. De nombreux marchés gaziers sont proches de la saturation. C'est notamment le cas de l'Europe, où l'AIE prévoit une demande stable sur cinq ans - mais où le déclin de la production de 2,5 % par an, lié à la maturité des champs de la mer du Nord et la chute de la production du champ néerlandais de Groningue, pourrait laisser la place à un peu plus d'importations. La compétition entre la Russie, qui fournit l'Europe par gazoduc, et les Etats-Unis pourrait donc s'intensifier. L'AIE rappelle que les exportations de gaz russe vers l'Europe ont atteint un niveau record en 2016, à 170 milliards de mètres cubes.

Cette compétition pourrait aussi se manifester sur les marchés asiatiques, alors que le gazoduc géant entre la Russie et la Chine doit entrer en service fin 2019. Les exportateurs de GNL vont devoir ouvrir de nouveaux marchés, souligne l'AIE. Plusieurs pays ont déjà investi dans de nouvelles capacités de regazéification : le nombre de pays importateurs de GNL est passé de 15 en 2005 à 39 aujourd'hui. Et la tendance va se poursuivre, prévoit l'AIE.

Globalement, la consommation mondiale de gaz progressera de 1,6 % par an d'ici à 2022, prévoit l'agence, essentiellement tirée par la Chine, qui absorbera 40 % des nouveaux volumes consommés. « Les avantages environnementaux du gaz, particulièrement en remplacement du charbon, méritent davantage d'attention de la part des autorités. En Chine, cette substitution est un élément clef de l'amélioration de la qualité de l'air », insiste Fatih Birol. Au total, la consommation atteindra 4.000 milliards de m3 en 2022, contre 3.630 milliards en 2016.
https://www.lesechos.fr/industrie-servi ... 102374.php

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Message par energy_isere » 23 oct. 2017, 20:47

Après le pétrole, le gaz américain comme nouveau "game changer" ?

Le Cercle des économistes le 23/10/2017

Points de forages en augmentation, production de gaz et pétrole de schiste dans la même ligne... les hydrocarbures américains vont-ils changer la face du monde ? A défaut, leur impact sur le marché n’est plus à prouver et devient de plus en plus un objet de pression géopolitique. Patrice Geoffron revient sur les enjeux spécifiques liés à la montée en puissance du gaz américain et l’évolution des prix.
...............
http://www.boursorama.com/actualites/ap ... d03387a396

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Message par tita » 24 oct. 2017, 15:55

Non seulement les Etats-Unis resteront premier producteur mondial de gaz (ils sont passés devant la Russie en 2010), mais ils généreront à eux seuls 40 % de la croissance mondiale de la production sur la période 2016-2022. Avec 2,9 % de croissance annuelle, ils représenteront 22 % de la production mondiale fin 2022, soit 890 milliards de mètres cubes sur 3.986 milliards. La production de gaz de schiste, qui a baissé pour la première fois en 2016, va rebondir sur la période, grâce à la flexibilité remarquable des industriels américains en période de prix bas.
A savoir qu'ils ont généré 33% de la croissance mondiale entre 2007 et 2016. Je reste cependant très sceptique sur ces mots "flexibilité remarquable.. en période de prix bas". Leur flexibilité, c'est que leur production de gaz continue à diminuer en 2017 et que les forages sont au plus bas. Ensuite, ils ont un champs exceptionnel, Marcellus, qui représente à lui seul la croissance des dix dernières années. Sa croissance a cependant diminué depuis 2015, ce qui explique la baisse de production en 2016. Bref, il leur faut un nouveau "Marcellus" pour atteindre les objectifs indiqués.

Après, ces terminaux gaziers vont un peu rééquilibrer les marchés qui n'étaient pas connectés jusqu'alors. Mais là où ça fait sens pour un pays comme l'Australie qui a un réel besoin d'exporter sa production, cela fait moins de sens pour l'amérique du nord qui n'a pas encore la nécessité d'exporter 100 milliards de m de gaz par an.

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Message par energy_isere » 22 déc. 2017, 20:47

Livraison du premier FSRU au monde construit sur la base d’une barge

Publié le 22/12/2017 lemarin.fr

Le belge Exmar a pris livraison du premier FSRU (unité de regazéification et stockage) au monde réalisé à partir d’une barge.
Il s’agit aussi du premier FSRU construit par une compagnie chinoise, via un contrat EPC (ingénierie, fourniture, construction).

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http://www.lemarin.fr/secteurs-activite ... dune-barge

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 03 févr. 2018, 14:25

Matières premières : trop de gaz tue le prix du gaz
L’« or bleu » était autrefois rare et cher, il est désormais abondant et bon marché. A moyen et long terme, il a encore un avenir, veulent croire les pétroliers.

LE MONDE ECONOMIE | 20.01.2018 Par Jean-Michel Bezat

Il y a quelques années, Fulvio Conti, alors patron du géant italien de l’électricité Enel, avait cette formule choc : brûler du gaz dans les centrales, c’est comme « brûler du champagne ». C’était le temps béni où ce que certains appelaient l’« or bleu » était rare et cher. Il est désormais abondant et bon marché. Les prix du pétrole ont beau avoir progressé de 50 % en six mois, la règle historique qui voulait que l’or noir tire les cours du gaz naturel vers le haut ne se vérifie plus : il oscille toujours autour de 3 dollars (2,45 euros) par million de British Thermal Units (BTU), soit 28 m3, quand il sort des puits. Et il n’est pas près de remonter, même si certaines régions, comme le nord-est des Etats-Unis, connaissent de nouvelles vagues de froid.

Depuis la révolution des gaz de schiste outre-Atlantique, il y a surabondance partout. Et surtout en Amérique. L’agence Bloomberg estime qu’en 2018 la production additionnelle de gaz américain représentera l’équivalent de celle du Turkménistan, l’un des premiers producteurs mondiaux ! Alors qu’elles exploitent de nouveaux gisements de pétrole de schiste au Texas, les compagnies ne savent plus comment écouler le gaz associé, faute de gazoducs et de débouchés commerciaux. Et, pour le plus grand bonheur du président Donald Trump, la Chine va devenir en partie dépendante du gaz naturel liquéfié (GNL) américain.

L’Amérique n’est pas seule responsable de cette surproduction qui maintient des prix bas. Estimées à plus de cent ans, les réserves de méthane, déjà abondantes, ont été dopées par les récentes découvertes dans d’autres zones comme l’Afrique de l’Est, l’Argentine, la Méditerranée orientale ou l’Arctique. L’offre a aussi été soutenue – trop pour l’heure – par le développement accéléré de l’industrie du GNL, d’abord au Qatar dans les années 2000, puis en Australie, aux Etats-Unis et en Russie.

Energie de transition post-charbon
A moyen et à... (L’accès à la totalité de l’article est protégé)
http://www.lemonde.fr/economie/article/ ... _3234.html

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Message par energy_isere » 03 mars 2018, 19:45

D’ici 2030, l’industrie mondiale du GNL aura besoin de 200 milliards $ d’investissements pour répondre à la demande

Agence Ecofin 01 mars 2018

La demande mondiale de gaz naturel liquéfié (GNL) devrait passer de 293 millions de tonnes par an (Mtpa) en 2017, à environ 500 Mtpa d'ici 2030; et pour répondre à cette demande, il faudra investir plus de 200 milliards $ dans l’installation de nouvelles unités de production. C’est ce que révèle le rapport 2018 de Royal Dutch Shell, le premier négociant mondial de GNL sur les perspectives du secteur.

Il faut noter que pour produire 1 Mtpa de GNL, il faut investir en moyenne 1 milliard de dollars, ce qui n’inclut pas encore les investissements dans le développement en amont des gisements de gaz associés jusqu’à la construction des usines de GNL.

Le rapport indique aussi que le marché du GNL devrait poursuivre son expansion rapide en 2020 avec la mise en service d'installations approuvées depuis la première moitié de la décennie. Cependant, Shell prévoit que la baisse des investissements dans le secteur depuis 2014 en raison de la baisse des prix du pétrole, créera un écart d'approvisionnement à partir du milieu des années 2020, à moins que de nouveaux investissements entrent en jeu.

En Afrique subsaharienne, un peu moins de 10 unités de production de GNL devraient entrer en service avant cette échéance et étant donné que la demande moyenne de la région sera relativement faible, la grande partie de la production sera exportée vers les marchés émergents.
https://www.agenceecofin.com/investisse ... la-demande

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Message par energy_isere » 27 juil. 2018, 07:27

Exporter en masse le gaz américain vers l'UE? Pas si simple

AFP
parue le 27 juill. 2018 à 06h47
Donald Trump a assuré que les pays de l'Union européenne allaient devenir des "acheteurs massifs" de gaz naturel américain, une assertion qui se heurte aux réalités économiques selon plusieurs analystes.

Le président américain et le chef de l'exécutif européen Jean-Claude Juncker ont désamorcé mercredi le conflit commercial entre Washington et Bruxelles en annonçant une série de mesures dans l'agriculture, l'industrie et l'énergie. Et, selon Donald Trump, l'UE va considérablement augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL) américain. Un voeu qui pourrait s'avérer difficile à atteindre à court terme.

Car "pour le consommateur européen, ce qui compte, c'est le prix", résume Thierry Bros, chercheur à l'Oxford Institute for Energy Studies. Et le GNL en provenance des Etats-Unis est simplement plus coûteux.

L'Union européenne ayant libéralisé le marché de l'énergie, "ce prix est fixé par un équilibre entre l'offre et la demande sur la place de marché des Pays-Bas" par des entreprises privées, rappelle-t-il.

Washington "ne peut tout simplement pas forcer des clients européens à acheter du gaz naturel liquéfié américain plus cher", en particulier face au gaz en provenance de Russie ou de Norvège, abonde Matt Smith, analyste pour le cabinet spécialisé en énergie ClipperDate.

Exporter du gaz naturel russe via des gazoducs reste bien moins onéreux que vendre du gaz américain, qu'il faut liquéfier dans des installations coûteuses aux Etats-Unis, transporter par bateau, puis regazéifier.

Un haut responsable européen a d'ailleurs relevé jeudi que l'UE n'était "pas une économie soviétique". "Elle ne peut pas imposer des achats à des acteurs privés. Ces importations se feront aux conditions du marché", a-t-il insisté. Sur ce point, l'accord conclu mercredi entre le président américain et le président de la Commission européenne semble relever, selon lui, d'"une déclaration d'intention".

"Comme il n'y a pas de taxes sur l'importation de GNL", l'UE ne peut même pas jouer sur le front de la fiscalité, remarque par ailleurs le chercheur d'Oxford.

- Indépendance énergétique -

Depuis qu'ils produisent du gaz naturel à foison grâce aux nouvelles techniques d'exploitation des bassins de schiste, les Etats-Unis ont accéléré la recherche de débouchés sur le marché mondial: les cargaisons de GNL américain envoyé à l'étranger ont quadruplé en 2017, Washington redevenant un exportateur net de gaz naturel pour la première fois en 60 ans.

Augmenter les exportations énergétiques est aussi une façon pour les Etats-Unis de combler leur déficit commercial, une priorité pour l'administration Trump.

Jean-Claude Juncker a bien affirmé mercredi que les Européens étaient "prêts à investir dans des infrastructures et des nouveaux terminaux" pour accueillir le GNL. Mais cela n'apporterait pas énormément, selon Thierry Bros: il existe déjà des infrastructures destinées à cette fin, et elles ne sont utilisées qu'à 26% de leurs capacités.

L'Union européenne a pourtant un besoin grandissant de gaz étranger: sa consommation a augmenté de 4,3% en 2017, à 467 milliards de mètres cubes, quand sa production baissait de 5,3%, à 118 milliards de m3.

Les pays de la zone se sont jusqu'à présent surtout tournés vers la Russie, qui fournit désormais environ un tiers du gaz européen.

Pour autant, les responsables européens ont plusieurs fois souligné l'importance de diversifier les approvisionnements en énergie, par souci d'indépendance vis-à-vis de Moscou et du respect de la concurrence.

L'Europe a déjà soutenu le lancement d'un vaste projet en Azerbaïdjan. Mais le GNL est devenu une option de plus en plus prisée, qu'il vienne du Qatar, du Mozambique, d'Australie ou des Etats-Unis.

L'administration américaine multiplie, elle, les efforts pour promouvoir son gaz.

Donald Trump en a plusieurs fois vanté les mérites auprès de ses homologues européens, tout en fustigeant le projet Nord Stream 2, qui doit doubler les capacités de livraison par la route de transit via la mer Baltique entre la Russie et l'Allemagne.

Mais l'Asie et l'Amérique latine restent pour l'instant les destinations préférées des entreprises américaines. Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), plus de 50% des cargaisons étaient en 2017 à destination de trois pays: le Mexique, la Corée du Sud et la Chine.

Toutefois, "la hausse des exportations de GNL américain ne fait que commencer", remarquent dans un rapport les analystes de S&P Global Platts, tablant sur un quadruplement des volumes entre 2017 et 2020, une fois les travaux sur quatre grands terminaux terminés.

Et les entreprises américaines ayant nettement abaissé leurs coûts de production, les prix du gaz produits aux Etats-Unis "vont devenir de plus en plus compétitifs sur le marché mondial".
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-180727-0

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Message par energy_isere » 28 juil. 2018, 14:01

Guerre commerciale entre la Chine et les USA : contre toute attente, la Russie entre dans la danse avec son gaz naturel

Agence Ecofin 23 juillet 2018

Jusqu’ici, tous les experts et analystes prédisaient que les importations chinoises de gaz naturel liquéfié (GNL) en provenance des Etats-Unis ne seraient pas touchées par les tensions entre les deux pays. D’ailleurs, ni l’un ni l’autre des protagonistes n’a évoqué le combustible dans leurs menaces, ce qui pour Wood Mackenzie n’est que normal.

Le consultant avait alors indiqué, dans un rapport du 18 juin dernier que le GNL revêt un caractère stratégique dans les relations commerciales entre les deux pays et qu’il n’existe pas de risque qu’il soit affecté par la tension.

Mais, depuis, les choses ont bien changé. La tension est montée d’un cran. Selon des informations rapportées par The Paper, la Chine et la Russie sont actuellement en train de négocier une coopération sur le gaz naturel via pipeline. Cela, après les menaces de Donald Trump qui s’est dit prêt vendredi, à taxer des produits importés de Chine pour tirer environ 505 milliards de dollars de taxes supplémentaires.

« S'ils parviennent à un accord, le volume des échanges de gaz naturel sino-russe devrait dépasser les 70 milliards de mètres cubes dans les dix prochaines années.», a commenté Nur Bekri, directeur du Département de la coopération internationale de l'Administration nationale de l'énergie en Chine.

Ainsi, la Russie deviendra le plus grand fournisseur de gaz naturel à la Chine, devant les Etats-Unis. Ce serait un évènement majeur dans le développement du marché gazier et qui jouera un rôle important non seulement dans les rapports de force entre ces trois puissances, mais bouleversera la hiérarchie dans le domaine de l’Energie. Il faut dire que selon l’Agence internationale de l’Energie (AIE), d’ici 2022, les Etats-Unis deviendront le premier exportateur mondial de gaz naturel, surclassant l’Australie et le Qatar. Mais avec la Chine, en moins comme destination d’exportation, ces prévisions pourraient être faussées.

Sun Yang, un analyste du secteur gazier, a déclaré dimanche au Global Times que le plus grand perdant de ce bras de fer sera certainement les Etats-Unis car il y a, avant tout, des possibilités de sécuriser le très important marché chinois de l’Energie.

En effet, les Etats-Unis dont la production de GNL est en boom, ont besoin de solides débouchés et la Chine dont la demande est en pleine croissance, a besoin d’importer. La Chine deviendra le premier importateur mondial de gaz naturel l'an prochain, dopé par les achats de GNL.

Yang a ajouté qu’avec le contrat de GNL proposé en cours de négociation avec la Russie, « il semble que la Chine se prépare à un coup final contre les Etats-Unis ».

Aux Etats-Unis, une dizaine de projets gaziers attendent la signature de contrats d’achats avec des entités chinoises pour prendre la décision finale d’investissement. La perte du marché chinois du GNL pourrait définitivement mettre fin aux espoirs de lancer ces projets.
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... az-naturel

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Message par energy_isere » 07 oct. 2018, 11:17

Autant je connais la production du pétrole, autant je n'ai pas en tête la production de Gaz.
3470 milliard de m3 annuel !
C'est 69 fois la consommation de quasi 50 milliards de m3 annuel de la France.
La consommation mondiale de gaz naturel

3.470.000.000.000 m3



Plus de 110.000 m3 de gaz naturel sont consommés chaque seconde dans le monde, soit 3.469 milliards de mètres cubes (Gm3) en 2015 (source : CEDIGAZ et Total) La production mondiale de gaz naturel en 2015 s'était élevée à 3.539 milliards de mètres cubes.


L’Amérique du Nord, l’Europe et l’Asie ont consommé 61 % de ces 3 350 milliards de mètres cubes (Gm3) de gaz produits en 2012 . En termes de consommation de GNL, l’Asie et l’Europe représentent les plus grandes zones importatrices.Avec une consommation de 880 Gm3, l’Amérique du Nord reste de loin le premier des marchés gaziers, devant l’Asie (640 Gm3), la CEI (615 Gm3) et l'Europe (520 Gm3).



21,4%
Le gaz naturel représentait 21,4% de l'énergie totale consommée dans le monde en 2010, sur un total de 12 717 mégatonnes équivalent pétrole (Mtep). Cette part devrait augmenter pour atteindre 25% en 2035.
.
.
Les 10 plus gros consommateurs de gaz en 2011
Rang Pays Consommation en Mtep
1 Etats-Unis 657,2
2 Russie 516,2
3 Iran 119
4 Japon 101,1
5 Roy-Uni 95,9
6 Allemagne 95,8
7 Italie 84,8
8 Canada 82,9
9 Chine 80,7
10 Arabie Saoudite 80,4

..........

La consommation de gaz en Europe


La France avec une consommation de gaz naturel de 49,27 Gm3 en 2008 est à la 15 ème place.



L'Europe importe la moitié de sa consommation. Ses trois principaux fournisseurs extérieurs sont la Russie, l'Algérie et le Qatar. Plus d'1/4 du gaz consommé provient en particulier de la Russie dont l'exportation est assurée par un seul acteur, Gazprom

L'Europe représente la première zone d'échange dans le monde et absorbe 45 % des flux d'importation mondiaux. L'Europe (Turquie et Europe Centrale inclues) a consommé 550 Gm3 de gaz en 2011, soit 17 % du total mondial (source CEDIGAZ).
.........

https://www.planetoscope.com/Source-d-e ... turel.html

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 10 nov. 2018, 09:38

Les importations de gaz de la Chine dépassent depuis quelques mois celles du Japon.

33% d'augmentation des importations de gaz en Chine sur les 10 premiers mois de l'année 2018 comparé à la même période de 2017.

China Overtakes Japan As World’s Top Natural Gas Importer

By Tsvetana Paraskova - Nov 09, 2018,

China has recently overtaken Japan to become the world’s biggest importer of natural gas and will likely keep that crown as pipeline and liquefied natural gas (LNG) infrastructure grow, according to an analysis by S&P Global Platts.

In the first ten months of this year, China imported a total of 72.06 million metric tons of natural gas, a 33.1-percent increase compared to January-October 2017. China’s natural gas imports in January-October this year were higher than all of its natural gas imports of 68.57 million tons in 2017, Platts notes, citing Chinese customs data. During the same period, Japan’s imports of LNG stood at 67.36 million tons.

According to official data from Japan and China collected by Platts, China first overtook Japan in April this year, when it imported a total of 6.818 million tons of natural gas, higher than Japan’s imports of 6.079 million tons of LNG.

Last year, the Chinese government drive to switch millions of residents from coal to natural gas resulted in China surpassing South Korea to become the world’s second-largest LNG importer behind Japan.

China’s natural gas imports are set to rise with the construction of new LNG import terminals and the Power of Siberia pipeline from Russia, expected to come into service in late 2019.

China is raising its domestic natural gas production, but it is importing and is expected to continue to import growing volumes of gas as domestic production growth can’t keep up with surging demand.

According to the Gas 2018 report by the International Energy Agency (IEA), due to the policy to reduce air pollution, China’s natural gas demand is expected to grow by 60 percent through 2023. China is projected to account for 37 percent of the global growth in natural gas consumption between 2017 and 2023, more than any other country, the IEA said. The share of imports in China’s natural gas supply is seen rising from 39 percent to 45 percent by 2023, the agency forecasts.

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 01 déc. 2018, 10:48

L'enclave Russe de Kaliningrad va s'équiper dun FRSU pour importer du GNL pour renforcer sa sécurité énergétique.

Pour rappel l'oblast de Kaliningrad c'est comme 3 départements Français et 1 million d' habitants.
Russia’s First LNG Import Terminal At Kaliningrad Nears Launch

By Tsvetana Paraskova - Nov 30, 2018,

Russia’s first liquefied natural gas (LNG) import facility in the exclave Kaliningrad on the Baltic Sea is close to start-up, S&P Global Platts reported on Friday, citing vessel tracking data and Asia-based traders.

The region of Kaliningrad, a Russian exclave squeezed in between Poland and Lithuania and without a land or maritime border with Russia, has been receiving natural gas supplies via the Minsk – Vilnius – Kaunas – Kaliningrad transit gas pipeline. Due to the region’s location, Russia’s gas giant Gazprom has been building the Kaliningrad LNG import, storage, and regasification terminal. LNG regasification will be carried out with a floating LNG unit (FLNG), according to Gazprom’s plans.

According to S&P Global Platts vessel tracking and to shipping data provider VesselsValue, a newbuild Floating Storage Regasification Unit (FSRU), named Marshal Vasilevskiy, loaded a cargo of LNG at Singapore earlier in November and is heading for delivery.

This Asia-Europe LNG trade flow is a reversal of the typical Atlantic basin-Asia LNG flows. Gazprom must have procured the LNG cargo at an attractive price in order to make the arbitrage from Asia to Europe viable, traders based in Singapore told Platts.

Platts Analytics assumes that the Kaliningrad FSRU will begin operations in January 2019, senior gas analyst Andre Lambine said.

According to Gazprom, the Kaliningrad Region will be able to receive up to 2.7 billion cubic meters of gas per year thanks to the LNG import terminal, which will bolster the region’s energy security and make it self-sufficient with natural gas if need be.

Ironically, Kaliningrad’s two land neighbors—Poland and Lithuania—are striving for their own energy security by lessening their dependence on Gazprom’s pipeline gas. Poland and Lithuania are among the European Union’s (EU) most vocal opponents to the Gazprom-led pipeline project Nord Stream 2 from Russia to Germany via the Baltic Sea, and have signed LNG supply deals to import LNG from the United States.

By Tsvetana Paraskova for Oilprice.com
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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 12 févr. 2019, 07:53

Tancée sur le gaz russe, Berlin fait un pas vers le GNL américain

AFP le 12 févr. 2019

Critiquée par Washington et en Europe pour son projet de gazoduc Nord Stream 2 depuis la Russie, l'Allemagne devrait opérer mardi un rapprochement avec les Etats-Unis sur la question de l'importation de gaz naturel liquéfié américain.

Le ministre allemand de l'Economie, Peter Altmaier, qui reçoit le secrétaire-adjoint américain à l'Energie Dan Brouillette, doit ainsi annoncer des mesures pour faciliter la construction d'éventuels terminaux méthaniers destinés au GNL.

Angela Merkel avait levé en partie le voile vendredi: "A l'avenir, on veut avoir du gaz liquéfié, des terminaux méthaniers pourraient être construits en Allemagne".

Berlin "veut avoir une diversité dans son approvisionnement énergétique, le gaz russe en fait partie, mais pas exclusivement", a expliqué la chancelière allemande lors d'une conférence de presse.

Le GNL nous permettra de nous "approvisionner en gaz auprès d'encore plus de fournisseurs et d'accroître ainsi notre sécurité" énergétique, a renchéri M. Altmaier lundi.

Mais il rappelle aussi l'écueil principal du gaz américain : son coût. "Cela doit se faire à des prix compétitifs", a-t-il dit.

Les futurs terminaux, qui se situeraient dans le nord du pays, sont des infrastructures essentielles à l'importation du GNL. Pour les Américains, mettre le pied dans le marché gazier européen constitue une riposte à l'influence énergétique russe, appelée à grandir en Europe avec la mise en service, en 2020, de Nord Stream 2.

Ce projet doit permettre de doubler les capacités du premier Nord Stream, qui transporte du gaz de la côte Baltique de la Russie jusqu'à l'Allemagne. Cette route sous-marine directe entre le fournisseur et l'un de ses principaux clients permet aussi de contourner l'Ukraine, alliée aux Occidentaux et en conflit avec la Russie.

Les détracteurs de Nord Stream 2 considèrent donc que ce gazoduc affaiblit l'Europe face à Moscou et trahit les Ukrainiens, même si Mme Merkel a promis de défendre les intérêts de Kiev.

Malgré les divisions, les 28 pays membres de l'UE sont parvenus le 8 février à se mettre d'accord pour mieux contrôler le marché du gaz, des changements qui devraient compliquer le fonctionnement de Nord Stream 2.

- Dépendance russe, pressions américaine -

L'administration américaine avait au préalable menacé de sanctions le tube sous-marin, alors que Berlin est déjà une cible favorite du président américain Donald Trump, qui reproche pêle-mêle aux Allemands leurs excédents commerciaux ou encore des dépenses militaires trop réduites.

Pour un diplomate européen, "Washington a mis une énorme pression sur les capitales européennes ces derniers jours pour empêcher Nord Stream 2".

"Nous ne sommes pas fondamentalement contre le gaz russe en Europe, mais nous sommes contre trop de gaz russe qui rend nos partenaires dépendants ", a souligné l'ambassadeur américain en Allemagne, Richard Grenell, dans l'hebdomadaire Welt am Sonntag.

Et selon lui, 16 des 28 pays membres de l'UE partagent les craintes de Washington.

Le porte-parole de Mme Merkel, Steffen Seibert, avait assuré en octobre que la décision de construire un terminal pour le GNL serait prise indépendamment de ce type de pressions.

"De (telles décisions) se font en fonction de l'intérêt qu'ont l'Allemagne et l'Europe à avoir une infrastructure pour les importations énergétiques qui soient diversifiées, sûres, compétitives et abordables", avait-il déclaré.

D'ailleurs, même si l'Allemagne fait un pas vers Washington, le GNL américain restera à moyen-terme bien trop cher pour pouvoir concurrencer en Europe le gaz russe et constituer une alternative crédible.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ain-190212

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 30 mars 2019, 09:52

En 2018, la demande mondiale de gaz naturel a augmenté d'environ 4,6 % (AIE)

Agence Ecofin. 27 mars 2019

Le switch progressif de l’industrie mondiale de l’Energie vers le gaz naturel se précise.

Selon de nouvelles données publiées par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), la demande globale de gaz naturel a augmenté d'environ 4,6 %, soit 170 milliards de m3 en 2018.

C’est la plus forte augmentation de la demande annuelle depuis 2010. 2018 représente aussi la deuxième année consécutive de forte croissance pour le combustible. En 2017, la demande avait grimpé de 3% par rapport à 2016.

Selon des précisions de l’étude, le passage du charbon au gaz notamment par la Chine a été responsable de près de 40 milliards de m3 de l’augmentation de la demande et 18 milliards de m³ sont allés au secteur de la production d'électricité.

Malheureusement, le document n’a pas abordé les autres sources du reste de la demande. NGW signale néanmoins que la part du gaz dans la production d'électricité a atteint un niveau record de 34 %.

Il faut dire que les Etats-Unis ont connu le taux de croissance year to year le plus élevé depuis le début des années 1950, avec 10,5 % lorsque leurs projets de liquéfaction et d'exportation ont été lancés. La Chine quant à elle, a ajouté 17,7 % à sa demande.

Ensemble, ils ont représenté 70 % de la croissance mondiale l'an dernier. Désormais, le gaz représente 23 % de la demande mondiale totale d'énergie primaire.
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... on-4-6-aie

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 11 mai 2019, 11:07

2018 a été une année remarquable pour le marché mondial du gaz naturel (CEDIGAZ)

Agence Ecofin 8 mai 2019

Le centre international d’informations sur le gaz naturel (CEDIGAZ) basé à Paris a indiqué dans son rapport CEDIGAZ « The Global Gas Market - 2019 Edition », que 2018 a été une année remarquable pour le marché mondial du gaz naturel. Une position qu’il explique par un gros rebond de la demande mondiale dimanche, tirée par les Etats-Unis et la Chine.

Les Etats-Unis se sont particulièrement distingués, représentant près de 50 % de l'augmentation mondiale de la consommation et de l'offre. La Chine quant à elle, a porté majoritairement porté cette hausse de la demande grâce à la transition vers plus de gaz.

Par rapport à l’année dernière, la demande globale de gaz a augmenté d'environ 4,6 %, soit 170 milliards de m3. C’est la deuxième année consécutive de forte croissance de la demande du combustible.

Par ailleurs, 2018 a enregistré la plus forte croissance de la demande de gaz depuis le rebond d'après-crise de 2010.

Comme en 2017, l'expansion de la demande de gaz naturel s'est inscrite dans le cadre d'une croissance mondiale substantielle de la demande mondiale d'énergie, tirée par une économie mondiale robuste et des conditions climatiques extrêmes. On peut également remarquer l'abondance d'un approvisionnement en gaz compétitif, en particulier aux Etats-Unis et en Russie, des politiques énergétiques et environnementales favorables, dans certains pays comme la Chine.

L’empire du Milieu a d’ailleurs profité de ces conditions reluisantes du marché pour se hisser à la première loge du classement des plus grands importateurs mondiaux devant le Japon. Ces importations ont représenté l'essentiel de l'augmentation mondiale des importations nettes, soulignant une fois de plus le rôle crucial de la Chine dans l'absorption de la production mondiale.

Et cette dynamique n’est pas prête de s’essouffler. Selon une étude de la société norvégienne de classification maritime DNV GL, la demande va continuer à croitre et en 2026, le gaz deviendra la principale source d’énergie du monde.

Plusieurs pays africains dont le Sénégal, la Mauritanie, le Mozambique et l’Egypte, s’apprêtent déjà pour profiter des opportunités de ce trend.
https://www.agenceecofin.com/gaz-nature ... el-cedigaz

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Re: Le Gaz dans le monde

Message par energy_isere » 16 mai 2019, 11:02

L'Europe de plus en plus dépendante d'un gaz naturel plus cher, selon Cedigaz

MYRTILLE DELAMARCHE Usine Nouvelle le 15/05/2019

La consommation de gaz est en hausse partout sauf en Europe (stable) et en Amérique du Sud (-3%), affirme Cedigaz, qui qualifie 2018 d’année "exceptionnelle" pour le marché du gaz.


En 2018, la consommation de gaz naturel dans le monde (3 850 milliards de mètres cubes - bcm) a augmenté de 4,7% sur 2017, en continuité de l’accélération constatée l’année précédente. En 2017, la demande avait augmenté de 3,5%. Ce sont les conclusions du centre d'information Cedigaz, dans un rapport annuel jusque-là réservé à ses membres, mais qui pour la première fois en a rendu un résumé public.

Derrière cette hausse, une conjonction de facteurs réglementaires, économiques et météorologiques. 45% des volumes supplémentaires consommés l’ont été aux Etats-Unis, sous le double impact de périodes de froid intense et d’accès à un gaz de schiste à bas prix. Le pays a rehaussé sa production de gaz de 11,5%, et sa consommation de 10,5%. La demande chinoise, portée par les remplacements de centrales à charbon par des centrales à gaz, est elle aussi en nette hausse (+32%). La Chine est devenue le premier importateur mondial de gaz naturel, devant le Japon. L’Inde, la Russie et le Moyen-Orient sont sur la même tendance.

En Europe, le Royaume-Uni est désormais le premier producteur de gaz devant les Pays-Bas, devenus importateur net depuis l’accélération du déclin du champ de Groningen. L’Union importe 77% de son gaz de pays tiers, Russie en tête. Depuis le démarrage de l’exploitation à Yamal, la Russie fournit 36% du gaz importé par l’Europe, devant la Norvège (23%), les autres fournisseurs de GNL (10%) et l’Algérie (7%). Les exportations européennes de gaz sont en chute de 11,6%. La consommation apparente de gaz est stable (+0,1%).

La France affiche elle aussi une consommation apparente relativement stable, de 46,4 milliards de mètres cubes, contre 45,3 bcm en 2017. Avec 46,3 bcm importés, elle est le 8e importateur mondial derrière la Chine, le Japon, l’Allemagne, l’Italie, la Corée du Sud, le Mexique et la Turquie.

PRODUCTION MONDIALE EN NETTE HAUSSE

La production connait une plus forte hausse encore, à 4,9% sur 2017. Près de la moitié des volumes supplémentaires produits (89 bcm sur 180) sont des gaz de schiste extraits aux Etats-Unis. Des hausses de production sont constatées également en Russie, en Iran, en Australie, en Chine et en Egypte. Les productions néerlandaise et vénézuélienne sont en déclin.

L’essor du gaz naturel liquéfié (GNL, +8,7%) a soutenu les échanges mondiaux. Il représente désormais un tiers des volumes de gaz exportés.

DU GAZ PLUS CHER

En Europe, le prix du gaz naturel a lui aussi bondi en 2018, dans un contexte global de hausse des coûts de l’énergie (pétrole, charbon) et du carbone. Le prix moyen annuel (NBP) s’est établi à 8,1 dollars/Mbtu, en hausse de 39% sur celui de 2017. Aux Etats-Unis, le prix spot est passé de 3 dollars /Mbtu en 2017 à 3,2 dollars en 2018, rappelle Armelle Lecarpentier, chef économiste de Cedigaz.
https://www.usinenouvelle.com/editorial ... az.N843120

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