Parution de la dernière révision "Megaprojects" de Chris Skrebowski. Je place cette info importante dans ce fil pour ne pas en créer encore un nouveau sur ce sujet. De plus les conclusions des rapports semblent converger (ainsi que celui du Cera, mais c'est plus difficile à dire pour ce dernier car je n'en connais ni le détail, ni la méthodologie exacte).
http://sydneypeakoil.com/downloads/PR_A ... ojects.pdf
Remarques :
- nouvelles productions +21.3 millions barils/jour d'ici 2010 (10.3 Opec, 11 Non-Opec)
- production d'environ 92.5 mb/j en 2010-2011, et toujours croissante (le pic est donc postérieur à cette date)
- le taux de déplétion (d'ailleurs plus correctement nommée érosion) en 2005 serait d'environ 1.5% de la production totale. Une aggravation de ce taux est prise en compte (2% en 2010).
- une fois retranchés le "slippage" (retard des projets) et la "capacity shortfall" (différence en production au pic et production réelle) et estimation de l'augmentation de la demande de 1.5 mb/j par an, il y a un déficit d'environ 500.000 barils/j sur la période. Donc déficit de 100.000 barils/j par an.
- en se basant sur les prévisions CIBC pour 2006, on peut estimer les "mini" productions de moins de 50.000 barils par jour (que Skrebowski ne prend pas en compte) à environ 150-200.000 barils par jour.
- il y a quelques dizaines de projets potentiels qui pourraient éventuellement commencer à produire vers la fin de la période.
- dans l'autre sens, Skrebowski ne peut évidemment pas chiffrer les pertes dues à des problèmes politiques, géopolitiques ou climatiques.
- l'importance de l'Arabie Saoudite apparaît une fois de plus. Le seul champ de Kurais devrait apporter 1.2 mb/j en 2009. Une défaillance "à la M. Simmons" de ce pays et le chateau de carte s'ébranle.
- on ne voit pas trop comment pourraient se reconstituer des capacités de production inutilisées.
Donc, il semble qu'au moins jusqu'en 2010, cela sera juste, mais "çà peut passer". Cela va dépendre des valeurs exactes des 3 paramètres : évolution de la demande, taux d'érosion, pertes de production.