Le probléme du sous investissement pétrolier

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par mobar » 04 févr. 2020, 23:00

GillesH38 a écrit :
04 févr. 2020, 22:49
mobar a écrit :
04 févr. 2020, 22:34
517 milliards/an d'investissements dans le pétrole et le gaz, c'est 70% de plus que dans les EnR (300 milliards/an)
ça veut bien dire que le potentiel de production des fossiles est encore très important et que le pic n'est pas pour demain
ou ça veut dire que le pétrole devient de plus en plus cher, et que le pic est pour demain ...
Si le pétrole devient de plus en plus cher, la consommation s'effondre avec l'économie et les investissements n'ont aucune chance d'être remboursés

Non, si les investisseurs continuent à miser sur le pétrole c'est que le système durera au moins autant que la période nécessaire pour que les investissements aient fait des petits , un paquet de petits

Quand les investissements sur les EnR auront dépassés significativement ceux sur le pétrole et le gaz, tu pourras commencer à vendre tes pétrolières et tes gazières ou envisager de les échanger !
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par GillesH38 » 04 févr. 2020, 23:50

mobar a écrit :
04 févr. 2020, 23:00
GillesH38 a écrit :
04 févr. 2020, 22:49
mobar a écrit :
04 févr. 2020, 22:34
517 milliards/an d'investissements dans le pétrole et le gaz, c'est 70% de plus que dans les EnR (300 milliards/an)
ça veut bien dire que le potentiel de production des fossiles est encore très important et que le pic n'est pas pour demain
ou ça veut dire que le pétrole devient de plus en plus cher, et que le pic est pour demain ...
Si le pétrole devient de plus en plus cher, la consommation s'effondre avec l'économie et les investissements n'ont aucune chance d'être remboursés
bah si, ce n'est pas parce que le volume annuel total extrait baisse, que les compagnies ne vont pas vendre le pétrole de leur gisement voyons !
ça veut juste dire que le total extrait des anciens gisements baisse plus vite que le total mis en nouvelle production. Ca n'empêche nullement de vendre cette nouvelle production.
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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par mobar » 05 févr. 2020, 00:11

On a vu en 2009 le prix du baril passer les 140 $ et la consommation chuter en même temps que l'économie
Avec 1,2 million de barils en moins par jour en 2009, la consommation globale de pétrole a enregistré sa plus forte baisse en volume depuis 1982, selon le rapport annuel de l'énergie de BP
Si le prix double et que la consommation des nouveaux barils (les plus chers à produire) est divisée par 4 le temps de retour d'un investissement est multiplié par 2 voire par 3 ou 4 selon le niveau d'inflation qui résulte de la crise, et là les investissements cessent illico parce que le pétrole devient trop abondant sur le marché et que les prix chutent durablement!

Le baril saoudien qui sort à 5$ lui restera sur le marché mais lui a fait l'objet d'investissements qui sont remboursés depuis plus de 40 ans ;)
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par GillesH38 » 05 févr. 2020, 07:50

mobar a écrit :
05 févr. 2020, 00:11
On a vu en 2009 le prix du baril passer les 140 $ et la consommation chuter en même temps que l'économie
Avec 1,2 million de barils en moins par jour en 2009, la consommation globale de pétrole a enregistré sa plus forte baisse en volume depuis 1982, selon le rapport annuel de l'énergie de BP
Si le prix double et que la consommation des nouveaux barils (les plus chers à produire) est divisée par 4 le temps de retour d'un investissement est multiplié par 2 voire par 3 ou 4 selon le niveau d'inflation qui résulte de la crise, et là les investissements cessent illico parce que le pétrole devient trop abondant sur le marché et que les prix chutent durablement!

Le baril saoudien qui sort à 5$ lui restera sur le marché mais lui a fait l'objet d'investissements qui sont remboursés depuis plus de 40 ans ;)
donc le problème n'est pas si le pétrole devient PLUS cher, mais si il devient MOINS cher, et ce parce que la demande baisse de façon inattendue. Mais ça ne peut etre que conjoncturel, vu la tendance systématique à la hausse , ne serait-ce que par la croissance démographique. Ne t'inquiète pas pour les compagnies pétrolières, je pense qu'elles savent très bien intégrer un risque conjoncturel dans leurs calculs, et qu'elles savent très bien que sur le long terme, le prix du pétrole restera élevé, et qu'elles vendront toute leur came a bon prix.
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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par mobar » 05 févr. 2020, 08:04

Le conjoncturel, c'est ce qui fait que les investisseurs survivent ou sont contraints de se déclarer en faillite
Quand tu as 1 million de dollar à rembourser chaque mois et qu'à cause d'un prix du baril qui a été divisé par 2 ou par 4, tu ne rentres que 500 000 $ chaque mois pendant plus d'un an, c'est ton banquier qui récupère tes actifs

Les grosses compagnies sont à l'abri de ce genre de mésaventures, par contre les petits acteurs du shale oil qui ont remplacé les swing producers en pouvant fournir les 500 000 barils jours qui font ou défont le prix, eux ils sont sur le fil du rasoir
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par GillesH38 » 05 févr. 2020, 08:10

ah oui, bien sur, les petites compagnies peuvent boire le bouillon, même à cause d'un méchant virus !!!

c'est justement pour ça que le pic peut etre bien plus proche que ce que tu fanfaronnes, justement ...
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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par mobar » 05 févr. 2020, 08:33

Si le pic, le vrai, le définitif (pas le type de pic que l'on a vu en 2006 et qui dix ans après a été dépassé) est proche alors, c'est que l'on sera en passe de se passer du pétrole définitivement là aussi, pas comme on l'a fait pour le chauffage au fuel des logements

Le pic va avoir lieu, c'est sur et quand il aura eu lieu les fantasmes d'un effondrement brutal s'évanouiront et collapsologues et survivalistes rentrerons dans leur tanière ou leur bunker la queue entre les jambes :lol:

Mais les tensions sur le brut avec un effondrement des prix et une baisse drastique des consommations, je ne les vois pas avant 30 ou 50 ans ça dépendra de notre célérité à développer les alternatives, pour le moment la célérité c'est plutôt un train de sénateur qui indiquerait 50 ans. Si la croissance des investissements EnR continue au même rythme, ce sera 30 ans, si elle accélère encore ce sera 20 ans

Quand les alternatives au pétrole pour le transport auront été validés et déployées, les flux de pétrole consommés s'effondreront tout comme son prix et les investissements dans l'amont pétrolier, ce sera la fin de l'ère du pétrole

et des inquiets se prendront le choux avec la fin de l'ère du gaz, puis de l'ère du charbon, puis de l'ère du vent, puis de l'ère du soleil :-"
GillesH38 a écrit :
05 févr. 2020, 08:10
ah oui, bien sur, les petites compagnies peuvent boire le bouillon, même à cause d'un méchant virus !!!

c'est justement pour ça que le pic peut être bien plus proche que ce que tu fanfaronnes, justement ...
Quand une petite compagnie boit le bouillon, ses actifs ne disparaissent pas, ce qui s'évapore c'est seulement la dette et l'espérance de gain du banquier-préteur
Les puits qui ont été forés restent opérationnels et leur production sera valorisée, en général par celui qui rachète pour le $ symbolique les actifs du défaillant au banquier-préteur (qui sur ce coup aura juste perdu son espérance de gain il défalquera de ses résultats le prêt non remboursé et paiera moins d'impôts ... si jamais d'aventure, il en payait)

Les moyens de s'exonérer sont légion, les multinationales et les banques excellent dans la pratique et la mise en œuvre, tout est dans l'exécution!
https://www.challenges.fr/entreprise/5- ... mpots_8957

Pour la date du pic, ça ne change absolument rien!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par energy_isere » 29 févr. 2020, 14:27

Rystad pronostique une réduction de 30 milliards de dollars d'investissements dans le pétrole et gaz cette année à cause du Coronavirus. Et aussi des retards dans la livraison des 22 FPSO en construction en Chine.
Coronavirus to cut 2020 oil, gas investments by $30 bln -Rystad

OSLO, Feb 28 (Reuters)

The coronavirus outbreak could cut oil industry investment this year by tens of billions of dollars and delay the delivery of offshore installations currently being built at Asian yards, Oslo-based consultancy Rystad Energy predicted on Friday.

“Our current assessment forecasts that COVID-19 could result in global exploration and production (E&P) investments falling by around $30 billion in 2020,” said Audun Martinsen, head of Rystad’s oilfield service research.

Oil prices have slid by almost 25% this year on lower demand and slower expected economic growth, alarming major oil producers.

Lower oil prices will result in oil and gas companies scaling down their flexible investment budgets, especially shale operators in the United States as well as some offshore exploration and production players, Rystad said.

The virus outbreak could postpone deliveries of oil platforms and other equipment from yards by at least three to six months, due to shortages of staff or supplies, as well as travel bans, it added.

Out of 28 floating production, storage and offloading vessels (FPSOs) under construction, 22 are being built in China, South Korea and Singapore, according to Rystad.

“Experts do not yet know when the effects of the epidemic will ease, but one thing remains clear: the situation will worsen in March and the impact of the virus is not limited to Chinese fabrication yards – it affects the entire global service industry,” it added.
https://www.reuters.com/article/china-h ... LN?rpc=401&

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par energy_isere » 20 mars 2020, 19:16

Les compagnies pétrolières réduisent leurs investissements face à la chute des cours

AFP parue le 20 mars 2020

Confrontées à une chute vertigineuse des cours du pétrole, les entreprises du secteur commencent à réduire leurs dépenses et en particulier leurs ambitions en matière de forages de champs pétroliers et gaziers.

Les investissements mondiaux en exploration-production auraient normalement dû atteindre 517 milliards de dollars cette année, selon des prévisions de l'institut IFPEN dévoilées début février. Mais entre-temps, le plongeon spectaculaire des cours a changé la donne et rendu ces perspectives caduques.

Avec la crise du coronavirus et le ralentissement de l'activité mondiale, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) attend désormais une contraction de la demande de pétrole cette année, une première depuis 2009. Les pays producteurs n'ont de leur côté par réussi à s'entendre pour limiter leur production et l'Arabie saoudite, chef de file de l'OPEP, s'est lancée dans une guerre des prix face à la Russie.

Dans ce contexte, les cours sont en chute libre et évoluent actuellement largement sous les 30 dollars le baril. "Toutes les entreprises du secteur vont regarder ce qu'elles peuvent faire pour réduire les dépenses, concentrer leur activité sur les champs avec les coûts les plus bas, tailler dans les investissements et réfléchir sérieusement au dividende qu'elles peuvent se permettre de payer", résume David Elmes, professeur à la Warwick Business School.

"Pour les majors, la perspective d'un cours à 30 dollars ou moins pendant un certain temps représente un défi extrême", souligne Biraj Borkhataria, analyste chez RBC Capital Markets. Si ce régime dure plus de six mois, il s'attend à ce que les géants pétroliers taillent dans leurs généreux dividendes, qui servent à fidéliser les investisseurs au moment où l'avenir du secteur suscite de plus en plus de questions face à l'urgence climatique.

« Sans précédent »

En attendant, les entreprises ont déjà réagi devant une chute des cours encore plus importante qu'en 2014-2015.

Le géant saoudien Saudi Aramco a indiqué dimanche qu'il allait limiter ses investissements à entre 25 et 30 milliards de dollars en 2020, "compte tenu des conditions actuelles du marché". La somme peut paraître encore coquette mais elle est en baisse par rapport aux 32,8 milliards investis l'an dernier.

"En raison de cet environnement sans précédent, nous évaluons toutes les mesures nécessaires pour réduire significativement les dépenses opérationnelles et d'investissement à court terme", a expliqué de son côté Darren Woods, le PDG de l'américain ExxonMobil.

Du côté du britannique BP, le directeur financier Brian Gilvary a indiqué pouvoir réduire ses dépenses de jusqu'à 20% cette année, dans un entretien à Bloomberg Television.

D'autres entreprises moins connues et moins solides revoient aussi à la baisse leurs ambitions. "Les compagnies indépendantes de taille moyenne seront fortement impactées", prédit Moez Ajmi, du cabinet EY. "Des reports de projets seront décidés, et des restructurations de dettes seront observées".

La compagnie américaine Kosmos Energy, qui concentre son activité sur les façades atlantiques américaine et africaine, a par exemple annoncé cette semaine une baisse de ses dépenses pour 2020 (investissements, dépenses de fonctionnement) mais aussi la suspension de son dividende.

Pioneer Natural Resources, concentrée dans le bassin Permien du sud des États-Unis, a prévenu qu'elle allait réduire drastiquement ses forages. Ce genre de société spécialisée dans les pétroles de schiste, déjà très endettée, aura beaucoup de mal à rester rentable, préviennent les spécialistes.

Les défenseurs de l'environnement se réjouissent de leur côté de voir des projets d'exploitation d'hydrocarbures ainsi décalés. "Nous considérons que c'est plutôt une bonne nouvelle puisque face à l'urgence climatique, ces projets ne devraient pas voir le jour", déclare Cécile Marchand, des Amis de la Terre.

Mais ces changement pourraient ne pas être "pérennes" en l'absence de changements politiques et économiques de fond, craint-elle. Et, la situation comporte plusieurs risques, comme "une concentration du marché dans les mains des grandes majors, qui sont plus résilientes que les petits acteurs".
https://www.connaissancedesenergies.org ... ure-200320

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par energy_isere » 28 mars 2020, 10:34

Coronavirus : à l’échelle mondiale, pour 131 milliards $ de projets pétroliers seront retardés (Rystad Energy)

Agence Ecofin 25 mars 2020

Les sociétés d’exploration et de production de pétrole devraient retarder les décisions finales d’investissement pour l’équivalent de 131 milliards de dollars, selon une analyse d’impact réalisée par le cabinet Rystad Energy. Cela correspond à 68 % d’investissements en moins par rapport à l’année dernière où le montant total des autorisations de projets a atteint 192 milliards de dollars.

« Si le prix du Brent s’établit en moyenne à environ 30 dollars le baril en 2020, ce qui nous semble être un scénario de plus en plus probable, nous estimons que le total des projets perturbés sera réduit à seulement 61 milliards de dollars. Sur l’ensemble des dépenses, quelque 30 milliards de dollars seraient liés à des projets onshore et 31 milliards de dollars à des projets offshore », explique le document.

En début d’année, le cabinet prévoyait que les entreprises du secteur donneraient le feu vert pour environ 190 milliards de dollars de projets, des prévisions faussées par les récents évènements dans l’actualité.

Par ailleurs, dans un scénario de prix du baril à 40 dollars, qui s’éloigne de plus en plus, les décisions finales d’investissement atteindraient 82 milliards de dollars, soit une baisse de 57 %, indique Rystad.
https://www.agenceecofin.com/hydrocarbu ... tad-energy

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par energy_isere » 20 avr. 2020, 23:10

Rystad Energy, affirme qu' une bonne partie des appels d' offre pour les licences d'exploration vont être annulée cette année.
Majority of Licensing Rounds Likely to be Canceled

by Andreas Exarheas|Rigzone Staff|Wednesday, April 15, 2020

More than half of the world’s planned licensing rounds are likely to be canceled this year.

That’s according to new impact analysis forecasts from Rystad Energy, which outlined the combined effect of the pandemic and the oil price war as the main drivers of the likely cancelations.

According to Rystad, rounds will likely be canceled in 2020 in the below countries :

United Kingdom
Ukraine
Romania
Germany
Colombia
Brazil
Ecuador
Dominican Republic
Thailand
Uzbekistan
Myanmar
UAE
New Zealand
Ivory Coast
Algeria
Tanzania
Senegal
Somalia
Liberia
Ghana
Equatorial Guinea
Angola
South Sudan
Nigeria

“The unlikely upcoming lease rounds represent around 54 percent – a worrisome sign for global exploration,” Rystad’s Senior Upstream Analyst Aatisha Mahajan said in a company statement.

“We expect to see a large drop in awarded acreage this year compared with 2019. In percentage terms, the drop in offshore acreage could match the nearly 60 percent decline seen from 2014 to 2015, while awarded onshore acreage could shrink by almost one-third compared with a 16 percent drop after the previous downturn,” Mahajan added.

In its analysis, Rystad also outlined a list of countries with tentative rounds and rounds that are likely to go ahead. Licensing rounds in the United States, Suriname, Egypt, Russia and China “hang in the balance and are marked as tentative” and rounds in Malaysia, Trinidad and Tobago, Norway, India, Lebanon, and Canada are likely to proceed, according to Rystad.

Last week, Rystad estimated that, following the price war and pandemic outbreak, offshore drillers would see contract cancellations of up to $3 billion to 2021. The company also estimated last week that several countries had already shut-in hundreds of thousands of barrels of oil production after the outbreak of the coronavirus and the price war.

Rystad is an independent energy research and business intelligence company based in Oslo, Norway.
https://www.rigzone.com/news/majority_o ... 8-article/

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par sceptique » 21 avr. 2020, 21:15

energy_isere a écrit :
28 mars 2020, 10:34
Les sociétés d’exploration et de production de pétrole devraient retarder les décisions finales d’investissement pour l’équivalent de 131 milliards de dollars, selon une analyse d’impact réalisée par le cabinet Rystad Energy. Cela correspond à 68 % d’investissements en moins par rapport à l’année dernière où le montant total des autorisations de projets a atteint 192 milliards de dollars.

« Si le prix du Brent s’établit en moyenne à environ 30 dollars le baril en 2020, ce qui nous semble être un scénario de plus en plus probable, nous estimons que le total des projets perturbés sera réduit à seulement 61 milliards de dollars. Sur l’ensemble des dépenses, quelque 30 milliards de dollars seraient liés à des projets onshore et 31 milliards de dollars à des projets offshore », explique le document.

En début d’année, le cabinet prévoyait que les entreprises du secteur donneraient le feu vert pour environ 190 milliards de dollars de projets, des prévisions faussées par les récents évènements dans l’actualité.

Par ailleurs, dans un scénario de prix du baril à 40 dollars, qui s’éloigne de plus en plus, les décisions finales d’investissement atteindraient 82 milliards de dollars, soit une baisse de 57 %, indique Rystad.
Résumé
normalement avant le covid 190 G$ investissement.
A 40$ le baril seulement 82 G$
A 30$ seulement 61G$

Question : à 20$ (ou 15$ ou 10$) combien d'investissement ?

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par energy_isere » 25 avr. 2020, 10:24

(Exploration) En 2020, le nombre de puits forés à fort impact devrait chuter de 35 % par rapport à 2019

Agence Ecofin 21 avril 2020

La chute brutale des prix du pétrole n’a pas fini d’affecter l’ensemble du marché pétrolier. Selon une nouvelle étude menée par l’analyste du secteur Westwood Global Energy Group (WGEG), cette année, le nombre de puits de pétrole et de gaz forés à fort impact, devrait chuter de 35 % par rapport à l’année dernière.

En tout, WGEG estime qu’entre 60 et 70 puits à fort impact seulement seront forés cette année, alors que l’année dernière, il y en a eu 93. La dernière fois que la fourchette de 60-70 puits avait été observée, c’était entre 2016 et 2018 après l’effondrement des prix du pétrole en 2014.

Environ 2,1 milliards de barils équivalents pétrole (bep) ont été découverts jusqu’à présent cette année dans 26 puits à fort impact, déjà achevés. 2,5 milliards de bep à risque sont actuellement testés dans des puits en cours de forage et environ 4,3 milliards de bep supplémentaires sont à risque dans des puits « attendus » pour les prévisions de 2020. Westwood prévoit qu’un volume total d’environ 6 à 9 milliards de bep soit découvert en 2020, soit une baisse de 40 % par rapport aux 13 milliards de bep découverts en 2019.

Toutes les régions devraient connaître une baisse du nombre de forages, l’Amérique du Nord (y compris le Mexique) étant susceptible d’être la plus touchée. La Méditerranée orientale pourrait avoir très peu de puits à fort impact pour le reste de l’année et l’Afrique subsaharienne ne verra probablement que 3 à 5 puits achevés.
https://www.agenceecofin.com/exploratio ... ort-a-2019

Il faut relativiser ces chiffres par rapport à une consommation mondiale annuelle de 36.5 milliards de baril par an sur une base de 100 millions de b/j pré Covid19.

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par Pétroleur » 25 avr. 2020, 16:18

energy_isere a écrit :
25 avr. 2020, 10:24
Il faut relativiser ces chiffres par rapport à une consommation mondiale annuelle de 36.5 milliards de baril par an sur une base de 100 millions de b/j pré Covid19.
On espère donc découvrir en 2020 à peine un quart de ce que nous avons consommé en 2019. Combien de temps ça peut durer? :cry:

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Re: Le probléme du sous investissement pétrolier

Message par sceptique » 25 avr. 2020, 17:37

Pétroleur a écrit :
25 avr. 2020, 16:18
energy_isere a écrit :
25 avr. 2020, 10:24
Il faut relativiser ces chiffres par rapport à une consommation mondiale annuelle de 36.5 milliards de baril par an sur une base de 100 millions de b/j pré Covid19.
On espère donc découvrir en 2020 à peine un quart de ce que nous avons consommé en 2019. Combien de temps ça peut durer? :cry:
Longtemps avec une réévaluation des réserves existantes. Laherrère a beaucoup critiqué ce principe mais c'est la réalité. Après avoir épuisé les réserves officielles connues on s'aperçoit avec de nouvelles techniques qu'il en reste encore et encore. Puis on découvre des champs voisins ...
Ce ne sont pas des nouvelles réserves cependant.Mais cela produit !

Enfin il y a les énormes réserves de pétrole non conventionnel. Par exemple le schiste : pour le moment seulement les US. Mais il y a des tas de zone analogue sur la planète. Et ce ne sont pas des problèmes géologiques qui freinent mais technologiques, financiers, de souveraineté nationale.
En gros, seuls les USA ont la technique, le "know-how" , les équipements pour faire cela. Si un pays avec un gros potentiel veut se lancer il lui faudra passer sous les fourches caudines des américains ...
Autre exemple Le pétrole ultra-lourd du Venezuela : plus que l'Arabie Saoudite. Mais seules qq grandes compagnies occidentales peuvent l'exploiter et elles demanderaient des garanties inacceptables.
Ou encore le charbon et le CTL.. Il y a un potentiel de plusieurs Tb.

Mais tout cela demande des investissements longs, coûteux, risqués au niveau géo-politique, un baril avec un prix stable et élevé ...
En pratique, les conditions ne sont pas réunies. Mais cela sera-t-il toujours le cas ?
Par exemple, en 2005, je me posais ce genre de questions. Qui avait été balayées d'un revers de main. Et pourtant qq années plus tard le pétrole de schiste américain déboulait ...
Maintenant il me semble que les bonnes conditions ne seront plus jamais réunies. Mais ...

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