Gaz non conventionnel en Europe

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Re: Gaz non conventionnel en Europe

Message par energy_isere » 22 juin 2012, 15:59

en Français ce coup ci :
Gaz naturel : Exxon Mobil arrête le gaz de schiste en Pologne

20/06/2012

Exxon Mobil a confirmé mardi 19 juin l'arrêt de ses explorations en Pologne concernant les gisements de gaz de schiste. La firme américaine estime que les travaux n'ont pas révélé de réserves commercialement exploitables dans ses deux gisements situés dans les régions de Lublin et de Podlachie (est).

Bien que d'autres majors pétrolières, comme ConocoPhillips ou Chevron, soient présentes dans le pays, la décision d'Exxon est un nouveau coup dur pour les autorités polonaises, qui comptent sur le gaz de schiste pour limiter leur dépendance énergétique à l'égard de Moscou. Les réserves avaient été largement revues à la baisse en mars dernier, et sont désormais évaluées à 1.920 milliards de mètres cubes, contre 5.300 milliards auparavant.

Les concessions obtenues par les autres compagnies sont situées dans d'autres régions du pays, où la géologie est différente, ce qui laisse espérer des conditions de travail plus faciles.
http://www.zonebourse.com/NYMEX-HENRY-H ... -14377926/

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Re: Gaz non conventionnel en Europe

Message par energy_isere » 04 juil. 2012, 22:15

Gaz de schiste, l’enseignement polonais

04 Juillet 2012 Usine Nouvelle.

Les réserves de gaz de schiste sont fortement revues à la baisse, ce qui ne stoppe pas les ambitions de Varsovie. Un revers qui interroge toutefois sur le potentiel français.

La question des gaz de schiste agite le monde entier mais les gaz de schiste ne sont une réalité économique et industrielle qu’en Amérique du nord.

En Europe, si quelques explorations sont en cours en Allemagne et en Angleterre, seule la Pologne s’est lancée dans un vaste programme de développement. Selon les études préliminaires du Department of Energy (DOE) aux Etats-Unis, la Pologne présentait le premier potentiel européen avec 5600 tm3 de réserves potentielles, juste devant la France… mais on sait désormais que ce volume a été complétement surestimé.

En juin dernier, le pétrolier américain ExxonMobil, qui a pris très tôt un permis sur l’un des deux grands bassins polonais, a été déçu par les explorations. Il y a du gaz mais en quantité insuffisante pour une exploration rentable dans la zone concernée. Dans le même temps, l'Institut national de Géologie (PIG) a revu à la baisse le potentiel polonais de plus de 80 % à 1 920 Tm3.

De telles annonces n’ont pas suffi à modérer l’ardeur industrielle pour les gaz de schiste de Varsovie, le pays ayant trop besoin d’acquérir une indépendance énergétique, même relative, vis-à-vis du gaz russe. L’effort continue. Preuve en est : l’annonce ce mercredi 4 juillet des cinq grands groupes énergétique et miniers polonais (PGNiG, PGE, Tauron, Enea, KGHM Polska Miedz) de s’associer pour exploiter ensemble ce gaz.

Dans le cas de la France, la situation pourrait être différente. Le potentiel hexagonal est estimé par le DOE à 5 300 Tm3, ce qui est considérable. Cela représente 21 fois le gisement de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) qui a produit du gaz pendant un demi-siècle. Mais en l’absence de forages exploratoires par fracturation hydraulique, interdite depuis la loi du 13 juillet 2011, il est impossible de valider ce volume. Si comme en Pologne, les réserves potentielles se voyaient diminuer brutalement de 70, 80, 90 %, l’exploitation deviendrait beaucoup plus sujette à caution. Auquel cas, il n’y aurait sans doute plus de débat en France.
http://www.usinenouvelle.com/article/ga ... is.N178138

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Re: Gaz non conventionnel en Europe

Message par sceptique » 05 juil. 2012, 11:20

Comme d'habitude du grand n'importe quoi dans les chiffres : ici 1.920 milliards de mètres cubes là 1 920 Tm3.
Au fait c'est quoi un Tm3 ?
Certains journalistes croient qu'il s'agit de mille milliards de mètres cubes. Et donc là on a d'un coté 1920 et de l'autre 1920000. Faudrait savoir.
Pire : Tm3 c'est en réalité (Tm)^3. (Soit 10^12)^3 m3 = 10^36 m3. La terre fait, en ordre de grandeur 6400 km de diamètre. ou encore 6.4 Mm. Donc dans un Tm = un million de Mm on peut ranger cote à cote 125 000 Terre. Et en les empilant pour former un cube 125000 * 125000 * 125000 planètes Terre occupent donc un Tm3. Cela fait donc à peu près 2 millions de milliards de planètes dans un Tm3 ! En fait un Tm3 serait plutôt en ordre de grandeur proche du volume du système solaire : un Tm c'est 1 milliard de km. Ce qui est un ordre de grandeur de l'éloignement des planètes lointaines.

Alors que T.m3 (noter le point) c'est 10^12 m3.

En fait Raminagrobis indique toujours la bonne (au sens raisonnable) unité : le km3. soit 1 km * 1km 1 * km. C'est à dire 1 milliard de m3.
Et, par exemple, les réserves ont été dévaluées de 5000 km3 à 2000 km3.
Car indiquer 5300 (2 chiffres significatifs) ou 1920 (3 chiffres significatifs) c'est complétement ridicule !
Quand on met 5000 tout rond cela veut dire que à 500 près on est sûr de rien. La preuve : on passe à 2000 :-D.

Philippe pourrait préciser tout cela en indiquant le nombre de forages et d'études nécessaires pour avoir une idée pas trop vague des réserves d'un gisement. Tout ceci variant grandement d'une structure géologique à une autre.
Avec mes maigres connaissances en la matière je constate pour le moment que les structures géologiques très favorables actuellement exploitées en gaz de schistes sont limitées en nombre et en taille aux USA. Est ce une situation très exceptionnelle ou au contraire courante ?
L'extrapolation en Europe et les déboires polonais laisse planer le doute.
En attendant tous ces travaux d'exploration coutent des millions d'Euros.
Wait and See donc...

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Re: Gaz non conventionnel en Europe

Message par Raminagrobis » 09 juil. 2012, 18:59

C'est une question de parenthèses implicites :) C'est un mètre cube fois un milliard ou mille milliard. Les préfixes correspondant à un milliard ou à un billion (au sens français, 10^12) sont giga et téra.

Mais quand on note Gm3 c'est : (1000 000 000 * un mètre)^3.
Alors qu'on veut dire 1000 000 000 * (un mètre^3).

Je préfère effectivement le km3 mais cette notation m'est propre, on ne la trouve nulle part (enfin concernant le gaz) :?

En terme d'ordre de grandeur c'est la bonne unité car elle donne des chiffres "raisonnables" (ni trop de zéro, ni des chiffres en 0,000quelquechose).
Genre production russe annuelle de gaz dans les 600 km3

Par contre, je n'ai pas de notation pour 1000 km3.

Une alternative serait de noter G(m3), T(m3).

Les unités pétrolières et gazières c'est vraiment la galère.

Quand le gaz naturel est liquéfié (cryogéniquement) on le mesure en m3 à l'état liquide, et un m3 à l'état liquide correspond à 600 m3 dans les CNPT.

A noter d'ailleurs, justement, que le volume donné en mètres cubes (par exemple "j'ai consommé 50 mètres cubes de gaz sur ma facture GDF" ou "la russie produit 600 milliards de mètres cubes par an") correspond au volume dans les CNPT (¨sous pression atmosphérique) alors que les gaz n'est évidemment jamais stocké, transporté ou utilisé sous pression atmosphérique! C'est un volume virtuel !

Il serait plus objectif de travailler en masse, mais c'est peu pratique de peser un gaz !
Toujours moins.

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Message par energy_isere » 21 sept. 2012, 19:05

35 000 emplois à créer dans les gaz de schiste au Royaume-Uni

21 Sept 2012 Usine Nouvelle

Selon l’organisation patronale britannique Institute of Directors (IoD), l’exploitation des gaz de schiste au Royaume-Uni sera favorable à l’emploi et à l’indépendance du pays.

En Europe, plusieurs pays possèdent des réserves de gaz de schiste et certains se sont déjà engagés dans leur exploration/production. Parmi ceux-là, on compte l’Allemagne, la Pologne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni. Dans ce dernier, la création d’une filière gaz de schiste pourrait créer jusqu’à 35 000 emplois et assurer 10 % de l’alimentation en gaz du pays pendant 103 ans.

Au Royaume-Uni, ancienne puissance pétrolière en déclin, cette manne compenserait la hausse actuelle des prix de l’énergie. Selon les estimations géologiques du département américain de l’énergie, le pays recélerait 566 milliards de mètres cube de gaz de schiste dans son sol (l’estimation en France est de 5 100 milliards de mètres cubes). Ce chiffre doit être confirmé par l’exploration.

Aucun dommage

L’organisation patronale britannique Institute of Directors (IoD) ne nie pas que les premières fracturations hydrauliques dans le nord de l’Angleterre aient parfois provoqué des séismes de faible magnitude. Mais elle ajoute que "lors des 50 derniers jours, la Grande-Bretagne a connu trois tremblements de terre aussi importants ou plus importants" et qu’ils n’ont causé aucun dommage.

Vendredi 14 septembre, au premier jour de la conférence environnementale organisée par le gouvernement au Palais d’Iéna à Paris, le cabinet SIA Conseil a estimé que 100 000 postes pourraient être créés à l’horizon 2020 grâce à l’exploitation des gaz de schiste.

Mais le même jour, François Hollande a annoncé le rejet de toutes les demandes de permis de gaz de schiste en cours et confirmé l’interdiction de la fracturation hydraulique conformément à la loi du 13 juillet 2011. Une position qui vaudra pour toute la durée de son quinquennat.
http://www.usinenouvelle.com/article/35 ... ni.N182512

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Message par energy_isere » 15 oct. 2012, 15:07

suite de ce post viewtopic.php?p=322168#p322168
Officiel : la Pologne se lance dans l'exploitation du gaz de schiste

15 Oct 2012 enerzine

Le ministre du Trésor polonais, Mikolaj Budzanowski, a annoncé samedi que son pays allait consacrer 5 milliards de zlotys (près de 1,2 milliard d'euros) aux gaz de schiste pendant les deux prochaines années.
Parmi ces investissements, "409 millions d'euros proviennent d'un accord signé en juillet dernier par 5 grands groupes polonais du secteur énergétique et minier pour l'exploitation de gisements de gaz de schiste", a commenté le ministre.

"Compte tenu de la fin en 2022 du contrat gazier russe, nous devons être préparés très concrètement trois ans plus tôt à accroître sensiblement l'exploitation de nos propres gisements de gaz. Ceci requiert des dépenses de la part de l'Etat, mais aussi des investisseurs privés", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, on apprend que d'ici 2020, les investissements dans le gaz de schiste en Pologne se chiffreront à 50 milliards de zlotys, soit 12,5 milliards d'euros. La Pologne consomme environ 14 milliards de mètres cubes de gaz par an, dont les 2/3 sont importés de la Russie.

Si les estimations récentes s'avèrent exactes, le pays posséderait des gisements exploitables évalués à 1.920 milliards de mètres cubes. Selon l'Institut national de géologie, ces gisements feraient de la Pologne le troisième pays européens le plus riche en gaz, derrière la Norvège et les Pays-Bas. Ces ressources de gaz de schiste pourraient accroître considérablement les réserves prouvées de l'Union Européenne, et réduire les importations de gaz en provenance de Russie.

L'exploitation commerciale de ces gisements pourrait commencer à partir de 2014.

Cette annonce intervient alors même que la controverse continue de faire rage sur la méthode d'extraction. En effet, la fracturation hydraulique est pointée du doigt pour ses impacts environnementaux qui semblent plus importants que prévus (pollution de l'eau, de l'air et des sols, et impacts sur la santé et le climat).

Cette méthode consiste à injecter dans le puits, à très haute pression et via un conduit adapté, un mélange d'eau, de sable et d'additifs. Couramment employée aux Etats-Unis, la fracturation hydraulique a été interdite dans d'autres pays européens comme la France et la Bulgarie, tandis que la Roumanie a annoncé un moratoire.
http://www.enerzine.com/12/14589+offici ... iste+.html

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Message par energy_isere » 11 nov. 2012, 21:15

Total : "En France, pour nous, le dossier gaz de schistes est clos"

le 10-11-2012

Le groupe pétrolier prépare en revanche deux puits, en Pologne et au Danemark. Bruno Courme, directeur de Total Gas Shale Europe, explique la démarche. Interview.

.............
Comment êtes-vous arrivés au Danemark ?

- Nous avons obtenu nos permis au Danemark au même moment qu’en France, en 2010. Cela répond à une stratégie globale de Total, qui est de participer à l’exploration des gaz de schiste à l’échelle européenne. Nous sommes aussi présents en Pologne. Ces pays nous intéressent pour des raisons géologiques : à la suite d’inventaires sédimentaires, ils se sont révélés particulièrement intéressants. Mais il reste énormément d’incertitudes. Nous ne savons pas si les ressources en gaz de schiste sont économiquement viables ou pas.

La question est de savoir si on peut le récupérer à grande échelle. Et on ne peut y répondre avant d’avoir testé plusieurs puits, c’est-à-dire effectué plusieurs fracturations hydrauliques. Nous n’en sommes qu’au début en Pologne, où nous sommes arrivés en 2011. Et nous en savons encore moins au Danemark, où nous sommes juste un peu plus avancés que nous l’étions en France. Les permis d’exploration danois avaient la même structure que ceux qui ont été annulés en France. Ils prévoyaient une phase d’étude de deux ans, suivie d’une période d’opérations. En France, on s’est arrêtés à la phase d’étude. Au Danemark, nous avons identifié où précisément implanter le puits. C’est au nord du pays, dans un champ que nous louons à un agriculteur. L’objectif est maintenant de voir si la couche réservoir existe là où on fore.
.......................
http://tempsreel.nouvelobs.com/planete/ ... -clos.html

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Re: Le shale gas (Gaz naturel de shistes)

Message par energy_isere » 17 nov. 2012, 19:38

Hollande promeut le nucléaire et le gaz de schiste en Pologne

Le nucléaire mais aussi le gaz de schiste devaient figurer au menu des discussions de François Hollande, vendredi, lors de sa visite à Varsovie. Situation paradoxale, au moment où la France veut réduire la part du nucléaire dans son bouquet énergétique et ferme la porte à l'exploitation des gaz de schiste, elle souhaite vendre à la Pologne des réacteurs atomiques, tandis que le géant français Total y cherche du gaz de schiste.

...............

S'agissant du gaz de schiste, «politiquement, nous divergeons» avec la France, constate sans détour Waldemar Pawlak. «En France, vous êtes à l'aise car vos fournisseurs de gaz sont diversifiés. Chez nous, tous les tuyaux mènent à Gazprom!» La Pologne produit un tiers de ses besoins en gaz et la quasi-totalité des deux tiers importés le sont de Russie, qui, jusqu'à un rabais tout récent, faisait payer à Varsovie le prix le plus élevé d'Europe.

Pour l'heure, les réserves de gaz de schiste estimées sur la seule base d'études géologiques varient dans une fourchette allant du simple au double. Dans l'hypothèse haute de l'Institut national de géologie, ces gaz non conventionnels pourraient assurer à la Pologne soixante-quinze ans de consommation! «Mais c'est dans deux ou trois ans que nous serons capables de dire combien nous en avons», explique Grazyna Piotrowska-Oliwa, la présidente de la compagnie publique gazière PGNiG.

La société nationale détient 15 permis de recherche sur les 112 que l'État a attribués à 19 groupes, dont le français Total (présent sur deux permis mais qui veut s'étendre). PGNiG s'apprête à réaliser en décembre sa première fracturation hydraulique, à près de 3 000 m de profondeur, à Lubocino, dans le nord du pays. La compagnie multiplie réunions et communications pour rassurer les ONG et communautés concernées sur les précautions prises lors de la fracturation hydraulique. Pour sa part, le ministre Pawlak est tellement convaincu de la nécessité d'exploiter le gaz de schiste qu'il souhaite convertir le président français: «J'espère que notre vision géostratégique permettra à la France de voir la question du gaz de schiste différemment.»
http://www.lefigaro.fr/politique/2012/1 ... chiste.php

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Re: Gaz non conventionnel en Europe

Message par energy_isere » 13 déc. 2012, 18:11

Gaz de schiste les forages exploratoires vont pouvoir reprendre au Royaume-Uni

13 Dec 2012

Le gouvernement britannique a donné jeudi son autorisation à la reprise de forages exploratoires de gaz de schiste par fracturation hydraulique mais en l'assortissant de nouveaux contrôles pour éviter les risques sismiques que peut causer cette technique controversée.

"Le gaz de schiste représente une nouvelle ressource énergétique potentielle prometteuse pour le Royaume-Uni, qui peut contribuer significativement à notre sécurité énergétique en réduisant notre dépendance vis-à-vis du gaz importé", a expliqué le ministre en charge de l'Energie et du Changement climatique, Edward Davey.

Le libéral-démocrate a souligné que cette source d'énergie serait "particulièrement précieuse pour remplacer les ressources en déclin dans la mer du Nord" et permettrait de créer des emplois, de nouvelles recettes fiscales et encouragera l'économie.

L'organisation patronale britannique IoD avait estimé en septembre que le gaz de schiste pourrait représenter 10% de la demande de gaz du pays durant un siècle.

Il n'y a pas d'exploitation de ce type de gaz actuellement dans le pays et l'exploration, menée par une seule entreprise, avait été suspendue l'an dernier.

La firme énergétique britannique Cuadrilla Resources avait en effet dû interrompre en 2011 ses forages exploratoires dans la région côtière du Lancashire, dans le nord-est de l'Angleterre, après l'enregistrement de légères secousses telluriques dans les environs de Blackpool.

Le feu vert du gouvernement est donc assorti de nouvelles mesures de contrôle, qui prévoient notamment une surveillance de l'activité sismique avant, pendant et après le recours à la fracturation hydraulique.

Ces forages consistent à fracturer la roche en grande profondeur avec un mélange d'eau et de produits chimiques projeté à haute pression, afin d'en libérer les hydrocarbures.

Cette technique est interdite en France. Jugée polluante par ses détracteurs, elle est cependant très utilisée aux Etats-Unis, où elle a permis de développer une importante exploitation du gaz de schiste.

La décision du gouvernement britannique était attendue: le ministre des finances, George Osborne, avait même annoncé dans son discours d'automne début décembre des exemptions fiscales pour le gaz de schiste.

Dès le printemps, des experts nommés par le gouvernement avaient recommandé dans un rapport la poursuite des forages, à condition qu'ils s'accompagnent d'outils de surveillance plus stricts.

Pour l'heure, seul Cuadrilla mène des forages dans le pays mais le gouvernement espère désormais que d'autres entreprises vont se lancer dans des recherches.

Toutefois, M. Davey est resté prudent, soulignant qu'il faudrait attendre l'an prochain pour voir de nouvelles explorations autorisées, et probablement "quelques années" avant de débuter la production.

L'annonce du gouvernement a suscité des réactions contrastées, le patronat y voyant une source potentielle d'emplois et d'énergie à bon marché, tandis qu'une partie des riverains et les écologistes s'inquiètent des risques de pollution.

"A travers le pays, nos communautés vont être perturbées par cette décision, qui menace de contaminer notre eau et l'air, ainsi que de saper nos objectifs vis-à-vis du climat", a condamné l'association écologistes des Amis de la Terre.

Au même moment, le Comité sur le changement climatique, chargé de conseiller le gouvernement, soulignait dans un rapport que la facture énergétique pourrait s'alourdir à long terme pour les ménages si le pays dépendait trop du gaz au détriment des énergies renouvelables et du nucléaire.
http://www.boursorama.com/actualites/ga ... 49ddc24dea

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Gaz de schiste : intox ?

Message par Tovi » 15 janv. 2013, 22:13

Selon cet article : http://www.nytimes.com/2011/06/26/us/26 ... 4&src=tptw&

L'eldorado des GDS (gaz de schiste) américains ne serait qu'une chimère médiatique destinée à attirer les investissements. Les sites les plus rentables auraient déjà été exploités et une bulle financière se prépare à éclater.
En outre, les investissements massifs dans des centrales au gaz (par exemple) feront qu'à l'avenir ces structures devront acheter du gaz... quelque soit son prix. Il s'agit donc d'enfumer le gouvernement, en quelque sorte.

Mais, volontaire ou pas, le boost massif de production a fait baisser le prix du gaz. Ruinant la rentabilité de beaucoup d'exploitations. Dans un second temps, lorsqu'il ne restera plus que les GDs les plus chers à exploiter, il deviendra difficile de convaincre à nouveau les investisseurs (d'où le retrait de Total).
Selon les premières estimations, la durée de vie d'un puit est autour de 10 ans, et la production totale des GDS devraient piquer et décliner dans 10 à 30 ans.

[Ceci est un résumé personnel de l'article et non une traduction fidèle du contenu]
Dernière modification par Tovi le 16 janv. 2013, 11:36, modifié 1 fois.
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Re: Gaz de schiste : intox ?

Message par kercoz » 15 janv. 2013, 22:39

l' equation est simple .....comme un puits divise par 2 sa production la 2e année , il faut doubler le nb de puits chaque année ...mais les zuniens sont habitués aux terrains de golf .
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Gaz de schiste : intox ?

Message par epe » 16 janv. 2013, 09:30

Disons qu'on a trop foré, trop vite, ce qui a fait s'effondrer les cours du gaz US. Suffit de ralentir le rythme pour faire remonter les prix et ça restera très rentable.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Re: Gaz de schiste : intox ?

Message par energy_isere » 16 janv. 2013, 10:17

epe a écrit :Disons qu'on a trop foré, trop vite, ce qui a fait s'effondrer les cours du gaz US. Suffit de ralentir le rythme pour faire remonter les prix et ça restera très rentable.
Oui.

Il faudrait aussi que le gouvernement autorise l' exportation de Gaz sous forme liquéfié (il y a plusieurs projets dans les cartons) , mais les industriels utilsateurs du Gaz actuellement trés bon marché s' y opposent (leur lobbies fonctionnent à plein). Pour l' instant le gouvernement n' a pas autorisé l' exportation (malgré que les US soient en économie libérale :mrgreen: )

Autoriser l' exportation ferait remonter le prix du Gaz US puisqu l' offre interne deviendrait moins pléthorique.

Le marché du Gaz est actuellement vers 3.3 $ le million de BTU aux US. Voir l' update ici.
C'est trop faible pour la rentabilité du Gaz de schiste. Il faudrait qu' il remonte à 4 ou 5 $.

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Re: Gaz de schiste : intox ?

Message par Tovi » 16 janv. 2013, 11:35

N'empêche qu'il se développe tout un mythe autour de cette surproduction temporaire : l'indépendance énergétique des EU, la relance de leur économie, des investissements massifs dans les centrales au gaz et la croyance que la machine américaine va repartir, même si celà les sort du trou pour le moment.

On a encore gagné deux ou trois ans mais la chute sera plus rude encore.
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Re: Gaz de schiste : intox ?

Message par Jéjé » 16 janv. 2013, 14:28

kercoz a écrit :l' equation est simple .....comme un puits divise par 2 sa production la 2e année , il faut doubler le nb de puits chaque année ...mais les zuniens sont habitués aux terrains de golf .
Ouch !

Si l'équation est vraiment si simple (suite géométrique), il suffit d'ajouter la moitié du nombre de puits la deuxième année, puis ce même nombre les années suivantes.

L'an 1, 10 puits produisent chacun 1 unité quelconque = 10 unités.
L'an 2, les 10 premiers produisent la moitié, donc 5, et il faut forer 5 puits supplémentaires : 5 + 5 = 10 unités.
L'an 3, les 10 premiers produisent 2,5, les 5 nouveaux 5/2 = 2,5, et il faut à nouveau forer 5 puits supplémentaires : 2,5 + 2,5 + 5 = 10 unités.
L'an 4, les 10 premiers produisent 1,25, les 5 suivants 2,5/2 = 1,25, les 5 derniers 5/2 = 2,5, et il faut à nouveau forer 5 puits supplémentaires : 1,25 + 1,25 + 2,5 + 5 = 10 unités.
L'an 5, on aura 0,625 + 0,625 + 1,25 + 2,5 + 5 = 10.
Etc.: +5 chaque année pour un débit constant.

Si la production individuelle des puits est géométrique, les nouveaux forages seront constants chaque année !

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