Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 14 déc. 2023, 08:56

Mais non tout le monde n'est pas content.
Des climatologues très sceptiques sur l'accord conclu à la COP28

AFP•14/12/2023 à 03:30

Si l'adoption mercredi à la COP28 de Dubaï d'un compromis ouvrant la voie à l'abandon progressif des énergies fossiles, principales responsables du réchauffement climatique, a été salué par de nombreux dirigeants, des climatologues se montrent eux bien plus sceptiques.

Bien que "l'absence d'accord sur l'élimination progressive des énergies fossiles" ait été "jusqu'ici dévastatrice", le texte approuvé mercredi "n'est pas vraiment convaincant", juge Michael Mann, climatologue et géophysicien à l'Université de Pennsylvanie.

"C'est comme promettre à son médecin d'abandonner les beignets alors qu'on est diagnostiqué diabétique", résume l'expert auprès de l'AFP, notant que l'accord ne comporte aucune date de sortie des énergies fossiles précise, ni indication sur l'ampleur des mesures à prendre par les pays.

Adopté mercredi par consensus, le texte constitue un compromis imparfait pour de nombreux délégués et ONG. Il n'appelle pas directement à la sortie des énergies fossiles, décevant la centaine de pays qui l'exigeaient, et comporte des failles pour les pays souhaitant poursuivre l'exploitation de leurs réserves d'hydrocarbures.

- "Beaucoup mourront" -

L'accord de la 28e conférence sur le climat de l'ONU "est salué comme compromis, mais nous devons être très clairs sur ce qui a été compromis", insiste Friederike Otto, climatologue spécialiste de l'analyse du rôle du changement climatique sur certains phénomènes météorologiques extrêmes.

"Les intérêts financiers à court terme de quelques-uns l'ont à nouveau emporté sur la santé, la vie et les moyens de subsistance de la plupart des habitants de cette planète", fustige-t-elle.

Et de poursuivre: "avec tous ces verbes vagues, ces promesses vides dans le texte final, des millions de personnes de plus se retrouveront en première ligne du changement climatique et beaucoup d'entre elles mourront."

Un constat accablant partagé par Kevin Anderson, qui enseigne le changement climatique à l'Université de Manchester.

"La physique se moque" des applaudissements des dirigeants, renchérit-il, estimant que le compromis de la COP28 "sonne le glas" de l'objectif +1,5°C.

L'humanité n'a plus qu'entre cinq et huit années, si les émissions restent au niveau actuel, avant de dépasser le "budget carbone" fixé pour maintenir le réchauffement climatique à 1,5°C depuis le début de l'ère industrielle, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris.

Et même si les émissions commencent à diminuer en 2024, il faudrait abandonner toutes les énergies fossiles d'ici 2040, pointe M. Anderson, et non d'ici 2050, comme évoqué dans l'accord au sujet de la neutralité carbone, un "élément de langage frauduleux" selon lui.

L'objectif moins ambitieux de +2°C, avec des impacts bien plus graves, s'éloigne lui de plus en plus.

- "Seul cadre" -

Ainsi, "l'incapacité de la COP28 à réaliser des progrès significatifs, alors que la fenêtre de tir pour réduire le réchauffement devient de plus en plus petite, est source d'une grande inquiétude", estime le climatologue Michael Mann.

Mais pour autant, "il ne faut pas y mettre un terme", plaide-t-il. "Nous devons continuer à organiser des COP. Elles constituent le seul cadre multilatéral de négociation des politiques climatiques mondiales".

Selon Johan Rockstrom, professeur en sciences de l'environnement et directeur de l'Institut de Potsdam en Allemagne, le texte adopté lors de la COP 28 "montre clairement à toutes les institutions financières, entreprises et sociétés que c'est (...) le +début de la fin+ de l'économie mondiale basée sur les énergies fossiles".

Pour aller plus loin, Michael Mann appelle à une réforme du fonctionnement des COP, pour permettre par exemple à ce que des décisions puissent être approuvées par une grande majorité de pays, malgré l'objection de nations productrices d'énergies fossiles, ou encore interdire à des dirigeants de pays pétroliers comme le président de la COP28, Sultan Al Jaber, de présider les sommets à venir.
https://www.boursorama.com/actualite-ec ... 3705607656

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Message par GillesH38 » 14 déc. 2023, 16:22

François Gemenne crée la polémique en déclarant que "Le chat est une catastrophe pour la biodiversité, le chien est une catastrophe pour le climat" sur LCI

https://www.europe1.fr/Environnement/le ... ns-4220012

Fureur de tous les propriétaires de minous et de médors sur les RS avec une belle polémique comme X les adore. Il se défend en disant que la citation a été tronquée et qu'en disant ça, il a ajouté qu'on ne pouvait pas priver les gens de leur animal de compagnie et que donc il fallait chercher les économies ailleurs.

A mon avis (et je lui ai dit sur X/twitter :) ) , il s'est mis dans un beau caca, parce que maintenant, il va falloir qu'il explique que se passer de voitures thermiques, de viande, de voyages en avion, courir le risque de coupures de courants, c'est beaucoup moins grave et plus acceptable que de ne pas avoir de chat et de chien.

Bon courage ....
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 14 déc. 2023, 20:41

Mais si , mais si :
En Australie, des campagnes d'extermination ont été lancées contre de terribles prédateurs : les chats

En direct du monde
La rédaction de franceinfo le 01/07/2020

En deux siècles de présence sur le continent, ils sont responsables de l'extinction de plusieurs dizaines d'espèces endémiques. Une commission d’enquête parlementaire a été créée pour mesurer leur impact et réduire leur prédation.

L’Australie est connue pour abriter de féroces animaux : requins, crocodiles mais aussi les serpents les plus venimeux du monde. Et pourtant, les bêtes les plus dangereuses au pays du kangourou, ce sont... Les chats ! Chaque année, ils tuent plus de trois milliards d’animaux, essentiellement des espèces endémiques. Le problème est suffisamment grave pour que le Parlement australien ait décidé de créer une commission d’enquête pour étudier l’impact des chats sur la faune locale et les moyens de mieux l’en protéger.
.....................

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par GillesH38 » 14 déc. 2023, 21:39

mais j'ai pas dit qu'il avait tort sur le fond. J'ai juste dit que si il explique que c'est pas une raison pour ne plus en avoir, il aura du mal à mon avis à justifier qu'en revanche il faut empêcher les gens d'avoir une voiture thermique, de partir en avion en vacances, et d'accepter des délestages de courant.
Zan, zendegi, azadi. Il parait que " je propage la haine du Hamas".

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Re: Conf. Climatique 2023, COP28 Dubai

Message par energy_isere » 20 févr. 2024, 22:03

"Des milliers de milliards" nécessaires pour financer les promesses de la COP28

AFP le 20 févr. 2024

"L'élan politique peut s'estomper" et "il faut garder l'esprit de la COP28" en vie, a déclaré mardi son président Sultan Al Jaber, appelant à mobiliser non pas des milliards mais "des milliers de milliards" de dollars pour financer les promesses faites à Dubaï pour limiter le réchauffement climatique.

Pour passer des promesses aux actes, la finance était l'invitée d'honneur d'une table ronde organisée à Paris par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) sur le thème "L'après COP28", la Conférence des Nations unies sur le changement climatique organisée en décembre dernier à Dubaï.

"La finance est le facteur clé", a déclaré Sultan al Jaber. "La prochaine COP a été mandatée pour obtenir un nouvel objectif collectif. Et maintenant que l'objectif des 100 milliards (annuels, NDLR) a été enfin atteint, le monde doit placer la barre plus haut (...): il nous faut penser en milliers de milliards de dollars, pas en milliards."

Le négociateur en chef de l'Azerbaïdjan pour la COP29, dans son pays en novembre prochain, Yalchin Rafiev, s'est engagé à "garder l'élan" de la COP28, affirmant que son pays était "idéalement positionné" pour faire le lien entre le Nord et le Sud.

Le directeur de l'AIE Fatih Birol a salué le "consensus des Emirats", surnom de l'accord final de la COP28, qui appelle à une transition hors des énergies fossiles et au triplement des capacités d'énergies renouvelables, mais il a souligné qu'il y avait encore "beaucoup de travail pour son implémentation".

L'émissaire américain pour le Climat John Kerry lui a emboîté le pas en posant frontalement la question du nombre de pays qui avaient depuis "fait un pas" vers la sortie des fossiles, réitérant son appel vers l'Asie à abandonner le charbon.

"La transition énergétique va entraîner l'énergie dans la tourmente si on s'occupe seulement de l'offre", a ajouté Sultan Al Jaber, qui préside aussi la compagnie pétrolière nationale des Emirats, appelant à des investissements massifs pour décarboner l'industrie lourde, dans l'hydrogène mais aussi dans les renouvelables. "Il faut s'attaquer à la demande en même temps".

- "Le temps presse" -

M. Birol, dont l'institution est devenue un acteur clé pour promouvoir la transition énergétique, a annoncé mardi quatre actions concrètes de l'AIE: la mise en place à partir du 1er mars d'un mécanisme de suivi des engagements climatiques pour mesurer l'écart entre "les objectifs déterminés et ce qui est fait" et un mécanisme de soutien aux pays qui en font la demande pour fixer leurs objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre (Contributions déterminées au niveau national, NDC en anglais).

"Nous faisons confiance aux gouvernements pour respecter leurs promesses mais nous croyons dans les chiffres", a-t-il déclaré.

"Il y aura besoin d'un effort conjoint des pays, des organisations internationales et du secteur privé (...) Nous sommes ici pour apprendre et écouter", a déclaré Yalchin Rafiev dans une brève allocution précédée par celle de Laurent Fabius, l'architecte de l'Accord de Paris à la COP21 en 2015.

Ce dernier a salué la "troïka" formée la semaine dernière par les organisateurs des COP28, 29 et 30 pour "construire des ponts". "Nous sommes à la recherche de milliers de milliards et c'est à Bakou que nous devrons le faire."

"Je suis assez optimiste pour la COP30 (...) mais la situation est plus compliquée pour la COP29 car le temps presse, la situation internationale n'est pas bonne et personne ne sait comment elle sera en novembre prochain pour beaucoup de raisons", a ajouté Laurent Fabius.

Près de la moitié de la population mondiale est concernée par des élections en 2024, notamment les Etats-Unis, l'Union européenne, la Russie, dans un contexte international troublé, avec le conflit russo-ukrainien et la guerre entre le Hamas et Israël.

La nomination de Moukhtar Babayev, ancien de la compagnie pétrolière Socar, à la présidence de la COP29 a par ailleurs suscité l'inquiétude des ONG tout comme la situation géopolitique dans le Caucase.
https://www.connaissancedesenergies.org ... p28-240220

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