Le GNL dans le monde

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 11 mars 2022, 22:22

GNL : cinq choses à savoir sur le gaz naturel liquéfié, sur lequel compte l'Europe

AFP le 11 mars 2022

L'Europe compte sur le gaz naturel liquéfié (GNL) pour réduire sa dépendance à la Russie. Tour d'horizon sur ce produit qui a l'avantage de pouvoir se transporter par bateau d'un point du globe à l'autre, mais qui ne fera pas de "miracles".

600 fois moins de place

Pour le liquéfier, le gaz naturel est refroidi après son extraction par un cycle frigorifique qui le transforme à l'état liquide à -162°C. Sous cette forme, il prend beaucoup moins de place (600 fois moins qu'à l'état gazeux) et peut donc être stocké à bord de navires méthaniers pour être transporté à l'autre bout du monde si besoin.

À l'arrivée, il est regazéifié pour être injecté dans le réseau de transport de gaz national ou il peut être transporté par camion-citerne vers des sites industriels.

Une solution flexible

À la différence du gaz transporté par gazoduc - une grosse infrastructure fixe -, le GNL permet une grande flexibilité de transport et un approvisionnement venant de n'importe quel pays producteur.

Les sources sont diversifiées : les trois gros exportateurs sont l'Australie, le Qatar et les États-Unis. Au total, une vingtaine de pays aux profils très variés exportent du GNL, de la Papouasie-Nouvelle Guinée à Trinité-et-Tobago en passant par... la Russie.

Le commerce de GNL a augmenté de 6% l'an dernier, tiré par la hausse de la demande en Chine et en Corée du Sud, selon le rapport Shell LNG Outlook. La demande mondiale devrait continuer de croître, tirée notamment par l'Asie.

Plus de GNL pour l'Europe ?

"L'UE pourrait théoriquement augmenter ses importations de GNL à court terme de quelque 60 milliards de mètres cubes", estime l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son plan de réduction de la dépendance au gaz russe. La Commission européenne évoque pour sa part un potentiel de 50 milliards de m3.

Problème : tous les importateurs dans le monde se battent pour les mêmes cargaisons, avec une production mondiale limitée et un risque de forte hausse des prix.

"Le GNL est un levier de flexibilité très important", mais "malheureusement à court terme, on ne peut pas lui demander de faire des miracles", temporise Vincent Demoury, délégué général du Groupe international des importateurs de gaz naturel liquéfié (GIIGNL).

"On estime que cette année, au maximum, il y aura 35 milliards de m3 supplémentaires mis sur le marché dans le monde; il est possible que la Chine en capte à peu près la moitié, ce qui laisse moins de 20 milliards de m3 au marché européen", calcule-t-il.

De nouvelles infrastructures

Certains pays européens comme la Pologne ou la Lituanie ont construit des terminaux GNL pour moins dépendre de la Russie. Mais d'autres comme l'Allemagne n'en ont pour l'instant aucun - une situation à laquelle le pays veut cependant remédier.

Toutefois, la construction d'un terminal prend du temps: 2 à 3 ans. Autre possibilité: recourir à des terminaux flottants (FSRU en anglais), qui peuvent être mis en service plus rapidement, mais nécessitent tout de même "12 à 18 mois", indique M. Demoury.

Au-delà des terminaux, c'est ensuite le transport par gazoduc au sein du continent européen qui bloque, par manque d'interconnexions à certains endroits. Par exemple, l'Espagne dispose de plusieurs terminaux GNL, mais les capacités sont ensuite limitées pour faire circuler le gaz au-delà des Pyrénées vers le reste du continent.

Un bilan environnemental contesté

Le secteur du GNL met volontiers en avant ses avantages pour le climat et la pollution de l'air: le gaz remplace avantageusement le charbon pour produire de l'électricité ou le fioul lourd pour la propulsion des navires, selon ses promoteurs.

Mais "remplacer une énergie fossile et une dépendance russe par une autre se révèlerait une impasse pour l'Europe à moyen terme", critique le Réseau action climat, en réaction au sommet européen à Versailles.

"Le GNL a de très importants impacts climatiques, parce que très énergivore, parce qu'en ouvrant des marchés mondiaux il pousse toujours plus la production en amont, et parce que sa chaîne de valeur crée des fuites de méthane", très nocif pour le climat, déplore Lorette Philippot, des Amis de la Terre.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ope-220311

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 25 mars 2022, 19:58

Les Etats-Unis vont livrer davantage de GNL à l'Europe
L'UE et les Etats-Unis se sont entendus sur un plan d'action commun visant à livrer davantage de gaz naturel liquéfié à l'Europe, alors que la guerre en Ukraine pousse les Vingt-Sept à repenser leur politique énergétique.

REUTERS 25 Mars 2022

«Un grand pas». Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, n'a pas caché sa joie après l'officialisation vendredi 25 mars d'un accord américano-européen visant la réduction de la dépendance énergétique de l'Europe à l'égard de la Russie, en marge d'un sommet européen organisé à Bruxelles. Cela faisait quelques jours que les Etats membres de l'Union européenne discutaient de la possibilité de mutualiser leurs achats de gaz. Les Etats-Unis, même s'ils ne pourront pas à eux seuls compenser les importations de gaz russe, se sont engagés à honorer des livraisons supplémentaires de gaz naturel liquéfié (GNL) à l'Europe. Et ce, dès cette année.

«Les Etats-Unis vont œuvrer avec leurs partenaires internationaux et faire leur maximum pour nous assurer de mettre à disposition 15 milliards de mètres cubes supplémentaires de GNL pour l'Europe cette année», a déclaré le président américain, Joe Biden, lors d'une brève allocution aux côtés de Ursula von der Leyen, affirmant que ce plan d'action commun va permettre aux pays de l'UE de réduire leur dépendance à l'égard des énergies fossiles russes sans remettre en cause les objectifs dans la lutte contre le réchauffement climatique, par exemple en développant les énergies renouvelables et en diminuant la consommation d'hydrocarbures.

Un accord à long terme

A plus long terme, l'objectif est que le volume supplémentaire des livraisons américaines de GNL s'établisse à environ 50 milliards de mètres cubes chaque année au moins jusqu'en 2030, est-il précisé dans une note d'information diffusée par la Maison blanche. «Ce volume supplémentaire de 50 milliards de mètres cubes par an va permettre de remplacer un tiers de la quantité de gaz russe arrivant en Europe aujourd'hui», a souligné la présidente de l'exécutif européen, se réjouissant qu'avec cet accord, l'Europe soit en «bonne voie» pour diversifier son approvisionnement auprès de partenaires «fiables et dignes de confiance».

L'annonce de cet accord à l'occasion d'une visite du président des Etats-Unis Joe Biden à Bruxelles, intervient au lendemain de la tenue de trois sommets à Bruxelles (Otan, G7 et UE), au cours desquels les dirigeants occidentaux ont annoncé un renforcement de leur aide militaire à l'Ukraine.

La guerre en Ukraine au centre des discussions internationales

Au deuxième jour du conseil européen, ce vendredi à Bruxelles, les dirigeants des Vingt-Sept doivent discuter de leurs options pour réduire la facture énergétique des citoyens et des entreprises, garantir la sécurité d'approvisionnement du bloc et réduire sa dépendance à l'égard de la Russie. Les pays du sud de l'Union européenne, dont la Grèce et l'Espagne, plaident pour un plafonnement des prix de l'énergie, mais d'autres Etats membres, dont l'Allemagne et les Pays-Bas, s'opposent à une telle mesure.

L'opportunité d'imposer un embargo sur les hydrocarbures russes, à l'instar des Etats-Unis et du Royaume-Uni, divise également les Européens mais aucune décision ne devrait être prise à ce sujet ce vendredi. Les dirigeants des Vingt-Sept devraient en revanche s'engager à mutualiser les achats de gaz et la constitution des stocks stratégiques en prévision de l'hiver prochain.
https://www.usinenouvelle.com/article/a ... e.N1800227

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 07 avr. 2022, 18:57

Finlande et Estonie prévoient un terminal flottant pour se passer de gaz russe

AFP le 07 avr. 2022

La Finlande et l'Estonie prévoient de louer un navire-terminal d'importation de gaz naturel liquéfié (GNL) dans le cadre de leurs efforts se passer de gaz russe, ont annoncé les deux pays jeudi.

"Cela permettra d'assurer les besoins industriels en gaz si les importations de gaz depuis la Russie devaient cesser", a déclaré le ministre finlandais de l'Economie Mika Lintilä sur Twitter.

Le terminal mobile prendra la forme d'un grand navire spécialisé dit FSRU ("Floating storage and regasification unit"), permettant de regazéifier le GNL débarqué par un méthanier et de l'injecter dans le réseau.

L'installation est prévue avant l'hiver prochain.

Près de 45% du gaz importé dans l'Union européenne provenait de Russie l'an dernier et les pays européens cherchent actuellement tous les moyens pour réduire au plus vite leur dépendance après l'invasion de l'Ukraine par Moscou.

L'Estonie et les deux autres pays baltes - la Lettonie et la Lituanie - ont annoncé ce week-end avoir cessé toute importation de gaz russe depuis le 1er avril.

Un terminal gazier fixe dans le port lituanien de Klaipeda, inauguré en 2014, a déjà permis aux trois pays, longtemps dépendants à 100% des gazoducs russes, de réduire considérablement leur dépendance vis-à-vis de la Russie.

Le FSRU pourra lui être alternativement amarré en Estonie et en Finlande. Les deux réseaux des pays voisins sont connectés depuis début 2020 par le gazoduc Balticconnector sous la mer Baltique.

La Finlande importe la majorité de son gaz de Russie, même si cette énergie ne représente qu'environ 6% de sa consommation énergétique totale.
https://www.connaissancedesenergies.org ... sse-220407

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 22 avr. 2022, 09:25

Les États-Unis prévoient de devenir le premier exportateur mondial de GNL en 2022

le 21 avril 2022 connaissancedesenergies.org

Image
Terminal de liquéfaction de Golden Pass aux États-Unis. (Golden Pass)

En 2021, les exportations de GNL des États-Unis ont pour la première fois dépassé le niveau des exportations gazières de ce pays via gazoducs. Et la croissance du GNL américain devrait se poursuivre selon l’EIA américaine (U.S. Energy Information Administration)(1), alors que les pays européens cherchent à diversifier leurs approvisionnements pour moins dépendre du gaz russe.

Des exportations de GNL en forte hausse

Les États-Unis sont devenus exportateurs nets de gaz naturel en 2017 et ont depuis augmenté significativement leurs exportations, tant par gazoduc que sous forme liquéfiée (GNL). En 2021, les flux de GNL ont compté pour 53,5% de l’ensemble des exportations américaines de gaz naturel (57,7% au 1er trimestre 2022).

Selon les prévisions de l’EIA, les exportations américaines de gaz sous forme de GNL pourraient augmenter de 2,4 milliards de pieds cubes par jour en 2022(2) pour atteindre une moyenne annuelle de 12,2 milliards de pieds cubes par jour, soit une hausse de 25% par rapport à 2021. Ce qui permettrait aux États-Unis de « dépasser l’Australie et le Qatar et de devenir le plus grand exportateur mondial de GNL »(3) selon l'EIA. Au mois de mars 2022, les exportations américaines de GNL ont déjà atteint un niveau record de 11,9 milliards de pieds cubes.

Les exportations américaines de gaz par gazoducs (vers le Mexique et le Canada) pourraient quant à elles augmenter « légèrement » de 0,3 milliards de pieds cubes par jour en 2022 selon les estimations de l’EIA(4).

Au total, les États-Unis ont exporté au 1er trimestre 2022 l’équivalent d’environ un cinquième de leur production de gaz naturel.

Image
Entre le 1er trimestre 2021 et le 1er trimestre 2022, les exportations américaines de GNL ont augmenté de 24,1%. (©Connaissance des Énergies, d’après EIA)

L’Europe, principale destination des livraisons américaines de GNL

Les incertitudes liées à la guerre en Ukraine ont eu un impact majeur sur le marché du GNL. Depuis décembre 2021, la majorité des exportations américaines de GNL sont destinées au marché européen : 15 pays de l’Union européenne (UE) et le Royaume-Uni sont en capacité d’importer du GNL (l’Espagne, le Royaume-Uni et la France dispose des principales capacités européennes d’importations).

Près de 57% des exportations américaines de GNL entre décembre 2021 et février 2022 ont ainsi été livrées aux pays de l’UE et au Royaume-Uni, contre 27% durant la période de janvier à novembre 2021 (et 49% vers l’Asie).

Notons que la hausse des exportations américaines de GNL a fait fortement grimper les prix du gaz sur le marché américain (Henry Hub)(5). Début avril 2022, ces prix ont dépassé la barre des 6 $/MMBtu(6), soit approximativement le double du prix moyen au printemps 2021.


Sources / Notes

1/ Short-Term Energy Outlook, EIA, avril 2022.
2/ Et de 0,5 milliards de pieds cubes par jour en 2023.
3/ Les États-Unis disposeront des plus importantes capacités d’exportation de GNL au monde d’ici fin 2022 avec la mise en service de la nouvelle installation de Calcasieu Pass LNG.
4/ Et de 0,4 milliards de pieds cubes par jour en 2023
5/ Avec la hausse de la demande américaine de gaz.
6/ Contrats futures « front-month ».

https://www.connaissancedesenergies.org ... 022-220421

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 28 avr. 2022, 19:30

Les exportations russes de GNL en hausse au premier trimestre

Publié le 28/04/2022 lemarin.fr

Malgré le contexte de guerre en Ukraine et les sanctions contre Moscou, les exportations de GNL russes ont augmenté au premier trimestre.
https://lemarin.ouest-france.fr/secteur ... -trimestre

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 05 mai 2022, 09:21

Gaz: "déséquilibre structurel" du marché du GNL, selon les professionnels

AFP le 05 mai 2022

Le marché du gaz naturel liquéfié (GNL), actuellement très recherché en Europe comme alternative au gaz russe, est marqué par un "déséquilibre structurel" entre la demande et l'offre, note l'association professionnelle du secteur dans un rapport publié jeudi.

Les importations mondiales de GNL ont atteint 372,3 millions de tonnes en 2021, en croissance de 4,5% par rapport à 2020, indique le Groupe international des importateurs de gaz naturel liquéfié (GIIGNL) dans son rapport annuel.

L'Asie, notamment la Chine qui est devenue première importatrice mondiale devant le Japon, a fortement encouragé la demande.

"Ces importations record ont été tirées par une reprise économique robuste ainsi que par la croissance du gaz pour la production d'électricité et la transition du charbon vers le gaz", explique le GIIGNL.

Mais depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie fin février, l'Europe cherche aussi à augmenter massivement ses importations de GNL pour réduire sa dépendance au gaz russe, qui arrive essentiellement par gazoduc. Le GNL peut, lui, être transporté par bateau de n'importe quel endroit du monde.

"Le marché du GNL se développe rapidement et les récentes hausses de prix indiquent un déséquilibre structurel entre la demande et la croissance de l'offre", juge le président du GIIGNL, Jean Abiteboul.

Côté offre, la production mondiale ne progresse en effet que modestement malgré cet enthousiasme renouvelé pour le gaz liquéfié. Les États-Unis font figure de locomotive, ayant commercialisé l'an dernier 22,3 millions de tonnes supplémentaires.

La volatilité des prix "a été exacerbée par le conflit russo-ukrainien, et la crise énergétique européenne actuelle s'avère être un rappel brutal du rôle vital du GNL pour assurer la sécurité énergétique et la stabilité économique", ajoute Jean Abiteboul.

En Europe, l'Allemagne a débloqué récemment une enveloppe de trois milliards d'euros pour se doter de terminaux flottants d'importation de GNL, dont le pays ne dispose pas pour le moment.

Pour sa part, la France dispose déjà de quatre terminaux méthaniers et envisage d'installer en plus une installation flottante.
https://www.connaissancedesenergies.org ... els-220505

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 07 mai 2022, 10:46

Le Qatar surclasse les Etats-Unis et redevient premier exportateur mondial de gaz naturel liquéfié

Agence Ecofin 4 mai 2022

Fin 2021, les USA avaient profité de l’entrée en service de nouvelles installations d’exportation, de la hausse de la demande en Europe et de la volonté de la région de se défaire de sa dépendance vis-à-vis de la Russie, pour doper ses livraisons et devenir le plus gros exportateur mondial de GNL.

Selon les données de suivi des navires d’exportation de gaz, produites par Bloomberg, au terme du mois d’avril, les exportations de GNL du Qatar ont dépassé les 7,5 millions de tonnes métriques, faisant du pays du Golfe le nouveau plus gros exportateur mondial du combustible liquide.

Image

Une situation qui survient dans un contexte où la fin de l’hiver fait baisser la demande dans l’hémisphère nord. De plus, le froid terminé, certaines installations américaines d’exportation ont profité de la période de baisse de la demande et des prix pour effectuer des travaux de maintenance, ce qui a fait chuter la production américaine.

Pour de nombreux analystes, les Etats-Unis et le Qatar devraient, au cours des prochains mois, se disputer le statut de premier exportateur mondial de GNL, mais à moyen terme, le Qatar devrait l’emporter, car il développe actuellement de nombreux projets de liquéfaction. Les Etats-Unis devraient atteindre une capacité de production maximale de GNL de 13,9 milliards de pieds cubes de gaz naturel par jour. Or, le Qatar compte mettre en œuvre un géant projet d’exportation qui sera mis en service à la fin des années 2020 et qui à lui seul, à la capacité de faire du pays le leader dans ce domaine.
https://www.agenceecofin.com/trade/0405 ... l-liquefie

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 04 juin 2022, 13:44

120 000 $ par jour pour se payer le transport par méthanier :
The Rush Is On For LNG Tankers
By Irina Slav - Jun 03, 2022

> EU rush to reduce independence on Russian gas is a major boon for LNG tanker markets.

> Charter rates for LNG carriers have soared to the highest in 10 years.

> Clarksons Platou Securities data shows that LNG tanker rates are now around $120,000 per day.


Gas traders are scrambling to find enough LNG carriers ahead of the start of the next heating season amid the European Union's own rush to reduce its dependence on Russian energy.

Among those seeking LNG carrier capacity are TotalEnergies, Shell, and China's Unipec, according to a Financial Times report that cited LNG shipowners and brokers.

As a result of the rush, charter rates for LNG carriers have soared to the highest in 10 years, the FT noted in its report, to $120,000 per day, according to data from Clarksons Platou Securities.

Some are buying LNG carriers: Abu Dhabi's Adnoc recently purchased three newbuild LNG carriers in anticipation of greater global LNG exports. The vessels have a capacity of 175,000 cubic meters each. This is significantly higher than the average capacity of the current Adnoc fleet, at 137,000 cubic meters.

Meanwhile, the demand patterns in LNG are becoming problematic because of the European Union's mad dash for alternative gas imports: according to Rystad Energy, if the EU pursues its plans to reduce Russian gas imports by two-thirds by the end of the year, the global supply of liquefied natural gas will fall short of demand by as much as 26 million metric tons.

"By shunning Russian gas, Europe has destabilized the entire global LNG market that began the year with a precarious balance after a tumultuous 2021," Rystad Energy said.

It is also largely because of the EU's supply reorientation that gas buyers are in a rave to secure LNG carriers.

"The market has exploded. It's very hard to find any ships with length [of availability] in the market. It's going through the roof," Oystein Kalleklev, head of Flex LNG and Avance Gas, told the FT.

There seems to be no way that the LNG carrier crunch will let up anytime soon, either. New LNG carriers take years to build, and no one expected Europe to suddenly become the biggest buyer of U.S. liquefied gas in a matter of months.
https://oilprice.com/Energy/Natural-Gas ... nkers.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 08 juin 2022, 22:48

La soif européenne de GNL américain en chiffres

le 08 juin 2022


Image
Terminal GNL de Sabine Pass
La guerre en Ukraine a eu un impact majeur sur le marché du GNL et les exportations américaines vers l’Europe. Ici, le terminal d'exportation de GNL de Cheniere Energy à Sabine Pass, dans le Golfe du Mexique. Au cours des 3 premiers mois de 2022, plus de 75% des cargaisons de Cheniere ont été livrées en Europe. (©Cheniere Energy)


Au cours des 4 premiers mois de 2022, les exportations américaines de GNL vers l’Union européenne et le Royaume-Uni ont triplé par rapport à la même période en 2021 selon les dernières estimations de l’EIA américaine (Energy Information Administration)(1).

Une réorientation des flux de GNL américain vers l’Europe

Entre début janvier et fin avril 2022, les États-Unis ont exporté en moyenne 11,5 milliards de pieds cubes de gaz par jour sous forme liquéfiée (GNL), soit 18% de plus qu’à la même période en 2021 grâce à des capacités d’exportations supplémentaires (Sabine Pass et Calcasieu Pass) et à une forte demande, provenant en particulier d’Europe.

Durant ces 4 premiers mois de 2022, les exportations américaines de GNL ont, dans 74% des cas, eu pour destination un pays européen (en incluant la Turquie) alors que l’Europe ne comptait que pour 34% de ce total à la même période en 2021. « Les prix spot élevés du gaz naturel sur les plateformes commerciales européennes ont incité les acteurs du marché mondial du GNL à offrir une flexibilité de destination dans leurs contrats pour fournir davantage de GNL à l'Europe », explique l’EIA.

Image

Les États-Unis ont compté pour près de la moitié des importations européennes de GNL de janvier à avril 2022

L’EIA rappelle que les États-Unis étaient déjà devenus les principaux fournisseurs de GNL de l’UE et du Royaume-Uni en 2021 mais ils comptaient alors pour « seulement » 26% des importations européennes. Au cours des 4 premiers mois de 2022, cette part est passée à 49%.

Dans le même temps, les exportations de GNL américain vers l’Asie ont chuté de 51% de janvier à avril 2022 par rapport à la même période en 2021. La Chine, acheteur important, n’a en particulier reçu que 6 cargaisons de GNL au cours des 4 premiers mois de 2022, souligne l’EIA, « en raison des mesures de confinement liées à la pandémie, d'un hiver doux et des prix spot élevés du GNL qui ont réduit la demande » chinoise.

Pour rappel, les États-Unis sont devenus exportateurs nets de gaz naturel en 2017 et ont depuis augmenté significativement leurs exportations, tant par gazoduc que sous forme liquéfiée (GNL). En 2021, les flux de GNL ont compté pour 53,5% de l’ensemble des exportations américaines de gaz naturel (57,7% au 1er trimestre 2022). En 2022, les États-Unis pourraient, selon l’EIA, « dépasser l’Australie et le Qatar et devenir le plus grand exportateur mondial de GNL ».

Sources / Notes
1/ Données du Natural Gas Monthly publié le 31 mai 2022 et estimations pour avril 2022.
https://www.connaissancedesenergies.org ... res-220608

Jeudi
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 3342
Inscription : 15 juin 2020, 18:53

Re: Le GNL dans le monde

Message par Jeudi » 09 juin 2022, 18:03

energy_isere a écrit :
08 juin 2022, 22:48

Entre début janvier et fin avril 2022, les États-Unis ont exporté en moyenne 11,5 milliards de pieds cubes de gaz par jour sous forme liquéfiée (GNL),
Sauf erreur ca fait 500 mille mètres cube de GNL, donc 2 gros méthaniers par jour (contre 6 en quatre mois pour la Chine), ou encore 12 million de GJ donc de quoi remplacer 300 000 barils par jour.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 26 juin 2022, 09:31

La Chine bascule des importations de LNG des USA vers le LNG Russe . Et le LNG que les Chinois ne prennent plus en Chine va en Europe.
Why Chinese Imports Of U.S. LNG Collapsed

By Tsvetana Paraskova - Jun 25, 2022, oilprice

> Chinese imports of LNG from the U.S. plunged by 95% between February and April.

> Most U.S. LNG spot cargoes were headed to Europe at the beginning of 2022.

> Russia could become too dependent on China for its gas sales.


As European LNG buyers are snapping up cargoes from the United States in a race to replace Russian pipeline deliveries, America has become a major supplier to Europe, and its sales to China have dwindled to just a few cargoes shipped so far this year. Chinese imports of LNG from the U.S. plunged by 95% between February and April compared to the same period in 2021. Meanwhile, Chinese imports of LNG from Russia jumped by 50%, according to Chinese customs data cited by The Wall Street Journal.

That’s a major shift in U.S. LNG shipments to China. The United States was the largest supplier of spot LNG volumes to China last year, the EIA said last month.

So far this year, the United States has sent the occasional LNG cargo to China, but most exports have headed to Europe, which is paying more for spot LNG supply.

In April 2022 alone, five European countries—France, Spain, the UK, the Netherlands, and Poland—accounted for 54.1% of total U.S. LNG exports, data from the U.S. Energy Department showed last week.

The European Union and the UK saw a record high level of LNG imports in April, as higher spot prices in Europe compared to Asia attracted suppliers with destination flexibility to ship LNG to Europe. Those suppliers were mostly from the United States, the EIA said earlier this month.

The Russian invasion of Ukraine and Europe’s resolve to kick its Russian energy addiction are changing global energy flows, not only in oil but also in gas.

Europe is pricing out Asia for spot deliveries and is turning to LNG, mostly from America, to cut its still heavy dependence on Russian gas. At the same time, China is buying more LNG from Russia, which the West doesn’t want to touch. High spot LNG prices and lackluster demand due to China’s zero-COVID lockdowns have significantly reduced Chinese appetite for U.S. LNG this year.

Yet, scarce LNG imports from the U.S. in China will not persist for years to come because Chinese state majors and other energy firms have been signing long-term deals with American exporters in recent months. Some of those LNG deliveries will begin as soon as 2022 and 2023.

Nevertheless, the global energy trade flows are changing, and they are changing for good. Europe will not return to Russian energy and is on an irreversible path to cut off dependence on Russia’s oil and gas, sooner for oil than for gas.

Banned, sanctioned, and shunned in the West, Russia is now looking East to sell its energy. Analysts warn, however, that Russia—having no other choice—could become too dependent on China, especially for its gas sales. Moreover, the pipeline and LNG volumes Russia is sending to China are just a fraction of Russian pipeline exports to Europe, even as Russia has slashed gas supply to Europe in the past weeks.

Russia is already sending natural gas via pipeline to China through the Power of Siberia pipeline, which became operational at the end of 2019. There are plans for another major gas pipeline to deliver gas from Russia to China, but this will take years to complete and commission.

The European gas market remains far bigger and far more lucrative, says Nikos Tsafos, the James R. Schlesinger Chair in Energy and Geopolitics at the Energy Security and Climate Change Program at the Center for Strategic and International Studies (CSIS).

“Russia could eventually build a sizable business geared toward Asian markets, but the shift will be neither immediate nor easy, and it will depend critically on foreign partners, including China,” Tsafos wrote in an analysis last month.

“To secure a contract with China, Russia had to offer a bargain deal: China pays far less for Russian gas than Europe does,” he added.
https://oilprice.com/Energy/Energy-Gene ... apsed.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 15 juil. 2022, 00:37

Projet de train de liquéfaction de gaz au Mexique (état de Sonora) pour permettre l'expédition vers les marchés asiatiques.
Le gaz n'est pas produit au Mexique mais vient du Permien aux USA par gazoduc.
Shell signs up to 20 year deal with Mexican LNG project
Shell has signed a deal with Mexico Pacific to take 2.6 million tonnes per year of LNG from the first two trains of the project, which will be in Mexico’s state of Sonora.

By Ed Reed 12/07/2022

The Mexico Pacific LNG project will have three trains at Puerto Libertad, in Mexico’s west. The facility will have combined production of 14.1mn tpy. It should start producing in 2026.

“We are delighted to welcome Shell as a foundation customer at our anchor LNG facility”, said Douglas Shanda, President and CEO of Mexico Pacific.

“Their recognition of the advantages our location offers, including access to low-cost Permian gas, avoidance of the Panama Canal to ensure a shorter shipping distance to Asia, and lower landed pricing, demonstrates the value of West Coast North American LNG.”

The company expects to reach final investment decision (FID) in the second half of the year. Press reports have suggested it will opt to proceed with the first two trains at the same time.

Shanda joined Mexico Pacific from Cheniere Energy.

Asian demand

Shell struck the deal via its Shell Eastern Trading subsidiary. It will buy the LNG on a free on board (FOB) basis for a 20 year term.

Shell executive vice president of energy marketing Steve Hill said energy security was “paramount” for the world.

“The demand for LNG is set to continue to rise with further LNG required to ensure security of supply and progress the energy transition,” he said. “We look forward to continuing to work with Mexico Pacific as they advance to bring more LNG online.”


Mexico Pacific LNG has said it could scale up to 28mn tpy. Given its proximity to Asia, the operator has said delivery costs to Asia are 45% cheaper.

Gas for the Mexican project will come from the Permian Basin. There are existing pipelines connecting the site to the Waha and Henry Hub benchmarks.

China’s Guangzhou Development Group (GDG) has signed up as an offtaker. The Chinese company will take 2mn tpy from Mexico Pacific LNG on a 20-year term.

Mexico Pacific LNG will use technology from ConocoPhillips and Bechtel, under a deal signed in October 2021. Conoco noted that this would allow it to provide lower carbon LNG and, ultimately, aspire for carbon neutrality.
https://www.energyvoice.com/oilandgas/a ... cific-lng/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 28 juil. 2022, 09:04

Les USA premier exportateur mondial de GNL au 1er semestre 2022
U.S. Becomes Top LNG Exporter In First Half Of 2022

by Bojan Lepic|Rigzone Staff|Wednesday, July 27, 2022

Compared with the second half of 2021, U.S. LNG exports increased by 12 percent in the first half of 2022, averaging 11.2 billion cubic feet per day (Bcf/d). U.S. LNG exports continued to grow for three reasons – increased LNG export capacity, increased international natural gas and LNG prices, and increased global demand, particularly in Europe.

According to our estimates, installed U.S. LNG export capacity has expanded by 1.9 Bcf/d nominal (2.1 Bcf/d peak) since November 2021.

The capacity additions included a sixth train at the Sabine Pass LNG, 18 new mid-scale liquefaction trains at the Calcasieu Pass LNG, and increased LNG production capacity at Sabine Pass and Corpus Christi LNG facilities. As of July 2022, we estimate that U.S. LNG liquefaction capacity averaged 11.4 Bcf/d, with a shorter-term peak capacity of 13.9 Bcf/d.

International natural gas and LNG prices hit record highs in the last quarter of 2021 and first half of 2022. Prices at the Title Transfer Facility (TTF) in the Netherlands have been trading at record highs since October 2021. TTF averaged $30.94 per million British thermal units (MMBtu) during the first half of 2022. LNG spot prices in Asia have also been high, averaging $29.50/MMBtu during the same period.

Since the end of last year, countries in Europe have increasingly imported more LNG to compensate for lower pipeline imports from Russia and to fill historically low natural gas storage inventories. LNG imports in the EU and UK increased by 63 percent during the first half of 2022 to average 14.8 Bcf/d.

Most U.S. LNG exports went to the EU and the UK during the first five months of this year, accounting for 64 percent, or 7.3 Bcf/d, of the total U.S. LNG exports. Like 2021, the United States sent the most LNG to the EU and UK during the first half of the year, providing 47 percent of the 14.8 Bcf/d of Europe's total LNG imports, followed by Qatar at 15 percent, Russia at 14 percent, and four African countries combined at 17 percent.

In June, the United States exported 11 percent less LNG than the 11.4 Bcf/d average exports during the first five months of 2022, mainly due to an unplanned outage at the Freeport LNG export facility. Freeport LNG is expected to resume partial liquefaction operations in early October 2022.

Utilization of the peak capacity at the seven U.S. LNG export facilities averaged 87 percent during the first half of 2022, mainly before the Freeport LNG outage, which is similar to the utilization on average during 2021.
https://www.rigzone.com/news/us_becomes ... 1-article/

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 26 août 2022, 09:22

Rystad Energy voit un pic des investissements en LNG à 42 milliards de dollars en 2024 puis une forte décroissance de ceux ci :
LNG Investment To Peak In 2024 At $42 Billion

By Rystad Energy - Aug 24, 2022

> Investment in new LNG infrastructure is set to surge this decade

> Rystad: LNG infrastructure investment is set to reach $42 billion annually in 2024.

> Besides the U.S., Qatar, Mozambique and Russia are building out their export capacity

> New LNG projects are driven mainly by a short-term increase in natural gas demand in Europe and Asia.

As the global energy crisis deepens and countries scramble to secure reliable energy sources, investments in new liquified natural gas (LNG) infrastructure are set to surge, reaching $42 billion annually in 2024, Rystad Energy research shows. These greenfield investments are 200 times the amount in 2020 when just $2 billion was invested in LNG developments due to the pandemic. However, project approvals after 2024 are forecast to fall off a cliff as governments transition away from fossil fuels and accelerate investments in low-carbon energy infrastructure. The new LNG projects are driven mainly by a short-term increase in natural gas demand in Europe and Asia due to Russia’s war in Ukraine and ensuing sanctions and restrictions placed on Russian gas exports. Spending on greenfield LNG projects this year and next will stay relatively flat, with $28 billion approved in 2021 and $27 billion in 2022. Investments sanctioned in 2023 will show a modest increase, nearing $32 billion, before peaking at $42 billion in 2024. After this date, investments will decline and drop back near 2020 levels to reach $2.3 billion in 2029. Despite an expected jump in 2030 when project announcements are forecast to total nearly $20 billion, investment in greenfield LNG is unlikely to ever return to 2024 levels as countries scale up investments in low-carbon technologies.

Natural gas is a core component of many countries’ power generation systems and, although there is a determination to reduce fossil fuel dependency and transition to a low-carbon power mix, demand for LNG is set to grow over the short term. Global gas demand is expected to surge 12.5% between now and 2030, from about 4 trillion cubic meters (Tcm) to around 4.5 Tcm. Gas demand in the Americas will remain relatively flat up to 2030. In contrast, on the back of strong economic growth and pro-gas policies from governments, regional demand in Asia and the Pacific will soar, growing 30% from about 900 billion cubic meters (Bcm) to around 1.16 Tcm by 2030. The Americas – primarily the US – will account for 30% of cumulative gas demand by 2030, while Asia-Pacific will account for 25%.

Helped by this new infrastructure, total LNG supply is expected to almost double in the coming years, growing from around 380 million tonnes per annum (Mtpa) in 2021 to about 636 Mtpa in 2030, with several major LNG projects already underway or in the pipeline. LNG production is predicted to peak at 705 Mtpa in 2034.

Image

Where is all this LNG coming from?

The U.S. is set to solidify its place as a top LNG exporter as increased domestic supply and higher prices in Europe and Asia encourage operators to sell gas overseas. The $10 billion Golden Pass LNG project in Texas, a joint venture between QatarEnergy (70%) and ExxonMobil (30%), is expected to start production by 2024, adding export capabilities to the Sabine Pass LNG terminal totaling around 18 Mtpa. Venture Global’s Plaquemines LNG in Louisiana – a $13.2 billion development sanctioned earlier this year – is expected to produce about 24 Mtpa and start up in 2025. In a move that may become more common in the crowded market, Cheniere Energy signed a deal with Chinese state giant PetroChina to supply around 1.8 Mtpa of LNG from its Corpus Christi LNG facility, with deliveries from 2026 to 2050.

Elsewhere, Qatar, Mozambique and Russia are playing catch up. Qatar, already a major producer, aims to boost LNG export capacity to 126 Mtpa by 2027 from a current 77 Mtpa. International industry heavyweights ExxonMobil, Shell, TotalEnergies, Eni and ConocoPhillips have been chosen to join state-owned QatarEnergy in the North Field East expansion project, which is set to raise capacity to 110 Mtpa.

Russian volumes are primarily dependent on the successful completion of the Novatek-operated Arctic LNG 2 project, which is potentially in jeopardy as sanctions against Russia over the Ukraine conflict have led to delays in the commissioning of Train 2 and Train 3. Project partners TotalEnergies and JOGMEC have halted all financing related to the scheme in the Russia-Ukraine war, followed by the withdrawal of chemicals giant Linde as a contractor.

In Africa, Mozambique will see its first LNG production by the end of 2022 via the under-development, Eni-operated Area 4 (Coral South) LNG project. The project will provide around 150 million cubic feet per day (MMcfd) of gas to the domestic market.

Projects that have been approved or are currently being developed will recover about 300 Tcf of LNG, led by the US with approximately 97 Tcf, then Qatar with about 52 Tcf and Russia at 50 Tcf. These top three nations hold around 70% of the total sanctioned, yet-to-be-produced global LNG resource.

By Rystad Energy
https://oilprice.com/Energy/Natural-Gas ... llion.html

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 89960
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: Le GNL dans le monde

Message par energy_isere » 01 sept. 2022, 08:36

Zerohedge rapporte que des cargaisons de gaz LNG acheté par les Chinois aux Russes finissent revendues avec bénéfices aux Européens !

https://oilprice.com/Energy/Natural-Gas ... urope.html
..................
Some more details:

China’s JOVO Group, a big LNG trader, recently disclosed that it had resold an LNG cargo to a European buyer.

A futures trader in Shanghai told Nikkei that the profit made from such a transaction could be in the tens of millions of dollars or even reach $100mn.

China’s biggest oil refiner Sinopec Group also acknowledged on an earnings call in April that it has been channelling excess LNG into the international market.

Local media have said that Sinopec alone has sold 45 cargoes of LNG, or about 3.15mn tonnes. The total amount of Chinese LNG that has been resold is probably more than 4mn tonnes, equivalent to 7 per cent of Europe’s gas imports in the half year to the end of June.

Make no mistake: all of this "excess" LNG was soured in part or in whole in Russia, but since it has been "tolled" in China, it is no longer Russian. It is instead - drumroll - Chinese LNG.
........................

Répondre