Vaches / bétail CO2 et méthane

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Message par th » 08 déc. 2006, 08:50

Ce qui est bien c'est la publicité faite à cette publi de la FAO.
Ca fait longtemps qu'on sait que les ruminants sont des contributeurs massifs au GES, mais c'est la premiere fois que ce fait est aussi largement diffusé .
A quand une idée de taxe sur le méthane ?

"the greatest shortcoming of the human race is our inability to understand the exponential function"- Bartlett.

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pets des vaches

Message par matthieu25 » 25 mars 2007, 19:34

Pour supprimer une partie des pets des vaches qui sont une partie de la cause du réchauffement climatique, voici la solution miracle.
L'affaire peut prêter à sourire. Elle est pourtant tout ce qu'il y a de sérieux. L'université de Hohenheim, en Allemagne, annonce avoir mis au point une pilule permettant de réduire les vents et les éructations des vaches. Ces rots et pets de nos symathiques ruminants seraient en effet responsables, selon les estimations des scientifiques, de 4% des émissions de gaz à effet de serre de la planète. Le processus de digestion et de fermentation des vaches génère naturellement du méthane, que les vaches expulsent principalement sous forme de rots.

Le traitement mis au point par les scientifiques de l'équipe du Docteur Drocher de l'université de Hohenheim (Stuttgart), doit être combiné à un régime précis et associé à des heures de repas strictes pour les vaches. Le chercheur explique que leur recette consiste à transformer le méthane produit lors du processus de digestion en énergie plutôt qu'en gaz ce qui, au passage, doperait leur production de lait.

L'histoire ne dit pas si le traitement est susceptible d'être adapté à d'autres races animales, voire aux êtres humains.
:roll:
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Message par Schlumpf » 25 mars 2007, 21:48

ach. La vache. plus de pets ?
L'Homo sapiens se conjugue à la première personne du présent irresponsable...

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energy_isere
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Message par energy_isere » 18 févr. 2010, 18:30

L'essor de l'élevage, une menace pour la planète

LE MONDE | 18.02.10

La consommation mondiale d'aliments issus de l'élevage (viande, œufs, produits laitiers) progresse à une vitesse vertigineuse. Aujourd'hui, par exemple, un Chinois mange en moyenne 59,5 kg de viande par an, contre 13,7 kg en 1980. Il a aussi multiplié sa consommation de produits laitiers par dix sur la même période, à 23,2kg

Cette expansion soutenue ne va pas sans poser une multitude de défis, estime le rapport annuel sur "La situation mondiale de l'alimentation et de l'agriculture", publiée, jeudi 18 février, par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) : "La croissance rapide du secteur de l'élevage (…) a engendré des risques systémiques qui pourraient avoir des conséquences catastrophiques pour les moyens de subsistance, ainsi que pour la santé humaine et animale et pour l'environnement."

C'est la première fois, depuis 1982, que la FAO décide de consacrer le thème-clé de son principal rapport annuel à l'élevage. L'enjeu est donc bien de taille.

2,6 MILLIARDS DE BOVINS ET 2,7 MILLIARDS D'OVINS D'ICI À 40 ANS

Le phénomène est planétaire. Dès lors que le niveau de vie moyen augmente, les modes de consommation alimentaire changent en profondeur. Les régimes à base de céréales, tubercules et autres racines sont complétés par des produits issus de l'élevage. Dans les pays en développement, à l'exception de l'Afrique subsaharienne, la consommation de lait a presque doublé depuis les années 1960, celle de viande triplé, tandis que celle d'œufs a quintuplé.

Dans les pays développés, les habitants mangent, eux aussi, toujours plus d'aliments issus de l'élevage, même si cette croissance s'est fortement tassée. La consommation de viande y est passée de 76,3 kg par personne, en 1980, à 82,1 kg aujourd'hui. Les fréquents appels à manger moins de viande au nom de l'environnement, comme celui lancé en décembre 2009 par l'ancien Beatles, Paul McCartney, n'ont pas encore inversé la tendance au sein de la plupart des pays les plus riches.

Pour répondre à cet appétit et à l'accroissement démographique de la planète, qui devrait compter 9 milliards d'habitants en 2050, le nombre de bovins devrait passer de 1,5 à 2,6 milliards de têtes et celui des ovins de 1,7 à 2,7 milliards d'individus d'ici à quarante ans, selon l'Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI).

Si l'abus des produits issus de l'élevage peut favoriser l'obésité ou le développement de maladies cardio-vasculaires, ces nouveaux régimes alimentaires gardent toutefois un impact positif sur la santé des individus, selon la FAO : ces denrées sont une "excellente source de protéines de haute qualité, de micronutriments essentiels comme la vitamine B, et d'oligo-élements cruciaux comme le fer ou le zinc".

Or aujourd'hui, 4 à 5 milliards de personnes souffrent dans le monde de carences en fer, avec parfois des conséquences dramatiques sur les femmes enceintes ou sur la croissance des enfants.

Pour autant, ces nouvelles habitudes alimentaires comportent des risques majeurs. A commencer par de très lourds enjeux économiques, car près de un milliard de personnes vivent de l'élevage dans les pays en développement.

Or les nouveaux comportements pour se nourrir s'accompagnent d'une mutation en profondeur des modes de production : les petites exploitations qui survivent avec quelques volailles, porcs ou vaches, sont remplacées par des entités spécialisées sur un seul produit, qui pratiquent un élevage intensif à grande échelle, et se montrent donc bien plus compétitives.

Ce modèle, largement développé au Brésil, en Chine ou en Thaïlande, est appelé à se propager à l'ensemble de la planète. Mais, comme le note la FAO, "lorsque la transition est extrêmement rapide, (…) les implications pour la pauvreté et la sécurité alimentaire peuvent se révéler dramatiques et justifier l'intervention publique".

Et l'agence des Nations unies d'appeler les Etats à favoriser l'intégration de certains exploitants à des coopératives, gage en principe d'une plus grande compétitivité et d'une meilleure valorisation de leurs produits. Cela ne suffira pas. Il faudra aussi favoriser la reconversion professionnelle de beaucoup d'autres, car "la plupart des petits éleveurs finiront par quitter le secteur".

COÛT ENVIRONNEMENTAL

Autre risque majeur engendré par ces nouvelles habitudes alimentaires: le coût environnemental. Les chiffres sont accablants : l'élevage est responsable, aujourd'hui, de 18 % des émissions totales de gaz à effet de serre (davantage que les transports); est à l'origine de 8 % de la consommation mondiale annuelle d'eau, et occupe près de 80 % de la superficie agricole de la planète, entre les zones de pâturage et celles produisant l'alimentation des animaux.

Là encore, la FAO juge "nécessaire" l'intervention des pouvoirs publics, car "le secteur de l'élevage a un potentiel énorme en matière de contribution à l'atténuation" du réchauffement climatique. Et l'organisme de lister de multiples mesures pour restreindre l'impact environnemental de l'élevage : d'abord, pénaliser financièrement les abus, car "les prix actuels des terres ou de l'eau (…) ne reflètent pas la vraie valeur rare de ces ressources, ce qui entraîne leur surconsommation"; ensuite, améliorer l'alimentation du bétail, notamment par le biais d'additifs, pour réduire les émissions de méthane; enfin, favoriser la consommation de porc ou de poulet plutôt que de bœuf, qui consomme davantage de calories végétales pour produire une calorie animale.

Reste un défi majeur : celui de la santé publique. "Environ 75 % des nouvelles maladies qui ont affecté les humains depuis dix ans sont causées par des pathogènes provenant d'animaux ou de produits d'origine animale", rappelle la FAO. Or les nouvelles exploitations intensives dans les pays en développement se sont souvent implantées à proximité des centres urbains afin de limiter les transports. Autant de conditions propices à la propagation des maladies à l'homme. D'où l'impérieuse nécessité de les relocaliser loin des villes.

A cela s'ajoutent les failles béantes des systèmes publics de contrôle sanitaire des aliments, ou l'importance des marchés informels. Une nouvelle fois, la FAO en appelle aux pouvoirs publics pour prévenir et maîtriser ces risques sanitaires. Comme pour les défis économiques et environnementaux, "une action est nécessaire à tous les niveaux : du local, en passant par le régional et le national, jusqu'à l'international".
http://www.lemonde.fr/planete/article/2 ... _3244.html

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par Remundo » 18 févr. 2010, 18:34

L'élevage ? Lequel ???

Celui en prairie naturelle ou en gavage artificiel aux céréales dopées aux pesticides et engrais ?

Tous ces parisiens, je vous jure... :mrgreen:

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par guino » 19 févr. 2010, 11:14

L'élevage pratiqué majoritairement sur terre, celui qui assure la plupart de la production de viande et produits laitiers / oeufs etc ...

Et ça ne serait que de l'élevage en prairie naturelle, si c'était dans les mêmes proportions, les effets seraient sans doutes assez catastrophiques aussi ( faudrait convertir en paturage beaucoup plus de parcelle, non ?) On est 6,5 milliards sur terre maintenant, et de plus en plus de viandosaures...
mai 2010. je passais de moins en moins, j'ai acheté mon terrain, commencé à le travailler. L'ambiance sur oléocène se dégrade d'une façon alarmante, peu réjouissant quant à la capacité de l'humanité à réagir à des crises.Je ne me sens plus à ma place ici.

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par energy_isere » 04 mars 2010, 21:00

Moins de steak, moins de CO2

jeudi 04 mars 2010 la chaine Energie L' expansion

Les vaches sont sans conteste les vedettes de notre salon de l'agriculture. Pourtant, derrière leur air débonnaire, se cachent de redoutables machines à tuer le climat. Seriez-vous prêts à ne plus en manger pour préserver la planète ?



Les vaches n’ont pas fini de ruminer devant une telle avalanche de critiques. Elles sont accusées de nuire à notre santé, de gaspiller l’eau pour la culture des céréales qui les nourrissent, et, de contribuer au réchauffement climatique, en émettant, d'après la FAO (l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture), 18 % des gaz à effet de serre mondiaux! Soit, plus que les transports.


Trop de produits de l’élevage. Telle est la conclusion de la FAO, qui relève une consommation mondiale de viandes multipliée par 3,5 de 1960 à 2005, que l'on peut à nouveau multiplier par 5 pour les œufs, sachant que l’ensemble se substitue aux céréales et aux tubercules. Cette tendance s’explique par l’accroissement de la population et par l’augmentation du niveau de vie des pays émergents, et, même si les pays pauvres sont encore loin d’avaler autant de viandes que dans les pays riches, le développement de l’élevage ne peut s’éterniser à ce rythme. D'apès la FAO, il contribuerait déjà à l’obésité en Chine! Il bute surtout sur la disponibilité des terres... tant les éleveurs transforment des céréales en protéines animales avec un rendement médiocre. Le pire rendement étant celui du mélange pour les bovins, qui ont besoin de 15 kilogrammes de protéines végétales pour produire un kilogramme de protéines animales!

Un autre reproche ne concerne, cette fois-ci, que les ruminants : ils contribueraient au réchauffement climatique en émettant du méthane par leurs rots. S’y ajoute, pour tous les animaux, les conséquences du déboisement effectué pour conquérir de nouvelles terres agricoles, ainsi que le CO2 issu de la décomposition du fumier et celui dégagé par les engrais. Triste constat! Il est cependant important de noter que les porcs et volailles produisent, au total, cinq à six fois moins de gaz à effet de serre par kilogramme que les vaches (http://www.manicore.com). Parce qu’ils ne ruminent pas... et grâce à un cycle d’élevage plus court.

Première réponse à ce constat : il faudrait consommer moins de viandes dans les pays riches, comme en France, par exemple, où depuis une dizaine d’années la consommation annuelle moyenne de viande tourne autour de 92 kilogrammes par habitant, soit environ sept kilos de moins qu’en 2000. Un peu pour des raisons économiques, et beaucoup grâce aux nouvelles habitudes alimentaires : les Français privilégient les plats cuisinés à base de viandes, aux steaks.

Autre piste de réflexion : nous pourrions également réhabiliter les protéines végétales, lentilles, ou haricots moins gourmands en surfaces, ce qui nous permettrait d'obtenir un bilan énergétique plus favorable. Faudrait-il pour autant aller plus loin et substituer porcs et poulets aux vaches ? Non, je pense que ce serait aller un peu vite, et ne prendre en compte qu’une partie des atteintes de l’élevage à l’environnement. De ce point de vue, l’élevage bovin extensif est une belle réussite. Point d’algues vertes conséquences des élevages porcins bretons! Moins de souffrances animales comme dans les poulaillers industriels qui regroupent parfois plus de 100 000 animaux! Et, presque aucune consommation de céréales, car les vaches sont élevées à l’herbe, ce qui évite, de facto, d’utiliser engrais et pesticides, de gaspiller de l’énergie pour sécher et transporter l’alimentation animale, et, d’importer du soja en complément comme le font les élevages intensifs (porcs, volailles...).

Seulement, l’élevage extensif des ruminants semble de toute manière irremplaçable pour occuper deux millions d’hectares de prairies et d’alpages en France, qui seraient, à défaut, promis aux friches. Alors, autant les réserver à une des rares formes d’agriculture propre, qui est aussi garante du maintien de la biodiversité des territoires.
http://energie.lexpansion.com/climat/mo ... -3505.html

et puis Remundo notera bien que l' auteur à bien pensé à ses vaches Salers en élevage extensif. ;)

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par kercoz » 04 mars 2010, 21:11

energy_isere a écrit :Autre piste de réflexion : nous pourrions également réhabiliter les protéines végétales, lentilles, ou haricots moins gourmands en surfaces, ce qui nous permettrait d'obtenir un bilan énergétique plus favorable.
MDR! au niveau des GES, ça risque d'etre négatif!
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par energy_isere » 04 mars 2010, 21:24

kercoz a écrit :
energy_isere a écrit :Autre piste de réflexion : nous pourrions également réhabiliter les protéines végétales, lentilles, ou haricots moins gourmands en surfaces, ce qui nous permettrait d'obtenir un bilan énergétique plus favorable.
MDR! au niveau des GES, ça risque d'etre négatif!
:?: C' est quand méme bien moins pire que pour la viande de boeuf.

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par Remundo » 04 mars 2010, 22:09

kercoz a écrit :
energy_isere a écrit :Autre piste de réflexion : nous pourrions également réhabiliter les protéines végétales, lentilles, ou haricots moins gourmands en surfaces, ce qui nous permettrait d'obtenir un bilan énergétique plus favorable.
MDR! au niveau des GES, ça risque d'etre négatif!
:mrgreen: ouaip mais ça fait péter et roter non ? 8-[

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par Remundo » 04 mars 2010, 22:12

energy_isere a écrit :
Moins de steak, moins de CO2

jeudi 04 mars la chaine Energie L' expansion
[]
Moins de souffrances animales comme dans les poulaillers industriels qui regroupent parfois plus de 100 000 animaux! Et, presque aucune consommation de céréales, car les vaches sont élevées à l’herbe, ce qui évite, de facto, d’utiliser engrais et pesticides, de gaspiller de l’énergie pour sécher et transporter l’alimentation animale, et, d’importer du soja en complément comme le font les élevages intensifs (porcs, volailles...).

Seulement, l’élevage extensif des ruminants semble de toute manière irremplaçable pour occuper deux millions d’hectares de prairies et d’alpages en France, qui seraient, à défaut, promis aux friches. Alors, autant les réserver à une des rares formes d’agriculture propre, qui est aussi garante du maintien de la biodiversité des territoires.
http://energie.lexpansion.com/climat/mo ... -3505.html

et puis Remundo notera bien que l' auteur à bien pensé à ses vaches Salers en élevage extensif. ;)
En effet, voilà quelqu'un qui est presque aussi intelligent qu'un paysan. :D

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par energy_isere » 01 mars 2012, 12:55

L’agneau à la première place du podium des aliments les plus polluants

19 juillet 2011 zegreenweb.com

On l’a évoqué à plusieurs reprises, la viande est néfaste pour l’environnement, contribuant entre autres activement à la déforestation. Les ruminants rejettent par ailleurs d’importantes quantités de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère durant la digestion. Des faits éprouvés qui n’ont cependant pas empêché la consommation mondiale de viande d’exploser au cours des quatre dernières décennies…


La production a ainsi triplé entre 1971 et 2010 et les experts estiment qu’elle devrait encore doubler d’ici 2050 pour atteindre plus de 544 milliards de kilos par an (!)

L’Environmental Working Group (EWG) a quant à lui calculé l’impact de la consommation de viande et d’autres aliments faisant partie intégrante de notre quotidien sur les émissions mondiales de CO2. Il a pour ce faire jaugé la quantité de CO2 émise lors de chaque étape de leur “vie”, de la production jusqu’à la fin de parcours dans la poubelle.

D’après ses calculs, l’agneau devancerait le bœuf. Alors que ces deux animaux présentent les mêmes caractéristiques – il s’agit de deux ruminants qui se nourrissent de quantités de nourriture sensiblement identiques –, l’agneau émet 50% de plus d’équivalent CO2 pour chaque kilogramme mangé uniquement parce qu’il produit moins de viande comestible que le bœuf.

Produire, manger et jeter moins de viande permettrait une baisse notable des rejets carbone

Le fromage produit à partir de lait de vache, qui génère autant de rejets carbone durant sa production que la viande de bœuf, complète le podium. Les auteurs soulignent toutefois que la consommation de fromages moins denses est déjà un peu plus eco-friendly dans la mesure où ils requièrent moins de lait.

Viennent ensuite le porc et le saumon d’élevage, lequel « pollue » plus que son homologue sauvage puisqu’il nécessite une alimentation apportée par l’homme (pêchée, cultivée ou encore pire transformée, par exemple en farine animale). L’EWG a en effet pris en compte les besoins alimentaires de tous ces animaux, ceux-ci faisant partie des « agents de pollution » lors de leur production et supposant le plus souvent des substances nocives comme les pesticides et les fertilisants. Sans parler de l’eau, généralement utilisée en quantités astronomiques.

Contrairement aux viandes précitées, les végétaux émettent quant à eux plus de CO2 après leur production (malgré la possible utilisation de produits chimiques), que ce soit durant leur transformation, le transport, la cuisson ou en fin de vie. Il apparaît en outre qu’une partie considérable de cette pollution pourrait facilement être évitée dans la mesure où un cinquième des émissions proviennent des déchets dits « inutiles », c’est-à-dire de la nourriture comestible et non des rebuts « inévitables » comme les os et la graisse de cuisson. En ce qui concerne le saumon d’élevage, les éleveurs et les consommateurs seraient conjointement responsables d’une perte de 44% de la production.

Aussi y’a-t-il urgence à œuvrer à une meilleure gestion de notre alimentation. Manger, jeter et produire moins de viande pourrait ainsi permettre une réduction substantielle des rejets carbone. Si l’ensemble de la population américaine se convertissait au végétarisme, il en résulterait une diminution de 4,5% des émissions de CO2 nationales, soit l’équivalent de 46 millions de voitures en moins sur les routes (!) Quels que soient les goûts de chacun, le fait est que l’abus de viande n’est pas que néfaste pour notre planète. Il l’est aussi pour notre santé.
http://www.zegreenweb.com/sinformer/lag ... ants,31244

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par WizardOfLinn » 01 mars 2012, 13:52

...
Le fromage produit à partir de lait de vache, qui génère autant de rejets carbone durant sa production que la viande de bœuf, complète le podium. Les auteurs soulignent toutefois que la consommation de fromages moins denses est déjà un peu plus eco-friendly dans la mesure où ils requièrent moins de lait.
...
L'EWG préconiserait donc la consommation de gruyère :lol:
Surtout que tous ces fromages denses, pleins de microbes et de moisissures sont un outrage aux règles élémentaires d'hygiène : dangereux pour la santé en plus de l'être pour la planète :twisted:

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Re: Vaches / bétail et méthane

Message par energy_isere » 03 mai 2012, 18:49

Les moutons néo-zélandais pètent trop

03 Mai 2012 thegreenweb

Les moutons néo-zélandais pètent la forme et ça gaze un peu trop au pays du kiwi. Le gouvernement s’en est ému et a développé des techniques pour réduire leurs émissions de méthane.

Enfermer les moutons pendant deux jours dans des boîtes, les faire manger et mesurer leur rejets ainsi que ce qu’ils contiennent, notamment le méthane. C’est l’expérience qu’a effectuée l’équipe du professeur Peter Janssen au Centre de recherche sur les gaz à effet de serre d’origine agricole, à Palmerston North (Nouvelle-Zélande).

La Nouvelle-Zélande, le pays du kiwi mais aussi l’antre mondiale du mouton, élève plus de 35 millions de ces ruminants, soit… huit par habitants (!) En moindre quantité mais tout de même, les vaches sont de leur côté huit millions et contribuent elles aussi au réchauffement climatique de part leurs gaz. Le processus de digestion des ruminants inclus est synonyme d’importante production de méthane, lequel fermente ce qu’ils ingèrent. D’après l’ONU, les rejets des élevages néo-zélandais sont par ailleurs responsables de 18% des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Dans ce pays, les chiffres sont encore plus frappants puisque 50% des rejets proviennent du secteur de l’agriculture.


Un « impôt du pet » pour des solutions coûteuses

Les chercheurs se donc penchés sur les pets et les rots des moutons en vue de réduire la pollution atmosphérique. Ils espèrent y arriver d’ici une quinzaine d’années grâce à un vaccin qui réduirait la quantité de méthane dans leur processus de digestion. D’autres solutions sont envisagées, notamment un contrôle plus strict de leur alimentation, sachant que le taux de méthane dans les rejets des ruminants peut varier de 8% à 50% selon leur régime alimentaire. Enfin, les spécialistes testent génétiquement toutes les variétés de moutons afin de connaître celle qui pollue le moins.

Tous ces travaux ont déjà coûté 30,8 millions d’euros au gouvernement néo-zélandais, qui avait envisagé une taxe sur les agriculteurs il y a une dizaine d’années pour les financer. Très vite qualifiée d’« impôt du pet », l’initiative avait été abandonnée.

Rappelons pour conclure que la consommation de viande dans le monde ne cesse de croître. Les élevages et leurs émissions de gaz à effet de serre sont par voie de conséquence de plus en plus importants. Ils pourraient toutefois augmenter dans des proportions plus raisonnables si les chercheurs arrivaient à mettre au point le vaccin.
http://www.zegreenweb.com/sinformer/les ... trop,53915

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Re: Vaches / bétail CO2 et méthane

Message par WizardOfLinn » 04 mai 2012, 09:49

Et peut-être que le vaccin contre cette horrible maladie marchera aussi pour les émissions gazeuses de 7 milliards de primates bipèdes.
Un prix Ignobel pour ces recherches ?

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