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Publié : 20 avr. 2006, 11:36
par Sylvain
Je viens de les contacter : l'inscription est gratuite ! :D
Pour une fois que l'IFP parle des pics gaziers et pétroliers !
Qu'est-ce que je regrette de ne pas habiter Paris ! :smt013

Publié : 20 avr. 2006, 11:50
par Tiennel
Et il ne faut pas montrer patte blanche ? Genre travailler chez Total ou être diplômé de l'Ecole du Pétrole et Moteurs ?
Sinon, ça tombe bien, je suis libre ce jour-là, je veux bien aller voir ce qui s'y dit.

Publié : 20 avr. 2006, 11:56
par Sylvain
Hum ... Il semblerait que non.
L'une des conférences sera faite par Pierre-René Bauquis (ASPO-France).
Les inscriptions sont ici.

Publié : 21 avr. 2006, 11:04
par Jeuf
ça c'est intéressant!
c'est notament en laissant trainer des oreilles et en écoutant ce que disent les professionels, informellement, leur manière de penser, comment elle a évolué...
Malheuresement, je ne pourrai pas y être...
On aura droit à un oléo-compte-rendu?

Publié : 21 avr. 2006, 11:07
par Tiennel
Je me suis inscrit ! Je publierai le compte-rendu ici en exclu pour Oléocène ;)

Publié : 22 avr. 2006, 22:36
par Schlumpf
Les enfants de la patrie te sont reconnaissants...

Publié : 22 avr. 2006, 23:34
par matthieu25
:smt041 encore plein d'encouragement pour notre ami Tiennel

IFP : Un pétrole durablement cher ?

Publié : 11 mai 2006, 11:56
par Iguane
Bonjour,

Je consulte ce forum depuis quelques semaines et je le trouve vraiment génial.

Avez -vous vu ça dans le grand bazar du site de l’IFP ?

http://www.ifp.fr/IFP/fr/decouvertes/zo ... lazard.htm

Titre :
Un pétrole durablement cher ?

Nathalie Alazard, Directeur des Études Économiques de l'IFP, répond à nos questions.

Résumé :

> Quelles sont les causes de l'augmentation du prix du baril de brut ?


N.A. : Cette augmentation est due à un manque de flexibilité entraînant des tensions sur l'ensemble de la chaîne pétrolière :

- les capacités de production n'ont pas suivi l'explosion de la demande

- les capacités de raffinage sont saturées

- les stocks industriels de bruts et produits pétroliers des pays industrialisés (exprimés en nombre de jours de consommation) sont en diminution constante depuis les années 90.

A cela s'ajoutent des phénomènes conjoncturels (tensions avec l'Iran, ouragans dans le Golfe du Mexique par exemple).


> Les prix élevés du pétrole vont-ils durer ?


N.A. : Les analystes s'accordent aujourd'hui sur le fait que les prix du pétrole devraient rester durablement élevés, et ce pour 3 raisons :

- l'augmentation des capacités de production se fera mais sera lente. Il ne devrait pas y avoir à court moyen terme de reconstitution des capacités excédentaires de production, ces capacités "dormantes" qui représentaient dans les années 90 plus de 5 % de la consommation mondiale et permettaient de faire face à des problèmes temporels et locaux de rupture de production :

. parce que l'accès, pour les compagnies privées, aux zones offrant le plus de potentiel en terme de nouvelles découvertes ou de production reste difficile

. parce que certaines compagnies nationales, craignant une nouvelle baisse du prix du brut, développent avec prudence de nouvelles capacités

. parce qu'avec l'augmentation très forte des investissements, l'industrie pétrolière et parapétrolière souffre aujourd'hui d'un manque d'équipement et de personnel qualifié

- le pétrole à produire est de plus en plus technique, et de donc de plus en coûteux

- les capacités de raffinage ne pourront être améliorées avant des années (5 ans pour mettre en oeuvre une unité).



> Quelles sont les énergies alternatives, notamment dans les transports ?


N.A. : Le transport est dépendant des produits pétroliers à plus de 98 %. Des solutions partielles existent pour réduire cette dépendance, mais aucune substitution massive n'est possible, en tout cas à court terme.
Les biocarburants sont une solution, mais une solution partielle. Le développement massif des biocarburants pose le problème de la disponibilité des terres agrcioles et de la concurrence entre terres agricoles dédiées aux cultures alimentaires et terres agricoles dédiées aux cultures énergétiques. Pour pallier en partie ce problème, de nouveaux axes sont privilégiés, comme la production de biocarburant à partir de la biomasse ligno cellulosique (c'est à dire à partir de bois ou de paille de céréales).


:roll:

Re: IFP : Un pétrole durablement cher ?

Publié : 11 mai 2006, 12:27
par energy_isere
bienvenue a Iguane ! :)
de nouveaux axes sont privilégiés, comme la production de biocarburant à partir de la biomasse ligno cellulosique (c'est à dire à partir de bois ou de paille de céréales).
oui, il faut aller dans ce sens.
Va voir les fils sur la question dans energie.

Re: IFP : Un pétrole durablement cher ?

Publié : 11 mai 2006, 16:23
par Iguane
energy_isere a écrit :bienvenue a Iguane ! :)


oui, il faut aller dans ce sens.
Va voir les fils sur la question dans energie.
Merci !

On est bien d'accord, mais ce qui me semble plus important, c'est les paragraphes précédents, et notamment ça:

- - le pétrole à produire est de plus en plus technique, et de donc de plus en coûteux

-- les capacités de raffinage ne pourront être améliorées avant des années (5 ans pour mettre en oeuvre une unité).

Autrement dit, on pompe du pétrole merdique parce qu'on a pratiquement extrait tout le brut léger facile à raffiner et les raffineries, qui ne sont pas prévues pour raffiner du lourd dégueulasse, sont saturées....

Publié : 11 mai 2006, 16:56
par metamec
. parce qu'avec l'augmentation très forte des investissements, l'industrie pétrolière et parapétrolière souffre aujourd'hui d'un manque d'équipement et de personnel qualifié
Ca aussi c'est important. Du "personnel qualifié" on en trouve pas au coin de la rue

IFP ( Institut Francais du Pétrole )

Publié : 11 mai 2006, 19:12
par Tiennel
Je rentre juste de la conférence organisée par l'AFPP et l'IFP sur le thème "les pics pétrolier et gazier : conséquences et enjeux"

Je dois aller m'occuper des enfants maintenant, je posterai mes notes détaillées plus tard. Pour vous donne envie de revenir sur ce fil :
  • l'IFP a construit 2 scénarios : l'un place le pic dans la fourchette 2006-2009 (vous avez bien lu), l'autre le met en 2028 mais sous la forme d'un plateau faiblement pentue dont le bord commence... en 2006. Bref, remplissez vos baignoires ! Il y a (heureusement) quelques précautions à prendre dans ce scoop. La suite au prochain post...
  • PR Bauquis maintient, lui, sa position de pic en 2020. Il a fait énormément la pub d'ASPO-France (et surtout de lui-même :smt077) et de son site, rien sur Oléocène. Ouuuuh !
  • Le Président d'EnerData a fait une présentation assez intéressante de trois scénarios post-pic (il appelle ça des paradigmes, ça fait plus chic). Dommage, son exposé commencait tellement mal qu'Yves Cochet (oui !!! il était là !!!) est apparemment parti excédé avant la fin
Tout le monde est d'accord sur le fait que le prix d'équilibre du baril est maintenant (et pour toujours :shock: ) de $100. Allez vite acheter des futures à $75 tant qu'elles n'ont pas encore monté, vous allez pouvoir vous faire un petit pactole - à convertir en quelque chose de... durable ;-)

Publié : 11 mai 2006, 19:16
par metamec
vite la suite avec les détails.
2006 année chaude!!!

Publié : 11 mai 2006, 19:18
par Sylvain
Le site de la journée de conférence :
Conférence-débat à l'IFP :
« Les pics pétrolier et gazier : conséquences et enjeux ».

Le jeudi 11 mai 2006, de 14h30 à 18h00
Lien

Publié : 11 mai 2006, 19:20
par phylippe
Le compte rendu de Tiennel sur la conférence est ici.
http://www.oleocene.org/phpBB2/viewtopic.php?t=2777