Problémes de pollution en Chine

[energy_isere]

Pékin alloue un gros budget à la protection de l'environnement


Cent soixante-quinze milliards de dollars : c'est le budget que l'Etat chinois vient d'allouer à la protection de l'environnement pour les cinq ans à venir. Consciente que son développement effréné se paie cher sur le plan écologique et humain, la Chine multiplie les effets d'annonce pour enrayer le désastre. 1,5 % de son PNB devrait être consacré à diminuer le niveau de pollution de l'eau et de l'air ainsi qu'à freiner le processus d'érosion des sols.


Plus de deux décennies d'une croissance à deux chiffres ont eu pour résultat une effroyable dégradation de l'environnement et Pékin s'inquiète de ses conséquences sur la stabilité sociale : sur les 87 000 manifestations et autres incidents violents officiellement répertoriés dans le pays en 2005, beaucoup ont pour origine la grogne des paysans mécontents de voir leurs terres cultivables rognées par des projets industriels polluants. Des jacqueries ont lieu dans les provinces où la population proteste contre la piètre qualité de l'air qu'elle respire ou la contamination des sols et de l'eau par des produits chimiques. A l'heure où le tandem Hu Jintao-Wen Jiabao - respectivement président et premier ministre - brandit le slogan de l'"harmonie sociale", le pouvoir sait que la protection de l'environnement est devenue une urgente nécessité.

Les autorités ne cachent plus l'ampleur du désastre : "12 millions de tonnes de grains (sur les 484 produits en 2005) sont pollués par des métaux lourds", vient d'admettre Zhou Shengxian, ministre de l'administration d'Etat pour la protection de l'environnement (SEPA). Selon ce ministère, 10 des 120 millions d'hectares de terres cultivables sont pollués, 2 millions d'ha de sols sont irrigués avec des eaux usées et 130 000 ha sont utilisés pour stocker des déchets.

Le vice-ministre de la SEPA, Pan Yue, considéré comme le "M. Ecologie", vient d'écrire un retentissant article, publié le 19 juillet, dans le très officiel quotidien anglophone China Daily. C'est une dénonciation tous azimuts de la catastrophe écologique de la Chine : "Les problèmes de l'environnement ont des causes complexes, explique-t-il ; mais on peut les attribuer au fait que nous avons cru, de manière erronée, que le développement économique était la solution à tous nos problèmes. La poursuite des gains matériels semble être devenue le seul objectif de la société, et cela a eu pour résultat le déclin de nos standards moraux. Notre culture traditionnelle, qui met l'accent sur l'harmonie entre l'homme et la nature, a été perçue comme une camisole de force limitant la croissance économique."

Le cri d'alarme de Pan Yue se heurte cependant à une réalité contradictoire : si le pouvoir central sait qu'il lui faut prendre des mesures, les responsables provinciaux ne l'entendent pas de cette oreille. Plus préoccupés par le développement industriel à tous crins, par la construction d'infrastructures routières ou de grands barrages, ils sont plus que réticents, voire hostiles, à appliquer des directives que Pékin prétend leur imposer.

Le Monde du 24 Juillet 2006

[rico]

On peut bien mettre tous les budgets qu'on veut aucun ne sera vraiment efficace puisqu'encore une fois (mais on ne le répettera jamais assez) la seule et unique solution c'est qu'aucun chinois n'achète de voitures et surtout que les politiques pronent la décroissance. Le reste c'est du discours démagogique foireux et c'est de la perte de temps.
(36° encore prévus pour demain : continuons comme ça et dans quelques années tout le monde aura grillé sur place; mais dans le fond c'est tant mieux tout le monde ou presque aura eu ce qu'il mérite.)

[AJH]

mais dans le fond c'est tant mieux tout le monde ou presque aura eu ce qu'il mérite.)

Vers les 2 milliards, ça commencera à s'arranger pour l'humanité

[Glycogène]

2 milliards de degré ?
Ah ouais c'est sûr que ça s'arrangera : la fusion à température ambiante sera enfin possible