Je ne parlais pas de paradoxe, mais d'un changement de paradigme. Ce que j'exprimais, c'est que jusqu'à très récemment l'exploration restait la principale source du renouvellement des réserves, et qu'on est en transition vers un modèle où la réévalutation des découvertes passées est toujours plus importante. Non pas qu'il n'y a plus de nouvelles découvertes possibles, mais qu'elles sont trop coûteuses à développer.mobar a écrit : ↑23 nov. 2018, 08:48Ce n'est qu'un paradoxe apparent, dans toutes les industries il y a des avancées qui permettent de réduire les couts et d'augmenter les rendementstita a écrit : ↑28 déc. 2017, 11:49C'est un changement de paradigme... On ne découvre plus de nouveau champ de pétrole, mais on doit tirer le maximum des réserves découvertes... Ce qui nécessite un prix plus élevé. Cette tendance, qui avait débuté aux Etats-Unis après leur premier "pic pétrolier", va donc se généraliser dans le monde et devenir la norme.
Pourquoi n'en serait il pas de même dans l'industrie pétrolières?
Les techniques évoluent en permanence. A l'époque de King Hubbert en 1957, çela ne nous rajeunit pas, on pouvait espérer retirer d'un gisement 25% du pétrole en place en moyenne lorsque l'on avait affaire à un Arabian light, tous ses calculs de dates étaient construits sur les données et rendements techniques de l'époque.
Aujourd'hui tu peux espérer extraire en moyenne de 30 à 35% du pétrole en place sur des gisements qui vont du light au très lourd. Et ça ne va pas s'arrêter de progresser, si on ajoute les nouvelles découvertes et les nouveaux pétroles dans 40 ans le stock exprimé en années de production aura probablement encore progressé
Pourquoi sur investir en explo dans ce contexte?
Dans l'industrie, augmenter le rendement et réduire les coûts passe le plus souvent par une augmentation des ressources énergétiques à utiliser (mais pas toujours, évidemment, et parfois c'est indirectement à cause de l'effet Jevon). C'est en partie le cas pour le schiste, par exemple, avec la nécessité de faire une quantité énorme de forages continuellement. Mais en effet, la technologie (études sismiques) et l'amélioration de techniques réduisent les coûts. C'est pas tout blanc, ni tout noir... Non, on ne peut pas comparer directement l'exploitation pétrolière de 1955 avec celle d'aujourd'hui. Mais le produit final est le même. Et certaines dynamiques restent les même. On ne peut pas écarter que ce qui s'est produit en 1970 aux USA ne se reproduise pas ailleurs, ou se reproduise à nouveau aux USA avec le schiste. C'est complexe.
Mais évidemment, je me rends aussi compte qu'actuellement, malgré les très faibles découvertes de ces dernières années, on semble au bord d'une nouvel effondrement des prix du pétrole, ce qui contredit mon discours de ces deux dernières années. La principale raison, c'est évidemment le schiste américain.