Produire quelques gouttes de pétrole en France

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par Pi-r2 » 12 mars 2014, 19:34

hess oil va se faire un paquet de pognon sur le dos du contribuable.
les bonnes idées triomphent toujours, c'est d'ailleurs à cela qu'on reconnait qu'elle étaient bonnes

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Message par energy_isere » 12 mars 2014, 19:50

Pi-r2 a écrit :hess oil va se faire un paquet de pognon sur le dos du contribuable.
??

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par phyvette » 12 mars 2014, 21:16

energy_isere a écrit :
Pi-r2 a écrit :hess oil va se faire un paquet de pognon sur le dos du contribuable.
??
Annulation de l'autorisation de forage accordée = indemnisation de la société par l'Etat pour rupture de contrat.
Image Quand on a un javelin dans la main, tous les problèmes ressemblent à un T-72.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 13 mars 2014, 19:59

Gaz de schiste : la justice interdit de regarder

13 Mars 2014 Usine Nouvelle

Le tribunal administratif de Melun a refusé à Hess Oil la possibilité de forer un puits d’exploration conventionnel sous prétexte qu’il s’intéresse aux hydrocarbures non conventionnels. Une première en France.

Comme attendu le mercredi 12 mars, le tribunal administratif de Melun a interdit au pétrolier américain Hess Oil de forer un puits d’exploration pétrolière à Nonville (Seine-et-Marne), à la demande d’opposants au gaz de schiste. Ces derniers dénoncent le fait que l’industriel s’intéresse aux hydrocarbures non conventionnels. Aussi, ils se réfèrent à la loi du 13 juillet 2011 interdisant la fracturation hydraulique. Le pétrolier américain s’était pourtant engagé à n’utiliser que des techniques traditionnelles de forage.

L’interdiction d’un forage pétrolier est une première en France… Et qui plus est une première dangereuse. Avec cette décision, le tribunal interdit l’idée même de regarder le sous-sol français. Pire, il soupçonne a priori un investisseur étranger de ne pas respecter la loi française en employant une technique interdite.

La circulaire Batho

Cette décision s’inscrit dans un contexte général d’hostilité à toute activité pétrolière en France. Une centaine de permis sont aujourd’hui bloqués par l’administration française. Surtout, la circulaire 2012 de Delphine Batho, ex-ministre de l’écologie, continue à freiner toute initiative. Elle impose aux préfets de refuser les permis utilisant la fracturation hydraulique, conformément à la loi.

Mais la circulaire va bien plus loin en imposant aussi l’abrogation des permis "si les travaux prévus ou réalisés laissent apparaître que l'objectif géologique réellement visé concerne des roches-mères" en précisant que "les forages qui ne viseraient spécifiquement que des objectifs situés dans des roches mères ne sont pas acceptables".
http://www.usinenouvelle.com/article/ga ... er.N247798

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Message par energy_isere » 04 avr. 2014, 12:40

Suite du post au dessus.
La justice a décidé : "pas de forage pétrolier chez nous !"

Un "surprenant coup de tonnerre" provoqué par le Tribunal Administratif de Melun (TA 77) vient de "foudroyer dangereusement l'industrie de la recherche pétrolière en France, déjà exsangue et malmenée depuis près de trois ans" a déclaré l'Amical des Foreurs.

.............

lire ici http://www.enerzine.com/10/17131+la-jus ... nous+.html

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Message par energy_isere » 14 avr. 2014, 10:05

Béarn : on cherche à nouveau du pétrole

Par Éric Normand 11 Avril 2014

Image
Haut de 40 mètres, le derrick domine les premiers coteaux du canton d'Arzacq. Le forage devrait durer deux mois et demi avant les premiers résultats. (J.-P. Gionnet)

C'est le retour des grands forages pour hydrocarbures. Les derricks que l'on apercevait parfois ces dernières années dans la campagne béarnaise étaient le plus souvent dédiés au bouchage des puits, symptôme de l'épuisement des gisements de gaz locaux, qu'ils soient de Meillon, Rousse ou Lacq.

Mais depuis mardi, on creuse de nouveau pour chercher pétrole ou gaz dans notre région. Soit plus de deux décennies après la dernière véritable campagne d'exploration : c'était au début des années 90, quand Elf-Aquitaine avait fouillé (en vain) le sol à Tabaille-Usquain, près de Sauveterre-de-Béarn.

Celtique Énergie arrivera à 4000 mètres

Aujourd'hui, cela se passe dans le Nord-Béarn, aux franges du canton d'Arzacq. Objectif, trouver du pétrole conventionnel. Cinq mois après l'obtention des dernières autorisations administratives (permis de mutation notamment) la compagnie anglaise Celtique Énergie est donc entrée dans le dur de sa campagne d'exploration, à Fichous-Riumayou. "Nous allons forer jusqu'à plus de 4000 mètres", indiquait ce début de semaine Fabrice Crouzet, représentant de Celtique sur place.

Détenteur depuis 2006 du permis d'exploration dit de Claracq, qui s'étale sur 463 km2 jusqu'au Sud des Landes et a été prolongé pour cinq ans en 2009, Celtique Énergie croit avoir décelé une sorte de réplique pétrolifère du champ de Vic-Bilh, exploité non loin (cantons de Garlin et Lembeye) par le Canadien Vermilion. Preuve de sa confiance dans sa quête d'huile, l'entreprise et son partenaire Investaq injectent plus de 10 millions d'euros au lieu-dit Cappouey, à l'écart du village.

Une plate-forme d'un peu plus d'un hectare a été aménagée en quelques mois et une route de 400 mètres dessinée pour permettre l'élévation du derrick. Haut de plus de 40 mètres, ledit derrick d'exploration a été monté en 10 jours, à partir du 26 mars. Ce qui a nécessité la venue de 90 camions. L'appareil de forage était auparavant à Cazaux (33) utilisé par Vermilion.

Une vingtaine de salariés travaillent actuellement sur la plate-forme de Fichous, dont une dizaine de foreurs. On y parle beaucoup allemand. "Nous avons en effet contracté avec un groupe allemand, KCA Deutag." C'est cette société qui a la charge des opérations. D'autres groupes parapétroliers (Weatherford, Halliburton, Drillstar…) sont associés à ce programme alors que des entreprises béarnaises ont également pu décrocher quelques marchés pour les travaux publics ou la restauration.

Le forage durera deux mois et demi

Le forage d'exploration durera environ deux mois et demi. À l'issue de cette phase de recherches, trois possibilités. "Soit nous savons de suite qu'il y a du pétrole, soit il y en a, mais des tests et analyses sont nécessaires, soit il n'y a rien…" Dans ce dernier cas, Celtique Énergie remet en état la plate-forme et quitte les lieux. La terre déplacée est d'ailleurs conservée pour cela à proximité. Mais le plus probable est que le potentiel du site soit connu après les tests, c'est-à-dire vers l'automne. En cas de résultat prometteur, le pétrolier devrait lancer un second forage, non loin à Garos. Tout en demandant un permis de production pour le champ découvert.
http://www.larepubliquedespyrenees.fr/2 ... 189250.php

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Message par energy_isere » 27 juil. 2014, 14:25

En attendant le pétrole de schiste...
La société canadienne Vermilion Energy fore cinq nouveaux puits par an en Seine-et-Marne. Une région pleine de promesses en pétrole de schiste.


20 JUillet 2014 Le JDD

Des champs à perte de vue, quelques habitations par-ci, quelques villages par-là, et depuis des décennies, des derricks. Nous ne sommes pas au Texas mais à Jouy-le-Châtel, en Seine-et-Marne, le petit eldorado français de l'or noir situé à une heure de Paris. Depuis plus de quinze ans, la société canadienne Vermilion Energy, inconnue du grand public, prospère et se développe sur les décombres des majors Total et Esso, qui ont délaissé des petits gisements français dont personne ne voulait. Grâce à une centaine de puits sur sept sites en Seine-et-Marne et en Aquitaine, elle produit 2 millions de litres de brut par jour.

À Jouy-le-Châtel, entre Provins et Coulommiers, Vermilion va forer un nouveau puits la semaine prochaine, le cinquième de l'année. Elle soutiendra ce rythme pendant cinq ans. "Nous avons trouvé un fort potentiel qui a fait doubler notre production sur le site de Champotran, explique Jean-Pascal Simard, le porte-parole de Vermilion. Nous y investirons encore 20 millions d'euros par an." Et 100 millions pour tous les sites français. Premier producteur de pétrole en France, ses réserves courent jusqu'en 2038. L'ambition de la "junior" n'a plus de limites.

L'énorme potentiel de la Seine-et-Marne

En août, elle lancera une campagne pour cartographier 160 km² de sous-sol aux alentours. Objectif : identifier toutes les couches géologiques jusqu'à 3.000 m de profondeur. Et notamment la roche-mère située entre 2.000 et 2.500 m, qui contient du pétrole de schiste. À la différence du gaz de schiste, dont on ne sait encore rien, le sous-sol français recèle du pétrole de schiste. "On sait qu'il y en a en Seine-et-Marne, reconnaît le dirigeant de Vermilion. Mais on ne sait pas si on peut le produire de manière rentable." Difficile de le croire. Certes, les patrons de Total et de GDF Suez ont mis en doute la rentabilité d'une éventuelle exploitation de gaz de schiste en France. Les prix du gaz ont chuté avec la production américaine. Mais les cours du pétrole, eux, ne cessent d'augmenter.

Son extraction devient rentable à partir de 40 $ le baril alors qu'il vaut aujourd'hui 110 dollars! "Ils sont convaincus de l'énorme potentiel de la Seine-et-Marne en pétrole de schiste, assure un ancien du concurrent Hess Oil. Ils sont dans une logique d'attente." En 2010, la petite compagnie avait procédé à deux fracturations hydrauliques sur le site de Jouy-le-Châtel, avant le vote de l'interdiction en 2011. Les deux puits avaient produit du pétrole de schiste, en faible quantité, mais suffisamment pour continuer l'aventure. Aucun carottage ne sera réalisé pour éviter de créer une polémique et d'affoler la population locale. Mais si la position du gouvernement évolue, Vermilion sera en pole position. "Il faudrait entre 700 millions et 1 milliard d'euros, et dix années de recherche. Qui paiera?, lance Jean-Pascal Simard. L'État se tournera logiquement vers les entreprises. Et nous sommes ici depuis vingt-cinq ans."
http://www.lejdd.fr/Economie/En-attenda ... ste-676797

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Message par energy_isere » 05 sept. 2014, 22:43

Vermilion cherche de nouvelles réserves de pétrole

Y a-t-il encore de l'or noir dans le sous-sol du département de La Seine&Marne ? La société canadienne Vermilion, qui exploité déjà une centaine de puits, y croit.


Faustine Léo | 3 sept. 2014,

Chenoise, vendredi. Les trois gros camions vibreurs de la compagnie Vermilion progressent à une vitesse horaire de 10km/h et radiographient le sous-sol jusqu’à 3 000m de profondeur à la recherche des signes attestant de la présence de pétrole.

Image
http://www.leparisien.fr/espace-premium ... 105319.php

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Message par energy_isere » 06 sept. 2014, 13:33

Jouy-le-Châtel
Vermilion fait une échographie du sous-sol
Vermilion Energy lance une gigantesque « échographie » du sous-sol afin d’affiner ses connaissances des différentes couches géologiques. L’objectif est, à terme, de savoir où creuser pour trouver de l’or noir.


Dans les cinq prochaines années, le pétrolier canadien Vermilion Energy compte investir 100 millions d’euros en France, dont 20 millions rien que pour la concession de Champotran (lire plus bas). Et comme de tels investissements ne se font jamais sans un minimum de circonspection, l’entreprise souhaite affiner ses connaissances du sous-sol seine-et-marnais. Pour ce faire, elle a lancé une campagne d’acquisition de données géophysiques en trois dimensions (coût total : 7 millions d’euros).

Depuis juillet et jusqu’à fin octobre, trois énormes camions de la société DMT, prestataire de Vermilion, sillonneront le secteur afin d’effectuer « une échographie du sous-sol » sur près de 160 km2. Concrètement, ces camions sont équipés d’énormes plaques qui, en vibrant, envoient des ondes qui se réfléchissent sur les différentes couches géologiques. Ces ondes sont ensuite enregistrées à la surface grâce à des capteurs appelés « géophones » reliés entre eux par des câbles conducteurs. Au bout du processus, Vermilion compilera l’énorme quantité de données émises au niveau des 12.000 points d’émission dans le but de dresser la carte la plus précise possible de ce qu’il y a sous la terre dans le champ pétrolier de Champotran.

Risque d’échec d’un puits

« Nous ne pouvons pas savoir avec précision où se situe le pétrole conventionnel, mais nous pouvons, par l’étude de ces données, déduire avec plus de certitude la présence ou non d’hydrocarbures », précise l’employé canadien. En effet, l’objectif final de cette campagne, en plus d’être la première pierre de la réalisation éventuelle de nouveaux forages, est d’accroître le taux de réussite d’un puits. « En moyenne, sur la concession de Champotran, le risque d’échec d’un puits (on parle d’échec d’un puits lorsqu’une fois creusé on constate l’absence d’hydrocarbure, N. D. L. R.) est de 20 à 30 % », explique Jean-Pascal Simard, le directeur des relations publiques en Europe. Or, à 3 millions d’euros le coût d’un puits de forage, on comprend vite que le pétrolier souhaite rentabiliser ses investissements.

Jusqu’à présent, Vermilion se base sur des données géophysiques en deux dimensions acquises de 1977 à 2005. « Aujourd’hui, les outils technologiques sont plus précis et permettent une meilleure cartographie du sous-sol, détaille Virginie Picornell, géophysicienne auprès de Vermilion. Même si ces outils ne nous indiquent pas où se situe le pétrole, il nous donne au moins la structure qu’il y a sous nos pieds avec un maillage plus serré, c’est-à-dire tous les 25 mètres environs. »

Schiste
Depuis quelque temps, Vermilion communique énormément auprès des habitants, des élus, des médias et même des associations environnementales. Ces dernières sont d’ailleurs particulièrement vigilantes sur la question des hydrocarbures de schiste, dont la méthode d’extraction controversée – la fracturation hydraulique – est interdite par la loi Jacob de 2011. Et si le pétrolier ne prétend s’intéresser qu’au pétrole conventionnel, ces données géophysiques, qui vont jusqu’à 3.000 mètres de profondeur – soit au-delà du Lias, la couche géologique qui contient le schiste – pourraient servir dans le cas où le lobbying pétrolier ferait céder le verrou législatif français.


Concession de Champotran

Acquise en 1999 par Vermilion, à la suite d’Esso, la concession de Champotran couvre une superficie de 94 m2 sur diverses communes autour de Jouy-le-Châtel, à proximité de Provins. Aujourd’hui 45 puits ont été forés depuis 1988 et 29 sont actifs. Fin 2013, la production sur toute la concession était de 260 m3 par jour. On estime d’ailleurs que seuls 13 % du volume de pétrole du gisement de Champotran ont été extraits en 29 ans. C’est dire les potentialités économiques du secteur, au grand dam des associations environnementales qui, elles, veillent au grain.
http://www.larepublique77.fr/2014/09/03 ... -sous-sol/

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 26 sept. 2014, 17:13

France : La renaissance du pétrole alsacien

26/09/14 LEs Echos

STRASBOURG, 26 septembre (Reuters)

Avec un prix du baril durablement élevé, l'or noir alsacien, qui donna naissance à l'industrie pétrolière française, attire de nouveau des investisseurs qui rouvrent des puits et déposent des permis de recherche pour développer le filon.

A son apogée, dans les années 1920, la production de brut alsacien dépassera les 70.000 tonnes par an, soit 7/8e de la production française et 5% des besoins nationaux, selon l'historien René Walther qui lui a consacré un ouvrage.

Exploité dès le milieu du XVIIIe siècle, le gisement de Merckwiller-Pechelbronn, situé à 50 kilomètres de Strasbourg, a produit 3,5 millions de tonnes de pétrole, près de 30 millions de barils, jusqu'à sa fermeture en 1964.

Treize puits ont repris de l'activité dans le Bas-Rhin et leur nombre est en passe d'augmenter. Deux permis de recherche ont été accordés récemment et dix demandes supplémentaires sont en cours d'instruction.

"Grâce à l'Alsace, la France exporte du pétrole brut", s'amuse Philippe Labat. Cet ancien ingénieur de production chez Elf, aujourd'hui âgé de 60 ans, s'est mis à son compte et exploite le puits d'Oberlauterbach avec sa société Oelweg.

Située près de Strasbourg, la raffinerie de Reichstett, la dernière dans l'est de la France, a en effet fermé en janvier 2011, donnant des sueurs froides aux nouveaux pétroliers.

Les 8.000 tonnes de brut extraites chaque année en Alsace, soit 1% d'une production française surtout issue du Bassin parisien et d'Aquitaine, ne représentait qu'une goutte d'eau pour cet équipement industriel.

Le pétrole alsacien est, depuis, convoyé jusqu'à la raffinerie de Karlsruhe, de l'autre côté du Rhin, en Allemagne.


PLUS RENTABLE QU'EN ARABIE SAOUDITE

Les treize puits actifs sont les avatars d'une ultime tentative d'Elf de relancer la production française dans les années 1980, après le deuxième choc pétrolier.

Douze puits ont été repris en 1994 par Geopetrol, un opérateur créé par des sous-traitants de l'industrie pétrolière pour racheter les concessions vendues par les grandes compagnies quand le prix du baril était retombé à moins de 20 dollars.

Avec un cours qui tutoie désormais les cent dollars, le pari se révèle gagnant. La profession estime à 70 dollars, soit le double du prix de revient, le niveau requis pour rentabiliser un gisement en France.

"Un baril produit en France rapporte dix à vingt fois plus qu'un baril produit en Afrique, dit Philippe Labat, qui a demandé trois nouveaux permis de recherche en Alsace.

L'exploitation pétrolière est assujettie en France au droit fiscal commun, quand les grands pays producteurs ponctionnent la majeure partie des revenus des compagnies, explique le polytechnicien. Seuls les volumes font qu'elles s'y retrouvent.

Philippe Labat a rouvert le puits d'Oberlauterbach, abandonné par Elf peu après son forage pour tarissement précoce, et l'a doté d'un chauffage pour en améliorer la productivité.

Cachée dans un vallon, au milieu des champs de maïs, la pompe à balancier extrait ses dix barils par jour après en avoir produit jusqu'à 14. Un seul employé, à temps très partiel, suffit pour en assurer l'exploitation.

C'est assez pour garantir une belle rentabilité à Oelweg dont le bénéfice atteignait 163.500 euros en 2012 pour 375.000 euros de chiffre d'affaires, une de ses meilleures années.

Si les gisements alsaciens restent modestes, les coûts de production le sont aussi. "C'est l'endroit en France où le pétrole est le moins profond", souligne Philippe Labat.



L'ALSACE, LA "BELLE ENDORMIE"

La région dispose d'une cartographie exhaustive du sous-sol qui affranchit les opérateurs de la prospection, la part la plus lourde de l'investissement.

"Pour nous, l'Alsace était la belle endormie", explique Stéphane Touche, dont la société, Millenium Geo-Venture, détient deux permis de recherche et a effectué cinq nouvelles demandes.

Cet ingénieur de 46 ans a cofondé avec une poignée d'investisseurs norvégiens, Moore Energy, société mère de Millenium. Son principal objet : la recherche de pétrole et de gaz conventionnels en France.

"A ce jour, le fossé rhénan a produit 80 millions de barils, ce qui est très peu"", ajoute-t-il en référence aux trois niveaux géologiques, situés entre 500 et 2.500 mètres, où sont localisés les hydrocarbures.

C'est à Soufflenheim, sur un terrain communal entre le village et l'orée de la forêt, que Millenium vient de forer son premier puits, à 550 mètres de profondeur, en partenariat avec Géopetrol. Les essais de production débutent cet automne.

La petite cité est plus connue pour ses poteries colorées que pour les 450.000 barils de pétrole extraits du sous-sol de 1954 à 1968 par la Prepa, la Société de prospection et de production pétrolière en Alsace.

"A l'époque, il y avait des cuves à ciel ouvert, une sorte de piscine où on allait allégrement puiser l'huile de surface pour en badigeonner les clôtures et les portails", se souvient le maire Camille Scheydecker.

Personne n'imagine aujourd'hui voir réapparaître les 650 pompes qui jalonnaient le nord de l'Alsace vers 1950, ni les quatre raffineries et les 3.000 emplois qui faisaient la prospérité de Pechelbronn et des environs.

A Soufflenheim, là où seize pompes à balancier étaient en service sur les 200 kilomètres carrés de la concession, quatre ou cinq forages dotés d'une pompe électrique suffiront à Millenium, grâce aux drains horizontaux qui vont chercher l'huile depuis un puits central.

Mais ce passé fait encore rêver, en des temps ou toute demande de forage est suspectée de viser les hydrocarbures de schiste, dont l'exploitation est interdite en France.

Le conseil municipal de Soufflenheim a dit oui sans hésiter au nouveau puits. Moins pour les 2,43 euros de redevance qui seront perçus par tonne de brut produite ou pour les 2.000 euros annuels de mise à disposition du terrain, assure le maire, que "parce qu'on a cette histoire".
http://bourse.lesechos.fr/infos-conseil ... 001900.php

S' agit il du Philippe qui écrit ici méme ? :)

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 28 sept. 2014, 13:09

Mobilisation contre la recherche d'hydrocarbures dans le Luberon

LE MONDE | 26.09.2014

..............
Le permis incriminé, dit « de Calavon », est prévu pour cinq ans, au bénéfice de la société suédoise Tethys Oil AB, dont le siège est à Stockholm. Celle-ci avait déposé, en janvier 2010, une demande d'octroi d'un permis exclusif de recherche sur une zone de 870 km2 à cheval entre le Vaucluse et les Bouches-du-Rhône, dont la quasi-totalité – 801 km2 – se trouve à l'intérieur du Parc naturel régional du Luberon. Au total, 54 communes et quelque 110 000 habitants sont concernés.
.................
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par phyvette » 28 sept. 2014, 17:18

energy_isere a écrit :
"Grâce à l'Alsace, la France exporte du pétrole brut", s'amuse Philippe Labat.
S' agit il du Philippe qui écrit ici méme ? :)
Ben oui, c'est bien "notre" Philippe à nous.
Quel joyeux drille ce Philippe !
:D
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par energy_isere » 01 oct. 2014, 20:49

c'est aussi dans Rigzone de ce jour.

Oil Exploration Makes A Tentative Return To Alsace Region

........
The beam pump, surrounded by corn fields, produces 10 barrels per day with only one part-time worker, giving Oelweg a net profit of 163,500 euros ($207,400) in 2012 on revenue of 375,000 euros.

Since the closure of the region's Reichstett refinery in 2011, oil from Alsace is send to the Karlsruhe refinery in Germany. "Thanks to Alsace, France exports crude oil," Labat quipped.
.........
https://www.rigzone.com/news/oil_gas/a/ ... n/?pgNum=0

Philippe
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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par Philippe » 02 oct. 2014, 06:47

M. Gilbert Reilhac de l'agence Reuters Alsace m'a, en effet, interviewé il y a environ deux semaines. Il s'est procuré les comptes de ma société sur Infogreffe, puisque les comptes des sociétés sont publics. Cela permet de montrer à epe (bel) que l'activité pétrolière peut être rémunératrice. Malheureusement, je suis assez dingue pour réinvestir dans l'exploration du sous-sol français plus que ce que ma société, Oelweg (le "chemin du pétrole"), me rapporte. Dans le contexte pétrolier actuel où les ministres successifs de l'Ecologie, du Développement durable et très accessoirement de l'Energie, mettent un point d'honneur à bloquer tous les dossiers, c'est méritoire. Du coup, j'ai décidé d'aller voir si l'herbe est plus verte ailleurs. En regardant par ma fenêtre de l'hôtel où je réside actuellement à Quito, Equateur, je constate effectivement que l'herbe est beaucoup plus verte en Amérique du Sud. Je m'attends à trouver de l'herbe au moins aussi verte à San Fernando, sur l'île de Trinidad, où je serai dès demain soir, pour une semaine.

Ca surprendra sans doute nombre de lecteurs de ce blog, mais la plupart des pétroliers sont sensibles à la couleur de l'herbe.

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Re: Produire quelques gouttes de pétrole en France

Message par mobar » 02 oct. 2014, 08:35

Philippe a écrit : Ca surprendra sans doute nombre de lecteurs de ce blog, mais la plupart des pétroliers sont sensibles à la couleur de l'herbe.
Bucks have a so nice green ;)
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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