Quand scientifiques et religieux s'unissent

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Quand scientifiques et religieux s'unissent

Message par Transparence » 21 janv. 2007, 16:30

Une belle démarche : l'environnement est l'affaire de tous.

"Le réchauffement climatique est moins une question politique qu'une question morale" - Al Gore
http://tf1.lci.fr/infos/sciences/enviro ... rale-.html
Washington --

Minimisant la guerre entre néocréationnistes et défenseurs de la théorie de l'évolution de Darwin, un groupe d'importants scientifiques américains, dont un Prix Nobel, Eric Chivian, et le principal climatologue de la NASA, James Hansen, se sont joints à des leaders du mouvement évangélique américain pour lancer cette initiative commune sans précédent.

Cette coalition de 28 responsables de la communauté scientifique et du mouvement chrétien évangélique, qui revendique plus de 30 millions de fidèles aux États-Unis, a publié une déclaration appelant à «une action urgente» pour répondre aux menaces que représentent les activités humaines pour le devenir de la planète et de l'humanité.

Ce texte a été envoyé au président George W. Bush, à la présidente de la Chambre des représentants, la démocrate Nancy Pelosi, ainsi qu'à d'autres responsables politiques, scientifiques et religieux.

«Nous déclarons que les responsables de tout secteur d'activité dans notre pays -- religieux, scientifique, économique, politique et éducatif -- doivent oeuvrer ensemble sans attendre afin de changer fondamentalement les valeurs, le mode de vie et les politiques pour répondre à l'aggravation des problèmes [environnementaux] avant qu'il ne soit trop tard», souligne cette déclaration.

«L'environnement n'est pas républicain, démocrate, progressiste ou conservateur, voire religieux ou laïque, nous respirons tous le même air et buvons la même eau», a déclaré Eric Chivian, directeur du centre d'étude de la santé et de l'environnement à l'université Harvard.

«Les grands scientifiques sont des personnes dotées de beaucoup d'imagination, tout comme les personnes de grande foi, et nous osons imaginer un monde dans lequel la science et la religion coopèrent, minimisent leurs différences sur la manière dont le monde a été créé et travaillent ensemble pour inverser cette dégradation de l'environnement», a dit le révérend Richard Cizik, un responsable de la National Association of Evangelicals (NAE), qui représente une très grande partie du mouvement évangélique américain.

Edward Wilson, professeur retraité d'Harvard et lauréat du prix Pulitzer, a pour sa part déclaré qu'«un des objectifs de la coalition sera de faire avancer le dialogue au sein du public et d'exercer une influence sur la politique des États-Unis».

Pour William Galston, expert en religion et politique à la Brookings Institution, un institut privé de recherche, cette initiative est significative en raison de l'influence historique du mouvement évangélique sur la politique américaine. «Il s'agit d'un autre pas important vers un changement d'orientation et de politique de la part des États-Unis en ce qui a trait au réchauffement du climat

http://www.ledevoir.com/2007/01/18/127768.html
Votre avis à propos de cette démarche ?
Les approches philosophiques, éthiques et re-ligieuses (= re-liantes) de la problématique climatique sont-elles, pour vous, intéressantes ?
Sont-elles, pour vous, complémentaires ou incompatibles avec les approches scientifiques (au sens cartésien) ?
J.M. Jancovici : "[Le CSP] est d'ores et déjà économiquement compétitif dans les zones très bien insolées. Certains pays tropicaux pourraient exporter de l'électricité solaire ! (...) nous résoudrions au moins pour partie le problème du RC"

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Message par Environnement2100 » 21 janv. 2007, 17:04

Je serais fort étonné que l'une des trois religions monothéistes nous soient d'une quelconque utilité dans les années qui viennent :
- "croissez et multipliez", c'était qui déjà ? Le préservatif à l'index ? La religion catholique est typiquement incapable face à ce sujet, et en pleine décrépitude en général
- "Mektoub al salah" : c'est pas mieux
- quand à la religion juive, il faudrait déjà qu'elle se sente en position de parler en l'absence de Messie.

La seule religion qui se relie bien avec le RC est le Bouddhisme.

J'ai déjà dit ici que cette période troublée serait idéale pour les faux prophètes.
Trop de mépris entraîne des méprises - Phyvette, ca 2007.

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Message par Krom » 21 janv. 2007, 17:08

Ouais c'est un peu insolite, c'est clair.

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Message par Geispe » 21 janv. 2007, 17:10

pas la peine de s'occuper du RC si l'Apocalypse et la résurection sont devant la porte... :-)
d'ailleurs le RC fait partie du scénario semble-t-il...

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Message par Transparence » 21 janv. 2007, 18:05

Environnement2100 a écrit :Je serais fort étonné que l'une des trois religions monothéistes nous soient d'une quelconque utilité dans les années qui viennent
Et si cette coalition fait plier Bush sur le dossier climatique ? Le mouvement chrétien évangélique revendique plus de 30 millions de fidèles aux États-Unis.

(Le discours de Bush sur l'état de l'union approche...Va-t-il changer de cap ? La dernière fois, il a reconnu que l'Amérique était oil addicted et que cela constituait une menace pour la sécurité du pays ;) )


NB - Et n'oublions pas que la majorité des humains sur Terre sont croyants (on peut d'ailleurs considèrer l'athéisme comme une forme de croyance)
Chrétiens : 1,8 milliards
Musulmans : 1,5 milliards
Hindouisme : 0,8 milliards
Source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Religion
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Message par Transparence » 21 janv. 2007, 18:15

Références bibliques (trop cool, c'est écrit dans la Bible qu'il faut réduire nos émissions de gaz à effet de serre :lol: ) :
http://www.christiansandclimate.org/statement
" Christians must care about climate change because we love God the Creator and Jesus our Lord, through whom and for whom the creation was made. This is God's world, and any damage that we do to God's world is an offense against God Himself (Gen. 1; Ps. 24; Col. 1:16).

Christians must care about climate change because we are called to love our neighbors, to do unto others as we would have them do unto us, and to protect and care for the least of these as though each was Jesus Christ himself (Mt. 22:34-40; Mt. 7:12; Mt. 25:31-46).

Christians, noting the fact that most of the climate change problem is human induced, are reminded that when God made humanity he commissioned us to exercise stewardship over the earth and its creatures. Climate change is the latest evidence of our failure to exercise proper stewardship, and constitutes a critical opportunity for us to do better (Gen. 1:26-28). "
Traduction des idées principales :
- On doit préserver la Terre (et lutter contre le réchauffement) car c'est la création de Dieu - Dégrader la Terre s'est agresser Dieu lui-même
- On doit lutter contre le réchauffement car nous devons aimer nos voisins et le réchauffement menace nos voisins, en Afrique par exemple

Trèfle de plaisanterie, je trouve l'approche géniale car potentiellement très efficace ;)

Et dans le fond, je suis convaincu que ce qui nous manque, effectivement, c'est une nouvelle éthique.
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Message par Transparence » 21 janv. 2007, 19:41

Ceci dit, ce n'est pas du tout sûr que Bush change de cap... :

http://www.dedefensa.org/article.php?art_id=3616
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Message par kaosyouki » 21 janv. 2007, 19:58

.
Dernière modification par kaosyouki le 19 mars 2013, 17:58, modifié 1 fois.

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Message par Transparence » 21 janv. 2007, 20:03

Tout a fait d'accord, mais d'ailleurs, y'en a t-il des vrais? ;)
A mon avis oui : tous ceux qui s'efforcent de pré-voir plutôt que de subir.
En ce sens Oléocène est un site par nature prophétique (au sens donné par Dupuy... ;) ).

Du catastrophisme au projet écologiste
http://perso.orange.fr/marxiens/grit/dupuy.htm
( Critique de Pour un catastrophisme éclairé, Quand l'impossible est certain, Jean-Pierre Dupuy, Seuil; 2002 )
DE LA POSSIBILITE D'UNE FUTUROLOGIE SCIENTIFIQUE
Par Jean-Pierre Dupuy
http://www.prospective.org/gps_front/in ... 00&lettre=

Extrait : (...) Trois cas doivent être distingués dans la prévision de l’avenir en ce qui concerne les affaires humaines.

- Un premier cas est celui où il s’agit de prévoir l’état d’un système indifférent aux représentations que nous avons de lui, une récolte de blé dans un pays lointain ou l’état du trafic automobile dans une ville étrangère. La prévision s’apparente alors à celle d’un système physique, et la modélisation en est l’outil indiqué.

- Le deuxième cas n’est en vérité pas une prédiction du tout, mais un acte de parole, qui prend parfois la forme de la promesse ou de la menace et s’exprime par des propositions conditionnelles du type : voici ce qui se passerait si vous décidiez telle chose ou bien si je faisais telle autre.

- Le troisième cas est celui d’un prédicteur qui, sachant que sa prédiction va produire des effets dans le monde, se doit d’en tenir compte s’il veut que l’avenir confirme ce qu’il a prévu.


Dans le premier cas, la prédiction se moule sur l’enchaînement causal des phénomènes. Dans le dernier, la prédiction, consciente de son effet sur l’avenir, prédit l’avenir comme s’il était fixe et en même temps causé, au moins en partie, par les effets de la prédiction. C’est ce cas, et lui seul, qui concerne le présent projet.

Ma thèse est que, loin de compliquer encore plus la tâche du prédicteur, la prise en compte de ces effets de la prévision permet de dépasser le diagnostic d’impossibilité de la prédiction. J’ai nommé «prophétie» la démarche en question.


La futurologie est née, sous le nom de prospective, en se concentrant sur le deuxième cas. Ne s’intéressant qu’aux futurs possibles, nommés «futuribles», les prospectivistes renonçaient par principe à tout savoir au sujet de l’avenir. «L’avenir ne se prévoit pas, il se construit» (Gabor, 1964), ou bien: «Il ne peut pas y avoir de science de l’avenir, l’avenir n’est pas le domaine du ‘vrai’ ou du ‘faux’, mais celui des possibles», de telles propositions (Berger, 1964, de Jouvenel, 1967, Cazes, 1986) constituaient le credo de la prospective.

Du libre-arbitre de l’homme, l’on concluait à l’indétermination et à l’irréalité de l’avenir, et de cette irréalité à l’impossibilité d’un savoir au sujet de l’avenir.

Sous le vocable de prophétie, je propose une tout autre démarche. Il s’agit au contraire de construire la réalité de l’avenir par l’activité même de la prévision et par son institutionnalisation. On va comprendre que ce faisant, on en vient à tenir l’avenir non seulement pour réel, mais aussi pour fixe – ce qui assure définitivement son statut ontologique. (...)
Un oléacénien se doit donc de prendre en compte que ses prévisions (peak oil) vont produire leurs effets : le monde va anticiper la crise pétrolière; Ceci s’il veut que l’avenir confirme ce qu’il a prévu.

Pas facile : il faut imaginer et prophétiser que le pire va arriver (peak oil, crise climatique) et en même temps, prendre en compte qu'en réponse à ces prophéties, l'on va tout faire pour échapper à ces sombres prévisions... Le prophète doit donc tenir compte des effets de ses prévisions initiales s'il veut que l'avenir confirme ce qu'il a prévu...

Mais s'il prophétise que l'on va trouver des solutions, que l'on va échapper aux crises annoncées par certains, alors les pires scenarii peuvent se réaliser car personne ne s'inquiète...
:lol:

Bilan : la peur mobilisatrice est utile. Il nous faut imaginer que le pire va arriver, précisément pour y échapper.
(...) Le paradoxe du «catastrophisme éclairé» se présente comme suit. Rendre crédible la perspective de la catastrophe nécessite que l’on accroisse la force ontologique de son inscription dans l’avenir.

Mais si l’on réussit trop bien dans cette tâche, on aura perdu de vue sa finalité, qui est précisément de motiver la prise de conscience et l’action afin que la catastrophe ne se produise pas.


Ce paradoxe est au cœur d’une figure classique de la littérature et de la philosophie, celle du juge meurtrier. Le juge meurtrier «neutralise» (assassine) les criminels dont il est écrit qu’ils vont commettre un crime, mais la neutralisation en question fait précisément que le crime ne sera pas commis[4]! (...)
Si l'on ne fait rien pour anticiper la sortie des énergies fossiles, nous allons à la catastrophe climatique et énergétique. L'énergie de la peur qui résulte de cette prise de conscience doit être canalisée pour rechercher des alternatives (mode de vie, énergies propres etc.). Car il y a des solutions. Mais à trop croire qu'il y a des solutions on en vient à ne plus avoir peur et l'on se dirige alors tout droit vers la catastrophe.
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Message par Transparence » 30 janv. 2007, 12:42

Un site sur la dimension éthique du changement climatique (une dimension essentielle) :

Ethical Dimensions of Climate Change
http://rockethics.psu.edu/climate/index.htm
Image

A collaborative program that seeks greater visibility and understanding of the ethical dimensions of climate change.

"The Program on the Ethical Dimensions of Climate Change was launched at the 10th Conference of Parties to the United Nations Framework Convention on Climate Change that was held in early December of 2004 in Buenos Aires, Argentina. The meeting was initiated by the Pennsylvania Consortium for Interdisciplinary Environmental Policy and the Rock Ethics Institute at Penn State University in cooperation with the IUCN Environmental Law Commission-Ethics Working Group, the Center for Applied Ethics at Cardiff University, the Centre for Global Ethics at Birmingham University, the Tyndall Center for Climate Change Research, the Oxford University Climate Change Group, and EcoEquity.

The major outcome of this meeting was the Buenos Aires Declaration on the Ethical Dimensions of Climate Change.
As more fully set out in the declaration, the participants agreed that ethical inquiry into the ethical dimensions is an urgent concern for a number of reasons and that climate change raises several specific ethical issues. "
Plus d'infos :

Pennsylvania Consortium for Interdisciplinary Environmental Policy,
Rock Ethics Institute at Penn State University,
IUCN Commission on Environmental Law-Ethics Working Group,
Centre for Applied Ethics at Cardiff University,
Centre For Global Ethics at Birmingham University,
Tyndall Centre for Climate Change Research,
EcoEquity
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Message par Omnat » 30 janv. 2007, 13:46

J'ai accompagné (sur sa demande en temps qu'ami et interpréte) un écologiste décroissant français (tres actif...), auprés d'une autorité religieuse marocaine (afin de demander sa prise de position en faveur d'une agriculture biologique et du respect de l'environnement!!!L'autorité en question(conseillé par un ingénieur agronome) a exigé d'abord de constater que l'alternative bio est réalisable et nous devions d'abord lui donner à voir concretement sur le terrain...!!!(ce que nous n'avons pas (encore) pu réaliser!)

Je pense que ce genre de personnes peuvent nous aider grace à leur "autorité" ou leur crédit aupres des paysans marocains (respectueux des directives religieuses)... !
(lorsque le contexte le sugére pourquoi pas utiliser les religieux?!)
Cela biensur n'exclu pas au contraire les autres types d'actions "militantes"...! 8-)
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Message par Alter Egaux » 30 janv. 2007, 14:34

kaosyouki a écrit : Tout a fait d'accord, mais d'ailleurs, y'en a t-il des vrais?
Au sens sociologique, oui, les prophètes existent.
11-L_Abbe_Pierre_est_un_prophete-Pierre_Bourdieu.mp3

Transparence, bonne référence : (Critique de Pour un catastrophisme éclairé, Quand l'impossible est certain, Jean-Pierre Dupuy, Seuil; 2002).
Transparence a écrit : Pas facile : il faut imaginer et prophétiser que le pire va arriver (peak oil, crise climatique) et en même temps, prendre en compte qu'en réponse à ces prophéties, l'on va tout faire pour échapper à ces sombres prévisions...
[...]Bilan : la peur mobilisatrice est utile. Il nous faut imaginer que le pire va arriver, précisément pour y échapper.
Bravo !
De même, certains prophètes se persuadent de leur prophétie, jusqu'à les souhaiter de tout coeur, jusqu'à l'aveuglement. Le fanatisme.
Omnat a écrit : (lorsque le contexte le sugére pourquoi pas utiliser les religieux?!)
Cela bien sur n'exclu pas au contraire les autres types d'actions "militantes"...!
Le problème est que la tentation de récupération est terriblement proche, à portée de main. On a souvent parlé dans l'histoire de fin du monde, alors que ce n’était que des fins de civilisation, ou de transition. LE PO pose un problème de fin de civilisation, et le RC de fin d'un monde (attention à la nuance apporté par le mot "un"), soutenu par des données scientifiques.
Les religieux modérés se garderont de toute récupération, bien qu'ils soient tentés.
Les extrémistes religieux en feront (et en font déjà peut être) l'une de leur stratégie de communication. Une aubaine.

Omnat, il faudra, comme nous tous, que tu sois particulièrement vigilant. D'autant plus que les pays ayant inscrit leur état dans une approche laïque ne font pas légion. Sauf erreur : France, Mexique, Turquie, Japon, Inde, Portugal, et le cas particulier du Canada.
Et comme pouvoir de religion n'ont jamais fait bon ménage, surtout en période de pré chaos,...

Bon courage dans ton initiative.
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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Message par Omnat » 30 janv. 2007, 16:11

Salut Alter,
Ce religieux en question a surtout une autorité morale et n'a aucun pouvoir , il fait partie de la frange 'soufie' (voie spirituelle "tres moderne d'esprit"... )Si c'était le genre à récuppérrer .. ni mon ami ni moi n'aurions accepté de lui parler!
Par contre c'est un monsieur tres écouté et d'une gde clarté d'esprit et ouverture qui n'a nullement envisagé le pb du coté religieux classique ; style "apocalypse" ou autre...!
Il a bien compris le pb de manière philosophique et scientifique (a pris soin d'appeler un ingénieur agronome et toute une équipe de conseillers le jour de notre entrevue) , apres avoir entendu patiement tout le monde il a posé des questions tres précises toutes logiques et scientifiques il a conclu par son adhésion à notre cause à condition qu'on prouve sur le terrain la validité de nos dires!
Nous avons été tres satisfait de l'accueil et n'avons pas regretter cette initiative ... Dans un certain islam spirituel(qu'on est pas obliger d'épouser) la science et l'éthique sont naturellement intérogées et sollicitées, il y a une sagesse tres pragmatique(sachant bien que je ne pêche pour aucune tradition religieuse ... 8-) )
Eveillons nous !!!
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Message par Transparence » 30 janv. 2007, 16:47

Omnat a écrit : (...) Dans un certain islam spirituel la science et l'éthique sont naturellement interrogées et sollicitées, il y a une sagesse très pragmatique
Merci Omnat pour ce témoignage très riche.

En ce qui concerne la mystique musulmane, on peut citer Ibn al Arabi, l'un des plus grands: ces écrits sont très difficiles à saisir car les contradictions, détestées par notre pensée moderne s'y côtoient, si bien juxtaposées qu'il ne peuvent être que frappantes. Il disait, et c'est peut être ce qu'il y a de plus important dans cette vocation de la religion qui est de relier:"Je crois en la religion de l'amour, où que se dirigent ses caravanes, car l'amour est ma religion et ma foi". Elle est belle cette sentence d'Ibn al Arabi car on y trouve: religion en son sens premier : relier, mettre les choses ensemble et amour: quelle force peut réellement relier, ne serait ce l'amour? Une pensée qui va droit au coeur du problème. Comment pouvons nous relier les choses si nous n'avons pas d'amour! ça semble évident! Elle est aussi importante, cette citation, car elle donne sans doute la valeur fondamentale de l'Islam en ce nouveau millénaire plutôt difficile...La pensée de ce mystique, est toujours de la plus grande subtilité.
" La plus belle émotion que nous puissions éprouver est de nature mystique. C'est la puissance de tout art et de toute science véritable.

Celui qui ne connaît pas cette émotion pourrait tout aussi bien être mort.
Savoir que ce qui nous est impénétrable existe vraiment, se manifeste par la sagesse la plus élevée et par la beauté la plus radieuse, que nos facultés restreintes ne peuvent appréhender que sous leurs formes les plus primitives, ce savoir, ce sentiment se trouve au cœur de la vraie religiosité. En ce sens, et en ce sens seulement, je compte au nombre des hommes profondément religieux.

(...) La science sans religion est boiteuse, la religion sans science est aveugle"

Albert Einstein. Comment je vois le monde.
Si on est pas ému devant la beauté de la Terre, du ciel, des océans, de la Vie, on ne sera jamais sensible à la dégradation de la nature et donc de l'homme (car l'homme et la nature sont indissociablement liés : l'homme est dans la nature et la nature est dans l'homme).

Celui qui n'accorde pas de prix à la Vie ne la mérite pas - Gandhi
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Message par Alter Egaux » 30 janv. 2007, 17:12

Omnat a écrit :il fait partie de la frange 'soufie'
Je ne dis pas le contraire, Omnat, et je connais ta prudence. De plus, les salafis dits "contemporains" rejettent le soufisme, considéré comme une innovation dans la religion (sic).
Le point de sages religieux peut être important dans la prise de conscience de l'humanité, sachant que les intellectuels sont aphones, à part quelques exceptions.

Mais nous jouons sur des oeufs : le modèle en cause est occidental, et la tentation de stigmatiser sa population, et non le modèle contextuel, est grande. Malgré que les pays vendeurs de pétrole soient des pays musulmans, les consommateurs sont essentiellement occidentaux. Mais je pense que tu sens bien l'articulation dont il faut se protéger.

De toute façon, la boite de pandore est entrouverte, et je ne vois pas qui pourra la refermer, à part une humanité soudée et inspiré par la paix.

N’hésites pas à l’occasion d’ouvrir un sujet sur l’avancement de tes démarches, nous pourrions te conseiller à l’occasion, si tu le souhaites.

Dur dur, entre les bushistes comme Sarkozy (André Glucksmann vient de faire allégeance au petit Nicolas dans le Monde) et les intégristes de tous bord, tous pro choc des civilisations, il va falloir jouer serré.

Je ne te cache pas mon pessimisme : combien de pays basculerons ? Même en France nous ne sommes pas à l’abri, car Sarkozy monte dans les sondages, malgré les affaires des RG et l’affaire de l’ADN sur le scooter de son fils).
Etape n°1 : Les africains nomment le pétrole : la "merde" du diable.
Etape n°2 : Restons cool, le PO arrive...
Etape n°3 : "Mais à cet endroit, en ce moment, l'humanité, c'est nous, que cela nous plaise ou non", Samuel Beckett

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