Joli numéro d'équilibriste que nous offre l'IFP ! dans le document pdf sur
le pétrole.
j'ai bien cherché, le mot "pic" n'apparait jamais; mais voilà le genre de choses qu'on y lit :
Pour les non OCDE, la croissance à la fois de la population et des revenus par habitant aboutit à une consommation pétrolière de l’ordre de 56 Mb/j en 2030, contre 39 Mb/j actuellement. Cette évolution est établie sur la base d’une consommation unitaire de plus de huit barils pour 1 000 habitants pour un PIB unitaire de l’ordre de 4 500 $, qui correspond à la situation de la Turquie en 1987. Une évolution proche de celle qu’a connue la Corée, avec une consommation plus importante dans le secteur indus- triel et de la production d’électricité, entraînerait une consommation bien entendu plus élevée. Cette perspective paraît peu probable pour les non OCDE compte tenu du nouveau contexte pétrolier.
"nouveau contexte pétrolier" ...
??
continuons...
Globalement, ce calcul simplifié aboutit à une consomma- tion mondiale d’environ 108 Mb/j en 2030 proche des prévisions de l’AIE (107,9 Mb/j) ou du DOE (106,6 Mb/j). Cela signifie une hausse de l’ordre de 20 Mb/j par rapport à la situation actuelle (86 Mb/j).....Le scénario de référence, peu volontariste, retient l’hypothèse que les véhicules traditionnels représenteraient encore en 2030 une part majeure des ventes. Le scénario dit “450 ppm”, prend en compte l’introduction de véhicules plus performants, hybrides en particulier, qui permet des gains (tous secteurs confondus) estimés à 7 Mb/j en 2030 (tableau 2)....Au total, ces différentes actions conduisent à une baisse de la demande pétrolière de 5 Mb/j en 2020 et de 11 Mb/j en 2030 entre les deux scénarios. Si l’on inclut par ailleurs les mesures des autres secteurs (industriels, électricité, etc.) le total atteint 7 Mb/j en 2020 et 16 Mb/j en 2030....Côté offre, le développement des ressources type huiles extra-lourdes et bitumes, hors Venezuela et Canada, carburants issus du gaz (GTL) ou du charbon (CTL), bio- carburants, pourrait en partie limiter le recours au pétrole plus traditionnel. Elles pourraient représenter un peu plus de 6 Mb/j en 2030. Un niveau plus faible reste envisageable compte tenu des développements attendus au Brésil ou en Irak en particulier.
En retenant ce scénario volontariste d’évolution de l’offre et de la demande, la production résiduelle serait stabilisée autour de 84 Mb/j pour l’offre en pétrole1 contre environ 100 Mb/j dans le scénario de référence (figure 9).
clairement dit : il est peu probable qu'on arrive à dépasser la production actuelle, et encore, en étant optimiste sur les lourds, et en se serrant la ceinture un max : pas de pic toujours , juste un plateau prolongé donc.
Ces chiffres doivent être comparés aux volumes produc- tibles connus de 2 600 Gb (production cumulée + réserves courantes + ressources contingentes, voir fiche “Un point sur les ressources en hydrocarbures – 1 – Les liquides pétroliers”) auxquels on peut ajouter entre 520 (IFP) et 1 000 Gb (USGS) de ressources potentielles non encore découvertes. D’après le scénario le plus optimiste, il apparaît donc que la moitié des volumes productibles connus conventionnels sera consommée autour de 2012 et avant 2030 pour les ressources potentielles (figure 10).
Ce constat laisse à penser que la situation sera certainement de plus en plus tendue pour assurer le développement de la production et l’équilibre offre/demande à terme. Quand la moitié des ressources est consommée, la production ne peut en effet que décliner. Cette idée est cohérente avec le constat, rappelé par l’AIE, d’un déclin désormais de plus en plus rapide des gisements pétroliers matures.
bon c'est dit : AU MIEUX , on peut prolonger le plateau jusqu'en 2030, et de toutes façons ce sera tendu. Ca suppose que le ratio production/réserves est le meme pour les non conventionnelles que pour les conventionnelles, ce qui est absurde dans le fait même qu'on les distingue.
Pas de pic, mais c'est un fantôme planant sur tout le discours ... dont il reconnaissent que c'est le scénario le plus optimiste.
Etant donné que l'IFP fait partie de l'appareillage institutionnel qui a tenté de masquer le plus longtemps possible la réalité du pic et qu'elle ne fait qu'admettre que maintenant que les projections à 100 Mb/j sont irréalistes, on ne peut que penser qu'ils sont systématiquement biaisés vers la vision la plus optimiste et la courbe de production maximale envisageable (ce qu'ils reconnaissent eux même d'ailleurs puisque c'est "le plus optimiste".) Sans que rien soit dit nulle part, ils sont donc en train de reconnaitre que la valeur centrale de la distribution de probabilité est celle d'un pic avant 2020 ....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".