Comme tu peux le voir, il n'y a aucune certitude scientifique sur ce terme, puisqu'il y a plusieurs jeux de valeurs disponibles et c'est normal pour quelque chose qui semble obtenu par un fit, comment distinguer des constantes de temps de plus de 100 ans avec des enregistrements de temps inférieurs? La seule manière de trancher entre ces différents jeux de valeur, c'est de donner des mécanismes qui expliquent ces constantes de temps. J'ai donné un candidat de mécanisme pour la constante de temps la plus grande : c'est le temps caractéristique nécessaire à renouveler l'océan de surface.
Bien sur un temps caractéristique de 300 ans sera peu absorbé en 100 ans, et c'est précisément la cause principale de la variation de l'équilibre à émissions constantes, j'avais estimé ce terme à 100 ppm pour une durée caractéristique de 200 ans absorbant environ 1/4 des émissions avec émissions constantes de 2ppm/an.
Non, c'est peut-être ta question fétiche, mais ce n'est pas vraiment la question importante. SI ça t'intéresse vraiment; fais le calcul toi-même en brulant par exemple 2ppm/an jusqu'en 2100 ou en brulant à vitesse exponentiellement croissante jusqu'à avoir atteint le même quota puis 0. Mais si tu utilises le modèle de Bern, je pense que tu n'obtiendras rien de vraiment réaliste, parce que je ne vois pas comment une part de CO2 peut rester indéfiniment dans l'atmosphère sans avoir un mécanisme comme celui que j'ai donné (variation de solubilité du CO2 de l'océan), et il faut alors un modèle couplé CO2/T.Mais la question de départ était de savoir si c’était l’integrale qui comptait ou la forme de la courbe , et tu n’as pas démontré dans ton calcul que d’autres courbes de même integrale donnaient un résultat très different !
La question plus importante est à mon avis de savoir si on peut se fixer un objectif techniquement réalisable de mix énergétique renouvelables+fossiles avec des émissions constantes (ou en baisse suffisamment lente pour pouvoir être absorbée par l'efficacité énergétique ou une diminution de la population...). Moi, je dis qu'on peut se fixer comme objectif 2ppm/an d'émissions. Après c'est bien évident que certains, en particulier parmi les générations plus agées (les baby-boomer par exemple), préfereront tout bruler le plus vite possible plutot que de gérer au mieux la ressource fossile sur plusieurs générations. Il ne s'agit pas pour moi d'obtenir un consensus social, c'est le travail des politiques et ce n'est pas si éloigné que ça de la problématique du financement des retraites. Il s'agit de discuter de la possibilité technique.