La chimie pour améliorer le taux de récupération du pétrole

Modérateurs : Rod, Modérateurs

Avatar de l’utilisateur
Saratoga Elensar
Condensat
Condensat
Messages : 524
Inscription : 06 nov. 2007, 19:37

La chimie pour améliorer le taux de récupération du pétrole

Message par Saratoga Elensar » 20 déc. 2007, 15:19

http://www.lesechos.fr/info/metiers/4663666.htm
La chimie boute le pétrole hors du puits

Rhodia et ses partenaires pétroliers misent sur de nouvelles formulations chimiques pour augmenter le taux de récupération du pétrole dans les gisements.
Les pétroliers ne supportent plus le gâchis. Voilà des décennies qu'ils n'extraient en moyenne qu'un tiers de la contenance des puits de pétrole. Persuadés que le prix du baril ne baissera plus, les compagnies accélèrent leurs recherches sur de nouvelles technologies d'extraction. En France, Rhodia travaille actuellement avec Schlumberger, Total et l'IFP sur une solution chimique pour augmenter l'efficacité des techniques d'injection.

L'injection est couramment utilisée durant l'extraction du pétrole. Au début de l'exploitation d'un gisement, les pétroliers s'en passent en exploitant la pression interne des gisements. Elle ne permet toutefois de n'extraire que 10 % à 20 % de l'huile de roche. Une fois cette pression consommée, les foreurs percent un autre puits pour injecter de l'eau ou du gaz carbonique. Ces fluides repoussent une partie du pétrole vers le puits de production, mais moins d'une dizaine de pourcents seulement.

« Le pétrole est difficile à extraire, car il est généralement emprisonné dans la porosité des roches du gisement, qui atteint des échelles micrométriques », explique Michel Morvan, responsable du projet chez Rhodia. Or l'eau est peu efficace, car sa grande fluidité la pousse à rechercher le chemin le plus court du puits d'injection au puits d'extraction. Les chimistes savent depuis longtemps que l'addition de polymères dans l'eau augmente la viscosité d'un mélange, une propriété intéressante pour pousser le pétrole. Les Chinois sont les premiers à expérimenter cette technologie à l'échelle industrielle. Ils auraient déjà injecté 50.000 tonnes par an d'une molécule appelée polyacrylamide. Dans l'eau, elle forme de longs spaghettis qui piègent les chaînes d'hydrocarbures. Les chercheurs de Rhodia misent sur des formulations plus complexes à base de tensioactifs et de polymères. « Les polymères ont prouvé leur efficacité en dessous de 80°C et pour une salinité équivalente à l'eau de mer. Il nous faut de nouvelles solutions pour les gisements plus extrêmes. »

Tensioactifs
Les chimistes veulent ainsi diminuer l'injection d'eau classique. Les molécules d'eau sont effectivement non miscibles avec le pétrole. Comme l'eau et l'huile, les tensions de surface entre les deux liquides empêchent leur mélange. Or les tensioactifs ont précisément le pouvoir de diminuer cette tension superficielle. Leurs molécules sont pour cela dotées de deux pôles, l'un hydrophile, l'autre qui attire les corps graisseux. C'est ce phénomène qui permet au savon de chasser les graisses. En cuisine, ce sont les tensioactifs du jaune d'oeuf qui permettent de « faire monter la mayonnaise ».

Or Rhodia possède une longue expérience dans les tensioactifs. Fournisseur des lessiviers comme Procter & Gamble ou des fabricants de cosmétiques, il peut exploiter son catalogue de molécules. Ses équipes ont dû toutefois adapter leurs méthodes d'essais aux applications pétrolières. Le projet a été confié à son laboratoire de Pessac, en Gironde, partagé avec le CNRS et l'université Bordeaux-I. Les chercheurs testent leurs candidats dans des micropuces, une méthode de recherche novatrice pour l'industrie chimique. Chaque formulation est injectée dans un réseau de microcanaux gravés sur une puce de type microélectronique. Ces conduits du diamètre d'un cheveu se veulent représentatifs du milieu poreux des roches. A chaque expérimentation, ils sont remplis de pétrole, puis une formulation d'eau et d'adjuvant est injectée sous pression. Les réseaux de la puce sont modifiés pour simuler différentes natures de roche. Les conditions de salinité ou de température, les types de pétrole varient également. Durant une heure, les chercheurs observent la propagation des deux liquides. Les mauvais produits « connectent » rapidement avec le circuit de sortie. Les meilleurs poussent longtemps le pétrole dans chaque canal de la puce et n'en laissent que 20 % dans la puce. Un millier de formulations seront ainsi testées, mais une dizaine de solutions ont déjà convaincu les chercheurs. Elles entameront prochainement des essais dans des carottes réelles de roches, une plus grande et plus réaliste échelle. Ces expérimentations dureront alors plusieurs semaines. Les partenaires industriels discutent d'une phase ultérieure pour tester cette technologie dans un gisement réel. « Chaque pourcent supplémentaire que les pétroliers peuvent extraire de leurs puits correspond à deux ans de consommation mondiale. Ce projet peut déboucher sur des milliards d'euros s'il aboutit », se prend à rêver un conseiller de la direction de Rhodia.
Si ils réussissent avec cette nouvelle méthode de pousser à une extraction de 80% des puits, on arrivera à une production supplémentaire au cours du siècle correspondant à un peu près 50 à 80 ans de la consommation mondiale actuelle.

Cependant, ils se gardent bien de donner la quantité de composés tensioactifs nécessaire pour arriver à ce taux de récupération.

http://www.industrie.gouv.fr/biblioth/libr/pdf/f102.pdf
Cette solution, techniquement au point, n'a pas pu atteindre un seuil économique acceptable....pour le moment
another world is not only possible, she is on her way, on a quiet day i can hear her breathing

Avatar de l’utilisateur
SuperCarotte
Condensat
Condensat
Messages : 589
Inscription : 21 oct. 2006, 18:03
Localisation : Aquae Sextiae

Re: La chimie pour améliorer le taux de récupération du pétr

Message par SuperCarotte » 20 déc. 2007, 15:55

Effectivement, si ça devient applicable à grande échelle, on a plus qu'à plier bagage et revenir dans un demi siecle.

Avatar de l’utilisateur
GillesH38
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 27605
Inscription : 10 sept. 2005, 17:07
Localisation : Berceau de la Houille Blanche !
Contact :

Message par GillesH38 » 20 déc. 2007, 16:47

y a deja plein d'etudes sur l'"Enhanced Oil Recovery " avec des techniques plus ou moins sophistiquées. Depuis 30 ans, les Etats Unis n'ont jamais réussi a faire redecoller leur production à l'echelle nationale avec ça (pas plus que la Mer du Nord) : ça ne marche bien que sur un petit nombre de gisements ayant la bonne porosité, etc... La plupart du temps, on gagne un peu et ensuite ça redescend encore plus fort. Ca ne gagnera probablement au mieux que quelques %, donc quelques années, mais de toutes façons trop tard pour modifier le pic : ça ne fera qu'adoucir (un peu) la courbe, et le pétrole extrait par ces méthodes ne sera surement pas meilleur marché !!!
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

Avatar de l’utilisateur
Environnement2100
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2489
Inscription : 18 mai 2006, 23:35
Localisation : Paris
Contact :

Message par Environnement2100 » 20 déc. 2007, 17:12

L'emploi des tensio-actifs dans l'exploitation pétrolière est une méthode déjà ancienne. J'ai du mal à croire qu'un journaliste puisse présenter ça comme une nouveauté, ou de la recherche. Quand je dis ancienne, c'est deux ou trois décennies.

Pour info, si la récupération secondaire est devenue quelque chose de courant, vu qu'elle réclame une technologie digne du plombier, il n'en est pas de même de la récupération tertiaire (dont les tensio-actifs sont un exemple), qui ne concerne que 2 % des puits. Je rappelle au passage que l'injection de CO2 :smt055 dans la formation fait partie des technologies de type tertiaire : l'enfouissement du CO2 va nous rapporter 5 à 10 % de pétrole en plus, du moins dans les puits où nous allons le faire, c'est-à-dire un nombre limité.

Je confirme que le pourcentage de récupération du pétrole dans les gisements est d'une importance capitale : comme nous récupérons aujourd'hui effectivement 35 % environ du pétrole en place, gagner 1 % signifie gagner 30 Gb, soit une année de production.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

Avatar de l’utilisateur
energy_isere
Modérateur
Modérateur
Messages : 90832
Inscription : 24 avr. 2005, 21:26
Localisation : Les JO de 68, c'était la
Contact :

Re: La chimie pour améliorer le taux de récupération du pétr

Message par energy_isere » 20 déc. 2007, 19:04

Saratoga Elensar a écrit : Cependant, ils se gardent bien de donner la quantité de composés tensioactifs nécessaire pour arriver à ce taux de récupération.
Ouaip, combien de litre de tensio actif pour génerer la récupération d' un baril de brut suplémentaire grace à cette technique ? :roll:

sceptique
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 6629
Inscription : 21 nov. 2005, 17:42
Localisation : versailles

Message par sceptique » 21 déc. 2007, 10:39

Environnement2100 a écrit : Je confirme que le pourcentage de récupération du pétrole dans les gisements est d'une importance capitale : comme nous récupérons aujourd'hui effectivement 35 % environ du pétrole en place, gagner 1 % signifie gagner 30 Gb, soit une année de production.
Une petite erreur me semble-t-il (qui ne change pas l'ordre de grandeur cependant):
production cumulé 1 000 Gb
production future prévue 1 000 Gb
Avec, en gros, 1/3 du pétrole extrait il y avait donc 6 000 Gb initialement. Si on augmente de 1 point (passer de 35 à 36% donc) le taux d'extraction cela donne 60 Gb en plus.

Toutes ces techniques (avec, par exemple, celle consistant à transformer le pétrole inaccessible en méthane par des bactéries) ne compenseront jamais à mon avis le déclin des puits géants sortant des Mb/j sans effort.
Par contre, comme le dit Gilles, elles atténueront ce déclin. A un prix élevé.
Ils faut aussi bien distinguer les techniques permettant d'extraire plus vite la même quantité (plutot moins d'ailleurs ...) de celles permettant d'extraire plus mais lentement.
Par exemple, un puits débite 100 kb/j grace à la pression ambiante élevée du gaz. Une fois cette pression tombée et les techniques classiques de pompage épuisées je doute fort que l'on puisse faire sortir le pétrole résiduel au même débit. Car ce qui reste est, par définition, fragmenté, difficile d'accés ... Impossible de continuer à débiter 100 kb/j. Par contre, cette extraction résiduelle peut continuer très longtemps. Par exemple, l'extraction classique a permis de sortir 100 kb/j pendant 20 ans (700 Mb soit 1/3 des 2100 Mb initiaux). L'extraction résiduelle permettra de sortir 5 kb/j pendant 40 ans (70 Mb). Ce qui améne le taux d'extraction final de 33 à 36%. (Ceci n'est qu'un exemple pour expliquer le principe).
Cela me rappelle la blague : le médecin m'a annoncé qu'il me restait 2 mois à vivre. J'ai pris Juillet et Aout !
Les qq % grapillés par ces méthodes ne viendront pas d'un coup compensé la chute. Ils arriveront parcimonieusement, étalés sur des dizaines d'années.

C'est cela le point essentiel. Si ces techniques permettent de ramener le taux de déclin de, par exemple, 3-4% à 1-2% cela change complétement l'avenir de la civilisation industrielle. Voir le fil dédié.

En gros, on "bouffe" d'abord à grande vitesse le plus facile et ensuite on se rationne avec le résidu. Comportement typiquement humain. ;)

Avatar de l’utilisateur
Environnement2100
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2489
Inscription : 18 mai 2006, 23:35
Localisation : Paris
Contact :

Message par Environnement2100 » 21 déc. 2007, 12:30

sceptique a écrit :Une petite erreur me semble-t-il
Je me suis basé sur le pétrole restant à extraire :
- il reste 1000 Gb à extraire à 35 %
- si nous passons de 35 à 36 nous gagnons 3 %
- appliqués à 1000 Gb ça nous fait bien 30 Gb.

Le fait que ça tombe pile sur le chiffre magique de 30 Gb n'est évidemment pas étranger à l'exercice :).

Si tu veux appliquer le même principe à la totalité des gisements, y compris ceux que nous avons déjà exploités et fermés, dont certains en dépit du bon sens, il va falloir démontrer que c'est possible, à quel prix, etc : j'ai reculé devant cet exercice-là, puisque l'objet de la phrase est surtout de fixer les idées en matière d'ordre de grandeur.
Toutes ces techniques (avec, par exemple, celle consistant à transformer le pétrole inaccessible en méthane par des bactéries) ne compenseront jamais à mon avis le déclin des puits géants sortant des Mb/j sans effort.
"sans effort" ne décrit pas tout-à-fait la réalité. Les gisements comme Ghawar ont fait l'objet de travaux considérables (à la fois sur le plan intellectuel et sur le plan de l'appareillage), et pour sortir 5 Mbbl/d il ne suffit absolument pas d'ouvrir un robinet le matin : des milliers de puits ont été forés les uns après les autres dans le bon ordre, et injecter 8 Mbbl/d d'eau de mer aux bons endroits demande des efforts, intellectuels, financiers, technologiques. Toujours pour fixer les idées 8 Mbbl/d d'eau de mer ça fait 1 300 000 m3/jour, ou 55 000 m3/heure, ou encore 55 pompes de 1000 m3/heure, qui sont déjà de très grosses pompes ; et comme l'eau vient de loin, il faut multiplier ces chiffres par 20 pour commencer à envisager la réalité.
Ils faut aussi bien distinguer les techniques permettant d'extraire plus vite la même quantité (plutot moins d'ailleurs ...) de celles permettant d'extraire plus mais lentement.
Le terme "technologie" est peu approprié : un puits est exploité avec la technologie et les investissements dont on dispose ; ça fait un siècle qu'on sait qu'ouvrir les robinets en grand est la connerie à ne pas faire.
Par exemple, un puits débite 100 kb/j grace à la pression ambiante élevée du gaz.
Non : les projets dont on parle qui sortent 100 kbbl/d sont généralement appareillés dès le départ, avec une réinjection de gaz ou d'eau prévue à l'origine. Tu le sais bien, le pétrole facile est fini depuis longtemps :).
Une fois cette pression tombée et les techniques classiques de pompage épuisées je doute fort que l'on puisse faire sortir le pétrole résiduel au même débit.
Et pourtant oui, voir ma remarque ci-dessus. Ghawar fournit aujourd'hui autant d'eau que de pétrole, ça ne l'empêche pas de nous alimenter de ses 5 Mbbl/d comme il le fait depuis 40 ans, alors qu'il n'est plus très loin de sa mort.

Le pourcentage de récupération reste le chiffre essentiel : à une époque où l'on peine à rajouter des découvertes, passer de 35 à 36 % de taux de récupération est tout simplement essentiel.

L'augmentation fulgurante du nombre de rigs en activité, que nous vivons en ce moment grâce au prix du baril élevé, se double d'une recherche tout aussi richement dotée pour augmenter ce taux de récupération. Bien évidemment, personne n'en parle parce que c'est compliqué. Pourtant, l'augmentation des réserves récupérables dans l'avenir viendra plus d'une majoration du taux de récupération que de la découverte de nouveaux gisements. On n'en voit évidemment pas trace dans les travaux des Peakistes, qui à part quelques spécialistes (toujours Lahérrère) sont loin de maîtriser ces sujets.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

Avatar de l’utilisateur
metamec
Condensat
Condensat
Messages : 510
Inscription : 22 avr. 2005, 16:22
Localisation : france

Message par metamec » 21 déc. 2007, 15:29

On n'en voit évidemment pas trace dans les travaux des Peakistes, qui à part quelques spécialistes (toujours Lahérrère) sont loin de maîtriser ces sujets.
Lahérrère justement indiquait dans une vidéo que ce 35% ne voulait pas dire grand chose, car d'après lui pour un champ c'est soit 5% soit 90% mais jamais 35 qui n'est qu'une moyenne.

Vous pouvez confirmer?
Le pourcentage de récupération reste le chiffre essentiel : à une époque où l'on peine à rajouter des découvertes, passer de 35 à 36 % de taux de récupération est tout simplement essentiel.
Pour limiter RC çà ne me semble pas essentiel.
:-D
Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé. Qu'avez-vous fait pour le dépasser ?
Friedrich Nietzsche

Avatar de l’utilisateur
Environnement2100
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2489
Inscription : 18 mai 2006, 23:35
Localisation : Paris
Contact :

Message par Environnement2100 » 21 déc. 2007, 15:58

metamec a écrit :Lahérrère justement indiquait dans une vidéo que ce 35% ne voulait pas dire grand chose, car d'après lui pour un champ c'est soit 5% soit 90% mais jamais 35 qui n'est qu'une moyenne.

Vous pouvez confirmer?
Bien sûr que c'est une moyenne.

Les gisements sont comme les Bordeaux : chaque champ est différent, chacun doit être soigné d'une façon adaptée. Il ya de bons champs et de mauvais champs, etc.

Avec des caractéristiques connues : quand tu as la chance de tomber sur un gisement de grès ou de sable avec une forte porosité et une forte perméabilité, et si en plus le pétrole fait dans les 32 API avec un bon GOR, le tout poussé par un bon water-drive vers deux failles que tu as bien repérées, tu sais que tu vas taper au-delà des 40 % sans problème.

A l'opposé, tu peux tomber sur du gisement bien faillé partout, avec un pétrole lourd et une mauvaise perméabilité : celui-là tu n'es même pas sûr de l'exploiter. Et entre deux tu as toutes les nuances de gris.

Donc oui c'est une moyenne, et OUI ca veut dire beaucoup (et pourtant je joue pas du piano debout), car ça traduit notre capacité à aller chercher du liquide dont nous connaissons parfaitement l'emplacement et les caractéristiques, mais tant qu'il est au fond, il est au fond.

C'est ce que les pétroliers veulent dire avec la célèbre phrase "la technologie crée des réserves" : bien que grammaticalement ce soit faux, il est vrai que plus nous progressons dans l'amélioration du taux de récupération, plus les réserves récupérables augmentent - et ce sont les seules qui comptent. Je pense que tout le monde ici comprend bien la différence entre
- la ressource, quantité totale de pétrole en place, que nous ne parviendrons jamais à récupérer en totalité, et
- les réserves récupérables, qui sont un pourcentage de la valeur ci-dessus, et qui dépend de notre efficacité à obtenir ce pétrole dans des conditions économiques.

Je confirme, une fois de plus, qu'on ne trouve rien dans les travaux des forcenés du spaghetti pour prendre en compte la variabilité des réserves récupérables, ni passées, ni futures.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

Avatar de l’utilisateur
SuperCarotte
Condensat
Condensat
Messages : 589
Inscription : 21 oct. 2006, 18:03
Localisation : Aquae Sextiae

Message par SuperCarotte » 21 déc. 2007, 16:02

metamec a écrit : Lahérrère justement indiquait dans une vidéo que ce 35% ne voulait pas dire grand chose, car d'après lui pour un champ c'est soit 5% soit 90% mais jamais 35 qui n'est qu'une moyenne.

Vous pouvez confirmer?
Une ptite allusion dans l'interview qu'il avait donné à TOD europe
Technology is very good to produce quicker and cheaper conventional fields, but cannot change the geology of the reservoir which determines mainly the recovery of oil and gas - for oil, 3% in a fractured tight reservoir to over 80% in very porous sand (East Texas field) or reef (Leduc, Rainbow in Canada or Intisar in Libya). Horizontal drilling manages to produce quicker (as using several straws to drink a glass of orange juice) but no more (examples that I have shown in my papers for giant fields as Yibal in Yemen, Rabi-Kounga in Gabon).
In fact technology allows to produce fields with a decline which gives false hope of ultimate recovery and in fact leads to negative reserve growth

Avatar de l’utilisateur
metamec
Condensat
Condensat
Messages : 510
Inscription : 22 avr. 2005, 16:22
Localisation : france

Message par metamec » 21 déc. 2007, 16:12

E2001
Merci pour la leçon mais j'ai eu des cours sur le pétrole par un prof dont le labo bosse pour Total et je sais ce qu'est un écoulement en milieu poreux (Darcy)

Ma question portait sur le coté binaire. 5% ou 90% et rien entre les deux.
Lahérrère pense que la technique permet juste d'extraire plus vite, mais n'augmente pas le taux de récupération et accentue le taux déclin
Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé. Qu'avez-vous fait pour le dépasser ?
Friedrich Nietzsche

Avatar de l’utilisateur
Environnement2100
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2489
Inscription : 18 mai 2006, 23:35
Localisation : Paris
Contact :

Message par Environnement2100 » 21 déc. 2007, 17:16

metamec a écrit :Lahérrère pense que la technique permet juste d'extraire plus vite, mais n'augmente pas le taux de récupération
C'est faux, il y a des millions de pages de littérature pour en attester. Change de profs. De plus, je doute que Lahérrère ait dit ça.
et accentue le taux déclin
en effet : plus tu as retiré de pétrole, et plus ça va s'effondrer en fin de parcours.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

Avatar de l’utilisateur
metamec
Condensat
Condensat
Messages : 510
Inscription : 22 avr. 2005, 16:22
Localisation : france

Message par metamec » 21 déc. 2007, 17:26

C'est faux, il y a des millions de pages de littérature pour en attester. Change de profs. De plus, je doute que Lahérrère ait dit ça.
Peux tu arrêter de tout mélanger.
Je reprend ce que dit Lahérrère, je n'affirme rien.
en effet : plus tu as retiré de pétrole, et plus ça va s'effondrer en fin de parcours.
Et arrêter de me prendre pour un imbécile.
Lahérrère
Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé. Qu'avez-vous fait pour le dépasser ?
Friedrich Nietzsche

Avatar de l’utilisateur
Environnement2100
Hydrogène
Hydrogène
Messages : 2489
Inscription : 18 mai 2006, 23:35
Localisation : Paris
Contact :

Message par Environnement2100 » 21 déc. 2007, 17:45

metamec a écrit :Et arrêter de me prendre pour un imbécile.
C'est loin d'être le cas. Cela dit, si tu voulais bien poser des questions plus précises, j'imagine que ça nous faciliterait les choses : je subodore qu'il ya toujours une grosse incompréhension entre nous.

Tu me pardonneras de ne pas aller regarder une vidéo d'une longueur inconnue, et qui, je le suppose, fait du bruit.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

Avatar de l’utilisateur
metamec
Condensat
Condensat
Messages : 510
Inscription : 22 avr. 2005, 16:22
Localisation : france

Message par metamec » 21 déc. 2007, 17:52

La vidéo c'est 1H07, et Lahérrère parle du taux de récupération justement.
Je vous enseigne le surhumain. L'homme n'existe que pour être dépassé. Qu'avez-vous fait pour le dépasser ?
Friedrich Nietzsche

Répondre