[Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Message par energy_isere » 21 mai 2021, 08:58

L'étude complète en 224 pages / pdf de l' AIE :

https://www.connaissancedesenergies.org ... Sector.pdf

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Message par energy_isere » 21 mai 2021, 20:08

Le sujet c'est l' AIE et le débat sur le l'obtention du net Zero en 2050 c'est à faire dans un autre fil dans discussion.
Fermeture 24h.

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Message par energy_isere » 09 juin 2021, 08:45

Energie: pour le climat mondial, soutenir les pays en développement, appelle l'AIE

AFP parue le 09 juin 2021

Le monde doit soutenir bien plus massivement le déploiement d'énergies propres dans les pays en développement, faute de quoi il ne parviendra pas à limiter le dérèglement climatique global, souligne l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans un rapport publié mercredi.

L'investissement dans les énergies vertes recule depuis quelques années dans les pays émergents et en développement (hors Chine), et la crise du Covid n'a rien arrangé: il faudrait en multiplier le montant actuel par sept, pour le faire passer de quelque 150 milliards de dollars par an à plus de 1.000 milliards par an d'ici 2030 et ainsi mettre le globe sur la voie de la neutralité carbone à 2050, a calculé l'AIE.

"Nous sommes engagés dans une course à la neutralité carbone: ce n'est pas une course entre pays, mais contre le temps", dit à l'AFP le directeur de l'AIE, Fatih Birol: "il n'y aura pas de vainqueur si tout le monde ne franchit pas la ligne d'arrivée".

Or "les régions en développement, qui abritent deux tiers de la population mondiale, génèrent 90% de la croissance des émissions mais reçoivent seulement 20% des financements consacrés aux énergies propres", ajoute-t-il. "Si nous n'agissons pas rapidement pour accélérer ces investissements, ce sujet deviendra la ligne de faille la plus critique dans la lutte contre le réchauffement".

A ce stade des plans énergétiques connus, les émissions de CO2 de ces économies d'Asie, d'Afrique ou d'Amérique latine, devraient ainsi croître ces 20 prochaines années - quand celles des économies avancées baisseraient et celles de la Chine se stabiliseraient.

Le rapport de l'AIE, publié en collaboration avec la Banque mondiale et le Forum économique mondial, souligne l'importance des financements privés.

Mais action internationale et fonds publics devront jouer le rôle de catalyseurs, ajoute-t-il, dans des environnements pas toujours favorables: manque de visibilité sur les projets et stratégies, infrastructures parfois limitées ou finances nationales déficientes, instabilité monétaire...

"L'argent ne manque pas à l'échelle mondiale, mais il ne va pas là où il est le plus nécessaire", résume M. Birol. "Les gouvernements doivent donner aux institutions financières internationales le mandat stratégique consistant à financer les transitions énergétiques dans les pays en développement", souligne l'économiste, qui appelle les dirigeants du G7 à s'en saisir.

Dans ce contexte, les 100 milliards de dollars annuels de financements climatiques, que les pays du Nord se sont engagés à verser au Sud dans le cadre des négociations climat de l'ONU et de l'accord de Paris, sont "un plancher", souligne l'AIE, sûrement "pas un plafond".
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-210609

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Message par energy_isere » 11 juin 2021, 09:19

Image

tiré de https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 18ea04aebd

Quelque chose me dit que ca va être dur à suivre ........

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Message par GillesH38 » 11 juin 2021, 09:50

energy_isere a écrit :
11 juin 2021, 09:19
Image

tiré de https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 18ea04aebd

Quelque chose me dit que ca va être dur à suivre ........
deja le premier item à réaliser on va pouvoir juger de ce qu'il en est :roll:
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par Jeudi » 11 juin 2021, 15:53

energy_isere a écrit :
11 juin 2021, 09:19
Quelque chose me dit que ca va être dur à suivre ........
Ça dépend quoi. Le premier est littéralement impossible à tenir en 2020, certains se feraient probablement tout seuls même sans politique pour (technologie industrielle verte, 60% de vente électrique en 2030), les autres sont entre ces deux extrêmes.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Message par energy_isere » 11 juin 2021, 18:47

Jeudi a écrit :
11 juin 2021, 15:53
60% de vente électrique en 2030
Ca c'est pour les pays avancés et la Chine.
Pour le reste ils auront pas les moyens. Et en Afrique ils se ramassent tous les vieux véhicule thermique d'Europe en exportation pas très légales. Donc c'est pas dans ces zones que la consommation de diesel et essence diminuera.

https://www.lemonde.fr/afrique/article/ ... _3212.html

Il semblerait que le Ghana veuille interdire l'importation de véhicules vieux de plus de 10 ans :
https://www.globalfleet.com/en/taxation ... Y03&curl=1

https://www.27avril.com/blog/transport/ ... togo-marge

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Message par GillesH38 » 11 juin 2021, 19:12

energy_isere a écrit :
11 juin 2021, 18:47
Jeudi a écrit :
11 juin 2021, 15:53
60% de vente électrique en 2030
Ca c'est pour les pays avancés et la Chine.
pour qui le bilan CO2 du VE est faible voire négatif ...
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par GillesH38 » 11 juin 2021, 19:16

Bon ben ça part mal ...

https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/18 ... -prevision

La demande de pétrole devrait dépasser son niveau d'avant pandémie d'ici la fin 2022

Agence France-Presse
17 h 20 | Mis à jour à 17 h 34
La demande mondiale de pétrole, qui s'était effondrée avec la pandémie de COVID-19, devrait dépasser les niveaux d'avant la crise d'ici la fin de 2022, prédit l'Agence internationale de l'énergie (AIE) vendredi.

La demande de pétrole mondiale va continuer de se reprendre et d'ici la fin de 2022, la demande devrait surpasser les niveaux d'avant-COVID, écrit-elle dans un rapport contenant ses premières prévisions détaillées pour l'an prochain.

Après un déclin record de 8,6 millions de barils par jour (mb/j) en 2020, la demande mondiale devrait rebondir de 5,4 mb/j cette année, puis de 3,1 mb/j l'an prochain, pour s'établir à 99,5 mb/j en moyenne.

Elle devrait être de 100,6 mb/j au quatrième trimestre de 2022, selon l'AIE. Le pic de la demande mondiale avait été atteint au quatrième trimestre de 2019, juste avant le déclenchement de la crise, à 100,5 mb/j.

Répondre à la croissance attendue de la demande ne devrait pas représenter un problème, estime-t-elle, en soulignant notamment les capacités de production supplémentaires de l'OPEP et ses alliés.

En revanche, l'AIE souligne une nouvelle fois les difficultés posées pour mettre le monde sur le chemin de la neutralité carbone et limiter le réchauffement climatique.

La demande pétrolière devrait continuer à augmenter, soulignant les énormes efforts nécessaires pour atteindre les ambitions affichées, remarque-t-elle.
c'est pour quand le pic de la demande alors Jeudi ? :-"
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par Jeudi » 11 juin 2021, 19:22

energy_isere a écrit :
11 juin 2021, 18:47
Jeudi a écrit :
11 juin 2021, 15:53
60% de vente électrique en 2030
Ca c'est pour les pays avancés et la Chine.
Pour le reste ils auront pas les moyens.
Mon point est qu’il est maintenant fortement probable que les véhicules électriques dépassent les thermiques en termes de rentabilité. (Et on parle de ventes de voitures neuves, pas des poubelles qu’on envoi se faire « recycler » en Afrique).

[A la réflexion, je dis maintenant juste parce que c’est récent que j’en soit convaincu, mais en réalité plusieurs l’avaient prédit depuis longtemps, basé sur une extrapolation des progrès techniques que je ne croyais pas à l’époque (idem je ne croyais pas que les éoliennes et le solaire progresseraient aussi rapidement)]
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 11 juin 2021, 20:09

GillesH38 a écrit :
11 juin 2021, 19:12
energy_isere a écrit :
11 juin 2021, 18:47
Jeudi a écrit :
11 juin 2021, 15:53
60% de vente électrique en 2030
Ca c'est pour les pays avancés et la Chine.
pour qui le bilan CO2 du VE est faible voire négatif ...
oups, j'ai eu un instant d' inattention avec leur charbon déguisé en électricité.

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Message par energy_isere » 10 juil. 2021, 16:39

IEA sees oil demand exceeding pre-Covid levels by end of 2022

By Andrew Fawthrop 11 Jun 2021

Global oil demand could reach 100.6 million barrels per day by the end of 2022, allowing producers to open the taps after a year of restraint

Global oil demand is expected to surpass pre-Covid levels by the end of 2022, according to the International Energy Agency (IEA), giving producers who have been maintaining output discipline an opportunity to increase supplies to the market.

A record annual demand decline of 8.6 million barrels per day (bpd) was triggered by the pandemic in 2020, but as major economies now begin to bring the health crisis under control and accelerate vaccine distribution, a rebound of 5.4 million bpd is forecast this year.

This trend should continue into 2022, adding a further 3.1 million bpd to global oil consumption to reach 100.6 million bpd by the end of next year.

Supplying oil demand recovery into 2022 ‘unlikely to be a problem’

Meeting this expected demand growth is “unlikely to be a problem”, the IEA said in its latest monthly oil market update, published today (11 June).

Opec+ countries, which have been holding back production since May 2020, must now “open the taps to keep world markets adequately supplied,” it added.

Members of the oil-exporter alliance will have 6.9 million bpd spare production capacity available, even after they set about pumping an additional two million bpd over the current May-July period.

Countries outside the alliance – including the US, Canada, Brazil and Norway – are expected to more than double their output next year from 700,000 bpd to 1.6 million bpd.

And an additional 1.4 million bpd could flow into the market “in relatively short order” if US-imposed sanctions on Iran are lifted as part of efforts to renegotiate a 2015 nuclear deal that was scrapped under President Trump.

Indeed, the US took some early steps in this direction yesterday, dropping a clutch of sanctions imposed against some Iranian officials and energy companies “as a result of a verified change in status or behaviour”.

Nevertheless, the IEA cautions the demand recovery “will be uneven not only amongst regions but across sectors and products”.

Slower vaccine distribution in non-OECD countries could jeopardise the rebound, while remaining travel restrictions and changing transport habits could further dampen demand from aviation and road travel sectors.

A strengthening of measures to tackle climate change has the potential to reshape the outlook for oil markets, although a current absence of near-term policies among many countries for reaching their net-zero pledges means “oil demand looks set to continue to rise, underlining the enormous effort required to get on track to reach stated ambitions”.

Crude oil prices have continued to strengthen in recent weeks, with Brent trading above $70 per barrel throughout June so far, and West Texas Intermediate (WTI) not far behind.
https://www.nsenergybusiness.com/news/i ... -2022-iea/

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Message par energy_isere » 13 juil. 2021, 23:41

Pétrole : les prix risquent de rester volatils faute d'accord de l'OPEP+, prévient l'AIE

AFP parue le 13 juill. 2021

La demande mondiale de pétrole a continué à croître en juin avec la reprise économique, mais les prix risquent d'être volatils tant que les pays de l'OPEP+ ne se seront pas accordés sur le relèvement de leur production, prévient mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

"L'offre mondiale de pétrole continue de croître de mois en mois, mais pas assez vite pour répondre à une croissance de la demande encore plus forte. Avec des stocks aujourd'hui inférieurs à leur moyenne des cinq ans, il reste un écart que l'OPEP+ pourrait combler pour cette année", souligne l'Agence dans son rapport mensuel.

Les membres de l'OPEP et de l'OPEP+ n'ont toujours pas réussi à s'entendre sur les niveaux de relèvement de leur production à compter du mois d'août. En attendant, la demande a crû en juin de 3,2 millions de barils par jour (Mb/j), pour atteindre 96,8 Mb/j, note l'AIE.

À ce rythme, la demande mondiale, qui s'était effondrée avec la pandémie de Covid-19, devrait dépasser les niveaux d'avant la crise d'ici la fin 2022. Elle pourrait ainsi s'établir à 99,5 Mb/j en moyenne, prédit l'AIE, "bien que l'escalade des cas de Covid dans un certain nombre de pays reste un risque clé" menaçant cette prévision, ajoute l'institution. L'offre, elle, a crû de 1,1 Mb/j en juin, à 95,6 Mb/j, l'OPEP+ ouvrant légèrement les vannes tout comme les producteurs hors de l'alliance.

"Les prix ont réagi vivement à l'impasse de l'OPEP+ la semaine dernière, devant la perspective d'un déficit de l'offre accru si un accord ne pouvait être trouvé", souligne l'AIE. "La possibilité d'une bataille pour le partage du marché, bien que lointaine, plane", tout comme la crainte "de prix du pétrole élevés à même de nourrir l'inflation et de compliquer une reprise économique fragile", ajoute le rapport.

Pour l'AIE donc, "les marchés pétroliers devraient rester volatils jusqu'à ce que les décisions de production de l'OPEP+ soient clarifiées". Des prix très élevés ne seraient d'ailleurs pas dans l'intérêt sur le long terme des pays producteurs, ajoute le rapport. "De tels prix pourraient accélérer le rythme de l'électrification des transports et des transitions énergétiques; ils pourraient aussi peser sur la reprise économique en particulier des pays émergents et en développement", pointe-t-il.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-210713

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Message par energy_isere » 17 juil. 2021, 10:19

La demande mondiale d’électricité devrait augmenter d’ici à 2022, selon l’AIE

Agence Ecofin 16 juillet 2021

Après une baisse due à celle de l’activité économique en 2020, la demande électrique renoue avec la croissance cette année. Portée par la demande en Asie-Pacifique, elle induira également une hausse des émissions de gaz à effet de serre.

Selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), la demande d’électricité qui a diminué d’environ 1 % en 2020, devrait augmenter de 5 % cette année et de 4 % en 2022. La majorité de cette croissance sera tirée par la région Asie-Pacifique avec plus de la moitié de la croissance mondiale en 2022 qui se produira en Chine. L’Inde représentera 9 % de la croissance mondiale.

Le rapport de l’AIE indique que la production d’électricité renouvelable continue de croître fortement, mais ne parvient pas à suivre la croissance de la demande. Après une augmentation de 7 % en 2020, l’AIE prévoit que la production d’électricité renouvelable augmentera de 8 % en 2021 et de plus de 6 % en 2022. Malgré ces augmentations, les énergies renouvelables ne seraient en mesure de répondre qu’à la moitié de la croissance prévue de la demande mondiale en 2021 et 2022.

Le rapport de l’AIE prévoit également une augmentation de 1 % pour l’énergie nucléaire en 2021 et de 2 % en 2022. Quant à l’énergie fossile, elle assurera 45 % de la demande supplémentaire cette année et 40 % en 2022. La production à base de charbon qui a diminué de 4,6 % en 2020, augmentera de près de 5 % cette année et de 3 % en 2022. La production au gaz augmentera de 1 % cette année et de près de 2 % en 2022.

Par ailleurs, les émissions de dioxyde de carbone du secteur de l’électricité devraient augmenter cette année et l’année prochaine. En 2021, elles augmenteront de 3,5 % et de 2,5 % en 2022. Selon l’agence, des actions politiques plus fortes sont nécessaires pour atteindre les objectifs de réduction des émissions de carbone liées au changement climatique.

Selon la prévision « zéro émission nette en 2050 » de l’AIE, près des trois quarts des réductions d’émissions entre 2020 et 2025 se produiront dans le secteur de l’électricité, où les émissions diminuent en moyenne de 4,4 % par an. Pour parvenir à cette baisse, l’agence suggère une baisse de la production d’électricité à partir du charbon de plus de 6 % par an. Cette dernière devrait être partiellement remplacée par le gaz.
https://www.agenceecofin.com/production ... elon-l-aie

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Re: [Chiffres] Surveillons les prévisions de l'AIE (Agence OCDE)

Message par energy_isere » 21 juil. 2021, 08:18

Pas assez d'énergies propres dans la relance: émissions record de CO2 à prévoir, selon l'AIE

AFP parue le 20 juill. 2021

Les émissions mondiales de CO2, source première du réchauffement, devraient atteindre un niveau jamais vu d'ici 2023 et continuer à croître par la suite, au vu de la trop faible part que les plans de relance liés au Covid consacrent aux énergies propres, met en garde mardi l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

Les Etats ont débloqué des sommes sans précédent pour affronter la pandémie, mais à peine 2% sont allées à ce jour à la transition en faveur des énergies propres, a calculé l'AIE dans une analyse des plans de relance et de leur impact énergétique.

A ce stade, l'essentiel des 16.000 milliards de dollars de mesures fiscales annoncées est allé dans les dépenses sanitaires et le soutien d'urgence aux entreprises et ménages. Quelque 2.300 milliards ont été consacrés à la relance économique, dont 380 milliards liés à des projets énergétiques "durables".

Conséquence: "au vu des prévisions actuelles de dépenses publiques, les émissions de CO2 sont parties pour atteindre des niveaux record en 2023 et continuer à croître les années suivantes".

"Depuis le début de la crise du Covid-19, de nombreux gouvernements ont dit combien il était important de mieux reconstruire, pour un avenir plus sain, mais beaucoup doivent encore joindre les actes à la parole", relève le directeur de l'AIE, Fatih Birol.

"Non seulement l'investissement dans les énergies propres place le monde loin du chemin de la neutralité carbone en milieu de siècle, mais il ne parvient pas non plus à prévenir un nouveau record d'émissions", déplore-t-il.

- Fossé Nord-Sud -

Les fonds, publics et donc aussi privés, manquent. Selon les calculs faits par l'AIE et le FMI mi-2020, 1.000 milliards de dollars d'investissement vert additionnel par an et sur trois ans (efficacité énergétique, électrification, réseaux...) permettraient de soutenir à la fois la reprise et la création de "9 millions d'emplois", dans le respect de l'accord climat de Paris.

A ce jour, les mesures adoptées devraient entraîner 350 milliards de dollars de dépenses supplémentaires annuelles, de 2021 à 2023: c'est mieux qu'avant le Covid, mais pas suffisant.

La tendance est particulièrement alarmante dans les pays en développement et émergents, où, par exemple, le rebond de la demande électrique trouve sa réponse dans le charbon plutôt que le solaire ou l'éolien. Ces régions affichent à peine 20% des investissements nécessaires à leur décarbonation, selon le rapport, qui craint un "fossé grandissant" avec les pays riches.

Ainsi "de nombreux pays ratent aussi les opportunités qu'ils pourraient tirer de l'essor des énergies propres: croissance, emplois, déploiement des industries énergétiques du futur", regrette Fatih Birol, qui en profite pour rappeler l'engagement des pays du Nord à l'égard du Sud.

A la COP21 à Paris en 2015, ils se sont engagés à fournir au moins 100 milliards de dollars annuels de financements climatiques, un montant "plancher" et une promesse de plus de dix ans.

Avec la crise du Covid, l'AIE veut, avec cet outil de suivi des plans de relance ("Sustainable Recovery Tracker"), aider les gouvernements à mesurer l'impact de leur action. Ce bilan actualisé est aussi publié en vue du G20 des ministres de l'Environnement et de l'Energie des 22-23 juillet à Naples.

Plus de 800 mesures dans 50 pays ont été passées au crible, consultables sur le site de l'Agence.

Basée à Paris, l'AIE a été créée par l'OCDE en 1974 afin de s'assurer de la sécurité énergétique mondiale, conseillant notamment les pays riches.

En mai, l'institution, qui surveille aussi les émissions de gaz à effet de serre issues de l'énergie (soit la majorité des émissions totales), avait frappé les esprits en publiant sa feuille de route pour la neutralité carbone mondiale à horizon 2050. Conclusion majeure: il faut abandonner tout nouveau projet d'exploration de combustibles fossiles (pétrole, gaz, charbon).

Une route "étroite mais encore praticable, si nous agissons maintenant", a redit M. Birol mardi.
https://www.connaissancedesenergies.org ... aie-210720

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