[Acteurs] La compagnie TOTAL

Toute l'acualité, discutée à la lumière de la déplétion des réserves d'hydrocarbures.

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energy_isere
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Message par energy_isere » 27 oct. 2006, 00:57

c'est pas souvent que TOTAL s' exprime sur les energies renouvelables :
INTERVIEW - Total Sets Deadlines for Solar, Wind to be Viable

PARIS - French oil company Total believes wind energy must prove it is competitive by 2020 and solar power must do the same by 2050 if they are to avoid being sidelined, it said on Tuesday.


In France, Total aims to spend 500 million euros ($627 million) by 2010 on renewable energy sources, including 100 million euros in research and development partnerships.
"For renewable energies to become viable we need to see significant technological progress over this period," Gilles Cochevelou, head of renewable energy at Total, told Reuters on the sidelines of a conference.

"But we will need all existing energy resources by 2050," he said adding it was wrong at present to eliminate any single energy resource or push any single one forward.

"But for an energy source to be of interest, it will have to weigh at least 1 billion tonnes oil equivalent per year by 2050," he added.

By comparison, fossil fuels currently contribute 8 billion tonnes of oil equivalent a year globally, and nuclear power just below 1 billion.

Wind power makes up 0.25 percent of French electricity consumption with a production capacity of 1,000 MW.

Since 2001 the French government has set fixed rates for land-produced wind power to encourage companies to invest in it.

Total plans together with RWE to install 90 MW of wind power in southwest France, with the aim of starting production by 2008, and it already has 12 MW installed in a pilot project in northern France.

"The reason it is so hard to get anything going is because of administrative hurdles," Cochevelou said, adding that the company was only interested in investing in big projects.

He said he did not expect the price of wind turbines to continue its recent increase. "The price rise should not last and it mustn't last."

Total is also in the process of seeking building permits for an off-shore wind farm with a 120 MW capacity in partnership with Royal Dutch Shell Plc.

As for solar power, Cochevelou said Total aimed to boost the generated power of Photovoltec, its joint venture with Electrabel based in Belgium, to 80 megawatt peak (MWp) by 2008 from 20 (MWp).

He said Total expected a lot from solar energy, which is why this source is being given more time to develop.

"The sun is a natural champion and has great potential," Cochevelou said.

A 2001 European Union directive requires EU members to bring green electricity up to 21 percent of their power mix by 2010.
source : http://www.planetark.org/dailynewsstory ... /story.htm

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Message par Tiennel » 30 oct. 2006, 20:57

Egalement posté sur le fil A quand la voiture sans pétrole ? France Culture 27/10/06

Jetons un coup d'oeil aux investissements industriels de Total :

Image
source : site corporate Total

Les investissements concernant l'exploration, la production et le raffinage des hydrocarbures pèsent 95% du total (égal à près de 10 milliards d'euros) ; cette part ne pourra aller qu'en augmentant puisque le pétrole et le gaz facile à extraire, dans un monde où Kyoto n'était qu'une ville japonaise, fait partie du passé. Il reste donc des broutilles pour les questions de demain et d'après-demain.

Le diesel reste une valeur sûre pour Total, apparemment ils n'ont pas prévu une décroissance des besoins en gazole, bien au contraire.

On note que les "investissements" dans les biocarburants 1G sont en fait nuls mais le site dit qu'il en fait pour être politiquement correct. Total préfère tout de suite investir dans la 2G, mais cela reste anecdotique.

La séquestration de CO2 est elle aussi généreusement dotée :-D

Je vais essayer de faire le même exercice sur BP, je m'attends à voir plus de GTL/CTL... mais je suis hélas confiant sur la faible part probable que le pur renouvelable obtient dans le plan d'investissement du groupe britannique.
Dernière modification par Tiennel le 15 nov. 2006, 18:06, modifié 2 fois.
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Message par energy_isere » 31 oct. 2006, 12:52

Total reste "très confiant" dans sa capacité à accroître ses réserves

Le groupe pétrolier français Total reste "très confiant" dans sa capacité à accroître ses réserves d'hydrocarbures en dépit du regain de nationalisme pétrolier qui complique la tâche des grandes compagnies, a déclaré son PDG dans un entretien au Monde daté de mercredi.

Boursorama le 31 Oct 2006
La méthode Coué, encore une fois ......

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Message par gwa » 31 oct. 2006, 13:43

Salut à tous.
Ca fait un bon moment que je passe sur le forum de manière anonyme, et venant de lire une interview bien intéressante de Mr Desmarest, j'apporte ma contribution à oleocene.
Le PDG de Total : "Si vous n'aimez pas le risque, il faut changer de métier"

Que pensez-vous de l'accord conclu entre le gouvernement bolivien et les grands groupes d'hydrocarbures, dont Total ?


La montée du prix du gaz en Amérique latine permet d'augmenter les prélèvements en faveur de l'Etat bolivien, tout en laissant une perspective de rentabilité suffisante pour justifier de nouveaux investissements.

Votre successeur désigné, Christophe de Margerie, a été mis en examen dans le cadre d'une affaire liée à l'ancien programme de l'ONU "Pétrole contre nourriture" en Irak. Peut-il encore vous succéder, comme prévu ?

Oui. J'ai proposé, avec le plein accord du conseil d'administration, que Christophe de Margerie devienne directeur général du groupe dès la mi-février 2007. Je connais ses qualités et son intégrité. Je ne vois dans cette affaire aucun élément permettant d'impliquer Christophe de Margerie. Il a donc toute ma confiance.

Shell et BP sont en difficulté en Russie. Tout comme Total sur le champ de Khariaga. Les autorités vous accusent de ne pas respecter votre contrat. Que leur répondez-vous ?

J'ai un peu de mal à comprendre ce qu'elles nous reprochent. Nous respectons les termes de notre contrat, notamment en matière environnementale. Nous leur demandons quelque chose de simple : des règles du jeu claires et prévisibles.

Le prix du baril reste élevé, malgré sa baisse récente. Cela ne favorise-t-il pas une décélération de la demande ?

Oui, et c'est un phénomène nouveau que l'on constate depuis le début de l'année. En Europe, aux Etats-Unis et en Asie – sauf en Chine – la croissance de la demande est proche de zéro.

Au niveau mondial, on terminera l'année 2006 avec une progression inférieure à 1% alors que la croissance économique est proche de 5 %. Ce découplage est un effet de la hausse des prix.

Des prix élevés ont aussi une incidence négative : un regain de nationalisme pétrolier, notamment en Russie, au Venezuela et en Bolivie…

Il ne m'étonne pas. Quand les prix du pétrole sont bas, les compagnies nationales n'ont pas de gros moyens pour investir et se tournent vers les investisseurs étrangers. Quand ils augmentent, les revenus sont suffisants pour assurer ce développement et l'on assiste à un retour du nationalisme.

Je ferais un commentaire plus général. Si vous n'aimez pas le risque, il faut changer de métier ! Car dans le secteur pétrolier, les risques sont géologiques, industriels, économiques et politiques.

Vous citez la Bolivie, le Venezuela et la Russie. Il ne faut pas généraliser. Les risques, ça se gère. Et la meilleure réponse, c'est une diversification géographique. Les fusions avec Petrofina, puis Elf ont permis de répartir notre portefeuille aux quatre coins du monde. Nous restons très confiants dans notre capacité à accroître nos réserves.

N'est-il pas légitime que les pays producteurs renégocient des contrats signés quand le prix du baril était bas ?

On a lancé des projets ambitieux quand le baril était à 15 dollars, notamment Sincor [huiles extra lourdes] au Venezuela en 1997. Il fallait de l'audace pour y investir 4 milliards de dollars. Les Vénézuéliens nous avaient alors accordé un régime fiscal favorable.

Les conditions du marché ont changé et nous étions prêts à négocier des aménagements pour tenir compte du nouveau contexte de prix. Je regrette que le Venezuela ait parfois choisi la voie unilatérale plutôt que celle de discussions constructives. Nous négocions actuellement avec la compagnie nationale PDVSA, qui veut augmenter sa participation dans Sincor.

Un autre élément a changé : quand des pays ont des gisements attractifs, les candidats se bousculent avec, en particulier, la concurrence de nouveaux acteurs [comme ceux des pays émergents : Chine, Inde, Brésil] qui permettent d'obtenir des contrats avantageux pour l'État hôte.

Le problème de l'épuisement des réserves d'hydrocarbures devient crucial. Les plus pessimistes parlent d'un pic de production dès 2010. Quelle est votre analyse de la situation ?

Les géologues de Total ne croient pas au scénario de l'Agence internationale de l'énergie [AIE], qui prévoit que la production mondiale de brut passera de 85 millions de barils par jour en 2006 à 120 millions de barils en 2030. Nous mettons en garde l'AIE contre un excès de malthusianisme, mais il faut reconnaître que leurs experts ont de solides arguments.

Nous pensons que le pic ne sera pas atteint à 120 millions de barils mais plutôt entre 100 et 110 millions. Il faut donc commencer dès maintenant à calmer la demande. Si elle progresse de 2 % par an, on risque d'atteindre le fameux "peak oil" vers 2020 ; si elle est de l'ordre de 1 %, on a dix ans de plus devant nous. Ce délai est important pour préparer la transition et développer des énergies de substitution à l'échelle industrielle.

D'éventuelles sanctions de l'ONU contre l'Iran ne risquent-elles pas de compromettre vos projets dans ce pays ?

On comprend le souci – majeur – d'éviter la prolifération nucléaire. Mais de nombreuses personnes, au sein du conseil de sécurité, ont conscience que le monde a autant besoin du pétrole iranien que l'Iran a besoin du reste du monde. Aujourd'hui, les capacités pétrolières mondiales sont utilisées à 98 %. Ne nous tirons pas une balle dans le pied en créant des tensions supplémentaires sur le marché.

Propos recueillis par Jean-Michel Bezat
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0 ... r=RSS-3208

Sortant de la bouche du PDG de Total, je trouve les deux derniers paragraphes assez interressant. :lol:

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Message par jimfells » 31 oct. 2006, 13:48

Question @Tiennel :

Si l'on peut considérer celà comme un investissement, où (catégorie de ton graphique) budgétise-t-on l'aquisition de 1% du capital d'Areva ?

Edit : Bienvenu à toi Gwa, et merci pour cet ITW.

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Message par GillesH38 » 31 oct. 2006, 14:18

Il y atoujours des choses très intéressantes à lire entre les lignes chez les pétroliers...
Au niveau mondial, on terminera l'année 2006 avec une progression inférieure à 1% alors que la croissance économique est proche de 5 %. Ce découplage est un effet de la hausse des prix.
Monsieur Desmarets reconnait que la hausse de la production sera inférieure à 1%, en contradiction avec toutes les prévisions officielles d'il y a seulement un an, mais se garde bien d'expliquer la raison de la hausse des prix...si le pic n'a lieu que dans 15 ans et qu'on est 20 ou 30 % en dessous de la production maximale, comment se fait-ce que le prix ait été multiplié par 3 en quelques années???
:shock:
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Message par jimfells » 31 oct. 2006, 14:31

GillesH38, arrête d'embêter le gentil monsieur en préretraite :-D
Dernière modification par jimfells le 06 nov. 2006, 07:07, modifié 1 fois.

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Message par Environnement2100 » 31 oct. 2006, 16:09

Desmarest a écrit :Nous pensons que le pic ne sera pas atteint à 120 millions de barils mais plutôt entre 100 et 110 millions. Il faut donc commencer dès maintenant à calmer la demande. Si elle progresse de 2 % par an, on risque d'atteindre le fameux "peak oil" vers 2020 ; si elle est de l'ordre de 1 %, on a dix ans de plus devant nous. Ce délai est important pour préparer la transition et développer des énergies de substitution à l'échelle industrielle.
Une progression de 1 % est indiscernable d'un plateau : il semblerait que T. Desmarest partage mon opinion sur le Véritable Plateau Ondulé ™ :) .

Cela dit, un Plateau de 10 à 20 ans de long me paraît optimiste.
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Message par energy_isere » 31 oct. 2006, 17:56

Total va investir 2 milliards de dollars en Bolivie, selon la presse

Le groupe pétrolier Total s'est engagé à investir 1,882 milliard de dollars (€1,5 md) dans l'exploration et le développement de trois champs gaziers en Bolivie, selon le ministre bolivien des hydrocarbures, Carlos Villegas, rapporte le quotidien brésilien "Valor" mardi.

En contrepartie, Total obtiendra un contrat lui garantissant des droits d'exploration pendant 30 ans et des droits de production pendant 20 ans, croit savoir le journal.

Vendredi, Total a signé un accord avec l'Etat bolivien dans le cadre du processus de nationalisation des secteurs pétrolier et gazier de la Bolivie annoncé par le président Evo Morales le premier mai. Le chef de l'Etat a donné 180 jours aux compagnies pétrolières pour accepter de nouveaux contrats de production ou quitter le pays.

Ni le gouvernement bolivien ni Total n'ont jusqu'à présent divulgué les détails de ce nouveau contrat. Le PDG de Total Thierry Desmarest a déclaré au quotidien "Le Monde" que ce contrat laissait "une perspective de rentabilité suffisante pour justifier de nouveaux investissements".

En 2004, Total a annoncé une importante découverte de gaz en Bolivie, mais le groupe n'a jamais confirmé les informations de la presse bolivienne selon lesquelles il s'agirait d'un champ gazier géant qui pourrait contenir 15.000 milliards de pieds cubes (425 millions de mètres cubes) de réserves de gaz. En raison des difficultés entourant la nationalisation du pétrole et du gaz en Bolivie, Total n'a jamais déclaré cette découverte commercialement viable et n'a pas présenté de projet de développement.

Un attaché de presse du ministère bolivien des Hydrocarbures a déclaré lundi à Dow Jones Newswires que le prélèvement du gouvernement bolivien pour la production des champs gaziers géants atteindrait environ 80% selon les termes des nouveaux contrats. AP
Boursorama le 31 Oct 2006

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Message par GillesH38 » 31 oct. 2006, 19:43

Environnement2100 a écrit :
Desmarest a écrit :Nous pensons que le pic ne sera pas atteint à 120 millions de barils mais plutôt entre 100 et 110 millions. Il faut donc commencer dès maintenant à calmer la demande. Si elle progresse de 2 % par an, on risque d'atteindre le fameux "peak oil" vers 2020 ; si elle est de l'ordre de 1 %, on a dix ans de plus devant nous. Ce délai est important pour préparer la transition et développer des énergies de substitution à l'échelle industrielle.
Une progression de 1 % est indiscernable d'un plateau : il semblerait que T. Desmarest partage mon opinion sur le Véritable Plateau Ondulé ™ :) .

Cela dit, un Plateau de 10 à 20 ans de long me paraît optimiste.
je ne vois pas de raison claire pour laquelle la production serait capable de croitre de 1% pendant 10 ans, et pas de 2% pendant 5 ans... a mon avis l'hypothèse du plateau prolongé est assez improbable : je ne connais pas de pays producteur l'ayant montré en tout cas! ca requiert un "fine tuning" entre la mise en route de nouveaux gisements et la déplétion des matures, que je ne vois pas bien comment justifier.
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Message par LeLama » 31 oct. 2006, 21:16

Je ne crois pas non plus a un plateau qui durerait 5 ou 6 ans et je penche plutot pour une annee pic assez nette.

Une fois que le pic est passe, il est trop tard pour obtenir un plateau. La production decroit, c'est un fait geologique inevitable. Le seul moyen d'avoir un plateau, c'est d'avoir un ralentissement de la demande a l'approche du pic.

Chez nous, reduire les consos n'est clairement pas a l'ordre du jour et la croissance chinoise continue a grande vitesse. Je ne vois pas bien comment on pourrait avoir un ralentissement de la demande dans annees qui viennent et avant le pic.

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Message par LeLama » 31 oct. 2006, 21:24

Un point important de l'interview, c'est la volonte d'avoir une augmentation de la demande d'au plus 1% par an, en tout cas de ralentir la demande mondiale pour se preparer. Mais comment y parvenir ? On est dans une mondialisation competitive ou le petrole qu'on ne brule pas sera brule par le voisin. Je vois difficilement comment les differetns etats pourraient s'organiser pour eviter cette logique du "Je prends tant qu'il en reste".

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Message par Tiennel » 31 oct. 2006, 21:28

jimfells a écrit :Question @Tiennel :

Si l'on peut considérer celà comme un investissement, où (catégorie de ton graphique) budgétise-t-on l'aquisition de 1% du capital d'Areva ?
on pourrait aussi y faire figurer les rachats d'actions... Mais tu as raison, je vais faire une version 2. J'en profiterai pour réviser à la baisse les investissements dans le raffinage et les renouvelables, qui sont sur la période 2005-2010, alors que les montants en exploration et en production sont "juste" ceux de l'année 2005. Ca fait rêver, non ? :-D
Environnement2100 a écrit :Une progression de 1 % est indiscernable d'un plateau : il semblerait que T. Desmarest partage mon opinion sur le Véritable Plateau Ondulé ™ :) .
1% de croissance moyenne, ça fait 30% sur 25 ans, ton VPO™ est du modèle pentu :-P
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Message par Environnement2100 » 31 oct. 2006, 22:00

LeLama a écrit :Un point important de l'interview, c'est la volonte d'avoir une augmentation de la demande d'au plus 1% par an, en tout cas de ralentir la demande mondiale pour se preparer. Mais comment y parvenir ?
C'est effectivement assez délicat.

La demande dépend du prix, le prix de l'offre, l'offre de la demande : ce système auto-référencé est donc chaotique, et donc délicat à manipuler.

Sans rentrer dans le détail, il est intuitif qu'un système muni d'un amortissement fort oscillera moins qu'un système plus libre.

Le jeu consiste donc à
- positionner le prix du baril à une valeur "souhaitable"
- l'y maintenir au moyen d'amortissements forts.

La valeur "souhaitable", pour l'OCDE, est une valeur suffisamment haute pour pousser à la sobriété et aux réformes structurelles favorables aux énergies du futur, mais pas suffisamment pour provoquer une stagnation ou une décroissance du PIB.

Ce que fait notre ami Bernanke avec ses taux, il faut faire la même chose avec le prix du pétrole.

Le fait que le cours du pétrole se soit positionné à la valeur actuelle à la suite d'un incroyable enchaînement de bévues de haut niveau n'a pas d'importance : il faut saisir l'occasion au vol.

La seule molette de réglage réellement efficace pour le prix du pétrole est sa production ; d'où l'initiative de l'OPEC. Il n'est pas démontré qu'elle soit suffisante, compte tenu des chiffres négatifs que présente l'économie US ces jours-ci.
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Message par GillesH38 » 31 oct. 2006, 22:57

Environnement2100 a écrit : La seule molette de réglage réellement efficace pour le prix du pétrole est sa production ; d'où l'initiative de l'OPEC. Il n'est pas démontré qu'elle soit suffisante, compte tenu des chiffres négatifs que présente l'économie US ces jours-ci.
a condition qu'on soit vraiment capable d'ajuster la production!!!

si on avait des "amortisseurs" efficaces pour stabiliser le prix du baril, ça se saurait : a l'approche du pic, on peut plutot s'attendre a des fluctuations de grande ampleur. Une demande non satisfaite par l'offre provoquera une flambée, qui dépassant le point d'équilibre (surtout avec de la spéculation en plus), provoquera une décroissance de la demande, qui pourra a son tour faire retomber le prix du baril.... ces fluctuations risquent de plus de décourager les investisseurs de tenter l'aventure des non-conventionnels (tous les trucs bitumineux et les liquefactions diverses), condamnant la production globale à diminuer irrésistiblement....
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