[Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationales)

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 14 sept. 2013, 14:38

Pétrole: les petits font la nique aux grands

11 Septembre 2013

Victimes de leur taille, les grandes sociétés pétrolières ont livré des résultats médiocres. Les acteurs de niche, tels Range Resources, BG Group et Galp, offrent de meilleures opportunités.

Les analystes de la banque d’investissement américaine Jefferies ont qualifié les résultats d’Exxon et Chevron de «spectacle d’horreur». Tout comme leurs concurrents européens Shell et BP, les deux géants américains de l’or noir ont annoncé des résultats décevants au deuxième trimestre.

Le bénéfice d’Exxon s’effondre de 56% par rapport au même trimestre de l’an dernier et, chez Chevron, le profit se réduit d’un quart. BP et Shell avaient également réduit leurs bénéfices de 20 à 25%. Et le cours des actions a réagi en conséquence.

Pourtant, ces derniers mois, tout laissait prévoir des affaires brillantes pour ces grands groupes du pétrole. Le prix à la hausse pour la variété de pétrole américaine WTI, le boom constant du gaz et du pétrole de schiste aux Etats-Unis, la reprise de l’économie faisaient grimper les cours d’Exxon et de Chevron aux plus hauts niveaux jamais atteints.

A fin juillet, le réveil a été rude. Tous ensemble, les quatre géants du pétrole ont atteint au deuxième trimestre un profit de 28 milliards de dollars. Cela peut paraître un montant gigantesque, mais il y a cinq ans c’étaient 10 milliards de plus. Et cette année-là, la production des quatre groupes était supérieure de 300 000 barils à celle actuelle, qui s’établit à 13,6 millions de barils de brut par jour.

Le fait est que ces résultats médiocres reflètent des problèmes plus profondément ancrés, que beaucoup d’investisseurs ont refoulés en raison de valorisations apparemment avantageuses, des vastes programmes de rachat d’actions et du rendement des dividendes.

En réalité, les grands groupes pétroliers intégrés deviennent toujours plus les victimes de leur propre taille. Il leur est sans cesse plus difficile d’accroître leurs volumes de production. Et en même temps leurs marges pâtissent des coûts de production à la hausse.

Les entreprises hautement spécialisées sont plus séduisantes

Pour les investisseurs, il existe de meilleures alternatives. «Des sociétés pétrolières américaines de taille moyenne peuvent occasionner de bonnes surprises», dit par exemple Daniel Würmli, manager de l’Equity Fund Selection Energy auprès de la filiale fonds des banques cantonales.

Les affaires marchent nettement plus fort également pour quelques entreprises gazières et de services pétroliers que pour les leaders de la branche; pour elles, il est en tout cas nettement plus aisé de prévoir à quoi ressembleront les développements dans les années à venir. C’est précisément lors du boom du gaz et du pétrole de schiste qu’Exxon et les autres s’en sont mal tirées. Comme elles en ont discerné le potentiel trop tard, elles ont payé plus cher leur ticket d’entrée.

Avec les prix bas du gaz en ce moment, les gisements sont loin de tous assurer des profits vraiment attrayants. Celles qui réussissent le mieux sont hautement spécialisées et concentrées sur leur segment de marché. Au deuxième trimestre, Shell a amorti 2 milliards de dollars sur son investissement de 24 milliards dans le gaz de schiste américain.

«Les petites entreprises sont plus intéressantes», résume Daniel Würmli, de Swisscanto. Aux Etats-Unis, Cabot Gas et Range Resources passent pour celles qui se sont assuré les gisements les plus prometteurs. En juillet, Range Resources a surpris en annonçant pour le deuxième trimestre une hausse de 50% de son chiffre d’affaires, à 673 millions de dollars. Les observateurs n’avaient pronostiqué que 420 millions. Après une telle information, le titre a bondi de 12%. Ces prochaines années, Range Resources devrait croître de 20 à 25% par an.

Le britannique BG Group et le portugais Galp devraient aussi avoir devant eux de riantes perspectives. Avec leurs droits sur des gisements au Brésil, tous deux sont parés pour l’avenir. Mais BG Group est fortement engagé en Egypte et, si les troubles politiques y perdurent, la société pourrait se retrouver sous pression.

Galp est en train d’intensifier très fortement sa production. Sa nouvelle installation offshore au Brésil est entrée en exploitation à la date prévue et devrait extraire 75 000 barils de brut par jour d’ici à la fin de l’année: c’est trois fois l’ensemble de la production moyenne de 2012.
http://www.bilan.ch/argent-finances-les ... aux-grands

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le déclin du "pétrole pas cher" compensé par du très cher.

Message par phyvette » 09 févr. 2014, 09:52

Pétrole: La lourde Chute des bénéfices des majors inquiète

Les résultats des principales majors pétrolières sont en baisse et le dernier trimestre 2013 a été catastrophique. En effet, l'explosion des coûts d'exploitation ont lourdement pesé sur les bilans. Malgré les 120 milliards de $ investi dans l'exploration de nouveaux champs Chevron Corp., Exxon Mobil Corp. et la Royal Dutch Shell ont vu leur production reculer l'année dernière. Si cette tendance marquée depuis 2011 continue, elle pourrait bien indiquer les prémices du peak oil.

Bien que les bénéfices des majors se comptent toujours en dizaine de milliards $, la tendance est claire: les bons puits laissent la place à des champs pétroliers toujours plus difficile à atteindre. La bulle spéculative sur les forages de schiste n'apporte aucune détente sur l'offre. Voyons les chiffres :
.....]
http://www.2000watts.org/index.php/ener ... etent.html
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: le déclin du "pétrole pas cher" compensé par du très che

Message par paradigme » 09 févr. 2014, 11:14

... à suivre... j'aime quand la réalité des chiffres annonce la réalité physique...

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par houlouk » 10 févr. 2014, 22:47

Et Total, ils ont fait quoi ?

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Re: le déclin du "pétrole pas cher" compensé par du très che

Message par mobar » 10 févr. 2014, 23:06

phyvette a écrit :
Pétrole: La lourde Chute des bénéfices des majors inquiète

Les résultats des principales majors pétrolières sont en baisse et le dernier trimestre 2013 a été catastrophique. En effet, l'explosion des coûts d'exploitation ont lourdement pesé sur les bilans. Malgré les 120 milliards de $ investi dans l'exploration de nouveaux champs Chevron Corp., Exxon Mobil Corp. et la Royal Dutch Shell ont vu leur production reculer l'année dernière. Si cette tendance marquée depuis 2011 continue, elle pourrait bien indiquer les prémices du peak oil.

Bien que les bénéfices des majors se comptent toujours en dizaine de milliards $, la tendance est claire: les bons puits laissent la place à des champs pétroliers toujours plus difficile à atteindre. La bulle spéculative sur les forages de schiste n'apporte aucune détente sur l'offre. Voyons les chiffres :
.....]
http://www.2000watts.org/index.php/ener ... etent.html
Faut comparer ce qui est comparable, les investissements rapportent sur plusieurs années voire plusieurs décennies

Un investissement de 100 milliards qui en rapporte 10 chaque année pendant 20 ans est intéressant, maintenant dans l'exploration, c'est un peu comme au casino parfois tu fais sauter la banque et parfois tu te fais éponger.
Sauf que les pétroliers, ils jouent sur du velours, si l'explo ne donne rien, ils peuvent toujours se refaire en augmentant les prix, vu que les accros à la benzine, il sont pires que des camés, prêts a casquer n'importe quel prix pour avoir leur dope

On va quand même pas pleurer sur leur sort :-"
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 11 févr. 2014, 09:57

houlouk a écrit :Et Total, ils ont fait quoi ?
Total n' a pas encore publié ses résultats, mais ça devrait étre pour bientot.

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Message par hyperion » 11 févr. 2014, 13:13

l'imposture a encore de beaux jours devant elle; le prix moyen est tjs à 10 $; le flock prigent disait récemment 4; en tout cas fois 10 pour les pétroliers ^puis fois 2 pour les états; il est peu probable qu'il y ait eu une civilisation aussi corrompu.

et cela conjugué avec des états qui s'endettent à des taux plus élevés que les banquiers; et pendant ce temps , on se precoccupent de questions de "société" comme les avatars de Suzuka..... ;-)
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 11 févr. 2014, 13:19

hyperion a écrit :l'imposture a encore de beaux jours devant elle; le prix moyen est tjs à 10 $; le flock prigent disait récemment 4; en tout cas fois 10 pour les pétroliers ^puis fois 2 pour les états; il est peu probable qu'il y ait eu une civilisation aussi corrompu.

et cela conjugué avec des états qui s'endettent à des taux plus élevés que les banquiers; et pendant ce temps , on se precoccupent de questions de "société" comme les avatars de Suzuka..... ;-)
Le Floch prigent nous parle d' une décennie révolue. et du pétrole facile de l' époque.

Les prix marginaux des nouveaux pétroles difficiles sont de plus de 50$ le b.

Maintenant que le prix de revient soit de 10$ le b en Arabie Saoudite, on s' en fout C' est trés bien pour eux. C 'est la seule chose qui leur permet de maintenir la paix sociale.

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Message par hyperion » 11 févr. 2014, 13:44

non ,c'est une interview du mois dernier et il parle au présent; en arabie c'est 2 ; les participations intriqués des sociétés pétrolières permettent au major d'avoir un prix moyen bien en dessous du prix marginal. les prouesses techniques réalisées pour récupérer ces pétroles ne justifient pas une telle captation de richesse ni la vampirisation de la société autour du produit ,maintenue en l'état par cet afflux de capitaux extorqués aux populations
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par hyperion » 11 févr. 2014, 13:48

energy_isere a écrit : Maintenant que le prix de revient soit de 10$ le b en Arabie Saoudite, on s' en fout C' est trés bien pour eux. C 'est la seule chose qui leur permet de maintenir la paix sociale.
la captation de richesse sur les population y est en tous cas moins élevée
dans 1984, la novlangue; mais surtout la double pensée: la guerre c'est la paix, la liberté c'est l'esclavage, l'ignorance c'est la force, l'hcq c'est hautement toxique

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 20 févr. 2014, 21:13

La fin des super majors ? Ou de l’histoire du pétrole…

19/02/2014 | Aymeric de Villaret | Énergies & Matières premières
LE CERCLE.

Les résultats 2013 viennent de montrer pour les grands groupes pétroliers occidentaux une production en stabilité voire en baisse, alors que les dépenses d’investissements ne font que croître. Face à ces difficultés, les super majors ont-ils encore leur raison d’être ? L’annonce d’une baisse à venir de ces dépenses est-elle un élément de réponse ?

L’histoire des super majors est liée à celle du pétrole, aux luttes de contrôle pour cette matière première. Luttes politiques, luttes économiques avec tout ce que cela implique en termes de constitution de cartels, de révolution, de monopole…

Dans ce cadre et lorsque l’on regarde comment a évolué, depuis la création en 1870 de la Standard Oil par John D.Rockfeller, le monde du pétrole, parler de fin des super majors revient plus ou moins à parler de la fin du pétrole !

Nous n’en sommes pas là et même si certains parlent de la fin du pétrole (voir sur le Cercle Les Échos notre commentaire sur le Peak Oil de la demande du 28 janvier), nous constatons que depuis 1870 les majors ont su s’adapter à l’évolution des marchés :

1) 1870-1928 : constitution de l’industrie pétrolière autour des Occidentaux avec un fort contrôle sur cette industrie (alors largement américaine). L’accord d’Acchnacarry en Écosse en 1928 permet d’écarter tout concurrent éventuel.

2) De 1928 à 1970 : d’américain, le pétrole devient très moyen-oriental. Il reste majoritairement sous la domination des majors occidentaux.

3) À partir de 1970 : les bouleversements politiques au Moyen-Orient changent la donne mondiale avec les expropriations et la perte de contrôle des majors sur ce qui était jusque-là une grande partie de leurs sources d’approvisionnement.

En 2014, alors que les États occidentaux dominent de moins en moins le monde, que les États-Unis importent moins de brut, on peut se poser la question de savoir si le monde a encore besoin des majors dont le rôle était surtout d’assurer l’indépendance énergétique des pays consommateurs.

Quelle est leur utilité lorsque l’on voit, malgré une forte hausse de leurs dépenses d’investissements, une stagnation de leur production d’hydrocarbures ? Les héritiers des sept sœurs ont comme noms aujourd’hui : ExxonMobil, Chevron, Royal Dutch Shell, BP, Total, ENI…

Pourtant ce n’est pas faute à la fin des années 90 et au début des années 2000 d’avoir cherché à grandir. C’est ainsi que le secteur a vécu une concentration entre les grands du secteur tels : ExxonMobil, BP AmocoArco, TotalFinaElf, ChevronTexaco, ConocoPhillips… Mais ces fusions n’ont pas apporté de croissance à leur production combinée alors que ces dernières années tous ces groupes avaient fortement augmenté leurs dépenses d’investissements.

Du coup, il est difficile de rêver aux majors et leurs parcours boursiers sont décevants, même s’ils apportent globalement un bon rendement.

2014 sera-t-il un nouveau départ ? Les responsables de ces groupes font tout pour essayer de faire rêver en parlant de baisse des investissements, hausse du dividende, retour à l’actionnaire : tout ce qui plait ! Le message sera-t-il entendu ? Les résultats seront-ils au rendez-vous ?

Il faudrait vraiment que cela soit le cas. Autrement, les voies récemment prises par ConocoPhillips et Marathon d’une séparation de leurs actifs pourraient donner des idées à d’autres et au lieu de dire Big is beautiful, il faudrait dire Small is beautiful !
http://lecercle.lesechos.fr/entreprises ... -histoire-

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 10 nov. 2014, 12:40

Les majors du pétrole imposent la diète à leurs fournisseurs

Reuters le 10/11/2014

par Lionel Laurent et Blaise Robinson

LONDRES/PARIS (Reuters) - Les réductions de dépenses des grandes compagnies pétrolières confrontées à la chute des cours du brut mettent à mal les finances et les cours de Bourse de leurs fournisseurs, les investisseurs s'interrogeant sur la pérennité de leur modèle.

La liste des projets retardés ou annulés s'allonge et commence à peser sur les résultats des sous-traitants, dont certains des plus fragiles en Europe ont déjà vu chuter leur valeur boursière.

Le néerlandais Fugro, membre de l'indice AEX des 30 valeurs vedettes de la Bourse d'Amsterdam, a vu son action plonger de plus de 30% en une semaine après l'annonce le 29 octobre du non versement d'un dividende en 2014.

Lundi matin, le titre gagnait plus de 30% dans les premiers échanges, la société se disant prête à des coopérations après le rachat de 15% de son capital par son concurrent Boskalis.

La volatilité du secteur risque encore de s'accroître, avertissent analystes et gérants, car l'effondrement des cours du brut, du fait d'une offre surabondante et des craintes de ralentissement de la demande, et l'effet à retardement des baisses d'investissements maintiennent la pression sur les sociétés parapétrolières.

"Les sociétés de services pétroliers sont comme les banques de la zone euro il y a quelques années. Elles sont sinistrées, et la situation risque fort d'empirer", dit Arnaud Scarpaci, gérant chez Montaigne Capital à Paris.

Cela pourrait ternir l'attrait d'un secteur de l'énergie qui a été l'un des plus rémunérateurs pour les actionnaires depuis la crise financière, avec des versements de dividendes qui ont totalisé 41,6 milliards de dollars (33,4 milliards de dollars) rien qu'au deuxième trimestre 2014, selon les données de Henderson Global Investors.

LES FONDS SPÉCULATIFS À L'AFFÛT

Pour Nomura, le norvégien Seadrill est un bon exemple d'une société qui pourrait réduire son dividende en 2015 pour maintenir ses finances à flot. L'entreprise n'a pas souhaité faire de commentaire.

Le prix du Brent de mer du Nord, la référence du marché mondial, a chuté de près de 30% en cinq mois pour tomber sous 83 dollars le baril ces dernières semaines, au plus bas depuis quatre ans.

Cette chute a pris de court les grandes compagnies pétrolières (Total par exemple utilise toujours un prix moyen de 100 dollars le baril dans ses projections) et commence à grever leurs budgets d'exploration.

Mais leur taille et la diversité de leurs activités leur permettent de faire le gros dos et de continuer à soigner leurs actionnaires, à l'image de BP qui a agréablement surpris en majorant son dividende le mois dernier.

"La baisse des cours du pétrole ne va pas inciter les compagnies pétrolières à investir à court terme (...) Cela a tiré à la baisse le secteur des services pétroliers mais a aussi été aggravé, dans certains cas dont celui de Fugro, par des bilans trop tirés", relève Alain Parent, analyste chez Natixis à Paris.

PESSIMISME

Contacté par Reuters, Fugro reste positif sur son potentiel à long terme mais reconnaît être confronté à des conditions de marché difficiles à moyen terme du fait des réductions des investissements des majors.

La semaine dernières, le français CGG a annoncé une baisse de 24% de son chiffre d'affaires trimestriel et le norvégien Aker Solutions a averti que certains grands projets pourraient être reportés.

Les difficultés des parapétrolières ont attiré l'attention des fonds spéculatifs. Avec entre 8 et 10% de leur capital en actions emprunté dans l'anticipation d'une baisse de leurs cours, CGG, Fugro et Seadrill font partie des valeurs les plus "shortées" en Europe selon les données de Markit.

Les hedge funds AQR Capital Management, Marshall Wace, BlackRock Investment Management, Citadel Advisors et Oxford Asset Management comptent parmi les fonds avec le plus de positions vendeuses sur le secteur.

Ces fonds n'ont pas souhaité commenter ou n'ont pu être joints, pas plus que Petroleum Geo-Services. Un porte-parole de CGG a renvoyé aux propos tenus jeudi par le directeur général du groupe, Jean-Georges Malcor, qui a insisté sur les ajustements déjà effectués.

Arnaud Scarpaci, de Montaigne Capital, dit s'attendre à une poursuite de la volatilité dans les prochaines semaines.

"Le niveau de pessimisme atteint un point élevé tant pour les cours du pétrole brut que pour les valeurs du secteur, il y a donc un risque de rebonds et de rachats de découvert qui ne dureront pas."

Certains observateurs jugent que les surcapacités et la fragilité de certaines firmes permettront à terme une consolidation, au profit des gros acteurs du secteur. Mais la route risque d'être longue avant un changement durable du sentiment des investisseurs.
http://www.boursorama.com/actualites/le ... e5f646f313

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 02 févr. 2015, 22:35

Qui sont les 10 premières compagnies pétrolières et gazières mondiales ?

Le 28 janvier 2015 par Franck Stassi Usine Nouvelle

Saudi Aramco, Gazprom, NIOC… Le classement des leaders pétroliers mondiaux par volumes extraits réserve quelques surprises. Une infographie fait le point sur ces géants parfois discrets du pétrole et du gaz.

La baisse brutale des prix du pétrole provoque des annonces de réduction des coûts de la part des leaders du secteur (suppression de 9000 postes chez le numéro un mondial des services pétroliers Schlumberger, gel des salaires chez BP…). Des mesures d'économie qui provoquent des réactions en chaîne, car "les compagnies internationales ne travaillent pas seules : les champs pétroliers sont généralement opérés par des regroupements de compagnies. Il suffit que l’une d’elles souhaite décaler le démarrage d’un projet pour que celui-ci soit reporté", rappelait récemment à L’Usine Nouvelle le président du groupement pétrolier GEP-AFTP, Jean Ropers.

Dans ce contexte, le site Visual Capitalist a consacré une infographie – que nous vous proposons de retrouver ci-dessous – aux dix premières entreprises pétrolières et gazières mondiales. Il est intéressant de constater que ce ne sont pas les plus médiatisées qui extraient le plus de pétrole. Focus sur ces entreprises à travers plusieurs chiffres-clefs.
http://indices.usinenouvelle.com/energi ... iales.5937

attention c'est en ordre inversé.

le n° 10, KPC c'est Kuwait Petroleum Corporation .
Vous ne pouvez pas consulter les pièces jointes insérées à ce message.

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 22 mai 2015, 20:15

Pétrole : les résultats des majors dopés par le trading

22 Mai 2015 Les Echos

Les compagnies ont profité de cours du brut inférieurs aux prix à terme, une situation dite de « contango ». Certaines comme BP ont gagné plusieurs centaines de millions de dollars de plus sur le dernier trimestre.

Si la chute des prix du pétrole pèse sur les revenus des compagnies pétrolières, un certain nombre d’entre elles l’ont partiellement compensée grâce à leurs activités de trading. Les montants en jeu restent confidentiels, mais plusieurs majors ont donné quelques indications en présentant leurs résultats trimestriels, il y a quinze jours.

Le britannique BP a ainsi dévoilé avoir gagné, sur les trois premiers mois de 2015, entre 300 et 400 millions de dollars de plus sur le trading de pétrole que lors d’un « trimestre moyen ». Royal Dutch Shell a de même reconnu avoir dopé ses profits de « quelques centaines de millions », tandis que Patrick de la Chevardière, le directeur financier de Total, a indiqué que cette activité avait dégagé d’« excellents résultats » sur la période.

Les grands groupes pétroliers européens, en particulier, ont développé une activité de trading historique, portant sur des volumes sous-jacents élevés (4,9 millions de barils par jour chez Total en 2014, 6 millions estimés chez Shell et BP). Ils figurent aujourd’hui parmi les plus gros acteurs mondiaux du secteur, loin devant les américains comme ExxonMobil ou Chevron. « Contrairement aux compagnies américaines, qui historiquement produisaient et vendaient leur pétrole aux Etats-Unis, les majors européennes produisent aux quatre coins de la planète. Elles ont dû développer une activité de trading sophistiquée pour vendre leur production, et assurer l’approvisionnement de leurs raffineries », explique un analyste financier.

Anticipation sur les prix futurs

Depuis juin 2014, cette activité profite de la chute brutale du baril, qui a perdu plus de 50 % avant de remonter légèrement cette année. En particulier, les compagnies ont bénéficié d’une situation particulière sur les marchés de l’or noir, dite de « contango », correspondant à des prix futurs plus élevés qu’aujourd’hui : les opérateurs achètent le brut, le stockent, et le revendent à terme en réalisant une plus value. « Nous avons bénéficié de la volatilité des marchés, ainsi que de la structure de “contango” », a indiqué Patrick de la Chevardière.

Selon Brian Gilvary, directeur financier de BP, les écarts ont pu atteindre au cours du trimestre jusqu’à 13 dollars sur le cours du WTI (à New York) et 8 dollars sur le Brent (à Londres). De quoi réaliser des gains importants, compte tenu du coût du stockage (0,3 à 0,4 dollar par baril et par mois pour un stockage à terre, ou 1,1 à 1,2 dollar pour un stockage flottant, selon Natixis). BP a indiqué avoir employé 1,4 milliard de dollars de plus que d’habitude pour profiter de la situation au premier trimestre. Chez Shell, ce sont 2 milliards qui ont été affectés à de telles opérations en six mois.

La différence entre le cours du jour et le cours pour livraison dans un an est toutefois retombée ces dernières semaines, à 4 dollars environ pour le brent et 3,5 dollars pour le WTI.
http://www.lesechos.fr/industrie-servic ... 120412.php

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Re: [Acteurs] Les majors (compagnies pétroliéres non nationa

Message par energy_isere » 10 avr. 2016, 14:24

Pétrole: Moody's abaisse les notes de Total, Chevron et Shell

09/04/2016 PARIS

L'agence de notation Moody's, arguant de la chute des prix de l'or noir, a abaissé les notes de trois grands groupes pétroliers, le français Total de deux crans, l'anglo-néerlandais Royal Dutch Shell et l'américain Chevron d'un cran.

L'abaissement de la note de Total, de "Aa1" à "Aa3", "reflète principalement l'environnement actuel de prix bas pour le pétrole et le gaz naturel" et son impact sur la capacité de l'entreprise à générer des liquidités "après plusieurs années d'investissements élevés", souligne Moody's dans un communiqué.

L'agence prévoit un baril de pétrole à 33 dollars en moyenne en 2016, à 38 dollars en 2017 et 43 dollars en 2018.

Total "ne va probablement pas être capable à court terme de réduire son importante dette", remarque Moody's.

L'agence ne prévoit toutefois pas de faire évoluer à moyen terme la note du groupe, estimant qu'il devrait pouvoir améliorer progressivement sa situation financière "grâce à la remontée des prix du brut en 2017 et 2018, la hausse de la production et l'accélération des économies de coûts en 2016-2017".

L'agence met aussi en avant le programme de cessions d'actifs de l'ordre de 10 milliards de dollars prévu par Total.

Royal Dutch Shell a vu pour sa part sa note abaissée d'un cran, de "Aa1 à "Aa2", et Moody's prévient qu'elle pourrait être de nouveau dégradée à moyen terme.

L'agence met principalement en avant la récente acquisition du groupe gazier britannique BG, qui "à long terme peut devenir un contributeur important aux activités de Shell". Mais "dans un scénario où les prix du pétrole restent bas, nous nous attendons à ce que Shell génère un flux de trésorerie négatif au moins jusqu'en 2017", relève Moody's.

La note du groupe américain Chevron est de son côté passée de "Aa1" à "Aa2". Cette décision "reflète le fait que nous anticipions un fux de trésorerie négatif et des niveaux élevés de dette en raison des prix bas du pétrole en 2016 et 2017", souligne Moody's.

L'agence ne prévoit pas en revanche de modifier son appréciation à moyen terme, estimant que les "coûts opérationnels et les investissements vont reculer de façon importante au cours des deux prochaines années, Chevron ayant fait en sorte de réaligner ses dépenses sur les prix plus bas des matières premières".
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