ce que je te dis, c'est que même l'approximation linéaire ne conduit pas à un taux d'absorption constant : si tu rajoutes des effets non linéaires comme ceux que tu décris, par ailleurs mal connus, ça va etre encore plus vrai. Il suffit de regarder l'expression mathématique de la quantité qui reste dans l'atmosphère comme une somme des émissions passées pondérées par la réponse impulsionnelle pour voir que la quantité absorbée / émise n'est pas une constante. Ce n'est pas non plus proportionnelle à la concentration. Dans le modèle à plusieurs compartiments, la quantité de carbone stockée dans chaque compartiment évolue de manière dynamique et il n'est pas possible de le ramener à une loi simple en fonction de la concentration, ou des émissions instantanées (justement parce que c'est une convolution sur l'histoire passée). Si tu réduis les émissions, au début "l'histoire passée" et donc l'absorption resterait la meme (15 Gt donc par an), mais au fur et à mesure que tu avances, les "émissions passées" (pendant un temps caractéristique de l'exponentielle) décroissent, et donc l'absorption aussi, et donc la concentration repartirait à la hausse.parisse a écrit : Mais justement, ce que je dis c'est que le modele lineaire n'est pas applicable, parce que la variation de la valeur a l'equilibre du taux de CO2 due a la hausse de la temperature est au moins du meme ordre de grandeur que la variation due a l'augmentation du CO2 dans les couches superieures de l'ocean. Et meme dans le modele lineaire, ce que tu dis ensuite est faux, car ce qui compte pour l'absorption c'est la difference entre le taux de l'ocean a l'equilibre et l'atmosphere. Lorsqu'on emettait 2ppm (vers 1970), le taux de CO2 dans l'atmosphere etait de 330 ppm, soit 50 ppm au-dessus du taux preindustriel, aujourd'hui on emet un peu plus de 4ppm et on est 110 ppm au-dessus du taux preindustriel, le rapport est le meme, donc la fraction absorbee est la meme. Si on emettait 2ppm aujourd'hui, ce serait donc absorbe.
les effets non linéaires aggraveraient ça, puisque même si on divisait par 2 les émissions, la température continuerait à monter, et donc l'absorption diminuerait, donc le CO2 continuerait à monter .
Sauf pic tous fossiles tres proches, auquel je ne crois pas, je pense que tu as tort, parce que tu negliges la retroaction de la temperature sur l'absorption oceanique alors qu'elle n'est pas negligeable.
la température évoluant elle même avec une constante de temps de plusieurs décennies, son évolution dans les 50 prochaines années est peu dépendante des scénarios. Encore une fois une fois tout ça intégré dans le temps , les détails du profil importent peu. Pour avoir des températures significativement différentes à la fin du siècle, il faut changer la quantité de fossiles émise pendant les 100 ans de manière significative. Je ne comprends pas d'ailleurs ton obstination à le contester, même les climatologues le disent quand ils parlent d'un "budget carbone" à respecter !
ces "obstacles" sont simplement la traduction du fait qu'elles ne rendent pas des services équivalents, ou meilleurs, c'est tout ! l'infrastructure nécessaire pour développer internet ou les téléphones mobiles s'est mise en place sans difficulté en quelques décennies, tout simplement parce qu'on était motivé pour le faire vu les services rendus. Si les EnR ne se développent pas plus, c'est juste parce qu'elles sont bien moins commodes et/ou plus chères.Non, ce n'est pas trivial. Tu raisonnes uniquement en regime permanent alors que la mise en place de la transition se heurte a tout un tas d'obstacles.si on sait remplacer les fossiles par autre chose sans changement du niveau de vie (ce qui semble être ton postulat sous jacentà , alors la solution est commune, et évidente et triviale : on les remplace.
il y a deux gros problèmes dans ta phrase : dire que la mitigation ne nécessite pas de limiter la production totale, c'est faux et en contradiction complète avec ce que disent les climatologues (encore une fois en l'absence de pic ou avec un pic lointain, limiter le débit n'a d'effet uniquement parce que ça aboutit finalement à limiter l'intégrale sur 100 ans) . Et dire que limiter le débit n'a pas d'inconvénient est en contradiction totale avec le fait que le PO (ou le pic fossile) pose un problème, puisque son problème c'est justement la limite du débit.Tu confonds le debit et la production totale. La mitigation du PO et du RC necessite de limiter le debit, pas de limiter la production totale de fossiles.
je parlais bien de débit annuel, et de richesse annuelle produite.Voir plus haut, je ne veux pas limiter la production de fossiles, mais leur debit annuel.je ne considère pas que l'apport des fossiles est constant, et ta réponse botte en touche: QUELLE QUE SOIT l'efficacité économique des fossiles, ça produit plus de richesse d'en extraire plus !
tu me dis "alors tu penses qu'il vaut mieux s'entretuer" comme si ta solution l'évitait, alors que je te dis que limiter encore plus le débit de fossiles aggraverait encore plus les problèmes qui serait la cause du fait qu'on "s'entretue" (perspective d'ailleurs inutilement catastrophiste je pense, les grecs s'appauvrissent mais ça ne provoque pas un bain de sang à ma connaissance).Alors explique.manifestement, tu n'as pas bien compris ....
tu pourrais poser la question de la répartition même si le CO2 ne provoquait aucun effet de serre, le problème de la répartition des richesses s'est toujours posé dans le monde, même dans les sociétés préindustrielles, et se posera toujours. L'inégalité dans la répartition et la quantité totale produite sont des variables indépendantes. Tu peux très bien avoir une société riche et égalitaire, ou inégalitaire, ou pauvre et égalitaire, ou inégalitaires. Reste que limiter la production totale, ou le débit, revient à limiter la richesse totale , même pour une société égalitaire, de toutes façons. Et que pour l'imposer il faut que tu aies des arguments convainquants pour le faire, que tu prouves que ce serait moins bon d'être plus riche. Si tu ne peux pas le prouver, qui va te croire ?C'est bien une question de debit, a partager. C'est pour cela que je souhaite qu'on mette en place dans les pays de l'OCDE une politique energetique visant a repartir 2 a 3 ppm par an d'emissions sur toute la population mondiale. En France, cela veut donc dire 0.02 a 0.03ppm/an, nous sommes a 0.05ppm/an cela en me parait absolument pas utopique de se fixer un tel objectif sur une echelle de temps de 20-30 ans.
allons au bout de ta logique : peux tu expliquer pourquoi l'optimum ne serait pas à ZERO fossiles, en interdisant purement et simplement toute production? puisque ce n'est pas le cas, c'est forcément que les fossiles ont aussi des avantages; Et donc si il existe un compromis optimum, tu ne peux l'imposer que si tu as démontré, de façon TRES convaincante, que c'est la bonne valeur.