Pétrole : Quels Coûts ?

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Re: Les investissements pétroliers

Message par Glycogène » 08 févr. 2008, 14:01

ABC a écrit :Il n'est pas exclu que le pétrole retombe à 50 $
Pendant 5 ans ? (en moyenne)
Et oui, si je n'hésite pas à le contredire, c'est parce que c'est pendant 5 ans !
Pendant 1 mois comme début 2007, je veux bien, mais pendant 5 ans, non là c'est trop gros.

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Re: Les investissements pétroliers

Message par FOWLER » 08 févr. 2008, 15:04

Que le PO soit sous nos pieds, ou devant nous, la recession va l'applatir à mon avis, et le plateau sera d'autant plus long. On gagne du temps, mais on perds des moyens d'évoluer (investissements)
la nuit la raison dort, et simplement les choses sont.
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Re: Les investissements pétroliers

Message par GillesH38 » 08 févr. 2008, 18:37

il faut bien réaliser quelque chose : le plateau n'est aucunement une situation stable. La dépletion des champs existants est de - 4 à -5 % par an : il faut donc constamment mettre en production 3 à 4 Mb/j, une Arabie Saoudite tous les 2 ou 3 ans. Ce n'est absolument pas garanti, et ça devient chaque année plus difficile. Il ne me parait donc pas plus facile de maintenir le plateau que de poursuivre la croissance , inéluctablement, la dépletion finira par l'emporter sur les mises en production.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Les investissements pétroliers

Message par sceptique » 08 févr. 2008, 18:42

GillesH38 a écrit : La dépletion des champs existants est de - 4 à -5 % par an
C'est une moyenne pour tous les champs ou uniquement ceux en déclin ?

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Re: Les investissements pétroliers

Message par GillesH38 » 08 févr. 2008, 18:46

si j'ai bien compris la discussion CERA/ASPO-USA ce serait la dépletion des champs existants, incluant ceux qui sont récemment entrés en production et continuent à monter : c'est donc aussi le montant des nouvelles mises en production qu'il faut réaliser chaque année pour maintenir le plateau. La dépletion moyenne des champs en déclin serait plutot de - 8 %/an.
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Re: Les investissements pétroliers

Message par Théorème » 10 févr. 2008, 19:55

Plus je lis d'info économique, plus j'ai l'impression qu'elle sera forte et longue. Et si c'est le cas j'imagine mal les états unis laisser l'opep maintenir des prix élevés au risque d'agraver la crise étatsunienne voir mondiale. Du coup pour ne pas perdre de clients et ne pas risquer de se mettre à dos la 1ere puissance militaire mondiale, je pense que l'opep ne fermera pas trop fort les robinets.

La consommation baissera fortement, et la production un peu moins. Ca pourrait ramener le baril vers 30-40$. Avec la reprise par contre les investissements ayant baissés quelques années, le prix devrait repartir fortement à la hausse et largement dépasser les 100$ (en $ constant) à moins d'avoir trouver un substitut. En fait tout dépend de la croyance en une crise économique courte ou pas :) et moi j'y crois pas :(

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Re: Les investissements pétroliers

Message par Saratoga Elensar » 11 févr. 2008, 15:29

GillesH38 a écrit :il faut bien réaliser quelque chose : le plateau n'est aucunement une situation stable. La dépletion des champs existants est de - 4 à -5 % par an : il faut donc constamment mettre en production 3 à 4 Mb/j, une Arabie Saoudite tous les 2 ou 3 ans. Ce n'est absolument pas garanti, et ça devient chaque année plus difficile. Il ne me parait donc pas plus facile de maintenir le plateau que de poursuivre la croissance , inéluctablement, la dépletion finira par l'emporter sur les mises en production.
C'est exact. Mais sur un autre fil tu parlais d'un taux de déclin de la production mondiale ne dépassant pas 2% - 3% une fois le plateau terminé, et tu ne semblais pas d'accord sur le fait que l'on puisse arriver à une baisse de 4% - 5% annuelle.

Hors si on ne parvient pas à ajouter de nouvelles capacités supplémentaires, (à partir de l'année 2013 l'ensemble des projets de nouvelles mises en production ne dépasse pas pour le moment 0,5MBJ/an si on se réfère au listing des oil megaprojects de TOD sur http://en.wikipedia.org/wiki/Oil_Megaprojects/2012), on arriverait alors à des taux de déclin de 4%-5% à partir de ce moment là si cette situation demeure inchangé.

Il faut savoir que la majorité des champs mis en production aujourd'hui et au cours des 5 prochaines années ont été découverts il y a plus de dix ans.

Meme en prenant le déclin de 4,5%-5% du CERA et en acceptant que ce taux reste constant pendant une très longue période (ce qui semble peu probable), avec des nouvelles capacités de 3 MBJ/an on arrive à des taux de déclin oscillant entre 1% et 1,70%.

De Margerie parle d'ailleurs d'une nécessité d'ajout de production annuelle de 5 à 6 mbj pour juste maintenir la production. On risque en effet de voir un taux de déclin moyen des champs plutot autour de 5%-6% d'ici les 5 prochaines années.

Bien que je ne pense pas que l'on arrive à 4%-5% de déclin de la production avant au moins 2015 (il s'agirait de se passer de près de 3MBJ chaque année), un taux de déclin de 2% sera à mon avis, contrairement à ce que pensent certains ici, une situation d'impossibilité d'une transition encore abordable économiquement.

Avec près de 1,7MBJ en moins par an, on se sépare de la consommation annuelle de pétrole d'un pays comme la France chaque année, cad qu'en gros en 5 ans les principaux pays d'Europe n'utilisent plus de pétrole.... De plus, est ce que ce taux de 2% peut perseverer plus de 5 ans après la fin du plateau ? J'en doute fortement.

Est ce qu'on peut sérieusement penser que l'on peut continuellement optimiser une consommation qui commence à se tasser depuis déjà plusieurs années dans les pays occidentaux ? Sur un ou deux ans éventuellement, sur 3 ans grand maximum, au-delà j'en doute.

Au niveau macro-économique, dans des marchés où la demande va se contracter, l'offre risque de se concentrer et les investissements au niveau de l'énergie ne seront bien évidemment pas une priorité. Pour les entrepreneurs ici, allez demander un pret auprès d'investisseurs ou de banques pour un marché en contraction meme pour optimiser la consommation d'énergie.
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Re: Les investissements pétroliers

Message par hyperion » 11 févr. 2008, 16:11

Est ce qu'on peut sérieusement penser que l'on peut continuellement optimiser une consommation qui commence à se tasser depuis déjà plusieurs années dans les pays occidentaux ? Sur un ou deux ans éventuellement, sur 3 ans grand maximum, au-delà j'en doute.
oui ,le tx exacte de depletion , la date du very hard pic comme le martelait e2001,on ne peut les connaitre.ce qui est sur par contre , c'est que le fonctionnement économique du systeme va rapidement etre mis au tapis et non pas les taches cachées sous le tapis.
on voit deja la souffrance alors qu' il y a seulement frein sur la demande sans depletion.

à partir de là , 3 solutions : réorganisation économique dirigiste inspiré en premier lieu par la depletion.
emergence d' une "solution miracle" occulté par la facilité du petrole et l'organisation des systemes autour de la substance, la desorganisation de ces systemes permettant cette emergence.
le chaos.
plus certainement concommittance des 3 , le 1 devant dominer si on ne veut pas que ce soit le 3 qui regne.
bref, seul certitude,le chaos économique,avec retentissement politique,gens dans la rue etc apres ,on peut optimiser tout ce que l'on veut.....
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Re: Les investissements pétroliers

Message par GillesH38 » 11 févr. 2008, 16:53

Saratoga Elensar a écrit :
GillesH38 a écrit :il faut bien réaliser quelque chose : le plateau n'est aucunement une situation stable. La dépletion des champs existants est de - 4 à -5 % par an : il faut donc constamment mettre en production 3 à 4 Mb/j, une Arabie Saoudite tous les 2 ou 3 ans. Ce n'est absolument pas garanti, et ça devient chaque année plus difficile. Il ne me parait donc pas plus facile de maintenir le plateau que de poursuivre la croissance , inéluctablement, la dépletion finira par l'emporter sur les mises en production.
C'est exact. Mais sur un autre fil tu parlais d'un taux de déclin de la production mondiale ne dépassant pas 2% - 3% une fois le plateau terminé, et tu ne semblais pas d'accord sur le fait que l'on puisse arriver à une baisse de 4% - 5% annuelle.
je compte juste sur mes doigts ;-). - 4 ou 5 % de baisse annuelle correspond, à partir d'une production de 30 Gbl/an, à 600 Gbl de réserves. Si il en reste 1000 même selon les estimations pessimistes, on en a 400 Gbl en plus. La raison bien sur est qu'on ne va pas arrêter les mises en production après le plateau, simplement grosso modo elles ne compenseront que la moitié du déclin. Après bien sur le taux de déclin ne sera pas constant (mais il n'est pas tout à fait évident qu'il s'accélère, plus la production baissera et plus les ressources non conventionnelles genre merdouilles bitumineuses seront aussi significatives proportionnellement). Bien sur tout cela demanderait une modélisation des constraintes géologico économiques plus précises pour savoir ce qu'on pourra effectivement aller gratter en période de déclin... On peut aussi tout à fait imaginer des situations à la Russe : un effondrement économique de la demande, donc de l'offre, suivi de périodes de reprises, suivies de nouveaux effondrements..un plateau ondulé se terminant en descente en montagne russe, en quelque sorte....
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Re: Les investissements pétroliers

Message par Saratoga Elensar » 11 févr. 2008, 17:15

GillesH38 a écrit : 4 ou 5 % de baisse annuelle correspond, à partir d'une production de 30 Gbl/an, à 600 Gbl de réserves. Si il en reste 1000 même selon les estimations pessimistes, on en a 400 Gbl en plus. La raison bien sur est qu'on ne va pas arrêter les mises en production après le plateau, simplement grosso modo elles ne compenseront que la moitié du déclin. Après bien sur le taux de déclin ne sera pas constant (mais il n'est pas tout à fait évident qu'il s'accélère, plus la production baissera et plus les ressources non conventionnelles genre merdouilles bitumineuses seront aussi significatives proportionnellement). Bien sur tout cela demanderait une modélisation des constraintes géologico économiques plus précises pour savoir ce qu'on pourra effectivement aller gratter en période de déclin... On peut aussi tout à fait imaginer des situations à la Russe : un effondrement économique de la demande, donc de l'offre, suivi de périodes de reprises, suivies de nouveaux effondrements..un plateau ondulé se terminant en descente en montagne russe, en quelque sorte....
Ok tu te basais uniquement sur les prévisions de réserves avec l'hypothèse d'un taux de déclin constant. Quand à la possibilité de compenser le déclin de moitié sur du long terme, je demande à voir.

On voit bien que les non conventionnels malgré leurs immenses réserves sont eux aussi soumis à des contraintes, celle de l'eau et du gaz au Canada par exemple.
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Re: Les investissements pétroliers

Message par SuperCarotte » 16 févr. 2008, 13:12

Un détail qui m'intrigue, les mises en production des années 2003 et 2004 bien qu'inférieures aux mises en production des années plus récentes étaient apparement suffisantes pour permettre un accroissement significatif de la production mondiale.
Les mises en production de 2006 et 2007 (voire 2005) ont elles tout juste suffit à maintenir la production à flot.
Cela ne refleterait il pas une accéleration des taux de déclin :?:
La folie, c’est se comporter de la même manière et s’attendre à un résultat différent. [Albert Einstein]

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Re: Les investissements pétroliers

Message par Saratoga Elensar » 16 févr. 2008, 13:48

SuperCarotte a écrit :Un détail qui m'intrigue, les mises en production des années 2003 et 2004 bien qu'inférieures aux mises en production des années plus récentes étaient apparement suffisantes pour permettre un accroissement significatif de la production mondiale.
Les mises en production de 2006 et 2007 (voire 2005) ont elles tout juste suffit à maintenir la production à flot.
Cela ne refleterait il pas une accéleration des taux de déclin :?:
Tu as en parti raison sur le taux de déclin mais il faut etre nuancé. Depuis 2004 des pays comme le Mexique ont connu leur pic, et des régions comme la Mer du Nord ont vu une accélération de leur taux de déclin.

Toutefois les nouvelles capacités de production étaient bien au rdv en 2003 et 2004. Respectivement dans les eaux de 3 MBJ et 4,8 MBJ.

Si on estime un taux moyen de déclin des champs existants inférieur à celui d'aujourd'hui, (disons au hasard 3%), cela n'explique pas en effet la hausse de production pour 2003 et 2004.

Pour comprendre comment ils ont pu augmenter la production de près de 2MBJ en 2003 et 3MBJ en 2004, il faut à mon avis revenir à la récession de 2001-2002.

La demande a constamment baissé de 2000 à 2003, en passant d'une production de 77,7 MBJ en 2000 à 76,9 MBJ en 2002 pour les tous liquides.

Cette période a permis à de nombreux pays de se construire des capacités de production supplémentaires suffisantes pour alimenter les hausses de demande de 2003 et 2004.

Ces capacités n'ont toutefois pas permis de tenir plus longtemps que 2005. Les nouvelles mises en production de 2005-07, autour de 3,5 MBJ chaque année, ont à peine permis de maintenir la production.
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Re: Les investissements pétroliers

Message par hyperion » 17 févr. 2008, 18:10

Image
Image.
ces 2 graphes postés dans ce fil provoquent des doutes sur le pb du pic.
ils accredite un plateau plus qu'un declin.

en 2 mois , on remarque que le nombre de nouveaux projets se deplace vers la droite, ce qui nous rappelle la technique de l'eia concernant les previsions de production futures. et les changement vont tres vite ,2 mois.....

la premiere courbe reste ubuesque quant au fait que le tx de depletion naturelle diminue avec le temps.plusieurs arguments plaident au contraire pour l'inverse:

le nombre de Tres vieux champ qui represente encore la moitié de la production mondiale.
l 'eroie qui est moins bon avec le non conventionnel et donc qu'il consomme plus de conventionnel...
les deep water et autres projets en milieu extreme ont des durees de vie plus courte et donc tx de depletion naturelle plus élevé
la production ne monte plus et même se fait depasser par la demande alors que les investissement sont les mêmes voire un peu plus importants . de 2002 à 2004 la production gagne 5 millions de b par jour et elle n'augmente plus ensuite alors que les investissements sont plus importants. on peut supposer tout simplement que la depletion naturelle a augmenté.

l'arabie saoudite a fortement augmenté sa production, pres de 500 000 bpj à l'automne 2007.plutot que de convenir qu' elle a la possibilité d'ouvrir les robinets , il s'agit plus surement d'une de ses nouvelles mises en production qui a choisi le bon timing du fait du prix. mais sur 2007 il n'est pas repertorié de nouveaux projets en arabie saoudite http://en.wikipedia.org/wiki/Oil_Megaprojects.qui seront moins consequent en 2008 et attendons 2009.. alors "spare capacity" ou dernieres cartouches?

un declin important est souvent refuté sur les urr qui seraient faible (calcul 30gb/ 0.05)= 600gb, si j'ai pigé le calcul.mais de la même façon qu'on envisage un plateau au max de production, pourquoi celui-ci n'aurait pas lieu à la fin?
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Re: Les investissements pétroliers

Message par Saratoga Elensar » 17 févr. 2008, 19:58

On sait maintenant plus ou moins que le fameux " peak " n'en sera pas vraiment un, en tout cas pas si on entend cela comme un pic vertigineux bien en pointe comme une aiguille.

Il y aura un maxima de production mais son écart avec le VPO ne devrait etre que minime.

Au lieu de se battre comme des chiffoniers sur la question de savoir quand on aura lieu ce fameux point ultime qui n'a pas vraiment son importance en soit, il serait avant tout bon de savoir quand on débutera le dernier plateau ultime de production, notre VPO, et ensuite de déterminer quand il se finira.

Les données actualisées que hyperion donne ne changent pas foncièrement la donne. Dans le scénario optimiste où tous ces beaux projets sont mis en place en temps et en heure avec un taux de déclin général de 4,5% (bien que dans la réalité on risque de voir ce taux augmenter à l'avenir) on arrive à :

- un début du plateau ultime à partir de 2009 -2010 autour de 90 MBJ

- un maintient de ce plateau au moins jusqu'à 2012, (mais on peut à mon avis penser qu'il continuera au moins jusquà 2015)
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Re: Les investissements pétroliers

Message par GillesH38 » 17 févr. 2008, 20:44

le graphique a certainement été optimiste en 2006 et 2007, puisqu'il prevoyait sur ces deux années une addition nette de plus de 2 Mbl/j , alors qu'en réalité ça a été pratiquement zéro.

De deux choses l'une : soit c'est un simple retard des projets qui vont etre décalés d'un ou deux ans, on devrait retrouver ces 2 Mbl/j mais plus tard.

Soit les projets ont bien été mis en production, mais moins que prévu, ou la dépletion a été plus forte que prévue et dans ce cas on ne les retrouvera jamais. Si la surestimation est identique pour les projets des prochaines années, ça devient négatif à partir de 2010.
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