[Production] La production de l'OPEP

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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Sylvain
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[Production] La production de l'OPEP

Message par Sylvain » 09 août 2005, 11:19

La production de l'OPEP
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En se basant sur les rapports mensuels de l'OPEP, voici la production quotidienne de chaque pays de l'OPEP depuis janvier 2001. En plus, il y a un petit drapeau pour chaque pays ! :D

Remarques :
  1. Les chiffres d'août 2002 n'étant pas disponibles, ils sont remplacés par la moyenne du mois précédent et du mois suivant.
  2. Ces valeurs sont publiées par l'OPEP. Reflètent-elles la réalité ?
  3. Notez bien que les échelles verticales sont différentes et qu'elles ne commencent pas à zéro.
  4. L'Angola a rejoint l'OPEP très récemment, en décembre 2006. Le graphique de la production angolaise est donc différencié.
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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, le Qatar a produit 1635 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, l'Indonésie a produit 2255 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, l'Algérie a produit 2470 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, la Libye a produit 3280 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, l'Irak a produit 4205 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, le Nigéria a produit 4820 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, les Émirats Arabes Unis ont produit 5010 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, le Koweït a produit 4905 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, le Venezuela a produit 5625 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, l'Iran a produit 8210 millions de barils.

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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, l'Arabie Saoudite a produit 18885 millions de barils.
Fabrice Noilhan, Chef de bureau approvisionnements internationaux en hydrocarbures MINEFI/DGEMP/DIREM a écrit :« L'Arabie Saoudite est le fournisseur "de dernier recours", et s'adapte donc au rythme de production des autres pays de l'OPEP. Il y a un assez grand consensus sur le fait qu'ils puissent produire au moins 10 millions de barils par jour s'ils le souhaitent (voire plus en comptant les condensats, qui ne sont pas compris dans les chiffres OPEP). »
lundi 20 février 2006
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Du 1er janvier 2001 au 31 décembre 2006, l'OPEP a produit 61295 millions de barils.
Dernière modification par Sylvain le 18 juil. 2007, 21:46, modifié 12 fois.

epe
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Message par epe » 03 déc. 2005, 20:06

L’industrie pétrolière de l’Iran va mal

CNRI, 2 décembre – l’industrie pétrolière ne connaît pas seulement le marasme, elle est en train de couler, estime Christian Oliver dans Reuters.
Le quatrième producteur de brut au monde n’a pas de ministre du pétrole depuis le mois d’août, signifiant une perte de production continue, de nouveaux contrats de production n’ont aucun espoir d’être signé et la voix de Téhéran dans l’OPEP est à peine un murmure.
Reuters rappelle que le président des mollahs Ahmadinejad n’a pas réussi à faire nommer trois de ses proches alliés au poste le plus prestigieux de son gouvernement. Les députés du Majlis (parlement) leur ont opposés un veto, excédés de ne pas être consultés sur ce poste charnière.
« Ce vide au ministère du pétrole nous cause franchement du tort et plus cela va, plus cela devient sérieux », a dit Mohammad Mehdi Jabberzadeh, un député de la commission du budget des mollahs.
Ahmadinejad devrait présenter un quatrième candidat dimanche.
La semaine dernière, quelques instants après le rejet par le parlement du troisième candidat, Mohsen Tassalloti, le député Kazem Jalali a bien résumé le malaise : « La situation actuelle nous affaiblit au sein de l’OPEP et diminuera nos chances de coopération avec les compagnies étrangères parce que cela montre de l’instabilité. »
Dans son intervention avant le vote, Tassalloti avait abordé le problème principal que le régime doit résoudre : « La République islamique perd plus de 300.000 barils par jour (bpj) de sa capacité de production annuelle. »
Il a besoin de remonter une nouvelle production pour préserver sa part du gâteau dans l’OPEP. En ce moment, il se bat pour conserver sa capacité à plus de quatre millions de bpj.
Préserver cette production signifie investir dans de nouveaux domaines et cela signifie un ministre qui peut signer des contrats.
Signer des contrats avec des firmes étrangères est politiquement toxique en Iran, bien que la plupart des analystes accepte que Téhéran a besoin d’un savoir-faire international pour augmenter la production. Sans un ministre du pétrole, les principaux projets en cours restent non signés.
Le vice-ministre du pétrole des mollahs, Hadi Nejad-Hosseinian a dit aux médias iraniens cette semaine que le manque de ministre du pétrole avait aussi retardé un plan pour envoyer du gaz par gazoduc en Inde.
Bien qu’il soit assis sur la seconde plus grande réserve de gaz naturel, l’Iran a été lent a développer ces ressources.


Je précise quand même que la source du document est le CNRI, coalition d'opposants Iraniens en exil.
-Il vaut mieux pomper même s'il ne se passe rien que de risquer qu'il se passe quelque chose de pire en ne pompant pas.
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Message par mahiahi » 04 déc. 2005, 08:56

Fichtre!
Avec un Ghawar et un Iran en dépletion, le pic global n'est pas loin!
Eric, pourrais-tu mettre ces 2 infos sur la page d'actualité? Je pense que c'est assez important pour le mériter
Dernière modification par mahiahi le 04 déc. 2005, 09:03, modifié 1 fois.
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par echazare » 04 déc. 2005, 09:03

Super le graphique !, merci
Juste une petite remarque, serait il possible d'y voir apparaitre les differentes qualités de pétrole ?
Pas facile je pense non ?

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Sylvain
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Message par Sylvain » 04 déc. 2005, 09:16

echazare a écrit :les differentes qualités de pétrole
Hélas ! Où trouver ces chiffres ? :-(

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Message par lionstone » 04 déc. 2005, 10:40

Fichtre!
Avec un Ghawar et un Iran en dépletion, le pic global n'est pas loin!
Eric, pourrais-tu mettre ces 2 infos sur la page d'actualité? Je pense que c'est assez important pour le mériter

Et Burgan au Koweït !

Pour la crédibilité du site je suggère d’être prudent et d’attendre quelques mois pour voir la tendance. Si effectivement la tendance de fond est le plateau ou une décroissance de la production de l'OPEP alors, se sera le scoop de 2006 , Ghawar, Burgan, l’Iran stagnent ou sont en déplétion… :shock:
Moderacene: le site de la moderation brut

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Message par Sylvain » 04 déc. 2005, 11:26

lionstone a écrit :je suggère d’être prudent et d’attendre quelques mois
Oui. Les problèmes en Iran semblent plus de nature politique que géologique.

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Message par mehdiclean » 04 déc. 2005, 22:53

epe a écrit : Bien qu’il soit assis sur la seconde plus grande réserve de gaz naturel, l’Iran a été lent a développer ces ressources.
c'est mieux pour eux, plus ils seront lents à dévellopper l'exloitation de leurs ressources, plus cette exploitation pourra durer longtemps.
epe a écrit : Je précise quand même que la source du document est le CNRI, coalition d'opposants Iraniens en exil.
je m'en doutais...
les mêmes qui annoncent depuis vingt cinq ans que le régime n'en a plus que pour six mois à vivre... :-D
ce qu'il y a de terrible quand on cherche la vérité... c'est qu'on la trouve !

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Message par mahiahi » 04 déc. 2005, 23:06

Sylvain a écrit :
lionstone a écrit :je suggère d’être prudent et d’attendre quelques mois
Oui. Les problèmes en Iran semblent plus de nature politique que géologique.
Je conçois mal comment l'absence d'un ministre puisse mener à un déclin de production : cela n'est possible que par le déclin de champs physiques
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par energy_isere » 10 déc. 2005, 23:03

http://www.kuna.net.kw/Home/Story.aspx? ... SNO=795653

Kuwait supports providing two million barrels to market when needed -


PWR-KUWAIT-OPEC-CHAIRMAN
Kuwait supports providing two million barrels to market when needed -

chairman KUWAIT, Dec 10 (KUNA) -- Rotating OPEC Chairman, Kuwaiti Minister of Energy Sheikh Ahmad Al-Fahad Al-Ahmad Al-Sabah said Saturday that Kuwait supported the renewal of OPEC decision on supplying the market with an additional two million barrels of oil per day should the need arise.

Speaking to reporters, Sheikh Ahmad said that OPEC may meet next January or February before the scheduled Vienna meeting in March to discuss the status of the oil market, as well as developments on the second quarter of the year.

And on Kuwait's selling of its shares in British Petroleum, which was announced yesterday, Sheikh Ahmad said that this was an issue that was in the hands of the Public Investment Authority, but said, "I think it chose the right time to do so.

Sheikh Ahmad Al-Fahad said, global demand has always been increasing during the second quarter and that was why several OPEC member states expressed concern about the production and prices during the second quarter of 2006.

He added, there some mechanisms could be implemented and then the market could be observed, expecting OPEC to hold a meeting prior to the already slated March meeting.

Replying to KUNA's question on Kuwait's stand during OPEC's 183rd meeting, Sheikh Ahmad said the market seemed to be irrelevant to the supply and demand mechanisms especially as winter was approaching, pointing out to the price fluctuation in comparison to the US dollar.

"We hope that the strategy followed by OPEC and the State of Kuwait would preserve the stability of global prices and sustain the production level," he said.

Asked about establishing Kuwaiti refineries in the US, Sheikh Ahmad said Kuwait received requests from American companies to build refineries in the US and the project has still been undergoing discussion.

He added that investment in refineries could not be evaluated because it relies on American companies and the nature of their partnerships with Kuwait, noting that the refineries production level would be decided by the market's demand.

To another question posed by KUNA, he said Kuwait's strategy aims at overall production of 3.5 million bpd by 2015 and 4.5 million bpd by 2020.

The Kuwaiti Energy Minister said Kuwait's production of crude oil is up to 2.7 million bpd so far. About the global market's demand during 2005-2006, OPEC'S Chairman Sheikh Ahmad Al-Fahad said, global demand has risen by 1.2 million bpd, adding that this rising trend will continue increasing in 2006 to 1.5 million bpd in 2006.

Concerning Al-Qaeda latest threats to target petroleum facilities in the Middle East, Sheikh Ahmad said the terrorists' threats were targeting all oil producing states in the region, noting that Kuwait has taken strict security measures.

He noted that geopolitical factors affect global oil prices, and Al-Qaeda's threats are part of these factors.

About Kuwait's investment during the next 15 years, which reached at present over USD 40 billion, Kuwait's Energy Minister said investments could not be evaluated in the long-run because of the projects' variable cost. However, he affirmed that Kuwaiti investments in the next decade would focus on production and refining.

He added that Kuwait's hosting of the 183rd OPEC meeting and the 75th OAPEC meeting have come as proof of Kuwait's active economic role in regional and international forums.

Kuwait will host the 183rd OPEC meeting on Monday, and the energy and oil ministers will discuss the situation in the global market and means to stabilize prices.



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Message par energy_isere » 11 déc. 2005, 15:44

enfin un article en Francais :

http://www.boursorama.com/infos/actuali ... ws=3122649
L'Opep devrait se contenter de maintenir sa production

par Ghaida Ghantous et Tom Ashby Reuters le 11/12/2005

KOWEIT (Reuters) - Les pays de l'Opep étaient unanimes dimanche pour prédire un maintien jusqu'à la fin de l'hiver de leurs quotas de production actuels, proches de leurs capacités maximum, et l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, semblait même s'accommoder de la perspective d'une baisse de la demande au deuxième trimestre 2006.

Le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le ministre koweïtien, Cheikh Ahmed al Fahd al Sabah, a déclaré s'attendre à une approbation unanime de sa proposition d'une reconduction des niveaux de production actuels, les plus élevés depuis 25 ans, les cours du brut restant proches de leurs records avec l'arrivée de l'hiver aux Etats-Unis, premier consommateur mondial.

"Je crois que ma proposition de laisser la production inchangée sera acceptée par tous les membres", a-t-il déclaré à la presse à la veille de la réunion ministérielle dont il est l'hôte.

Les deux seules questions restant à trancher portent d'une part sur l'éventualité d'une reconduction de l'offre faite il y a trois mois par l'Opep de mettre la totalité de ses capacités excédentaires de production à la disposition du marché en cas de besoin et d'autre part sur la date de la prochaine réunion.

Certains pays membres souhaitent en effet un nouveau débat dès janvier ou février car ils craignent une chute rapide des cours du brut si les pompages de l'Opep restent proches de 30 millions de barils par jour (bpj) lorsque le printemps arrivera et que la demande de l'hémisphère nord diminuera.

"Laissons le quatrième trimestre 2005 et le premier trimestre 2006 se terminer, nous vous dirons ensuite comment nous voyons le deuxième trimestre", a déclaré à la presse le ministre saoudien, Ali al Naïmi, à son arrivée au Koweït.

Son homologue nigérian, Edmund Daukoru, a expliqué samedi à Reuters être favorable à un statu quo de six mois en matière de production. Le représentant de l'Iran, Hossein Kazempour, a lui jugé que l'Opep devrait maintenir son plafond pour trois mois.

"Tout le monde est satisfait, producteurs comme consommateurs", a dit pour sa part le ministre libyen de l'Energie, Fathi Omar Bin Chatouane.

L'OPEP CRAINT LA VOLATILITÉ

La vigueur de la demande aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, a nourri la hausse des cours du brut ces deux dernières année, le prix du baril doublant dans l'intervalle. Les tensions sur l'approvisionnement ont été exacerbées par l'insuffisance des capacités de raffinage.

En septembre, peu après le record historique inscrit par le baril de brut léger américain à 70,85 dollars, l'Opep a offert de puiser dans ses capacités excédentaires de production, qui représentent quelque deux millions de bpj. Mais cette offre n'a pas trouvé preneur, notamment parce qu'elle porte pour l'essentiel sur du pétrole lourd, difficile à transformer en essence, en diesel ou en kérosène.

"Nous avons mis les deux millions (de bpj sur la table) il y a trois mois (...) et pas un baril n'a trouvé preneur", a rappelé al Naïmi.

Le baril de brut léger américain se traitait vendredi soir à 59,39 dollars, 16% en dessous de son record de la fin août.

Le ministre saoudien a estimé qu'une volatilité accrue des prix serait plus risquée que le maintien de prix élevés.

"De nombreux économistes bien plus qualifiés que nous ont dit que le motif d'inquiétude le plus sérieux pour l'économie mondiale n'était pas tant le niveau des prix que la volatilité des prix et je crois que c'est ce sur quoi nous devons nous concentrer", a-t-il déclaré.

"Nous ferons de notre mieux pour assurer un approvisionnement fiable et sûr du marché. J'ai toujours dit que les prix étaient déterminés par le marché."

Pour nombre d'analystes, l'Opep a raison de laisser sa production inchangée.

"Il n'y a aucune raison de décider quoi que ce soit d'autre que la reconduction. Le marché fonctionne et le pétrole est abondant", a résumé Robert Mabro, président de l'Institut d'études pour l'énergie d'Oxford.

L'Opep pourrait regagner une partie de son influence sur les cours mondiaux l'an prochain, ses capacités devant augmenter alors même que la demande est censée ralentir. L'organisation table sur une demande de 29,8 millions de bpj au premier trimestre 2006 mais de 27,7 millions seulement au deuxième, ce qui devrait la conduire à réduire sa production.

Le plafond actuel de pompages du cartel - hors Irak - est aujourd'hui fixé à 28 millions de bpj.

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Prévisions de l'OPEP pour les prochains trimestres

Message par Yves » 12 déc. 2005, 11:54

L'Opep maintient ses quotas et reporte les choix difficiles
par Peg Mackey et Janet McBride

KOWEIT (Reuters) - Les ministres de l'Opep se sont accordés sur le maintien de leur production à son plus haut niveau depuis 25 ans afin de maîtriser les cours avec l'arrivée de l'hiver aux Etats-Unis, repoussant au début 2006 les décisions épineuses sur la réduction de leurs quotas.

Le président de l'Opep, le cheikh Ahmad al Fahd al Sabah, a déclaré que l'organisation, qui fournit plus d'un tiers des besoins mondiaux en pétrole, avait conclu un accord avant le début de la réunion à huis clos. Celle-ci ne fera donc que confirmer cet accord et décider de la date de la prochaine rencontre.

Le maintien de la production était largement attendu par les marchés, étant donné que les cours restent proches de leurs records avec le début de l'hiver dans l'hémisphère nord.

"La décision sera de maintenir notre plafond de production à son niveau actuel", a déclaré le cheikh Ahmad aux journalistes.

Les ministres se réuniront à nouveau fin janvier ou début février pour discuter d'une éventuelle baisse de la production, qui avoisine actuellement 30 millions de barils par jour, non loin de ses capacités maximales. La demande baisse traditionnellement et les stocks augmentent au deuxième trimestre, ce qui pèse sur les cours.

L'Opep prévoit une demande de 29,8 millions de bpj au premier trimestre et de 27,7 millions au deuxième pour son brut. La production officielle de production de l'Opep, hors Irak, est plafonnée à 28 millions de bpj.

"Il faudra revoir la situation à l'approche du deuxième trimestre 2006. Cela pourrait justifier des mesures de différents types pour préserver l'équilibre du marché", a déclaré Ali al Naimi, ministre saoudien du Pétrole, la voix la plus influente de l'Opep.

RISQUE DE BAISSE DES COURS AU PRINTEMPS

Naimi, qui pilote la politique du premier exportateur pétrolier mondial de pétrole, a constaté que les stocks pétroliers des pays industrialisés étaient déjà relativement élevés.

"Si nous continuons comme ça, le chiffre augmentera (...). L'arrivée du deuxième trimestre pourrait fortement peser sur les cours. Je n'utiliserais pas le mot 'effondrement', mais je parlerais plutôt de baisse", a-t-il expliqué.

Comme prévu, l'offre de l'Opep de puiser dans ses capacités excédentaires expirera à la fin du mois. L'organisation avait fait cette proposition en septembre après les records inscrits par le brut jusqu'à 70,85 dollars le baril, mais elle a rencontré peu de succès.

"C'est plus psychologique qu'autre chose," a estimé le ministre algérien de l'Energie et des Mines Chakib Khelil.

Le cheikh Ahmad estime que les capacités de réserve de l'Opep augmenteront de 2,5 millions de bpj d'ici la fin de l'année au lieu de deux millions de bpj prévus auparavant. L'organisation espère ajouter un million de bpj supplémentaires en 2006 et ses capacités dépasseront 38 millions d'ici 2010, a-t-il ajouté.

En termes réels, le coût d'un baril du pétrole est au plus haut depuis un quart de siècle, ce qui pèse sur la croissance économique.

Les achats de pétrole des Etats-Unis, de la Chine et de l'Inde ont alimenté la hausse du prix du baril, qui a doublé en deux ans. Le manque de capacités de raffinage pour des produits pétroliers comme l'essence, le diesel et le fioul domestique, a accentué la tendance.

Les principaux pays consommateurs se sont inquiétés des conséquences des prix élevés du pétrole sur leurs économies. Le Saoudien Naimi a estimé que le danger portait surtout sur la volatilité du marché.

Les analystes jugent cohérente la stratégie de l'Opep.

"S'ils fixent une deuxième réunion en janvier ou février, ils disent (...) 'pour l'instant nous sommes très satisfaits et nous nous retrouverons dans six semaines'", constate Thomas Stenvoll, analyste chez Hess. "Ils ne sacrifient rien. Ils ne sacrifient pas leur crédibilité".



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Message par guino » 12 déc. 2005, 11:56

grilled de 30 sec...zut :)
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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Message par Yves » 12 déc. 2005, 11:59

Mais aussi (hier):
L'Opep devrait se contenter de maintenir sa production
par Ghaida Ghantous et Tom Ashby

KOWEIT (Reuters) - Les pays de l'Opep étaient unanimes dimanche pour prédire un maintien jusqu'à la fin de l'hiver de leurs quotas de production actuels, proches de leurs capacités maximum, et l'Arabie saoudite, premier exportateur mondial, semblait même s'accommoder de la perspective d'une baisse de la demande au deuxième trimestre 2006.

Le président de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, le ministre koweïtien, Cheikh Ahmed al Fahd al Sabah, a déclaré s'attendre à une approbation unanime de sa proposition d'une reconduction des niveaux de production actuels, les plus élevés depuis 25 ans, les cours du brut restant proches de leurs records avec l'arrivée de l'hiver aux Etats-Unis, premier consommateur mondial.

"Je crois que ma proposition de laisser la production inchangée sera acceptée par tous les membres", a-t-il déclaré à la presse à la veille de la réunion ministérielle dont il est l'hôte.

Les deux seules questions restant à trancher portent d'une part sur l'éventualité d'une reconduction de l'offre faite il y a trois mois par l'Opep de mettre la totalité de ses capacités excédentaires de production à la disposition du marché en cas de besoin et d'autre part sur la date de la prochaine réunion.

Certains pays membres souhaitent en effet un nouveau débat dès janvier ou février car ils craignent une chute rapide des cours du brut si les pompages de l'Opep restent proches de 30 millions de barils par jour (bpj) lorsque le printemps arrivera et que la demande de l'hémisphère nord diminuera.

"Laissons le quatrième trimestre 2005 et le premier trimestre 2006 se terminer, nous vous dirons ensuite comment nous voyons le deuxième trimestre", a déclaré à la presse le ministre saoudien, Ali al Naïmi, à son arrivée au Koweït.

Son homologue nigérian, Edmund Daukoru, a expliqué samedi à Reuters être favorable à un statu quo de six mois en matière de production. Le représentant de l'Iran, Hossein Kazempour, a lui jugé que l'Opep devrait maintenir son plafond pour trois mois.

"Tout le monde est satisfait, producteurs comme consommateurs", a dit pour sa part le ministre libyen de l'Energie, Fathi Omar Bin Chatouane.

L'OPEP CRAINT LA VOLATILITÉ

La vigueur de la demande aux Etats-Unis, en Chine et en Inde, a nourri la hausse des cours du brut ces deux dernières année, le prix du baril doublant dans l'intervalle. Les tensions sur l'approvisionnement ont été exacerbées par l'insuffisance des capacités de raffinage.

En septembre, peu après le record historique inscrit par le baril de brut léger américain à 70,85 dollars, l'Opep a offert de puiser dans ses capacités excédentaires de production, qui représentent quelque deux millions de bpj. Mais cette offre n'a pas trouvé preneur, notamment parce qu'elle porte pour l'essentiel sur du pétrole lourd, difficile à transformer en essence, en diesel ou en kérosène.

"Nous avons mis les deux millions (de bpj sur la table) il y a trois mois (...) et pas un baril n'a trouvé preneur", a rappelé al Naïmi.

Le baril de brut léger américain se traitait vendredi soir à 59,39 dollars, 16% en dessous de son record de la fin août.

Le ministre saoudien a estimé qu'une volatilité accrue des prix serait plus risquée que le maintien de prix élevés.

"De nombreux économistes bien plus qualifiés que nous ont dit que le motif d'inquiétude le plus sérieux pour l'économie mondiale n'était pas tant le niveau des prix que la volatilité des prix et je crois que c'est ce sur quoi nous devons nous concentrer", a-t-il déclaré.

"Nous ferons de notre mieux pour assurer un approvisionnement fiable et sûr du marché. J'ai toujours dit que les prix étaient déterminés par le marché."

Pour nombre d'analystes, l'Opep a raison de laisser sa production inchangée.

"Il n'y a aucune raison de décider quoi que ce soit d'autre que la reconduction. Le marché fonctionne et le pétrole est abondant", a résumé Robert Mabro, président de l'Institut d'études pour l'énergie d'Oxford.

L'Opep pourrait regagner une partie de son influence sur les cours mondiaux l'an prochain, ses capacités devant augmenter alors même que la demande est censée ralentir. L'organisation table sur une demande de 29,8 millions de bpj au premier trimestre 2006 mais de 27,7 millions seulement au deuxième, ce qui devrait la conduire à réduire sa production.

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Message par Yves » 12 déc. 2005, 12:00

ceci me semble important :
En septembre, peu après le record historique inscrit par le baril de brut léger américain à 70,85 dollars, l'Opep a offert de puiser dans ses capacités excédentaires de production, qui représentent quelque deux millions de bpj. Mais cette offre n'a pas trouvé preneur, notamment parce qu'elle porte pour l'essentiel sur du pétrole lourd, difficile à transformer en essence, en diesel ou en kérosène.

"Nous avons mis les deux millions (de bpj sur la table) il y a trois mois (...) et pas un baril n'a trouvé preneur", a rappelé al Naïmi.
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