[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Message par energy_isere » 11 août 2023, 11:28

L'AIE abaisse ses prévisions de croissance de la demande en pétrole pour 2024

REUTERS•11/08/2023

L'Agence Internationale de l'énergie (AIE) a déclaré vendredi que la croissance de la demande en pétrole l'an prochain serait plus faible qu'envisagé dans une précédente prévision, évoquant des conditions macroéconomiques moroses, l'essoufflement de la reprise de l'activité qui avait succédé au COVID-19, et l'utilisation croissante de véhicules électriques.

La demande devrait croître de 1 million de barils par jour (mbpj) en 2024, selon le rapport d'août de l'AIE, contre 1,15 mbpj évoqués précédemment.

"Les perspectives économiques mondiales restent obscurcies par la flambée des taux d'intérêt et le resserrement du crédit bancaire, qui pèse sur les entreprises qui doivent déjà faire face à une production et des échanges en ralentissement", a déclaré l'agence.

La demande devrait en revanche augmenter de 2,2 mbpj en 2023, soutenue par le transport aérien, l'utilisation accrue du pétrole pour la production d'électricité et l'essor de l'activité pétrochimique chinoise. Cette prévision est largement inchangée par rapport à l'estimation précédente de l'AIE.

La demande devrait atteindre 102,2 millions de bpj cette année, la Chine représentant plus de 70% de la croissance de la demande, malgré les inquiétudes concernant l'économie du plus grand importateur de pétrole au monde.

La demande a atteint un record de 103 millions de bpj en juin et un nouveau pic pourrait être atteint en août, a ajouté l'agence.
https://www.boursorama.com/bourse/actua ... 9246b188b5

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Message par energy_isere » 14 sept. 2023, 01:25

Pétrole : l'Agence de l'énergie prévoit une "importante pénurie de l'offre" au 4e trimestre

BOURSORAMA AVEC MEDIA SERVICES•13/09/2023

Dès août, l'AIE avait prévenu d'un nouveau record de la demande mondiale de pétrole.

La prolongation des coupes dans les productions et les exportations russes et saoudiennes va entraîner une "importante pénurie de l'offre" de pétrole au 4e trimestre 2023, a indiqué l'Agence internationale de l'énergie (AIE), mercredi 13 septembre dans son rapport mensuel.

Ces coupes devraient se traduire par "un déficit substantiel" d'un million de barils par jour pour les pays de l'OPEP+ , "augmentant le risque" de "volatilité" sur les marchés, analyse l'AIE. "Les réductions de production des membres de l'OPEP+ de plus de 2,5 mb/j depuis début 2023 ont jusqu'à présent été compensées par une offre plus élevée de la part des producteurs extérieurs à l'alliance", note-t-elle cependant.

L'AIE évoque notamment les États-Unis et le Brésil qui ont soutenu "une augmentation de 1,9 mb/j de la production non-OPEP+ de janvier à août, tandis que l'Iran, toujours sous sanctions, a augmenté sa production d'environ 600.000 b/j".

"Mais à partir de septembre, la diminution de la production de l'OPEP+, menée par l'Arabie Saoudite, entraînera un déficit d'approvisionnement important jusqu'au quatrième trimestre", a-t-elle ajouté.

Record de la demande

Dès août, l'AIE avait prévenu d'un nouveau record de la demande mondiale de pétrole , avec une augmentation de 2,2 millions de barils par jour" par rapport à 2022 "pour atteindre 102,2 mb/j en 2023. L'agence a maintenu cette prévision dans son rapport, tirée par le retour de la consommation chinoise, les carburants d'avions et la pétrochimie, une tendance qui devrait se poursuivre en 2024, en dépit d'un ralentissement de la croissance de la demande.

Ces prévisions de l'AIE font écho au rapport mensuel de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) publié lundi : l'Opep a ainsi estimé qu'au quatrième trimestre, la demande pourrait dépasser l'offre de brut de 3,3 millions de barils, ce qui serait une première depuis 16 ans.

L'annonce de l'Opep a logiquement fait flamber lundi les cours sur les marchés : en séance, les deux références de l'or noir sont montées à leur plus haut niveau depuis novembre. Peu avant midi, mardi, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre gagnait 0,54% pour à 92,56 dollars et parallèlement, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en octobre, prenait 0,60% à 89,38 dollars.

L'effet sur les prix de ce déséquilibre entre l'offre et la demande est accentué par une situation tendue du côté des stocks, ajoute l'AIE.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... ade0184c9d

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Message par GillesH38 » 14 sept. 2023, 05:42

Importante "pénurie de l'offre", mais pic de la demande proche ?

Ils seraient pas un peu schizo à l'AIE ?

Question rhétorique bien sûr.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par alain2908 » 14 sept. 2023, 06:47

quelque chose me dit que l'impact va être plus fort que lors de la précédente hausse des prix.
les réserves stratégiques américaines ne sont plus que de 350 MB contre 600 MB fin 2021 et un record à 727 MB en 2009.

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Message par CP3 » 19 sept. 2023, 06:06

Dans son rapport de fin 2018 , l' AIE alertait le monde du fait que si le " miracle " du petrole de schiste ne se maintenait pas , le monde allait droit au crash pétrolier . Aujourd' hui 5 ans après , alors qu' il se confirme que la prod de pétrole de schiste ne pouvait etre que bien éphemère , l' AIE et son même président nous raconte qu' il faut désinvestir le pétrole ( et donc aller au crash pétrolier ) car le monde nouveau avec ses " énergies propres " arriverait tout seul .

https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 7ed85a893b

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par mobar » 19 sept. 2023, 06:52

Dès que le pétrole va manquer à l'économie mondiale, les pétroles de schiste qui dorment sur le 5 continents vont être exploités ... et les sables bitumineux, et les pétroles lourds!

En 2100 on aura encore plein de pétrole a bruler ... si on n'est pas passé aux EnR solaires d'ici là!
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
« Ne doutez jamais qu'un petit groupe de personnes bien informées et impliquées puisse changer le monde, en fait, ce n'est jamais que comme cela que le monde a changé »

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Message par Invité » 19 sept. 2023, 08:51

A titre perso , je suis decroissantiste mais proner le capitalisme vert et le consumérisme qui plus est sans pétrole initiale comme le fait l' AIE est assez hallucinant de la part d' un organisme qui passe pour réaliste .

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/oth ... f836&ei=14

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Message par energy_isere » 26 sept. 2023, 22:09

« Le chemin vers les 1,5°C s'est rétréci », avertit l'AIE

le 26 septembre 2023

bien plus reste encore à faire et le temps presse », alerte l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ce 26 septembre dans un rapport actualisant son scénario « Net Zero by 2050 ».

....................
lire https://www.connaissancedesenergies.org ... e-230926-0

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Message par GillesH38 » 26 sept. 2023, 22:18

celui vers 2,5°C est toujours grand ouvert ....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Message par energy_isere » 02 oct. 2023, 20:46

Pour l'AIE, les "tensions géopolitiques" menacent fortement l'action climatique

AFP le 02 oct. 2023

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a appelé lundi à "mettre de côté les tensions géopolitiques" au sein de la communauté internationale pour avancer dans la lutte contre le changement climatique, jugeant une meilleure "coopération" indispensable pour respecter l'accord de Paris.

"L'objectif d'un réchauffement de 1,5°C" retenu en 2015 à Paris est "toujours à portée de main" mais il se heurte à "de nombreux défis", a mis en garde le directeur de l'AIE, Fatih Birol, lors d'une réunion internationale sur le climat et l'énergie à Madrid destinée à créer une "coalition de pays" à deux mois de la COP28.

Parmi ces défis, "celui qui me semble le plus important" est "la fragmentation géopolitique du monde", qui constitue "un obstacle majeur" pour l'atteinte de cet objectif, a poursuivi M. Birol devant une quarantaine de ministres et hauts responsables mondiaux des secteurs énergétiques et environnementaux.

D'après le responsable de l'AIE, les investissements "dans le domaine technologique et les énergies propres" connaissent actuellement "une très forte croissance". Mais "le manque de coopération internationale est un grave problème. Nous devons trouver le moyen de mettre de côté les tensions géopolitiques" entre pays, a-t-il plaidé.

Les discussions durant la COP28 seront sans doute "difficiles", a estimé la ministre espagnole de la Transition écologique, Teresa Ribera, en appelant à plus de "multilatéralisme" face aux "défis actuels". Le monde est confronté "à un problème global qui implique une réponse globale", a-t-elle insisté.

- "course contre-la-montre" -

Les sources de crispation au sein de la communauté internationale se sont multipliées ces derniers mois, en raison notamment de l'invasion de l'Ukraine par la Russie et de la rivalité croissante entre les Etats-Unis et la Chine, qui font craindre de voir la question climatique passer au second plan.

La 28e Conférence sur le climat des Nations unies (COP28), qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre à Dubaï (Emirats arabes unis), doit permettre à la communauté internationale d'avancer sur le chemin de la réduction des gaz à effet de serre et de la transition énergétique.

Elle sera aussi l'occasion de faire le point sur les engagements des pays pour tenir les objectifs de l'accord de Paris, qui vise à contenir le réchauffement en dessous des 2°C et si possible à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle, une limite qui semble difficile à atteindre au vu des trajectoires actuelles.

"Le processus de transition verte doit être accéléré: c'est une course contre-la-montre", a insisté Teresa Ribera lors d'une conférence de presse à l'issue de la réunion de Madrid. La ministre a toutefois estimé qu'il y avait encore "de la place pour l'optimisme" concernant la COP28.

Selon l'AIE, plusieurs conditions devront être remplies pour que la conférence de Dubaï puisse être considérée comme un succès. Parmi elles figure un triplement des investissements dans les renouvelables et un mécanisme de financement pour soutenir les énergies propres dans les pays en développement.

En novembre 2022, la COP27 organisée en Egypte s'était terminée sur un compromis actant le principe d'un fonds spécifique pour les pays vulnérables. Mais aucune avancée n'avait été obtenue sur la sortie des énergies fossiles, jugée urgente par l'AIE au vu de la situation climatique.

Les mois de "juillet et août" ont été "peut-être les plus chauds de l'histoire, et il semble que 2023 sera l'année la plus chaude jamais enregistrée", a rappelé lundi Fatih Birol, alors que les catastrophes climatiques (canicules, inondations, incendies...) se multiplient sur tous les continents.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-231002-0

Non non Mr Birol, l'objectif de 1.5°C c'est plié.

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 10 oct. 2023, 08:35

Gaz en Europe: des tensions possibles en fin d'hiver, met en garde l'AIE

iAFP•10/10/2023

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) met en garde mardi contre de possibles tensions en Europe sur le marché du gaz, notamment en cas d'hiver froid et de nouvelles restrictions des acheminements de gaz russe dans les gazoducs, selon un rapport sur les perspectives du marché du gaz à 2026.

"Malgré le rééquilibrage progressif des marchés du gaz, les risques et les incertitudes pèsent sur les perspectives pour l'hiver 2023-24", souligne l'AIE dans ce rapport.

Les stockages de gaz de l'Union européenne ont beau être quasi-remplis à 96% à l'entrée dans la saison de chauffage, l'AIE se montre prudente sur la sécurité d'approvisionnement, au coeur de grandes craintes de pénurie en 2022 après l'invasion de l'Ukraine.

"Un hiver froid associé à une moindre disponibilité de gaz liquéfié (GNL, nlr)" acheminé par navires "et à une nouvelle baisse des livraisons de gaz russe par canalisation pourraient raviver les tensions sur le marché, en particulier vers la fin de l'hiver 2023-24", explique l'agence de l'OCDE basée à Paris.

"Le risque de volatilité des prix, notamment en cas d'hiver froid, est donc préoccupant", ajoute-t-elle dans un communiqué.

Depuis l'invasion de l'Ukraine en février 2022, Moscou a fortement réduit ses acheminements par gazoduc vers l'UE, poussant les Etats à réorganiser en urgence leurs approvisionnements. Ils ont ainsi gonflé de 70% l'année dernière leurs achats de GNL, venu à plus de 40% des États-Unis mais aussi de Russie (17% des achats européens de janvier à juillet 2023).

"Nous sommes en meilleure position" cette année, mais l'Europe est confrontée "à au moins deux défis majeurs", assurait le 18 septembre à Paris le chef de l'AIE, Fatih Birol. "Premièrement, si l'hiver est beaucoup plus rude que l'année dernière (...). Deuxièmement, l'Europe reçoit encore du gaz de Russie, et il peut être coupé d'un jour à l'autre", soulignait-il. Quelques pays d'Europe de l'Est continuent de recevoir un peu de gaz russe via l'Ukraine.

La mise en service de nouvelles capacités de GNL attendues en 2025-2026 "devrait atténuer certaines des inquiétudes liées (...) à la sécurité d'approvisionnement que connaissent les marchés depuis que la Russie a commencé à retenir ses approvisionnements", a indiqué Keisuke Sadamori, directeur des marchés énergétiques et de la sécurité à l'AIE, cité dans le communiqué.

Pour l'AIE, la crise énergétique mondiale de 2022 "a marqué le début d'une nouvelle ère pour les marchés mondiaux du gaz, après une décennie de forte croissance entre 2011 et 2021", qualifiée d'"Âge d'or du gaz".

L'Agence s'attend à l'avenir à un ralentissement de croissance de la demande mondiale de gaz portée à +1,6% par an entre 2022 et 2026, contre une moyenne annuelle de 2,5% entre 2017 et 2021.

Ce ralentissement est dû à la baisse de la consommation dans les "marchés matures", en Asie-Pacifique, en Europe et en Amérique du Nord, où la demande gazière a atteint un pic en 2021 et devrait décliner de 1% par an jusqu'en 2026, grâce à "l'accélération du déploiement des énergies renouvelables et l'amélioration de l'efficacité énergétique".

Au final, la hausse de la demande sera concentrée dans les marchés asiatiques à croissance rapide et certaines économies riches en gaz du Moyen-Orient et d'Afrique. A elle seule, la Chine devrait représenter près de la moitié de la croissance totale de la demande mondiale de gaz jusqu'en 2026.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 5decfaece7

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 24 oct. 2023, 08:47

La soif d'énergies fossiles menace les objectifs climatiques, met en garde l'AIE

AFP le 24 oct. 2023

Malgré le bond "phénoménal" des énergies propres, la demande d'énergies fossiles devrait rester "trop élevée" pour respecter les objectifs les plus ambitieux destinés à contenir le réchauffement planétaire, souligne l'Agence internationale de l'énergie (AIE) à un mois de la conférence climatique de la COP28.

Dans son nouveau rapport annuel publié mardi, l'AIE estime que "dans l'état actuel des choses, la demande de combustibles fossiles devrait rester bien trop élevée" pour maintenir l'objectif climatique le plus ambitieux de l'Accord de Paris de 2015. Il vise à limiter la hausse des températures moyennes mondiales à 1,5 °C par rapport à l'ère pré-industrielle.

"Infléchir la courbe des émissions" pour pouvoir contenir le réchauffement planétaire à 1,5°C est toujours "possible", mais le chemin s'annonce "très difficile", prévient l'AIE, dans son rapport de 354 pages.

"Malgré la croissance impressionnante des énergies propres" telle qu'observée dans les politiques actuelles, les émissions de gaz à effet de serre resteraient "suffisamment importantes" pour faire grimper les températures moyennes mondiales d'environ 2,4°au cours de ce siècle.

- "Politiques plus fortes" -

Ce document est publié à quelques semaines de négociations cruciales à la 28e Conférence sur le climat des Nations unies à Dubaï (30 novembre au 12 décembre) où l'avenir des énergies fossiles devrait donner lieu à d'âpres débats.

"La transition vers une énergie propre est en cours dans le monde entier et elle est inévitable. Ce n'est pas une question de "si", c'est juste une question de "quand" - et le plus tôt sera le mieux pour tout le monde", a déclaré Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE, en commentant dans un communiqué la sortie de ce rapport, une projection du monde de l'énergie en 2030.

A cet horizon, l'AIE estime qu'il devrait y avoir dans le monde 10 fois plus de véhicules électriques sur la route qu'aujourd'hui tandis que la part des renouvelables dans le mix électrique mondial devrait approcher de 50% (contre 30% actuellement).

Les progrès sont déjà là, avec des investissements dans les énergies propres en hausse de 40% depuis 2020, mais des "politiques plus fortes sont nécessaires" pour atteindre l'objectif de réchauffement maximal de 1,5°c, prévient l'AIE, en réitérant son appel à tripler la capacité d'énergies renouvelables d'ici 2030.

"Compte tenu des tensions et de la volatilité qui caractérisent aujourd'hui les marchés énergétiques traditionnels, les affirmations selon lesquelles le pétrole et le gaz représentent des choix sûrs ou sécurisants pour le monde entier ne sont pas fondées", a notamment averti Fatih Birol, alors que l'Opep, le cartel des exportateurs de pétrole, a déclaré récemment que le monde aurait encore besoin d'énergies fossiles pendant de nombreuses années.

- "Redoubler de coopération" -

L'AIE s'attend à ce que la demande de gaz, pétrole et charbon connaisse un pic dans la décennie. Dans son scenario basé sur des politiques actuelles, la part des combustibles fossiles dans l'approvisionnement énergétique mondial, restée depuis des décennies à environ 80%, diminuera à 73% d'ici 2030, les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) liées à l'énergie culminant d'ici 2025.

"Les gouvernements, les entreprises et les investisseurs doivent soutenir les transitions énergétiques propres plutôt que de les gêner", a ajouté Fatih Birol en citant les "avantages" en termes de sécurité d'approvisionnement, d'emplois et de qualité de l'air à développer les technologie d'énergies décarbonnées.

Dans cette course pour lutter contre le changement climatique, les pays devront surtout "redoubler de collaboration et coopération". "Le défi urgent est d'accélérer le rythme des nouveaux projets d'énergie propre, en particulier dans de nombreux pays émergents et en développement", selon l'AIE qui préconise de multiplier par cinq d'ici à 2030 les investissements dans la transition énergétique dans ces pays-là (hors Chine).

"La vitesse à laquelle les émissions diminueront dépendra en grande partie de notre capacité à financer des solutions durables pour répondre à la demande énergétique en augmentation des économies à croissance rapide", a souligné M. Birol.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-231024

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Message par energy_isere » 14 nov. 2023, 23:54

Pétrole : l'AIE revoit à la hausse la croissance de la demande mondiale pour 2023

AFP le 14 nov. 2023

L'Agence internationale de l'énergie (AIE) a décidé de revoir "légèrement" à la hausse pour 2023 sa prévision de croissance de la demande de pétrole, portée par les besoins de la pétrochimie en Chine.

"La demande mondiale de pétrole continue à dépasser les attentes", souligne mardi son rapport mensuel sur le pétrole, qui anticipe cependant une croissance fortement réduite en 2024.

A ce stade, la guerre entre Israël et le Hamas engagée début octobre "n'a eu aucun impact matériel sur l'approvisionnement", relève par ailleurs l'agence.

"Nous avons revu légèrement à la hausse notre prévision de croissance (de la demande) pour 2023", qui passe à 2,4 millions de barils par jour (mb/j) pour atteindre 102 mb/j.

L'appétit de la Chine pour l'or noir a en effet atteint en septembre un niveau record de 17,1 mb/j, constate l'agence basée à Paris, émanation de l'Organisation de coopération et développement économiques (OCDE).

Pour autant, la croissance globale de la demande devrait ralentir, à 930.000 b/j en 2024, sous l'effet de gains d'efficacité énergétique, de l'essor des véhicules électriques, et les effets du rebond économique post-Covid commençant à se dissiper, calcule l'AIE. L'institution relève aussi des difficultés économiques dans les pays de l'OCDE, où la demande de pétrole a d'ailleurs crû modérément en 2023.

Pour autant, en dépit du fort recul de cette croissance, la demande mondiale de pétrole devrait encore atteindre un niveau record en 2024, à 102,9 mb/j, ajoute l'institution.

Du côté de l'offre, la production a crû en octobre à 102 mb/j, portée par une croissance des approvisionnements plus soutenue que prévu notamment de la part des Etats-Unis et du Brésil.

Dans le même temps, l'Arabie saoudite et la Russie, réunis au sein de l'OPEP+, ont confirmé début novembre leur intention de restreindre leur production jusqu'en fin d'année, rappelle l'AIE.

La demande devant in fine ralentir, le marché pourrait se trouver en situation de surplus début 2024, mais en attendant, au moment où l'hémisphère Nord entre dans l'hiver, il devrait rester "vulnérable aux risques économiques et géopolitiques" et s'attendre à "plus de volatilité", souligne l'AIE.
https://www.connaissancedesenergies.org ... 023-231114

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 25 nov. 2023, 10:13

COP28 et le désinvestissement des fossiles : l’AIE met les points sur les « i »

24 nov 2023

À une semaine du démarrage de la COP28 à Dubaï, l’Agence internationale de l’énergie, (AIE) met les points sur les « i ». Il n’y a pas de marche possible vers un réchauffement limité à 1,5°C sans opérer dès maintenant le désinvestissement de ce que j’ai appelé dans mon dernier livre le « carbone fossile ». Cela concerne le charbon pour lequel ce désinvestissement a démarré. Mais aussi le pétrole et le gaz qui continuent de faire l’objet d’investissements massifs, bien au-delà des pays du Proche-Orient.

La démonstration de l’AIE repose sur les travaux de l’ensemble de ses experts qui ont fait l’objet d’une synthèse plus générale dans l’édition annuelle du World Energy Outlook. Concentrés sur le pétrole et le gaz, leurs résultats sont synthétisés par deux graphiques montrant l’ampleur du désinvestissement à réaliser par le complexe pétro-gazier.

Pétrole : les transports et la pétrochimie

Sur dix barils de pétrole produits dans le monde, un peu plus de 5 sont aujourd’hui brûlés pour les besoins des transports terrestres (engins de travaux publics et agricoles inclus) et 2,5 servent de matière première à la pétrochimie qui fabrique en particulier la grande majorité des plastiques utilisés dans le monde et une partie de ses engrais.

La mise à l’arrêt d’une grande partie de ces engins pendant les confinements imposés par le COVID-19 a pu laisser croire aux plus optimistes que la crise sanitaire allait marquer le point d’inflexion à partir duquel la demande pétrolière allait s’inverser. Avec la reprise des trafics en 2022 et 2023, la hausse du prix du baril sur les marchés internationaux, la reprise des investissements d’exploration production des compagnies pétrolières, on n’y est pas du tout.

Dans le scénario de poursuite des politiques actuelles (« STEPS » sur la graphique ci-après), aucun pic pétrolier n’apparaît. La demande de pétrole touche bien son maximum en 2030. Mais l’arête descendante du pic n’apparaît pas : production et consommation de pétrole se maintiennent sur un plateau, proche du niveau de production jusqu’en 2050. Cela rappelle fâcheusement les scénarios intermédiaires du GIEC conduisant à un réchauffement compris entre 2,5 et 3 °C à la fin du siècle.

Pour viser 1,5°C (scénario « NZE » sur le graphique), il faut opérer des changements drastiques qui réduisent massivement l’usage du pétrole pour les transports de personnes et de marchandises, et réduisent, dans des proportions moindres ceux de la pétrochimie. Si on se situe dans ce scénario, il faut dès aujourd’hui cesser les investissements de capacités. Comme l’écrit le rapport : « No room for new fields ».

Image

Plus de place pour les investissements dans le gaz d’origine fossile

Au cours des deux dernières décennies, le gaz a fait l’objet d’investissements massifs. Les progrès techniques en matière de forage ont fortement élargi les capacités de son extraction dans le sous-sol (gaz de schiste). Les investissements dans les infrastructures et les moyens de transports maritimes ont accru celles de son transport et de son stockage. La plupart des compagnies pétro-gazières n’imaginent pas que cette époque soit révolu. Elles se sont appropriées la formule de gaz « énergie de transition », en particulier en produisant des scénarios montrant qu’on aura besoin de beaucoup de gaz d’origine fossile pour faire la transition.

Les travaux des experts de l’AIE s’inscrivent en faux contre cette représentation. Pour viser le « net zéro », il faut également réduire massivement l’usage d’origine fossile. Il doit pratiquement disparaître totalement de la génération d’électricité en 2050 (un tiers de son usage dans le monde en 2022) et du chauffage des bâtiments (un cinquième des usages). Ses applications traditionnelles dans l’industrie sont plus difficiles à réduire et certains nouveaux usages pourraient apparaître (production d’hydrogène).

Qu’est-ce que cela implique pour les investissements ? D’aller à contresens de ce qui s’effectue depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine. Ce conflit a en effet provoqué une recrudescence des investissements dans les infrastructures gazières qui vont accroître la capacité globale d’extraction et de consommation de gaz. Le diagnostic de l’AIE est pourtant imparable : « little to no room for gas to act as a transition fuel ».

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GillesH38
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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par GillesH38 » 25 nov. 2023, 10:16

Je suis toujours frappé par le fait que ni le GIEC, ni l'AIE , n'ont jamais décrit le scénario "on extrait les réserves prouvées" (ce qu'a fait Lahérrère par exemple, ce que j'avais repris dans le "scénario dépletionniste")

Comme toujours, l'absence cache quelque chose, je vous laisse réfléchir à quoi.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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