Ainsi un citoyen a décidé de s'interposer seul face au décollage d'avion, dans la tradition non-violente. Il risque pour cela la prison.
De quoi aussi susciter le débat...
On peut le soutenir lors de son procès le 2 juillet . Extrait de la page démosphère :
http://www.demosphere.eu/node/31091Seul contre les avions, mais au nom de tous,
il a besoin de notre soutien
http://www.demosphere.eu/node/31091
Le 2 juillet prochain, un simple citoyen, mais aussi un camarade de combat, ira peut-être en prison.
Il a osé bloquer une machine détruisant le climat de la planète : un avion !
Le 6 juin, Pierre-Emmanuel, ancien directeur du CNIID et ancien salarié de Greenpeace, s'est faufilé sur le tarmac de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, près de Paris, et s'est placé devant un Airbus A320 d'Air France qui roulait en direction de la piste de décollage. Arrêté, puis libéré en attente de son procès, il est retourné à l'aéroport comme il l'avait promis au juge des Libertés et de la Détention, pour y arrêter de nouveau un avion. Arrêté une deuxième fois, il encourt désormais la prison...
Par son geste répété, il voulait rappeler une vérité que nous cherchons tous à oublier : le réchauffement climatique est proche de l'emballement, et menace l'espèce humaine. Les scientifiques nous alertent : "le climat de la planète ne supporte pas plus de 1,5 tonne de CO2 par personne et par an". Mais un seul vol transatlantique pollue à raison de plus de 2,5 tonnes par voyageur... en quelques heures (chiffres et argumentaire complet sur
http://parti-de-la-resistance.fr/?p=1258). Le trafic aérien (tourisme, militaire et de marchandise) doit donc être drastiquement limité.
Pour avoir voulu provoquer un débat autour de cette revendication, Pierre-Emmanuel risque maintenant la prison. Il a besoin de notre soutien :
Le 2 juillet, à 13h00
Tribunal de Bobigny, 14e chambre correctionnelle
173 av. Paul Vaillant-Couturier, métro Bobigny-Pablo Picasso.
Faîtes tourner cette information partout, pour lui et pour ce combat précieux. Les désobéissants ne le laisseront pas mettre en prison, et s'associent à toutes les actions destinées à inverser la course folle qui nous entraîne vers la catastrophe climatique et ses millions de mort (de faim, de soif, des événements climatiques ingérables, etc.) et de réfugiés.
On rappelle qu'un vol d'avion trans-atlantique, c'est plus d'une tonne de pétrole brulé par passager, et une quantité corrélée de CO2.
Extrait du site portant les revendications :
Pour ma part, je n'approuve pas le terme de "génocide" ou autre du même genre, puisque le but visé n'est pas la mort de millions de personnes par la pollution atmosphérique, et la déstabilisation du climat; ce n'est qu'une conséquence collatérale dont se passerait les personnes qui effectuent leurs trajets. Un autre mot reste à trouver. Cependant il y a bien des analogies avec ce qui s'est passé lors de la seconde guerre mondiale, avec l'idée d'un mécanisme froid et impersonnel, où chacun ne fait "qu'obéir aux ordres" (celui qui conçoit l'avion, celui qui pilote l'avion, celui qui raffine le kérozène, etc...le policier qui arrête le militant qui veut faire cesser ça, le juge qui condamne,...), un fonctionnement que tout le monde veut voir comme normal et qui génère la catastrophe.L’historien de référence sur l’Holocauste, Raul Hilberg, raconte dans ses mémoires que durant ses recherches sur les documents d’époque, il se rendit compte que « partout où [il] regardai[t] apparaissait comme un leitmotiv le besoin des choses connues, des habitudes, de ce qui est normal ». Alors que ces gens, qui se comportaient “normalement”, se trouvaient « au milieu d’une destruction sans équivalent » (11). La “normalité” de la société française de 2012 fonctionne sur un mode similaire.