Les quota d'émissions CO2 et la bourse de la tonne de CO2

[energy_isere]

1,84 milliards de tonnes de CO2 ont été échangées sur le marché mondial

ECONOMIE - Actu-Environnement.com - 08/12/2008

Selon un rapport de l'Association mondiale du commerce des émissions (IETA) présenté à la conférence internationale de Poznan, 1,84 milliard de tonnes de CO2 ont été échangées sur le marché mondial aux cours des six premiers mois de l’année 2008 soit une hausse de 56% par rapport à 1,2 milliards de tonnes échangées sur la même période de 2007.
Ces échanges représentent 38 milliards d’euros ce qui suggère un prix du carbone oscillant autour de 20,61€ par tonne.

Le marché européen représente 70% des volumes échangés contre 61% sur la même période en 2007. Cette forte progression en Europe laisse penser que les prochains développements se feront ailleurs.
Le rapport prévoit une accélération de la croissance du secteur surtout si les Etats-unis mettent en place un marché national de CO2 sous la présidence de Barack Obama.

http://www.actu-environnement.com/ae/ne ... _6339.php4

[energy_isere]

Aerobar sur son site nous indique la chute réguliére du cout de de la tonne de CO2 échangée :

http://aerobarfilms.over-blog.com/article-26995352.html

[GillesH38]

faut voir le bon coté des choses: c'est probablement parce que le ralentissement économique fait que plus personne n'a besoin d'en acheter.. ce qui signifie bien en réalité que les émissions baissent et ont tendance à passer sous les quotas. Ce qui en soit était bien le but recherché non?

en réalité la politique des quotas et la bourse du CO2 ne tendent pas à diminuer indéfiniment la production de CO2, mais juste à la stabiliser à hauteur des quotas. Si un autre phénomène (en pratique : la récession économique) tend à faire baisser la production a des valeurs inférieures, alors logiquement le cours du CO2 s'effondre... justement parce que les réductions sont supérieures à ce qui etait attendu ! l'un dans l'autre, ça devrait plutot etre considéré comme positif pour le CO2.

Mais je ne comprends toujours pas comment un économiste comme Stern peut penser qu'un marché peut rester durablement élevé, si la demande s'écroule.. c'est d'ailleurs exactement le meme probleme avec le baril !!!

[energy_isere]

La crise rebat les cartes du marché du C02

Faut-il intervenir sur le marché du carbone pour fixer un plancher aux prix ? C'est l'opinion de certains experts, face à la chute vertigineuse des cours.

27/02/2009 Usine Nouvelle

La tonne de C02 coûte moins de 10 euros. Sur Bluenext, le marché européen du carbone, sur lequel s'échangent des permis d'émission de CO2, ou "droits à polluer", le prix de la tonne a été pratiquement divisé par trois depuis l'été 2008. A l'époque, il flirtait avec les 30 euros. Passée pour la première fois, début février, sous la barre des 10 euros, la tonne de CO2 se négociait hier à 9,74 euros sur le marché au comptant de BlueNext, basé à Paris.

L'explication est simple: la crise provoque une baisse de l'activité chez les producteurs d'électricité, cimentiers, sidérurgistes, qui émettent par conséquent moins de CO2. Or chaque Etat membre de l'UE s'est vu allouer un quota d'émissions de CO2 qui a été réparti entre les différentes industries. Dans la pratique, les entreprises qui émettent moins que leur quota peuvent vendre des droits d'émission sur le marché. La demande de "droits à polluer" - qui ont été fixés par l'UE pour la période 2008-2012 - est aujourd'hui moindre par rapport à l'offre, et les cours baissent. Selon David Rapin, directeur du développement de BlueNext, un point de croissance de PIB en moins en Europe, c'est 30 millions de tonnes de CO2 en moins.

Course aux liquidités. Cette baisse s'explique aussi par la course aux liquidités de certaines entreprises qui ne trouvent plus de quoi financer leur trésorerie auprès des banques. Elles ont donc décidé de vendre sur le marché au comptant des quotas reçus gratuitement. Les volumes enregistrés sur la plate-forme Bluenext sont passés de 1 à 14,6 millions de tonnes depuis octobre dernier.

En Espagne, c'est le secteur du bâtiment qui a vendu. Ismael Romeo, le directeur général de Sendeco2, la bourse du CO2, estime que l'industrie lourde espagnole, tout particulièrement celle liée au secteur de la construction (briqueteries, cimenteries, ...) a encaissé en 2008 400 à 500 millions d'euros en vendant les droits d'émission de 20 à 25 tonnes de CO2.

Ces droits ont été vendus à des entreprises du domaine énergétique (électriciens, raffineurs) et à des investisseurs internationaux. Le résultat un peu fou de la crise immobilière particulièrement virulente en Espagne : la crise de liquidité du secteur financier fait qu'il est plus rentable de vendre des droits à polluer que d'emprunter.

Interventionnisme ? Certes, la baisse des émissions de gaz à effet de serre liée à la crise que traverse l'économie mondiale est, à court terme, une bonne nouvelle pour l'environnement. Mais la crainte est que les investissements dans les énergies renouvelables et les technologies moins polluantes en souffrent. Plusieurs experts considèrent par exemple que les technologies de captage de C02 deviendront rentables quand le prix de la tonne de C02 atteindra 100 euros. A 10 euros, on en est loin.

Pour certains, la situation actuelle plaide en faveur d'une réforme, ou d'un aménagement, de ce marché du C02. Certains imaginent un prix plancher et un prix plafond, sorte de « crawling peg » du marché du carbone.

Mark Lewis, directeur de la recherche carbone pour la Deutsche Bank, a publié cette semaine une étude d'une quarantaine de pages intitulée « Revue du marché du CO2 : un travail inachevé ». L'analyste affirme que la Commission européenne peut persister à refuser d'intervenir pour inverser la tendance. Mais il affirme qu'elle prend un risque politique majeur alors que la réunion de Copenhague sur l'avenir des négociations internationales sur le climat doit se tenir en décembre prochain.

http://www.usinenouvelle.com/article/la ... c02.159596

[Krom]

Les émissions de CO2 ont diminué de 3% dans l'UE en 2008. AFOE ironise gentiment sur le fait que c'est sans doute plus du à la crise qu'aux diverses mesures. En attendant, l'objectif de 80% de diminution d'ici à 2050 correspond à une baisse annuelle de 1.95%. La crise va-t-elle sauver le climat?

[GillesH38]

le paramètre clé est et à toujours été le montant des réserves utilisables, point. La bourse du CO2 n'a aucun impact sur le montant de ces réserves, c'est juste un jeu pour amuser la galerie.

[Hubu II]

Ça prouve bien que la sois disant bourse au Co² ne sert finalement pas a grand chose...
Ca risque pas de rapporter de l'argent aux caisses des états qui sont bien vide en ce moment avec un prix aussi bas...

Par contre la crise est effectivement la plus efficace pour faire baisser la consommation d'énergie

[energy_isere]

Ça prouve bien que la sois disant bourse au Co² ne sert finalement pas a grand chose...
Ca risque pas de rapporter de l'argent aux caisses des états qui sont bien vide en ce moment avec un prix aussi bas...
...

ca ne rapporte aucun argent aux états. Ce n' est pas une taxe carbone, mais une bourse d' échange (Européenne pour le moment) entre ceux qui revendent des quotas et ceux qui en achétent.

Rien à voir avec une future éventuelle taxe carbone.

[Hubu II]

Par pour le moment effectivement mais à partir de 2013 les secteur de l'électricité et une partie des industrie seront taxé intégralement et devront payer pour chaque tonne et il y avais un débat pour justement savoir quoi faire de cet argent...

[energy_isere]

Par pour le moment effectivement mais à partir de 2013 les secteur de l'électricité et une partie des industrie seront taxé intégralement et devront payer pour chaque tonne et il y avais un débat pour justement savoir quoi faire de cet argent...

Si tu avais un lien qui en parle , ca m' interesserait.

[edit].
J' ai la mémoire courte. J' avais posté ce projet en Juillet 2008 dans ce méme fil :
http://forums.oleocene.org/viewtopic.ph ... 28#p200328
mais je sais pas comment concrétement ce projet avance.
Je suppose qu' il faudra attendre la conférence du climat de Copenhague en fin d' année.
( du 6 au 18 dec 2009, http://www.erantis.com/events/denmark/c ... /index.htm )

[Hubu II]

Il faudra effectivement attendre Copenhague en décembre pour voir ce qui va se passer mais étant donné que c'est l'ultime et dernière conférence vue comment la dernière en Pologne à été limite un échec ca ne me surprendrais pas qu'il sois cuisant à Copenhague car les pays du Sud veulent s'en mettre plein les poches dans cette histoire j'ai l'impression et si ils crois qu'on va leur donner des centaines de milliards comme ça je crois qu'ils se fourre le doigt dans l'œil !!

[Hubu II]

Avec les acierie qui vont passer en "veille" vue le contexte économique et social la tonne de carbone va surement encore baisser !!

[energy_isere]

Dans la Tribune :



http://www.ecx.eu/ECX-Historical-Data

[energy_isere]

Aerobar remet à jour son suivi du marché de la tonne de CO2 :



http://aerobarfilms.over-blog.com/article-36184820.html

Depuis plusieurs mois, le cours de la tonne de carbone sur le marché spot ne parvient plus à atteindre le seuil de 17 € que vient de décider notre Hyperprésident.
..........

[Hubu II]

Climat: les sujets de friction s'accumulent entre Européens

BRUXELLES - Bataille autour des quotas nationaux d'émissions, controverse sur la taxe carbone aux frontières: les Européens menacent de s'enferrer dans des querelles intestines et de discréditer leur position de négociation à trois mois du sommet de Copenhague sur le climat.

L'initiative récente franco-allemande, visant à brandir la menace d'une taxe carbone aux frontières de l'Europe contre les produits des pays ne faisant pas assez d'efforts contre le réchauffement climatique, est symptomatique.

"Ils mettent en garde nos interlocuteurs contre les conséquences d'un échec, parce qu'il ne faut pas croire que les Chinois, les Russes ou les Indiens sont des enfants de coeur", souligne un des stratèges français pour justifier la décision du président Nicolas Sarkozy et la chancelière Angela Merkel.

Les deux dirigeants ont publié la semaine dernière une lettre en ce sens juste avant le sommet sur le climat de l'ONU à New York.

Problème: ils ne se sont pas concertés avec les autres Européens, très divisés sur cette stratégie de négociations.

"La présidence suédoise (de l'Union européenne) est totalement contre, la Commission européenne est contre, les Danois (hôtes du sommet de Copenhague) sont contre, les Britanniques et les Néerlandais sont contre, et l'OMC est contre, même si elle dit que c'est compatible", commente un responsable européen.

Les Allemands, hostiles à toute mesure protectionniste, ne sont pas eux mêmes unanimes et beaucoup d'autres Européens sont réservés, à l'image du ministre belge en charge du climat et de l'énergie, Paul Magnette.

"L'Union européenne ne doit pas jouer trop les menaces", juge-t-il dans le quotidien Le Soir.

Dans un tel contexte, certains responsables se demandent s'il est judicieux de charger les ministres français de revenir à la charge sur le sujet à chacune des réunions européennes?

En raison des divergences affichées, la position de négociation de l'UE risque le discrédit, avertit une source à la Commission.

D'autant que le plan d'action européen pour réduire les émissions de gaz à effet de serre adopté en décembre 2008 (-20% au moins d'ici 2020) prévoit déjà des instruments pour protéger les entreprises de l'UE en cas d'échec à Copenhague.

Un autre sujet de friction interne vient de surgir à la suite de l'annulation cette semaine par la justice européenne de décisions de la Commission réduisant les droits à polluer de huit pays entrés dans l'UE depuis 2004.

Et dans le même temps, le gouvernement italien vient de réaliser qu'il n'en a pas assez. Il n'est pas en mesure d'accorder des droits à polluer pour les nouveaux projets industriels de la péninsule.

Tous ces pays demandent à Bruxelles de relever leurs plafond d'émissions de CO2 de l'UE, qui doivent être distribués à leurs industries. Mais le commissaire à l'Environnement Stavros Dimas refuse.

"Les limites de CO2 ont été fixées et ne sont normalement pas négociables", a prévenu jeudi sa porte-parole, Barbara Helfferich.

Les requérants pourraient du coup relancer le débat lors d'une prochaine réunion des ministres de l'Environnement de l'UE le 21 octobre à Luxembourg, au risque de la parasiter un agenda déjà chargé.

La réunion a en principe d'autre enjeux cruciaux avant Copenhague. L'Union européenne doit voir comment elle pourrait porter son objectif de baisse des émissions globales de 20% à 30% en 2020, en cas d'accord mondial au Danemark.

Elle doit surtout fixer l'aide financière qu'elle est prête à apporter aux pays du Sud pour les aider à lutter contre les effets du réchauffement.

Les Européens discutent sur une enveloppe de 2 à 15 milliards et doivent s'entendre sur la répartition du fardeau, ce qui ne sera pas une mince affaire.

(©AFP / 25 septembre 2009 11h54)