Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 24 mai 2023, 00:25

aprés la COP27 de l' an dernier en Egypte celle de 2023 est à Dubaï.
COP28: une centaine d'élus américains et européens exigent le retrait du président

AFP le 23 mai 2023

Une centaine d'élus du Congrès américain et du Parlement européen ont appelé mardi au retrait de la nomination d'un patron issu de l'industrie pétrolière pour présider la prochaine COP28 à Dubaï.

"Nous vous exhortons à faire pression pour que les Emirats arabes unis renoncent à la nomination de Sultan al-Jaber", écrivent-ils, faisant part de leur "profonde inquiétude".

La missive est adressée au président américain Joe Biden, à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et au secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres. Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU Climat, en est également destinataire.

La nomination du ministre émirati de l'Industrie et patron du géant pétrolier ADNOC pour présider la conférence de l'ONU sur le climat prévue fin 2023 avait déjà été vivement critiquée en janvier par une centaine d'ONG.

Dans leur missive, les élus demandent également de limiter "l'influence des industries polluantes" dans ces réunions climatiques, déplorant une proéminence des lobbys.

"Nous ne pouvons pas laisser des intérêts particuliers créer davantage d'obstacles dans la course contre le changement climatique", a plaidé Sheldon Whitehouse, l'un des sénateurs américains les plus engagés sur les questions climatiques, sur Twitter.

A Bruxelles, cette lettre a été signée par 99 députés écologistes, de gauche et de centre-gauche.

Interrogé par l'AFP en avril, M. Al-Jaber s'était défendu en rappelant qu'il était aussi le fondateur de Masdar, géant national émirati spécialisé dans les énergies renouvelables, et il avait assuré que son pays travaillait à sa transition énergétique depuis "plus de vingt ans".

Le quadragénaire a pris le rôle de PDG d'ADNOC en ayant pour "mandat" d'oeuvrer à sa "décarbonation", a réagi mardi un porte-parole de la COP28, soulignant que le ministre émirati avait déjà participé à onze COP.

Selon ce porte-parole, son "expérience en tant qu'ingénieur" et que "dirigeant industriel" est un "atout" pour la COP28.
https://www.connaissancedesenergies.org ... t-230523-0

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par kercoz » 24 mai 2023, 11:47

LOL .....ces trucs n'ont plus un iota de crédibilité.
L'Homme succombera tué par l'excès de ce qu'il appelle la civilisation. ( Jean Henri Fabre / Souvenirs Entomologiques)

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 24 mai 2023, 14:41

kercoz a écrit :
24 mai 2023, 11:47
LOL .....ces trucs n'ont plus un iota de crédibilité.
Quoi Quoi, alors même que ce n'est pas sous la coupe directe de l'occident, tu critiques encore ?

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par mobar » 26 mai 2023, 09:41

kercoz a écrit :
24 mai 2023, 11:47
LOL .....ces trucs n'ont plus un iota de crédibilité.
Il n’en ont jamais eu et ne servent qu’a servir de paravent a toutes les activites destructrices du capitalisme financier!

En focalisant sur les emissions de CO2 que personne n’est capable de maitriser on evite de s’attaquer aux productions de pesticides, aux pollutions irreversibles des millieux des activites minieres et nucleaires, au travail des enfants dans les pays producteurs de biens consommes en occident ...

Tout baigne pour l’industrie, le complexe militaro industriel, les milliardaires’ les multinationales ...
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par Jeudi » 27 mai 2023, 02:31

energy_isere a écrit :
24 mai 2023, 14:41
kercoz a écrit :
24 mai 2023, 11:47
LOL .....ces trucs n'ont plus un iota de crédibilité.
Quoi Quoi, alors même que ce n'est pas sous la coupe directe de l'occident, tu critiques encore ?
Pas du tout, c’était une marque d’empathie entre entités affublées du même problème.
Quand rien dans l’univers ne te contredit, ça veut dire que tu n’écoutes pas.

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 12 juil. 2023, 20:19

Efficacité énergétique, renouvelables: l'UE affûte ses priorités pour la COP28

AFP le 12 juill. 2023

La Commission européenne souhaite que l'UE défende lors de la COP28 un triplement du déploiement des énergies renouvelables et un doublement de l'efficacité énergétique à l'échelle mondiale d'ici 2030, ainsi que des efforts renforcés pour réduire les émissions de méthane.

La commissaire à l'Energie, Kadri Simson, a proposé ces objectifs aux Vingt-Sept lors d'une rencontre à Valladolid (Espagne) entre les ministres européens de l'Énergie et le président de la COP28 Sultan al-Jaber, estimant que leur adoption en décembre à Dubaï pourrait "créér un nouvel élan".

"Ce que nous proposons est un engagement, volontaire et non contraignant, de tripler le taux mondial de déploiement des énergies renouvelables d'ici 2030, afin de garantir que la plupart des capacités nouvellement déployées soient des renouvelables", a déclaré la commissaire devant la presse.

"Nous proposons également de doubler l'accroissement de l'efficacité énergétique au niveau mondial cette décennie par rapport à la décennie précédente (...) On n'atteindra pas nos objectifs climatiques sans renforcer l'efficacité énergétique", a-t-elle ajouté.

Ces priorités, qui devront être adoubées par les Vingt-Sept, font écho à la propre feuille de route défendue par M. al-Jaber.

Même s'ils ne réclament pas d'objectif mondial sur la question, les Européens devraient aussi aborder l'épineux problème des émissions de méthane, gaz à effet de serre au pouvoir réchauffant environ 80 fois supérieur au CO2.

Lors de la COP26 de Glasgow en 2021, l'UE s'était engagée à réduire ses émissions de méthane de 30% d'ici 2030, par rapport à 2020.

"Cet engagement fournit une excellente base" en vue de la COP28, l'UE se proposant d'aider les pays producteurs de gaz à développer les technologies permettant de capter le méthane à la sortie des puits gaziers - au lieu de le brûler (technique du torchage) - afin de le commercialiser, souligne Mme Simson.

"Cette solution leur permettrait de compenser les volumes perdus de gaz naturel" avec le recul espéré de la production mondiale d'énergies fossiles, estime-t-elle.

"Pour ces émissions (de méthane) liées aux opérations gazières et pétrolières sur lesquelles seuls les industriels peuvent agir, on connaît les leviers d'action: traiter les fuites et interdire le torchage dès 2030", a insisté la ministre française Agnès Pannier-Runacher.

En présentant des perspectives chiffrées de réduction de leur demande de carburants fossiles (avec par exemple l'abandon progressif des voitures à moteur thermique), les Européens pourraient "donner de la visibilité" aux pays producteurs pour les inciter à réduire leur offre, a-t-elle expliqué.
https://www.connaissancedesenergies.org ... p28-230712

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 14 juil. 2023, 00:03

Pour faire de la COP28 un succès, son président joue le réalisme et en appelle au privé

AFP le 13 juill. 2023

Sultan al-Jaber, le président émirati de la plus importante conférence climat internationale depuis celle qui livra l'accord de Paris, a une réponse simple quand on lui demande quand le monde brûlera sa dernière goutte de pétrole: quand il y aura assez d'énergies bas carbone pour le remplacer.

"Nous ne pouvons pas mettre fin au système énergétique actuel avant d'avoir construit le système énergétique de demain", répond-il dans un entretien à l'AFP à Bruxelles.

Celui qui est également patron de la compagnie pétrolière émiratie venait de livrer pour la première fois le menu des objectifs qu'il entend porter à la COP28 qui s'ouvrira le 30 novembre à Dubaï, dans un discours devant des ministres européens et chinois.

A ceux qui espèrent que le monde appellera à la sortie du pétrole et du gaz, lui répond que leur réduction est "inévitable" et "essentielle", mais que le réalisme interdit de s'en passer du jour au lendemain. Il parle même de "pénurie" d'énergie actuellement.

"Nous devons garder en tête que 800 millions de personnes n'ont pas accès à l'électricité aujourd'hui", dit-il, "nous ne voulons pas créer de crise énergétique".

"Je n'ai pas de baguette magique, je ne veux pas inventer des dates qui ne sont pas justifiées", pointe-t-il, assurant que personne n'est en mesure d'avancer une date précise de sortie des énergies fossiles.

- Avec le privé -

Le raisonnement se veut pragmatique pour celui qui est à la fois expert des énergies fossiles et des renouvelables, en tant que patron de la compagnie nationale Adnoc, et fondateur de la société nationale d'énergies renouvelables, Masdar.

Sultan al-Jaber, qui a déjà mené aussi la délégation de son pays à une dizaine de COP, rejette vivement les accusations récurrentes de partialité de la part des écologistes, alors qu'Adnoc prévoit de développer de nouveaux champs pétroliers.

"Ce n'est pas un conflit d'intérêt, c'est notre intérêt commun d'avoir quelqu'un qui vient des affaires", poursuit-il, notant qu'il est le premier patron président de COP. "C'est même motivant, pour prouver au monde qu'une personne avec mon expérience peut proposer quelque chose de complètement différent".

Il a dévoilé jeudi des objectifs qui semblent dessiner l'ossature d'un grand accord à la COP28, dont il veut clairement renouveler le genre. Les deux dernières éditions se sont achevées par un pugilat diplomatique entre ceux qui veulent voulait voir adopter une sortie des énergies fossiles et les pays pétroliers, du Golfe comme des Etats-Unis.

Lui veut mêler les engagements des Etats sous l'égide de l'ONU et ceux des industriels et du secteur privé auquel il entend donner une large place à Dubaï. Il y attend 70.000 participants, le double des plus grandes COP passées.

"Nous devons tout faire pour que les 1,5°C restent à portée de main", insiste Sultan al-Jaber, évoquant l'objectif de réchauffement maximal fixé par l'accord de Paris.

"Je n'ai aucun doute que nous serons en mesure de produire un résultat concret" au terme d'une COP "tournée vers l'action (...) et soutenue par le secteur privé et les capitaux privés".

Parmi les objectifs concrets proposés jeudi: tripler la capacité des renouvelables dans le monde d'ici 2030, à 11.000 gigawatts, doubler l'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici 2030, doubler la production d'hydrogène d'ici 2030.

Des objectifs auxquels l'Union européenne, qui avait failli claquer la porte à la COP27 en Egypte, souscrit déjà largement.

- Pro nucléaire -

"Je suis très optimiste", résume Sultan al-Jaber, qui parsème ses propos de "résultats", d'"actions" et d'"indicateurs clés de performance".

L'ingénieur de 49 ans défend aussi sans hésiter le nucléaire: "une source d'électricité sûre, durable, bas carbone, qui peut être un pont très robuste dans cette transition".

Pour la première fois, un bilan global des engagements climatiques des pays, attendu en septembre, précèdera la COP. On sait déjà ce qu'il conclura: malgré toutes les grandes promesses de neutralité carbone, les plans effectivement adoptés sont insuffisants pour limiter le réchauffement.

Sultan al-Jaber, toujours désireux de se montrer dans l'action, a donc écrit jeudi à tous les pays participant aux COP, les appelant publiquement à revoir à la hausse leurs plans climat "d'ici septembre, pour les aligner sur l'accord de Paris".

Le jour-même, les Emirats arabes unis ont publié leur propre plan mis à jour. Les experts du Climate Action Tracker diront dans quelques jours si cela améliore la note des Emirats, jusqu'à présent dans la catégorie "hautement insuffisante".
https://www.connaissancedesenergies.org ... e-230713-0

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par GillesH38 » 14 juil. 2023, 08:43

Pour faire de la COP28 un succès, son président joue le réalisme et en appelle au privé
je le sens bien, ce succès qui s'annonce .... :-({|=
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par mobar » 14 juil. 2023, 10:24

Les soirees de fetes a Dubai sont parmi les plus debridees de ce bas monde, ce sera probablement une des plus belle reussite de l’histoire des COP :lol: :lol:
https://youtu.be/0pK01iKwb1U
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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 14 juil. 2023, 17:38

Climat: une coalition de pays réclame une "sortie urgente" des énergies fossiles

AFP le 14 juill. 2023

Une coalition de dix-huit pays menée par les Îles Marshall a réclamé vendredi "une sortie urgente des énergies fossiles" et "un pic des gaz à effet de serre d'ici à 2025" au terme d'un sommet sur le climat à Bruxelles à cinq mois de la COP28.

"Nous devons accélérer la transition énergétique mondiale hors des énergies fossiles", objectif affiché du G7, et "nous devons atteindre le pic d'émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2025 au plus tard", affirme le texte signé par des ministres représentant l'Allemagne, la France, le Sénégal, la Colombie et plusieurs États insulaires.

"Cela nécessite des transformations systémiques dans tous les secteurs, entraînées par une sortie urgente des combustibles fossiles, en commençant par un déclin rapide de leur production et de leur utilisation dans cette décennie", écrivent-ils dans une déclaration finale du 7e sommet ministériel pour l'action climatique (MoCA) à Bruxelles.

Ces affirmations dessinent en creux les lignes de négociations qui s'affrontent dans les préparatifs de la conférence climat de l'ONU à Dubaï, où l'humanité doit s'accorder sur les moyens de sauver l'objectif en péril de l'accord de Paris: contenir le réchauffement "bien en deçà de 2°C" par rapport à la période pré-industrielle et si possible à 1,5°C.

"Nous devons éliminer bien avant 2050 les combustibles fossiles +unabated+", c'est- à-dire non adossés à des dispositifs de captage ou de stockage de carbone, avait affirmé mardi le commissaire européen à l'Environnement Frans Timmermans, également signataire de cette déclaration, lors d'un discours en Espagne.

Ce qui est entendu par le terme anglais "unabated" promet d'être âprement débattu d'ici à la COP28 et les dix-huit ministres mettent en garde: "Les technologies de réduction d'émissions et de dépollution ("abatement technologies" en anglais) ne doivent pas servir de feu vert à l'expansion continue des combustibles fossiles (...) et devraient être reconnues comme n'ayant qu'un rôle minimal à jouer dans la décarbonation" de l'énergie.

Jeudi à Bruxelles, le président émirati de la COP28 Sultan al-Jaber a présenté son plan pour espérer obtenir un accord ambitieux à Dubaï sur l'accélération de la transition énergétique, sans toutefois se prononcer sur un objectif temporel de sortie des énergies fossiles.

"Je n'ai pas de baguette magique, je ne veux pas inventer des dates qui ne sont pas justifiées" faute de développement suffisant des énergies bas carbone pour répondre à la croissance mondiale, a-t-il déclaré dans un entretien à l'AFP.

Parmi les objectifs concrets qu'il a proposé: tripler la capacité des renouvelables dans le monde d'ici à 2030, à 11.000 gigawatts, doubler l'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici à 2030 et doubler la production d'hydrogène à 180 millions de tonnes d'ici à 2030.
https://www.connaissancedesenergies.org ... les-230714

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 04 oct. 2023, 21:25

Climat: encore des "vues divergentes" pour réaliser l'accord de Paris à deux mois de la COP28

AFP le 04 oct. 2023

A huit semaines de la COP28 sur le climat à Dubaï, les pays du monde ont encore des "vues divergentes" sur les moyens d'atteindre les objectifs de l'accord de Paris de 2015, même s'ils s'accordent sur la nécessité de faire plus, constate l'ONU mercredi.

Un rapport technique sur le premier "bilan mondial" de l'accord de Paris a été publié début septembre, faisant sans surprise le constat d'une action insuffisante pour limiter l'augmentation de la température mondiale bien en dessous de 2°C et si possible à 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle (le monde en est à environ +1,2°C).

Le monde doit sortir des énergies fossiles polluantes, atteindre le pic de ses émissions de CO2 d'ici 2025 et faire "beaucoup plus, maintenant, sur tous les fronts" pour affronter la crise climatique, avaient constaté les experts dans ce rapport.

L'ONU-Climat a soumis ces conclusions aux différents gouvernements, en vue de la décision politique issue de ce bilan à laquelle ils sont censés parvenir à l'occasion de la COP28, qui se tiendra du 30 novembre au 12 décembre aux Emirats arabes unis.

"Bien qu'il y ait des vues divergentes sur les détails menant à l'atteinte des objectifs de l'accord de Paris, les gouvernements ont exprimé un large accord sur le fait que l'action climatique passée a été insuffisante et que plus d'actions de la part de toutes les parties, ainsi qu'un soutien aux pays en développement, étaient nécessaires pour contenir le réchauffement mondial à 1,5°C, éviter les pertes et dommages, et s'adapter au changement climatique", résume l'ONU en publiant un rapport de synthèse de ces positions.

Ce rapport, qui ne rentre pas dans le détail des positions individuelles des pays ou des blocs de nations, montre que certains sujets sont consensuels, tandis que des propositions ne sont soutenues que par certaines parties.

Il ressort notamment que "de nombreuses parties" - mais pas toutes - sont favorables à des objectifs collectifs en termes d'énergie renouvelable ou de développement des véhicules électriques et soulignent que la sortie des énergies fossiles est "vitale pour des transitions énergétiques justes vers la neutralité carbone".

"Ce rapport met les cartes sur table - sauf que ce n'est pas un jeu", a souligné Simon Stiell, le secrétaire exécutif de l'ONU-Climat.

"Les nations devraient faire usage de ces contributions afin de bâtir un consensus en vue d'un résultat ambitieux et d'actions au cours de cette décennie cruciale", a-t-il ajouté, cité dans un communiqué.
https://www.connaissancedesenergies.org ... p28-231004

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 08 oct. 2023, 15:03

en lien avec ce fil viewtopic.php?f=13&t=31358#p2377505
Le monde ne peut pas "débrancher" le système énergétique actuel, selon le président de la COP28

AFP•08/10/2023

Le président de la prochaine conférence de l'ONU sur le climat, la COP28, a appelé dimanche les gouvernements à renoncer à leurs "fantasmes", comme l'abandon précipité des infrastructures énergétiques existantes pour atteindre les objectifs en matière de climat.

"Nous ne pouvons pas débrancher le système énergétique d'aujourd'hui avant de construire le système de demain. Ce n'est tout simplement ni pratique ni possible", a déclaré Sultan Al Jaber à l'ouverture de la Semaine du climat du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, une conférence organisée par les Nations unies à Ryad.

"Nous devons séparer les faits de la fiction, la réalité des fantasmes", a-t-il ajouté.


L'épineuse question qui se pose à la communauté internationale est de savoir comment et quand abandonner les combustibles fossiles, alors que les températures mondiales s'approchent du seuil de 1,5 degré Celsius au-dessus des niveaux de l'ère pré-industrielle.

L'objectif de ne pas dépasser ce seuil a été fixé par l'accord de Paris en 2015.

Les militants pour le climat ont critiqué la nomination de Sultan Al Jaber, président du géant pétrolier des Emirats arabes unis, ADNOC, à la tête de la COP28 qui s'ouvrira le 30 novembre à Dubaï.

M. Jaber a cependant obtenu le soutien des participants à la COP, dont l'envoyé américain pour le climat, John Kerry, en partie parce qu'il se dit convaincu que "la réduction progressive des combustibles fossiles est inévitable".

Des responsables du secteur de l'énergie, aux Émirats arabes unis et dans d'autres pays producteurs de pétrole, notamment l'Arabie saoudite, ont plaidé pour la poursuite des investissements dans les combustibles fossiles afin d'assurer la sécurité énergétique, tout en envisageant à terme une transition vers l'abandon de ces combustibles.

Le financement de la lutte contre le réchauffement est l'autre grand défi dans les négociations sur le climat.

Image
Montants des investissements annuels nécessaires à la transition écologique des économies en voie de développement, par an d'ici 2030 ( AFP / Valentin RAKOVSKY )

Les pays en développement, les moins responsables du changement climatique, cherchent à obtenir de l'argent des pollueurs plus riches pour s'adapter à ses conséquences.

En 2009, les pays riches se sont engagés à fournir cent milliards de dollars par an aux pays en développement mais cet objectif n'a pas été atteint en 2020 comme prévu.

"Les anciennes promesses doivent être tenues, y compris celle des cent milliards de dollars faite il y a plus de dix ans", a déclaré M. Jaber dimanche.

- "A la croisée des chemins" -

En 2022, la COP27 à Charm el-Cheikh, en Egypte, s'est conclue par la création d'un fonds "pertes et dommages" auquel les pays contribueront pour aider les plus pauvres. "Nous devons faire en sorte que le fonds pour les pertes et dommages promis à Charm el-Cheikh devienne une réalité à Dubaï", a souligné M. Jaber.

La conférence de Ryad a pour but de "mettre en lumière les défis et les solutions dans une région parmi les plus vulnérables aux effets du changement climatique", ont déclaré les organisateurs dimanche dans un communiqué.

Dans cette région déjà confrontée à des températures élevées et à une pénurie d'eau, plus de 60% de la population a "un accès très limité, voire inexistant, à l'eau potable", souligne le communiqué, ajoutant que "la hausse des températures devrait entraîner une sécheresse plus persistante et plus aiguë".

M. Jaber a évoqué des phénomènes extrêmes tels que la tempête Daniel, responsable en septembre d'inondations meurtrières dans l'est de la Libye.

"Le changement climatique n'est pas une menace qui nous guette au coin de la rue, la région Mena le sait par expérience avec les vagues de chaleur et des pénuries d'eau", a déclaré Inger Andersen, directrice exécutive du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE).

Pour Simon Stiell, secrétaire exécutif de l'ONU pour le changement climatique, la région se trouve "à la croisée des chemins, confrontée non seulement aux effets dévastateurs du changement climatique, mais aussi au défi de la transition de ses économies pour assurer la prospérité dans un monde aligné sur 1,5°C".
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... af92b7b97f

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 31 oct. 2023, 20:59

COP28: exiger la fin des énergies fossiles n'est pas une "demande frivole" de l'UE

AFP le 31 oct. 2023

Réclamer la sortie des énergies fossiles dans l'accord final de la COP28, attendu le 12 décembre à Dubaï, "n'est pas une demande frivole" mais une urgence établie par la science, "claire comme de l'eau de roche", a déclaré mardi à l'AFP le commissaire européen Wopke Hoekstra à Abou Dhabi.

Pour aider le pays en développement, l'Union européenne est "prête à faire des pas supplémentaires", notamment sur la compensation des dégâts climatiques, affirme le tout nouveau Monsieur Climat de l'UE, rencontré en marge de la pré-COP dans la capitale émiratie.

Mais à condition d'élargir la base des donateurs au-delà des pays développés, affirme avec force le Néerlandais, très scruté en raison de son expérience dans le secteur pétrolier.

Quels sont les principaux noeuds des négociations que vous avez abordé lors de la pré-COP8 ?

Tous les éléments clés qui détermineront le résultat et le succès de la COP: le bilan mondial des efforts d'atténuation (réduction des gaz à effet de serre, ndlr), le fonds pour les +pertes et dommages+ et l'adaptation au changement climatique. Pour l'atténuation, nous voulons un pic des émissions en 2025, sortie des fossiles, une accélération sur celle du charbon, le triplement des énergies renouvelables, le doublement de l'efficacité énergétique, résoudre les émissions de méthane, etc.

Bien sûr (...) il sera plus facile de se rassembler autour d'objectifs sur les énergies renouvelables et l'efficacité énergétique que sur les combustibles fossiles.

Dans son discours, le président de la COP28 (Sultan Al Jaber, ndlr) a déclaré que +la science devrait nous guider+. Or la science est claire comme de l'eau de roche, ce n'est pas +à la carte+. Nous avons donc besoin de tout faire sur l'atténuation, de tout faire sur l'adaptation et nous devons également reconnaître qu'il faut plus d'argent. Les scientifiques nous disent que c'est nécessaire et que la fenêtre se referme.

Comment régler le problème de la finance climatique, très insuffisante pour les pays en développement ?

L'Union européenne a activement poussé dans ce sens. Sur les cent milliards (de dollars d'aide annuelle promis par les pays riches, ndlr), nous avons pris les devants en en récoltant 26, ce qui est considérable si l'on regarde ce que devrait être notre juste part. Nous sommes tout à fait disposés et déterminés à faire un pas supplémentaire.

Mais en même temps, il faut faire les choses correctement d'un coup: ce fonds doit être limité aux pays les plus nécessiteux et les plus vulnérables (et non pas à tous les pays en développement, ndlr). En particulier aux petits États insulaires, les plus touchés par le changement climatique, sans aucune responsabilité là-dedans.

Deuxièmement, nous devons nous assurer d'élargir (...) à toutes les nations qui ont la capacité de payer. D'un point de vue diplomatique, il n'est pas utile à ce stade de pointer des pays en particulier, mais tout le monde peut voir comment se situent les pays en termes de PIB, comment le monde a changé au cours des 20, 30, 40 dernières années. Le progrès économique, le fait d'être une puissance économique, implique de nombreuses responsabilités.

Nous sommes déterminés à faire fonctionner ce fonds. Non pas seulement pour résoudre le problème, mais aussi parce qu'il est lié à cette chose extraordinairement importante, et pourtant intangible, qui s'appelle la confiance.

L'UE veut un accord final à la COP28 avec des objectifs de sorties des énergies fossiles, est-ce une ligne rouge ?

Il ne s'agit pas d'une frivolité de l'Union européenne, ni de mener une expérience, ni une manoeuvre politique. Non, ce sont les experts les plus réputés au monde qui nous disent que nous avons besoin de plus d'action, de plus d'ambition. Et pas dans dix ans. Nous en avons besoin maintenant, car la fenêtre favorable se referme.

Bien sûr, il serait beaucoup plus facile de continuer comme avant ou de prendre un petit détour. Mais les générations futures ont besoin que nous agissions maintenant. Et cela inclut la sortie rapide des énergies fossiles en général, et du charbon en particulier.
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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 01 nov. 2023, 01:16

A un mois de la COP28, les bras de fer s'intensifient

AFP le 31 oct. 2023

Rien n'est encore fixé entre les près de 200 pays qui se réuniront à la COP28, après deux jours de discussions à Abou Dhabi qui n'ont pas permis d'avancée majeure sur le sujet prioritaire du moment, la concrétisation d'un fonds pour compenser les dégâts climatiques.

"Il faut qu'on avance", a déclaré le président de la COP28, Sultan Al Jaber, à l'issue des deux jours de réunions à l'Emirates Palace, fastueux complexe hôtelier en bord de mer.

"Nous devons utiliser chaque jour entre maintenant et le début de la COP28 pour avancer sur tous ces éléments", a-t-il dit, après avoir évoqué les fossiles, la finance climatique, l'adaptation aux effets du réchauffement...

Dans les couloirs feutrés de l'hôtel, quelque 70 ministres se sont croisés et réunis dans un savant ballet diplomatique à huis clos, censé aider à faire émerger un consensus à quatre semaines de la COP28 de Dubaï (30 novembre-12 décembre), la plus importante depuis l'accord de Paris.

"Il y a une bonne dynamique, mais encore beaucoup à faire dans les 28 prochains jours", a confié à l'AFP la négociatrice allemande, Jennifer Morgan.

"Les vraies batailles se jouent à la COP", tempère un négociateur africain.

"Le noeud principal pour le moment est clairement du côté du fonds +pertes et dommages+", selon la ministre française de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher.

- Pertes et dommages -

Ce fonds, dont l'adoption sur le principe a été considérée comme le résultat majeur de la COP27, reste à créer: quel fonctionnement, qui le finance, qui en bénéficie? Rien n'est tranché, alors que les pays en développement exigent sa mise en oeuvre dès la COP28 et que le dernier rendez-vous de négociations, mi-octobre en Egypte, s'est soldé par un échec.

Mais "il y a un accord sur presque 80% du texte", s'est félicité mardi soir le négociateur égyptien Mohamed Nasr, interrogé par l'AFP. Et un ultime cycle de négociations a été ajouté en urgence, à Abou Dhabi, du 3 au 5 novembre.

Mi-octobre, "on était à un 1 ou 2 jours d'un accord", dit un négociateur européen, lui aussi confiant.

Parmi les blocages, "les Etats-Unis ne veulent pas mettre un centime si la Chine est un potentiel bénéficiaire", autrement dit si le fonds n'est pas réservé aux pays vulnérables, explique-t-il.

Des pays dénoncent la volonté des Occidentaux d'établir le fonds, même temporairement, au sein de la Banque mondiale, qui "n'est pas adaptée aux questions de développement", a rappelé Michai Robertson, un négociateur de l'Alliance des petits Etats insulaires (AOSIS).

"Les Saoudiens ne veulent aucune formulation qui élargirait la liste des donateurs au-delà des pays développés", ajoute son homologue européen.

Même si ces divergences sont surmontées d'ici la COP28, nul ne sait quel montant pourra être levé auprès des pays riches, qui peinent déjà à honorer leur promesse de fournir 100 milliards de dollars de finance climat par an.

- "Pas un dû" -

La transition et l'adaptation en nécessitent pourtant des milliers de milliards, mais "la finance publique est le levier qui va débloquer la finance privée", rappelle constamment Harjeet Sing de l'ONG Climate Action Network.

Le fonds sur les pertes et dommages "est basé sur le volontariat (...), ce n'est pas un dû", défend la ministre française, qui a présidé avec son homologue du Bangladesh Shahab Uddin une séance mardi pour dégripper le dossier.

Pour Mme Pannier-Runacher, un accord doit être vite trouvé pour éviter que ce dossier symbolique ne devienne "peut-être un prétexte pour ne pas aborder les discussions qui fâchent", en premier la réduction des gaz à effet de serre.

- Energies fossiles -

Ces derniers mois, le débat sur la fin des énergies fossiles, moteur essentiel du réchauffement, s'est imposé comme jamais dans les négociations onusiennes. Depuis 30 ans, elles n'ont abouti qu'à un objectif de réduction du charbon à la COP26.

Mais le vif débat est temporairement au second plan.

"Je continue d'entendre des opinions bien arrêtées sur l'inclusion d'une formulation sur les combustibles fossiles et les énergies renouvelables" dans l'accord final de la COP28, s'est contenté de déclarer mardi Sultan Al Jaber.

Sultan Al Jaber, également patron de la compagnie pétrolière émiratie Adnoc, a mis de côté sa formule habituelle sur la réduction "inévitable" des fossiles.

"C'est trop tôt, cela bloquerait les négociations", souffle un membre de son entourage, alors que dans les couloirs les discussions vont bon train sur les réticences des pays du Golfe, Arabie saoudite en tête.

Sans être encore acquis, l'objectif de tripler les capacités des énergies renouvelables d'ici 2030 (pour atteindre 11 terawatts) semble en meilleur voie.
https://www.connaissancedesenergies.org ... ent-231031

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 28 nov. 2023, 09:30

Dix grandes dates de la mobilisation internationale sur le climat

AFP le 28 nov. 2023

De la prise de conscience à la multiplication des alertes, voici dix grandes dates de la mobilisation internationale sur le climat, à l'occasion de la COP28 qui démarre jeudi à Dubaï.

- 1988: création du Giec -

Le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat, le Giec, voit le jour sous l'égide de l'ONU. Ce groupe d'experts bénévoles est chargé d'analyser le changement climatique et de fournir des bases pour les négociations lors de conférences sur le climat.

- 1992: sommet de la Terre à Rio -

Le sommet de la Terre organisé à Rio de Janeiro (Brésil) lance un premier appel pour une réduction volontaire des émissions de gaz à effet de serre (GES) et élabore une Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).

A partir de 1995, une Conférence des parties ou "COP" rassemble, chaque année dans une ville différente, les pays signataires de cette convention pour faire progresser la lutte contre le changement climatique.

- 1997: Protocole de Kyoto -

Lors de la COP3, le Protocole de Kyoto engage les pays les plus industrialisés à réduire, entre 2008 et 2012, leurs émissions de GES de 5,2% par rapport à 1990.

La portée de Kyoto est amoindrie par le fait qu'il n'engage pas les grands pays émergents comme la Chine (devenue en 2006 premier émetteur de CO2), l'Inde ou le Brésil, et que les Etats-Unis refusent en 2001 de le ratifier.

- 2007: prix Nobel -

Le Giec, qui estime dans son 4e rapport que le réchauffement planétaire est désormais "irréfutable" avec, comme conséquence, la multiplication des événements extrêmes, reçoit en octobre, avec l'ex-vice-président américain Al Gore, le prix Nobel de la Paix.

- 2009: déception de Copenhague -

La COP15 à Copenhague échoue à parvenir à un accord mondial, mais débouche sur un texte politique, négocié in extremis, impliquant Chine et Etats-Unis.

Ce texte fixe comme objectif de limiter la hausse de la température de la planète à +2°C par rapport à l'ère pré-industrielle, mais reste évasif sur les moyens.

- 2015: accord de Paris -

Adopté en décembre à l'issue de la COP21, l'accord de Paris est le premier pacte engageant l'ensemble de la communauté internationale avec, comme objectif global, de maintenir la hausse de la température moyenne mondiale "bien en deçà de 2°C" par rapport à l'ère pré-industrielle et, si possible, de limiter la hausse à 1,5°C.

Mais il n'y a pas d'objectif contraignant par pays et la mise en oeuvre est assurée à l'échelon national.

- 2018: Greta Thunberg et les vendredis du climat -

Une Suédoise de 15 ans, Greta Thunberg s'installe devant le Parlement suédois, un vendredi d'août 2018, avec une pancarte "Grève de l'école pour le climat".

En quelques mois, de Berlin à Sydney, de San Francisco à Johannesburg, la jeunesse lui emboîte le pas: le mouvement "Fridays for Future" est né.

Greta Thunberg, qui annonce en 2023 mettre fin à sa "grève de l'école", ayant désormais terminé le lycée, est devenue le symbole mondial d'une génération en lutte pour le climat.

- 2022: émissions record et COP décevante -

La COP27 de Charm el-Cheikh, en Egypte, se conclut en novembre sur un échec à fixer de nouvelles ambitions pour la baisse des émissions de GES, alors que l'année 2022 est marquée par un nouveau record d'émissions mondiales de CO2 selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).

- Décembre 2022: accord de Montréal sur la biodiversité -

Adopté en décembre au Canada, l'accord de Montréal vise à enrayer la destruction de la biodiversité avec pour objectif "que, d'ici 2030, au moins 30% des zones terrestres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines (...) soient efficacement conservées et gérées".

L'appauvrissement de la variété des formes de vie sur Terre découle directement de l'activité humaine, en particulier du changement climatique.

- 2023: le Giec alerte -

Le réchauffement climatique atteindra la limite souhaitable fixée dans l'accord de Paris de +1,5°C, dès les années 2030-2035, alerte en mars le Giec.

L'été 2023 (juin-juillet-août) enregistre les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesurées, selon l'observatoire européen Copernicus.
https://www.connaissancedesenergies.org ... mat-231128

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