[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Message par energy_isere » 03 nov. 2022, 19:22

L'Europe risque de manquer de gaz pour l'hiver 2023-2024, l'AIE appelle à agir

AFP le 03 nov. 2022

"Pas au bout de ses peines", l'Europe risque de manquer de gaz pour l'hiver 2023-24, alerte jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui appelle les gouvernements à "agir immédiatement" notamment pour réduire la demande.

"Nous sonnons l'alarme auprès des gouvernements européens et de la Commission européenne pour l'an prochain: nous pensons que l'Europe doit prendre des mesures dès maintenant pour éviter les risques d'un manque de gaz en 2023-2024," a lancé le directeur de l'AIE Fatih Birol, lors d'une conférence en ligne avec quelques journalistes.

.....................
https://www.connaissancedesenergies.org ... r-221103-0

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Message par energy_isere » 06 déc. 2022, 14:19

La crise de l'énergie a créé un "élan inédit" pour les renouvelables, selon l'AIE

AFP le 06 déc. 2022

La crise énergétique a créé "un élan sans précédent" en faveur du déploiement des énergies renouvelables, dont la croissance des capacités devrait quasiment doubler sur les cinq ans à venir, souligne mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Le monde devrait développer autant de capacités renouvelables ces cinq prochaines années qu'il l'a fait au cours des 20 dernières, selon le rapport 2022 de l'AIE sur les énergies renouvelables.

Solaire et éolien en particulier vont ainsi devenir la première source d'électricité dans le monde d'ici à 2025, en détrônant le charbon, les pays cherchant à réduire leur dépendance aux énergies fossiles surtout après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

La capacité renouvelable mondiale devrait gagner 2.400 gigawatts (GW) sur la période 2022-2027, soit autant que la capacité électrique actuelle de la Chine, et un tiers de plus que ce qu'envisageaient les experts il y a encore un an, ont calculé les analystes de l'AIE pour ce rapport annuel.

L'Agence, qui conseille les Etats dans leurs politiques énergétiques, relève "la rapidité avec laquelle les gouvernements ont su pousser encore un peu plus les renouvelables".

C'est particulièrement vrai en Europe, qui cherche à remplacer le gaz russe, et où les capacités installées en 2022-27 devraient doubler par rapport à ces cinq années passées.

Ailleurs, la Chine, les Etats-Unis et l'Inde mènent le mouvement, avec des plans et des réformes de marché qui n'étaient pas attendus aussi rapidement.

"L'exemple (des renouvelables) montre que la crise énergétique pourrait être un tournant historique vers un système énergétique mondial plus propre et plus sûr", selon le directeur de l'AIE, Faith Birol, qui rappelle aussi qu'une telle "accélération continue est critique si l'on veut garder une possibilité de limiter le réchauffement à 1,5°C" par rapport à l'ère préindustrielle.

En terme de technologies, solaire et éolien terrestre forment aujourd'hui les moyens de production électrique les moins coûteux de tous, dans la majorité des pays.

Le rapport prévoit un triplement du parc photovoltaïque sur 2022-2027, notamment sur les toits des commerces et des résidences, avec des consommateurs désireux de limiter leurs factures.

L'AIE voit d'ailleurs un début de diversification dans la production de ces équipements, en particulier vers l'Inde et les Etats-Unis.

L'éolien lui devrait doubler en capacité sur la période, aux quatre cinquièmes en terrestre.

Enfin la demande en biocarburants devrait croître de 22%, tirée par les Etats-Unis, le Canada, le Brésil, l'Indonésie et l'Inde, qui ont adopté des mesures de soutien de cette énergie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-221206-0

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Message par energy_isere » 18 janv. 2023, 19:44

La demande de pétrole devrait atteindre un record en 2023 avec la réouverture de la Chine

par Noah Browning REUTERS 18 Janvier 2023

La fin de la politique "zéro-COVID" en Chine devrait relancer la demande mondiale de pétrole cette année, qui atteindrait un niveau record, a déclaré mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), en ajoutant que le plafonnement du prix du pétrole russe pourrait réduire l'offre.

"Deux cartes dominent les perspectives du marché pétrolier en 2023: la Russie et la Chine", a déclaré l'organisation dans son rapport mensuel. "L'offre russe diminue avec l'impact total des sanctions (tandis que) la Chine entraînera près de la moitié de la croissance de la demande mondiale, même si la forme et la vitesse de sa réouverture restent incertaines."

La faiblesse de l'activité industrielle et les températures clémentes ont joué sur la réduction de la demande de près d'un million de barils par jour dans les pays développés de l'OCDE sur les trois derniers mois de 2022.

Le redémarrage attendu de la Chine devrait alimenter les rebonds économiques des pays voisins et lui permettre de passer premier pays contributeur à la hausse de la demande pétrolière, devant l'Inde.

"Le facteur prépondérant à la croissance du PIB et de la demande de pétrole en 2023 sera le calendrier et le rythme de la reprise de la Chine" après la mise sous cloche du pays, a déclaré l'AIE.

Les Etats-Unis devraient être les premiers pourvoyeurs de pétrole, la production des pays de l'Opep+ étant attendu en baisse de 870.000 barils par jour (bpj), avec la Russie en tête.

Selon l'AIE, la production pétrolière russe a diminué de 200.000 barils par jour (bpj) en décembre après que les 27 pays de l'Union européenne ont approuvé le plafonnement du prix du brut russe transporté par voie maritime.

C'est environ le double de ce que l'AIE avait prévu dans son précédent rapport.

Les exportations de pétrole de la Russie ont augmenté d'un peu moins de 5% l'année dernière, a indiqué l'agence basée à Paris, en dépit de prix beaucoup plus bas.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... e.N2087346

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Message par energy_isere » 18 janv. 2023, 23:25

La demande mondiale de pétrole attendue à un niveau record en 2023, tirée par la Chine

AFP le 18 janv. 2023

La demande mondiale de pétrole devrait croître pour atteindre en 2023 un niveau record, tirée par la Chine finalement déconfinée et les besoins de kérosène pour l'aviation, estime mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

La demande est attendue à 101,7 millions de barils par jour (Mb/j), soit une hausse de 1,9 Mb/j venue pour moitié de la Chine, estime l'AIE, qui relève ainsi légèrement son estimation pour 2023 par rapport à son précédent rapport mensuel.

En termes de géographies, la demande des pays de l'OCDE a reculé de 900.000 barils par jour au dernier trimestre 2022, sous l'effet d'un ralentissement de l'activité industrielle. C'est en revanche le mouvement inverse ailleurs.

Du côté de l'offre, la croissance devrait ralentir, avec un déclin attendu du côté de la Russie.

En décembre, les exportations pétrolières russes ont reculé de 200 000 barils par jour par rapport au mois précédent, à 7,8 Mb/j, sous l'effet de l'embargo européen et du plafonnement du prix décidé par les pays du G7, l'UE et l'Australie, note l'AIE. Les ventes de gazole russe ont en revanche bondi, à 1,2 Mb/j, dont plus de la moitié destiné à l'UE.

En 2023, les États-Unis devraient tirer la croissance de l'offre mondiale, et présenter pour la deuxième année consécutive une production annuelle record, tout comme le Canada et le Brésil.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ine-230118

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Message par energy_isere » 08 févr. 2023, 18:51

Electricité : les énergies renouvelables couvriront une large part de la croissance de la demande, selon l'AIE

AFP le 08 févr. 2023

Les énergies bas-carbone, surtout les renouvelables, devraient couvrir pour ces trois années à venir "presque toute" la croissance attendue de la demande mondiale d'électricité, permettant de contenir les émissions de CO2 du secteur électrique, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

La demande d'électricité est à la hausse: sa croissance a ralenti en 2022 à 2%, du fait de la crise énergétique et des difficultés économiques de par le monde, mais elle devrait de nouveau accélérer et passer à 3%, estime l'organisme dans son rapport 2023 sur les marchés de l'électricité paru mercredi.

Face à cela, les énergies renouvelables (solaire et éolien surtout) devraient dominer la croissance de la production. Avec le nucléaire, les énergies bas-carbone couvriraient ainsi en moyenne plus de 90% de de ces besoins nouveaux au moins jusqu'en 2025.

En termes d'émissions, il est donc "peu probable", estime l'AIE, que le secteur électrique accroisse fortement son empreinte, même s'il reste très émetteur car encore largement basé sur des centrales à charbon ou à gaz.

Ce sont les pays émergents d'Asie qui tirent le mouvement. La croissance de la demande ces trois prochaines années viendra à plus de 70% de Chine, d'Inde et des pays d'Asie du sud-est, note l'AIE, "même si de considérables incertitudes demeurent sur les tendances en Chine dont l'économie émerge de strictes restrictions liées au Covid".

A ce stade, l'AIE estime que la consommation électrique de la Chine devrait représenter un tiers du total mondial d'ici 2025, contre un quart en 2015. Et le pays assurera 45% de la croissance des renouvelables.

Les économies avancées ne seront pas en reste, puisqu'elles se tournent vers l'électricité pour éviter les recours aux énergies fossiles, notamment dans le transport.

D'ici trois ans, le monde devrait ainsi globalement consommer, en plus, l'équivalent de la consommation actuelle du Japon.

"La bonne nouvelle est que les énergies renouvelables et nucléaire croissent assez vite pour satisfaire presque entièrement cet appétit supplémentaire, ce qui signifie que nous sommes proches d'un point de basculement pour les émissions du secteur électrique", a commenté le diecteur de l'AIE, Fatih Birol.

Les renouvelables devraient croître plus que toutes les autres sources d'énergie combinées, à +9% par an sur 2023-25. Leur part dans la production électrique mondiale devrait passer de 29% en 2022 à 35% en 2025.

La production nucléaire de son côté devrait croître de 3,6% par an.

Dans le même temps, le recours aux centrales à gaz devrait reculer dans l'UE, mais augmenter significativement au Moyen-Orient. Les centrales à charbon sont elles sur le déclin en Europe et sur le continent américain, mais ce recul est compensé par leur progression dans la région Asie-Pacifique.

In fine, à demande supérieure, les émissions de CO2 du secteur, qui ont atteint un sommet en 2022, devraient rester à peu près au même niveau jusqu'en 2025, estime l'Agence basée à Paris.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-230208

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Message par energy_isere » 14 avr. 2023, 20:09

Pétrole: Les décisions de l'Opep+ pourraient peser sur la reprise économique, dit l'AIE

par Noah Browning REUTERS 14 Avril 2023

La baisse récente de la production annoncée par les pays membres de l'Opep et ses alliés risquent d'exacerber les tensions sur l'offre de pétrole prévue au second semestre et pourrait pénaliser les consommateurs ainsi que la reprise économique mondiale, a déclaré vendredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).


"Les consommateurs, confrontés à la hausse des prix des produits de première nécessité, devront désormais arbitrer leur budget de manière encore plus fine", écrit l'AIE dans son rapport mensuel sur le pétrole.

"Cela est de mauvais augure pour la reprise économique et la croissance", ajoute l'agence.

L'AIE a dit anticiper une offre mondiale de pétrole en repli de 400.000 barils par jour (bpj) d'ici la fin de l'année avec une baisse de la production de l'Opep+ de 1,4 million de bpj et une augmentation à compter de mars d'un million de bpj de la production des pays extérieurs au cartel.

Selon l'AIE, la hausse des stocks mondiaux de pétrole pourrait avoir influencé la décision prise par l'Opep+ au début du mois, les stocks en la matière dans l'OCDE ayant atteint en janvier leur plus haut niveau depuis juillet 2021, à 2,83 milliards de barils.
https://www.usinenouvelle.com/article/p ... e.N2121241

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Message par energy_isere » 19 avr. 2023, 09:11

IEA Still Predicts Record Oil Demand in 2023

by Andreas Exarheas|Rigzone Staff|Tuesday, April 18, 2023

The International Energy Agency (IEA) is still predicting record world oil demand this year, according to its latest oil market report (OMR).

In its April OMR, the IEA projected that world oil demand will climb by two million barrels per day in 2023 to “a record 101.9 million barrels per day”. Non-OECD countries, buoyed by a resurgent China, will account for 90 percent of growth, the April OMR noted. OECD demand was “dragged down by weak industrial activity and warm weather” and contracted by 390,000 barrels per day year on year in the first quarter of 2023, the report outlined.

“While oil demand in developed nations has underwhelmed in recent months, slowed by warmer weather and sluggish industrial activity, robust gains in China and other non-OECD countries are providing a strong offset,” the IEA stated in its April OMR.

“In 1Q23, OECD oil demand fell 390,000 barrels per day year on year, but a solid Chinese rebound lifted global oil demand 810,000 barrels per day above year-earlier levels to 100.4 million barrels per day. A much stronger increase of 2.7 million barrels per day is expected through year-end, propelled by a continued recovery in China and international travel,” the IEA added.

“For 2023 as a whole, world oil demand is forecast to rise by an average two million barrels per day, to 101.9 million barrels per day, with the non-OECD accounting for 87 percent of the growth and China alone making up more than half the global increase,” the IEA continued.

In its April OMR, the IEA noted that meeting those gains may prove challenging “as the new OPEC+ cuts could reduce output by 1.4 million barrels per day from March through year-end, more than offsetting a one million barrel per day increase in non-OPEC+ production”.

“Growth from the U.S. shale patch, traditionally the most price-responsive source of more output, is currently limited by supply chain bottlenecks and higher costs,” the IEA said in the OMR.

The IEA noted in the report that its oil market balances were already set to tighten in the second half of 2023, “with the potential for a substantial supply deficit to emerge”. The latest OPEC+ cuts risk exacerbating those strains, pushing both crude and product prices higher, the IEA warned in the OMR.

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https://www.rigzone.com/news/iea_still_ ... 4-article/

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Message par energy_isere » 26 avr. 2023, 09:30

AIE: croissance encore "explosive" du marché mondial des voitures électriques cette année

AFP le 26 avr. 2023

Les ventes de voitures électriques vont poursuivre cette année leur "croissance explosive" et atteindre près d'un cinquième du marché mondial, a affirmé mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

La tendance de fond à l'électrification du parc automobile aura des implications majeures pour le secteur énergétique, rabotant la demande en pétrole de 5 millions de barils par jour (mb/j) à l'horizon 2030, a précisé l'AIE dans un rapport sur le sujet. La demande totale de pétrole prévue en 2023 est de 101,9 mb/j.

Selon ces travaux, plus de 10 millions de voitures électriques ont été vendues en 2022 dans le monde, "et les ventes devraient croître encore de 35% cette année pour atteindre 14 millions" d'unités.

"Cette croissance explosive signifie que la part de marché des voitures électriques est passée de 4% en 2020 à 14% en 2022 et devrait encore augmenter à 18% cette année", selon les dernières projections de l'agence internationale, basée à Paris.

Ce sont sur les premiers marchés mondiaux en termes de volumes de voitures neuves que les automobiles électriquent percent le plus vite, remarque l'AIE: la Chine, les Etats-Unis et l'Europe.

L'ex-Empire du Milieu a pris un temps d'avance: près de deux voitures électriques sur trois dans le monde y sont aujourd'hui vendues, et ses usines dominent le secteur des batteries et des composants nécessaires à leur fabrication.

Au moment où les règles environnementales sont de plus en plus strictes et que l'Union européenne prévoit d'interdire la vente de voitures thermiques à l'horizon 2035, l'AIE voit la part de marché des voitures électriques atteindre 60% dans ces trois zones géographiques d'ici à 2030.

Au-delà de ces gros marchés, l'AIE note des tendances encourageantes pour la mobilité individuelle "zéro émission" directe au sein d'autres pays: "les ventes de voitures électriques ont triplé en Inde et en Indonésie l'année dernière, même si sur une base de départ modeste, et plus que doublé en Thaïlande".

Le directeur de l'AIE, Fatih Birol, a estimé que l'émergence rapide des voitures électriques provoquait "une transformation historique de la construction automobile mondiale".

Cette tendance "aura des implications importantes pour la demande mondiale de pétrole", a-t-il prévenu: les voitures électriques "effaceront en 2030 un besoin d'au moins cinq millions de barils de pétrole par jour", d'autant plus qu'après les voitures particulières, "des autocars et des camions électriques suivront".
https://www.connaissancedesenergies.org ... nee-230426

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Message par energy_isere » 25 mai 2023, 08:48

Les investissements dans le solaire prêts à dépasser ceux de l'extraction pétrolière, selon l'AIE

AFP le 25 mai 2023

Le "couronnement" du roi soleil: les investissements dans les énergies bas carbone s'accélèrent, avec le solaire prêt à dépasser en 2023 les montants consacrés à l'extraction pétrolière, indique jeudi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui entrevoit cependant aussi un "rebond" des financements des combustibles fossiles.

Poussé par les crises énergétique et climatique, l'investissement dans les technologies décarbonées devrait atteindre 1.700 milliards de dollars en 2023, quand environ 1.000 milliards iront aux pétrole, gaz et charbon, selon le rapport annuel de l'AIE consacré aux investissements dans l'énergie.

Ces flux, qui portent sur les renouvelables (éolien, solaire, etc.), le nucléaire, les voitures électriques, les pompes à chaleur... devraient croître de 24% par an sur la période 2021-23.

Dans le même temps, les montants consacrés aux hydrocarbures et au charbon continuent de progresser de 15% annuellement.

"L'énergie propre progresse rapidement, plus rapidement que beaucoup de gens l'imaginent," souligne le directeur de l'AIE, Fatih Birol: "pour chaque dollar investi dans des énergies fossiles, environ 1,7 dollar part vers des énergies propres. Il y a cinq ans, ce ratio était de 1-1".

En particulier, "le solaire est la vedette", note le rapport: "plus d'un milliard de dollars par jour devraient aller à des investissements dans le solaire en 2023 (380 milliards sur toute l'année), poussant pour la première fois ce montant au-delà de celui investi dans la production de pétrole", rapportent les experts de l'agence basée à Paris.

Contre 370 milliards de dollars prévus pour la production pétrolière (exploration et extraction).

Autre exemple, l'investissement mondial dans la production électrique est aujourd'hui dominé à 90% par des technologies bas carbone.

La volatilité des prix des énergies fossiles, renforcée par la guerre en Ukraine, et les mesures de soutien prises par l'Union européenne, la Chine, le Japon ou les Etats-Unis ont renforcé la tendance.

- Le roi soleil et le roi charbon -

Pour autant, l'AIE lance plusieurs mises en garde, d'abord sur l'utra-domination de la Chine et des économies avancées dans ce mouvement.

Malgré quelques lueurs (solaire en Inde, au Brésil, au Moyen-Orient), ailleurs les investissements sont à la peine, alerte l'agence, émanation de l'OCDE, qui appelle la communauté internationale à se mobiliser sur ce sujet.

"Le solaire se trouve couronné comme une vraie superpuissance de l'énergie, le principal moyen dont nous disposons pour une décarbonation rapide de l'économie", a réagi Dave Jones, du groupe de réflexion sur l'énergie Ember.

Et pourtant, "l'ironie est que certains endroits parmi les plus ensoleillés du monde disposent des plus faibles niveaux d'investissement dans le solaire, c'est un problème qu'il va falloir aborder", ajoute-t-il.

Autre bémol majeur pointé par l'AIE: les dépenses d'exploration et exploitation pétro-gazière devraient croître de 7% en 2023, un retour aux niveaux de 2019 qui éloigne le monde de la trajectoire vers la neutralité carbone en milieu de siècle.

L'AIE avait en 2021 dans un scénario très remarqué sur la neutralité carbone, souligné la nécessité d'abandonner immédiatement tout nouveau projet d'exploitation d'énergies fossiles.

La neutralité carbone, qui implique de ne pas émettre plus de gaz à effet de serre que l'on ne peut en absorber, vise à maintenir le réchauffement climatique en-deçà de 1,5°C afin d'en éviter des impacts majeurs et irréversibles.

Or le charbon à lui seul a vu sa demande atteindre un sommet historique en 2022, et l'investissement dans ce secteur en 2023 devrait être six fois supérieur à ce que prône l'AIE pour 2030 si l'on veut aller vers la neutralité...

Les géants pétro-gaziers ont eux orienté l'an dernier l'équivalent de moins de 5% de leurs dépenses de production vers les énergies bas-carbone (biogaz, éolien, etc.) et la captation de carbone. Même si elle est un peu plus élevée pour les majors européennes, cette proportion n'a globalement guère progressé par rapport à 2021, constate l'AIE.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-230525

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Message par energy_isere » 01 juin 2023, 16:21

Près de 2 800 milliards de dollars pourraient être investis dans l'énergie dans le monde en 2023 selon le dernier rapport publié par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ce 25 mai (accessible en fin d'article).

Énergies fossiles et énergies « propres »

En 2023, l'AIE estime que les investissements mondiaux dans les énergies « propres » (catégorie large dans laquelle l'Agence inclut les énergies renouvelables et nucléaire, les actions d'efficacité énergétique, les réseaux, les véhicules électriques, etc.) pourraient s'élever à plus de 1 700 milliards de dollars. Cela correspondrait à une hausse de 24% par rapport à 2021, principalement en raison d'une hausse des investissements dans les énergies renouvelables et les véhicules électriques.

Les investissements mondiaux dans les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) pourraient quant à eux légèrement dépasser 1 000 milliards de dollars en 2023 selon l'AIE. Cela correspondrait à une hausse de 15% par rapport à 2021. Notons par exemple que les investissements mondiaux dans l'approvisionnement en charbon pourraient encore augmenter de 10% en 2023 selon l'AIE.

« Pour chaque dollar investi dans les combustibles fossiles, environ 1,7 dollar est désormais consacré aux énergies propres. Il y a cinq ans, ce ratio était de un pour un », souligne Fatih Birol, directeur exécutif de l'AIE.

Image

Hausse des investissements dans les énergies « propres »

Ces dernières années, les investissements mondiaux dans les énergies « propres » ont été « stimulés par divers facteurs, notamment des périodes de forte croissance économique et de volatilité des prix des combustibles fossiles qui ont suscité des inquiétudes quant à la sécurité énergétique, en particulier après l'invasion de l'Ukraine par la Russie », note l'AIE. Des politiques comme l'Inflation Reduction Act aux États-Unis ont fortement stimulé ces investissements.

Parmi les faits marquants de son rapport, l'AIE estime que les investissements mondiaux dans le solaire pourraient s'élever à 380 milliards de dollars en 2023 et dépasser pour la première fois ceux dans le pétrole.

Précisons que les investissements mondiaux dans les énergies « propres » sont « très concentrés » entre 3 grandes zones (Chine, Union européenne et États-Unis) et que la hausse desdits investissements est également liée à une augmentation du prix des matériaux (métaux critique, semi-conducteurs, etc.). Début 2022, l'AIE estimait ainsi que le prix des modules solaires photovoltaïques était en moyenne 20% plus élevé qu'un an plus tôt.

.............................
https://www.connaissancedesenergies.org ... ies-230531

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 14 juin 2023, 15:19

Coup de frein attendu sur la demande de pétrole dès 2024, selon l'AIE

par Noah Browning REUTERS 14 juin 2023

Les effets de la reprise post-pandémique, qui ont largement soutenus la demande de pétrole, devraient s'estomper cette année, estime mercredi l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui voit les défis économiques et la transition vers les énergies vertes peser sur la croissance de brut dès 2024.


"Le passage à une économie fondée sur les énergies propres s'accélère, avec un pic de la demande mondiale de pétrole en vue avant la fin de cette décennie, à mesure que les véhicules électriques, l'efficacité énergétique et d'autres technologies progressent", a déclaré le directeur exécutif de l'AIE, Fatih Birol.

Tirée par la Chine et l'Inde, la demande mondiale de pétrole augmentera de 2,4 millions de barils par jour (bpj) en 2023 pour atteindre le niveau record de 102,3 millions de bpj, note l'AIE dans son rapport mensuel.


L'agence, basée à Paris, s'attend toutefois à ce qu'un contexte économique défavorable ampute la demande de brut de 860.000 bpj l'année prochaine. Elle évalue la baisse en 2028 à 400.000 bpj, en raison notamment de l'utilisation croissante des véhicules électriques. A cette échéance, la demande mondiale serait alors de 105,7 millions de bpj.


La demande de pétrole provenant de combustibles fossiles, à l'exclusion des biocarburants, des matières premières pétrochimiques et d'autres utilisations non énergétiques, devrait culminer à 81,6 millions de bpj en 2028, selon l'AIE.

La demande de pétrole pour les transports devrait, elle, atteindre son pic en 2026, toujours selon l'agence.

Les investissements mondiaux en amont dans la prospection, l'extraction et la production de pétrole et de gaz devraient quant à eux atteindre cette année 528 milliards de dollars, soit le niveau le plus élevé depuis 2015.

Selon l'AIE, ils devraient permettre au monde d'être suffisamment approvisionné jusqu'en 2028.

L'agence n'a pas repris explicitement sa projection de 2021 selon laquelle les investisseurs ne devraient pas financer de nouveaux projets d'approvisionnement en pétrole, en gaz et en charbon pour que le monde parvienne à des émissions nettes nulles d'ici 2050.

Elle a toutefois indiqué que les investissements actuels "dépassent le montant qui serait nécessaire dans un monde qui se mettrait sur la voie d'émissions nettes nulles".

"Pour que la demande totale de pétrole diminue plus rapidement, conformément au scénario d'émissions nettes nulles de l'AIE d'ici 2050, des mesures politiques et des changements de comportement supplémentaires seraient nécessaires", écrit l'agence.
https://www.usinenouvelle.com/article/c ... e.N2142852

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Message par energy_isere » 01 juil. 2023, 11:36

Le Kenya et le Sénégal rejoignent l’Agence internationale de l’énergie

Agence Ecofin 29 juin 2023

Forts de leur potentiel immense et diversifié en matière d’énergie, les deux pays ambitionnent d’augmenter leurs capacités énergétiques pour répondre à la demande intérieure et se positionner sur le marché international.

Le Conseil d’administration de l’Agence internationale de l’énergie a décidé que la République du Kenya et la République du Sénégal rejoindraient l’Agence en tant que pays membres de l’association, indique un communiqué publié le 22 juin.

En effet, à la suite des demandes des gouvernements du Kenya et du Sénégal de devenir des pays membres de l’Association, les pays membres de l’Agence ont approuvé à l’unanimité, le 21 juin, la proposition de renforcer les liens avec chacun des deux pays, portant ainsi à trois le nombre de pays d’Afrique subsaharienne membres de l’AIE, en y ajoutant l’Afrique du Sud.

« L’Afrique jouera un rôle de plus en plus important dans l’avenir énergétique du monde. Je suis donc ravi que le Conseil d’administration ait approuvé à l’unanimité l’entrée du Kenya et du Sénégal dans la famille de l’AIE, ce qui nous permettra de bénéficier de leurs points de vue et d’approfondir la coopération en matière de sécurité énergétique, d’accès à l’énergie et de questions climatiques », a déclaré Anders Hoffmann, président du Conseil d’administration de l’AIE.

L’Agence travaille déjà étroitement avec les deux pays. Notamment sur les questions de renforcement des capacités en matière de données et de statistiques, de politiques de transition vers l’énergie propre, de mise en œuvre de politiques d’efficacité énergétique et d’accès à l’énergie ou encore de conception de réformes du marché visant à améliorer la gouvernance dans le secteur énergétique, entre autres.
https://www.agenceecofin.com/energie/29 ... -l-energie

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Message par energy_isere » 11 juil. 2023, 08:05

Minerais et métaux: encore "des défis" pour approvisionner la transition, alerte l'AIE

AFP le 11 juill. 2023

L'approvisionnement en métaux et minerais nécessaires à la transition énergétique, dont la demande explose, demeure un "défi" avec de nombreuses incertitudes, met en garde l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui appelle mardi à redoubler d'efforts pour sécuriser les approvisionnements.

Compte tenu d'une flambée de la demande, le marché global de ces minerais indispensables à la production de batteries, d'éoliennes et autres panneaux solaires a atteint en 2022 quelque 320 milliards de dollars, selon l'AIE.

De 2017 à 2022, il a doublé de volume: la demande de lithium a triplé, celle de cobalt a progressé de 70%, celle de nickel de 40%...

Cette croissance au galop devrait se poursuivre, "mais une combinaison de mouvements de prix volatils, de goulots d'étranglement de la chaîne d'approvisionnement et d'inquiétudes géopolitiques" compromet une transition énergétique sûre et rapide, met en garde l'AIE dans un premier rapport annuel publié mardi.

Les prix de la plupart de ces matières premières, après avoir flambé en 2021 et début 2022 sous l'effet de la reprise post-Covid puis de la guerre en Ukraine, ont connu une accalmie depuis le second semestre 2022 mais ils demeurent largement supérieurs à leurs niveaux habituels.

"De nombreux défis demeurent", souligne le directeur de l'AIE, Fatih Birol, pour qui il faut faire "beaucoup plus" pour s'assurer une chaîne d'approvisionnement "sécurisée et durable".

L'Agence évoque le "risque de retards" dans les nouveaux projets de production et les "lacunes" technologiques, qui ne laissent pas de répit dans les efforts à déployer pour développer l'offre. Dans tous les cas, il faudra "davantage de projets" d'ici 2030, pour limiter le réchauffement mondial à 1,5°C par rapport aux niveaux pré-industriels, objectif de l'accord de Paris.

L'AIE alerte aussi sur l'insuffisante diversité de l'offre, notamment pour le raffinage où la concentration est plus forte que jamais: l'agence basée à Paris rappelle que la Chine représente la moitié des projets d'usines de lithium, tandis que l'Indonésie concentre près de 90% des usines de raffinage de nickel en projet.

Le constat est également mitigé sur les progrès en termes de durabilité et de conditions de travail des projets miniers. Certains groupes ont mis en oeuvre des actions pour améliorer leurs pratiques, notamment sociétales, mais les indicateurs environnementaux "ne s'améliorent pas au même rythme", juge le rapport, pour qui la responsabilité en incombe en partie aux clients finaux, souvent peu regardants sur les pratiques de leurs fournisseurs.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-230711

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Message par energy_isere » 15 juil. 2023, 11:38

Pour 2024, les prévisions de croissance de la demande pétrolière de l’OPEP sont deux fois supérieures à celles de l’AIE

Agence Ecofin 13 juillet 2023

Alors que l’OPEP a drastiquement réduit son offre au cours de ces derniers mois et que malgré tout certains producteurs s’empressent de relever leurs productions, la hausse de la demande l’année prochaine, devrait être une opportunité pour ces pays.

Selon l’OPEP, en 2024, la demande mondiale de pétrole devrait augmenter de 2,2 millions de barils par jour, pour atteindre un total quotidien de 104,3 millions de barils. Ce taux de croissance est deux fois plus élevé que celui prévu par l’Agence internationale de l’énergie (AIE), qui conseille les pays importateurs et les consommateurs en général.

L’un des catalyseurs de cette situation est la demande chinoise qui reste solide malgré les indicateurs économiques incertains, ce qui devrait se poursuivre l’année prochaine. L’augmentation prévue de la demande devrait dépasser l’augmentation de l’offre des pays non membres de l’OPEP. Cela pourrait permettre à l’OPEP d’assouplir les contraintes de production imposées cette année pour stabiliser les prix.

D’ailleurs, plusieurs producteurs africains du cartel envisagent de soumettre une demande de relèvement de leurs plateaux de production pour 2024, lors d’une réunion qui devrait avoir lieu d’ici novembre prochain.

L’OPEP, dirigée par l’Arabie saoudite et ses partenaires, a en effet mis en œuvre des réductions de production pour équilibrer le marché dans le contexte d’une économie mondiale morose et d’une offre élevée. Les prix du pétrole ont récemment dépassé les 80 dollars le baril à Londres, atteignant leur plus haut niveau en deux mois.

La hausse des prix est également due aux réductions unilatérales supplémentaires effectuées par l’Arabie saoudite en juillet et en août. En juin, les 13 pays membres de l’OPEP ont pompé en moyenne 28,2 millions de barils par jour, soit un peu plus que le mois précédent, comme l’indique le rapport.
https://www.agenceecofin.com/petrole/13 ... s-de-l-aie

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 30 juil. 2023, 09:47

La consommation de charbon continue à battre des records en 2023, alerte l’Agence internationale de l'énergie
L’Agence internationale de l’énergie a publié jeudi 27 juillet un rapport sur l’utilisation du charbon dans le monde. Ses estimations ne prévoient aucune baisse de la consommation mondiale après son explosion en 2022, à cause de la crise énergétique mondiale. Au contraire, elle se stabilise à des niveaux record.

Mia Goasguen--Rodeno 28 juillet 2023

Alors que juillet 2023 sera le mois le plus chaud jamais enregistré, preuve accablante du dérèglement climatique, la consommation de charbon ne ralentit pas. Plus grande source d’émission de carbone, l’utilisation de ce combustible fossile avait battu tous les records en 2022, en raison de la crise énergétique internationale engendrée par la guerre en Ukraine. La situation n'est hélas pas près de s'arranger, car sa consommation est « partie pour rester à des niveaux record » en 2023 et en 2024, estime l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dans un rapport publié jeudi 27 juillet 2023.

Au lieu de baisser après la crise de 2022, la demande planétaire devrait se stabiliser à 8 388 mégatonnes (Mt) en 2023 (+0,4% sur un an, après une hausse de 3,3% entre 2021 et 2022), selon les calculs de l’agence, qui a dénoté une croissance annuelle de 1,5% au cours du premier semestre. « Nous observons une augmentation continue de la demande en Chine, en Inde et en Indonésie, qui compense largement sa chute aux Etats-Unis, dans l’Union européenne et au Japon », alerte l’AIE. Et surtout, d’autres usages du charbon émergent et grandissent, comme la production de carburants de synthèse liquides, de plastiques ou d’engrais. En 2023 et 2024, « de légères baisses de la production d'électricité au charbon seront probablement compensées par une augmentation de l'utilisation industrielle du charbon », prévoit ainsi le rapport.

Une consommation portée par la Chine, l’Inde et l’Indonésie

En Europe, la demande reste en déclin de 16% au premier semestre 2023, principalement grâce « aux prix plus bas du gaz, au rétablissement du nucléaire et à une plus ample production d’énergie renouvelable », précise l’AIE. Même tendance aux Etats-Unis, où la demande s’est contractée de 24% au premier semestre, et devrait poursuivre sa diminution plus lentement jusqu’à la fin de l’année. Le Japon et la Corée du Sud réduisent eux aussi leur consommation, respectivement de -1,9% et -2,8%, bien plus lentement du fait des très hauts prix du gaz.

Mais les disparités entre pays sont toujours plus fortes. En Inde, la demande en charbon a augmenté de 5,5% au premier semestre. La Chine continuera d'engloutir plus de la moitié du charbon mondial en 2024, « avec son secteur énergétique en consommant un tiers à lui seul », souligne le rapport. Les deux pays-continents consomment à eux deux « le double de la quantité de charbon consommée par le reste du monde », pointe-t-il.

La production suit la consommation, et la Chine dépasse régulièrement ses performances mensuelles d’extraction. Les 400 Mt extraites en décembre 2022 ont été dépassée par les 417 Mt de mars 2023. L’Indonésie ne fait qu’accroître sa production, qui a augmenté de plus de 16% au premier semestre 2023. Et les prix, qui s’étaient envolés à partir du début de la guerre en Ukraine, sont retombés en mars 2023 au niveau de janvier 2022.
https://www.usinenouvelle.com/article/l ... e.N2157452

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