Un climato réaliste te dira :rico a écrit :Donc là le climato sceptique nous dira : il neige en Arabie Saoudite donc c'est la preuve qu'il n'y a aucun réchauffement.
- de ne pas confondre météorologie et climatologie
- qu'il n'y a pas un climat mais une plusieurs familles génériques de climats qui évoluent dans un continuum lui même extrémement variable
- que le CO2 anthropique est dans l"épaisseur du trait des centaines de paramètres qui influencent les climats
et il te renverra potasser les fondamentaux de la thermodynamique
http://www.pensee-unique.fr/effetdeserre.html
Deuxième principe de la thermodynamique :
"La chaleur ne peut s'écouler d'un corps froid vers un corps chaud. Un transfert de chaleur d'un corps froid vers un corps chaud ne peut intervenir qu'avec une compensation"
Cette expression simplifiée de la seconde loi (ou principe) fondamental de la thermodynamique ne dit rien d'autre que ce que nous savons tous, qui est que l'entropie (ou le désordre), dans toute évolution thermodynamique, augmente constamment. L'entropie ne régresse jamais, du moins à notre échelle humaine et évidemment à plus grande échelle. A échelle microscopique ou en nanotechnologie, c'est peut être une autre affaire comme vient de le proposer un article récent. A noter que toute violation de la seconde loi de la thermodynamique, c'est à dire prétendre que la chaleur peut s'écouler d'un corps froid vers un corps chaud, en l'absence de toute compensation (par exemple du travail mécanique comme dans un réfrigérateur), externe, équivaut à invoquer un "mouvement perpétuel de seconde espèce".Et nous savons tous que le mouvement perpétuel n'existe pas. Bref, vous l'avez compris : En toute circonstance, comme l'eau choisit toujours de descendre une pente et trouve toujours pour cela le chemin qui convient, la chaleur (et non pas l'énergie, comme beaucoup, même parmi les plus éminents climatologues, s'obstinent à confondre) va toujours d'un point chaud vers un point froid. Jamais l'inverse. Et ceci sans aucun exception ( s'il n'y a pas de travail ajouté), quel que soit le mode de transmission de la chaleur, par conduction, convection ou radiation, comme l'a soigneusement vérifié Rudolf Clausius. Nier ce principe revient à prétendre réchauffer une pièce chaude avec un radiateur froid. En fait, c'est la chaleur de la pièce qui réchauffera le radiateur. Tout le monde sait cela.
Alors en quoi ce second principe de la thermodynamique concerne-t-il le fameux effet de serre du CO2 atmosphérique ? Pour le comprendre nous espaceallons nous appuyer sur le petit dessin suivant :
Ce petit dessin représente notre Terre entourée de son atmosphère. Nous savons tous que la température de l'atmosphère diminue considérablement avec l'altitude. Ainsi les voyageurs transatlantiques qui croisent, en avion, à quelques 10km d'altitude ont sans doute remarqué que le thermomètre de bord indique une température extérieure de typiquement -56°C. Il fait très, très froid dehors dans l'atmosphère.
Considérons une molécule de CO2, le fameux gaz à effet de serre. Mais ce que je vais dire concerne tout aussi bien tous les autres gaz à effets de serre comme la vapeur d'eau (H20), le méthane CH4, etc. Supposons que cette molécule soit située à environ 6km d'altitude. A cette altitude règne une température d'environ -40°C. Nous savons que sur la Terre, nous bénéficions d'une température moyenne d'environ +15°C.
La seconde loi de la thermodynamique nous enseigne qu'il est impossible à un corps (froid) porté à -40°C de réchauffer, de quelque façon que ce soit et même par radiations infra rouges, un objet (chaud) qui est porté à +15°C. Pour être précis, c'est, toujours selon la thermodynamique, la Terre qui réchaufferait plutôt le CO2 dans l'atmosphère en lui envoyant son rayonnement infra rouge comme cela se perçoit très bien lors des nuits très claires. La Terre se refroidit. Ce trajet de la chaleur Terre->gaz carbonique est d'ailleurs admis par tout le monde. Par contre le trajet de la chaleur CO2->Terre est pour le moins problématique parce qu'il est totalement interdit par la seconde loi de la thermodynamique. Et de fait, la description correcte de l'effet de serre atmosphérique évite cet écueil.
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Radiations et thermodynamique (de l'auteur du site)
Comme Clausius l'a démontré dès 1850 (voir ci-dessous), le second principe s'applique aussi bien aux échanges de chaleurs portés par les radiations infra-rouges que pour les autres modes de transmission. Malheureusement, peu de gens sont familiers avec ces notions délicates d'irradiation et nombreuses sont les inepties qui sont propagées sur ce sujet et notamment sur le WEB.
Démontons donc une erreur très classique, souvent commise par les apprentis thermodynamiciens (voire des climatologues ou même des physiciens.) supporters de l'effet de serre.
IRComme toujours, je vais m'appuyer sur un petit dessin qui est représenté à droite.
Considérons une petite boîte étanche contenant de l'eau froide (par exemple à 5°C) placée à quelque distance d'une boîte étanche contenant de l'eau chaude (par exemple à 80°C). Les deux boîtes sont placés dans le vide pour éviter tout transfert de chaleur (tels que convection, contact etc.) autre que purement radiatif.
Voici le raisonnement de thermodynamiciens en herbe, venant au secours de l'effet de serre :
"La boîte d'eau froide, comme tout corps qui est porté à une température supérieure au zéro absolu (ou comme le CO2 dans l'atmosphère) émet un rayonnement infra-rouge. Une partie de ce rayonnement IR , émis dans tout l'espace, vient frapper la boîte contenant de l'eau chaude. Cette boîte chaude absorbe les rayons IR émis par la boîte froide et donc, se réchauffe. Donc la température de la boîte chaude (ou de la Terre dans le cas de l'atmosphère) va encore augmenter puisqu'elle a reçu des rayons infra-rouges. Le raisonnement semble correct... sauf que la conclusion est fausse parce que le raisonnement est abusivement tronqué et que la thermodynamique ne fonctionne pas comme cela. Il ne faut pas arrêter le raisonnement en si bon chemin. Voici la suite du raisonnement, correct, cette fois-ci :
"Ayant reçu des rayons IR de la part de la boîte froide, la boîte chaude va émettre, elle-même, encore plus (si j'ose dire) d'infra-rouges en retour vers la boîte froide (alors qu'elle en émettait déjà, bien sûr) et en plus grande quantité que ceux émis par la boîte froide parce qu'elle était plus chaude. Ainsi, elle va se refroidir et la boîte froide, elle, va se réchauffer." Le bilan total c'est que la boîte chaude (la Terre) va réchauffer la boîte froide ( le CO2) et non pas l'inverse."
En réalité, c'est un dialogue simultané et instantané qui s'établit entre les deux boites et non pas un monologue, comme on le lit ou l'entend si souvent... Hélas. En contradiction frontale avec les déclarations de Rudolf Clausius lui-même. (voir ci-dessous)
Je ne vous cache pas que ce récit séquencé des différentes radiations émises par la boîte froide et la boîte chaude est incorrect du point de vue de la thermodynamique, car, en fait, il s'agit d'un équilibre atteint par incréments infinitésimaux, extrêmement rapides, à la vitesse de la lumière, et non pas par un processus en plusieurs étapes distinctes comme je le décris ci-dessus. C'est d'ailleurs fondamentalement la même difficulté que l'on rencontre pour les fameux "bilans radiatifs" discutés ci-dessous. Mais, la chose qui est absolument certaine, c'est que le bilan des différents radiations émises l'une vers l'autre, par la boîte froide et la boîte chaude iront forcément dans le sens de la seconde loi de la thermodynamique. C'est à dire que la boîte chaude va se refroidir et réchauffer la boîte froide, et pas l'inverse.
Encore une fois, prétendre le contraire, c'est affirmer que l'entropie diminue, que l'ordre s'installe (!), que l'eau remonte une pente inclinée, que les objets les plus lourds remontent dans le vide... Bref, que l'on sait fabriquer de l'énergie (calorique, dans le cas présent) sans fournir de travail. C'est créer un mouvement perpétuel. C'est absurde