Le Maïs

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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fabinoo

Message par fabinoo » 06 janv. 2006, 12:51

Geispe a écrit : çà me semble très bon, puisque les glucides c'est le carburant : on va carburer et on n'aura plus de sucres directs (ou peu)
La suite c'est pareil ce sont des objections qui sont valables dans un mode d'alimentation moderne, avec un humain moderne qui est sédentaire.
Ce n'est qu'en partie vrai. Le passage au néolithique a été dramatique sur le plan sanitaire : l'homme a perdu presque 20cm de stature, beaucoup d'espérance de vie, a découvert l'ostéoporose, les caries, les maladies infectieuses, et dans une moindre mesure le diabète, le cancer, les maladies cardio casculaires, l'obésité, qui sont apparus à ce moment-là.

Les glucides sont le carburant : il faut un moteur pour assurer la combustion, qui produit des déchets. Il faut aussi assurer l'entretien du moteur, et la gestion des déchets. Ca nécessite une quantité suffisante d'autres nutriments. Et cette quantité suffisante, c'est beaucoup, et d'autant plus que l'activité sera plus importante.
Les antioxydants et les minéraux se trouvent dans tout le reste parce qu'on ne va pas manger que du blé et du maïs, mais beaucoup de verdure fraîche. Acidifiants c'est pareil en l'absence de viande (rare) les acidifiants en trop disparaîssent et nous retrouvons l'équilibre.
C'est là qu'il faut trouver un équilibre. 20% de céréales ou équivalent dans la ration, c'est bien. 80%, ou même 50, c'est catastrophique. Et si on peut remplacer le blé et le maïs par du riz, de l'épeautre (céréale non mutée), ou des chataignes, c'est parfait.
Enfin le gluten : ce sont des protéines... en excès aujourd'hui mais plus demain avec un régime où la viande sera rare...
Enfin l'adaptabilité, je ne pense pas qu'elle soit un problème car on est équipés et polyvalents (avantage de l'omnivore), c'est tout juste si on peut pas manger des clous :-)
On peut en effet manger à peu près de tout, l'organisme arrive à en faire quelque chose. Et il produit plus ou moins de déchets avec ça. Si les gens veulent passer toute leur vie malade, c'est leur problème. La polyarthrite, c'est déjà très chiant quand on est fonctionnaire, mais quand on doit vivre du produit de la terre, c'est dramatique.
l'épeautre c'est un blé avec un peu moins de gluten il me semble.
et les omégas on en trouve partout dans une alimentation naturelle et autarcique - aujourd'hui c'est juste à la mode, comme l'était le soja (résultat excès de protéines et d'hormones)
Les acides gras essentiels, notamment les oméga 3, c'est à la mode. Et pour une fois, c'est pas pour rien. On peut penser qu'on peut se passer des composants essentiels de notre organisme sans dommages, ça n'est vrai qu'un temps. Entre 1970 et maintenant, le taux d'oméga 3 dans les oeufs ou la viande de volaille a été divisé par 6. Entre le paléolithique et l'époque moderne, le rapport oméga 6 / oméga 3 est passé de 1 à 25. ON peut penser que l'homme est capable de s'adapter à ça. Probablement, oui, en quelques millions d'années, et en revenant à son niveau intellectuel d'il y a quelques millions d'années.
Sinon, non, les oméga 3 ne se trouvent pas partout, loin de là, dans les produits agricoles, en quantités suffisantes.
Ils se trouvent là : lin, chanvre, noix, colza, pour les oméga 3 à chaine courte.
Volaille et oeufs de volaille supplémentées en graines de lin.


Il faut bien comprendre qu'une sub-carence nutritionnelle n'est pas visible immédiatement. Il faut parfois plusieurs décennies, voire générations.

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mahiahi
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Message par mahiahi » 06 janv. 2006, 13:06

fabinoo a écrit : Le passage au néolithique a été dramatique sur le plan sanitaire : l'homme a perdu presque 20cm de stature, beaucoup d'espérance de vie, a découvert l'ostéoporose, les caries, les maladies infectieuses, et dans une moindre mesure le diabète, le cancer, les maladies cardio casculaires, l'obésité, qui sont apparus à ce moment-là.
Dis, tu ne confonds pas le Néolithique avec la société de consommation?
Les maladies infectieuses et le cancer existaient déjà avant l'Homme, l'obésité et les maladies cardiovasculaires "de surcharge" datent de très peu
fabinoo a écrit :
Enfin le gluten : ce sont des protéines... en excès aujourd'hui mais plus demain avec un régime où la viande sera rare...
Enfin l'adaptabilité, je ne pense pas qu'elle soit un problème car on est équipés et polyvalents (avantage de l'omnivore), c'est tout juste si on peut pas manger des clous :-)
On peut en effet manger à peu près de tout, l'organisme arrive à en faire quelque chose. Et il produit plus ou moins de déchets avec ça. Si les gens veulent passer toute leur vie malade, c'est leur problème. La polyarthrite, c'est déjà très chiant quand on est fonctionnaire, mais quand on doit vivre du produit de la terre, c'est dramatique.
Dis, tu exagères un peu là, non?
Pratiquement tout le monde en France a une alimentation basée sur les féculents, et la polyarthrite frappe peu, hein!
fabinoo a écrit :Il faut bien comprendre qu'une sub-carence nutritionnelle n'est pas visible immédiatement. Il faut parfois plusieurs décennies, voire générations.
Dans ce cas, est-ce vraiment une maladie?
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Yves
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Message par Yves » 06 janv. 2006, 13:46

Juste pour dire qu'une légère carence peut simplement favoriser l'aparition d'autres maladies.
Tout comme la carence en fer est un terrain propice pour les rhumes, angines etc...
Trop tard, trop peu, trop cher, il n'y aura pas de miracle !!
Notre futur sera d'être la banlieue ouest de la Russie alors que celle-ci aura le regard tourné vers la Chine...

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Message par mahiahi » 06 janv. 2006, 14:12

Pour prendre un exemple, un problème d'élimination du fer, courant en Bretagne, est une maladie depuis que notre alimentation nous met à l'abri des carences en fer ; donc c'est déjà relatif à l'interaction organisme/environnement.

Ensuite, manger d'un aliment nous pose rarement problème, c'est l'excès ou la carence d'un élément dans l'alimentation (qui est un tout) qui pose problème ; ceci a même été caricaturé par les publicitaires pour une marque de yahourt :-D

Si je suis contre la culture du maïs en France à titre personnel, c'est plutôt en raison des problèmes environnementaux... qui ont déjà commencé :cry: et aussi pour les risques d'allergie, comme tous les aliments "exotiques" (mangés par une population depuis peu de génération)
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
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Message par fabinoo » 06 janv. 2006, 14:16

Dis, tu ne confonds pas le Néolithique avec la société de consommation?
Les maladies infectieuses et le cancer existaient déjà avant l'Homme, l'obésité et les maladies cardiovasculaires "de surcharge" datent de très peu
Non, je ne confonds pas.
Lire les travaux de Sahlins, de Cordain, de Eaton, de Boyd, de Seignalet.
Nous avons dans notre société actuelle amplifié ces phénomènes, mais leur première occurence massive, c'est le néolithique. Les maladies infectieuses étaient exceptionnelles semble-t-il chez les adultes, une fois passée la mortalité infantile. Surtout, elles ne dégénéraient pas en épidémies (meilleure alimentation / densité de population faible / pas de réservoir animal de virus à proximité de l'habitat). C'est ce que l'on retrouve chez les derniers chasseurs-cueilleurs.
Dès qu'on l'étudie un peu, on s'aperçoit qu'on sort du mythe de l'agriculture merveille de l'intelligence humaine qui nous a apporté la civilisation et le bonheur. Un peu comme on sort du mythe des 40 ans de réserves de pétrole quand on travaille le sujet.

Moins de 10% des cancers sont d'origine naturelle. 90% sont d'origine environnementale, le principal facteur étant l'alimentation. Voir Dominique Belpomme.
J'ai bien dit "dans une moindre mesure" pour les dernières affections citées.

http://www.thierrysouccar.com/articles/article015.html
Aimé Bocquet, qui préside le Centre de documentation de la préhistoire alpine (Grenoble) : " C'est certes à l'agriculture et à l'élevage que l'humanité doit sa formidable expansion. Mais avec la farine céréalière apparaissent les premières caries. Les dents et les os du Néolithique portent la trace de carences provoquées par le raffinage, mais surtout l'acide phytique des céréales, un composé anti-nutritionnel qui piège les minéraux. Comme l'alimentation carnée et la part des protéines reculent, cette époque est marquée par une nette diminution de la taille moyenne.
Le paléolithique avait une espérance de vie réduite, essentiellement du fait d’une forte mortalité périnatale et infantile, de maladies infectieuses et d’accidents. Mais les os qui ont été étudiés sont indemnes de tuberculose, de cancers primitifs ou secondaires, d’ostéoporose et d’ostéomalacie, et les squelettes d’enfant ne présentent pas de rachitisme. Ceux des rares "vieillards" retrouvés (âgés d’environ 50 ans) présentent des lésions banales d’arthrose. Les dents étaient exceptionnellement cariées.

Dis, tu exagères un peu là, non?
Pratiquement tout le monde en France a une alimentation basée sur les féculents, et la polyarthrite frappe peu, hein!
La polyrthrite n'est qu'un exemple des 80 maladies au moins sur lesquelles un régime paléolithique a un effet très bénéfique.
Et tu confonds féculents et céréales. Et d'ailleurs pas tout le monde en France n'a une alimentation basée sur les féculents. Tu généralises ton expérience personnelle d'originaire du nord de la France.
Dans ce cas, est-ce vraiment une maladie?
Je sais pas. La sclérose en plaques frappe principalement entre 30 et 40 ans. Doit-on considérer qu'on est déjà trop vieux pour s'en soucier ? Le taux de cancers chez les adolescents augmente de 1,5% par an depuis 30 ans (c'est pareil dans toutes les tranches d'âge). L'asthme, les allergies respiratoires, les sinusites, l'acné, frappent les enfants ou les adolescents.
Les tendinoses arrivent fréquemment dès 25 ou 30 ans.
Alors c'est lent, mais ça reste trop rapide à mon goût. Mais chacun est libre de vivre malade et d'aimer ça.


EDIT : je rajoute quelques sources en anglais :
Alimentation préhistorique :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/quer ... ery_hl=141

“Origins and evolution of the Western diet: health implications for the 21st century.

Cordain L, Eaton SB, Sebastian A, Mann N, Lindeberg S, Watkins BA, O'Keefe JH, Brand-Miller J.

Department of Health and Exercise Science, Colorado State University, Fort Collins, CO 80523, USA. cordain@cahs.colostate.edu

There is growing awareness that the profound changes in the environment (eg, in diet and other lifestyle conditions) that began with the introduction of agriculture and animal husbandry approximately 10000 y ago occurred too recently on an evolutionary time scale for the human genome to adjust. In conjunction with this discordance between our ancient, genetically determined biology and the nutritional, cultural, and activity patterns of contemporary Western populations, many of the so-called diseases of civilization have emerged. In particular, food staples and food-processing procedures introduced during the Neolithic and Industrial Periods have fundamentally altered 7 crucial nutritional characteristics of ancestral hominin diets: 1) glycemic load, 2) fatty acid composition, 3) macronutrient composition, 4) micronutrient density, 5) acid-base balance, 6) sodium-potassium ratio, and 7) fiber content. The evolutionary collision of our ancient genome with the nutritional qualities of recently introduced foods may underlie many of the chronic diseases of Western civilization.”

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/quer ... ery_hl=141

“Health promotion's shortcomings may reflect lack of an overall conceptual framework, a deficiency that might be corrected by adopting evolutionary premises: (1) The human genome was selected in past environments far different from those of the present. (2) Cultural evolution now proceeds too rapidly for genetic accommodation--resulting in dissociation between our genes and our lives. (3) This mismatch between biology and lifestyle fosters development of degenerative diseases. These principles could inform a research agenda and, ultimately, public policy: (1) Better characterize differences between ancient and modern life patterns. (2) Identify which of these affect the development of disease. (3) Integrate epidemiological, mechanistic, and genetic data with evolutionary principles to create an overarching formulation upon which to base persuasive, consistent, and effective recommendations.”

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/quer ... query_hl=2

“The appearance of agriculture and domestication of animals some 10,000 years ago and the Industrial Revolution some 200 years ago introduced new dietary pressures for which no adaptation has been possible in such a short time span. Thus an inevitable discordance exists between our dietary intake and that which our genes are suited to”

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Message par phylippe » 06 janv. 2006, 14:25

La polyrthrite n'est qu'un exemple des 80 maladies au moins sur lesquelles un régime paléolithique a un effet très bénéfique.
Petite parenthèse.
Je pensai que l'origine de la polyarthritre était inconnue.Pense-tu qu'on puisse améliorer la condition d'un polyarthritique en modifiant son alimentation?
«Lorsque le dernier arbre aura été abattu, le dernier fleuve pollué, le dernier poisson capturé, vous vous rendrez compte que l'argent ne se mange pas» - Proverbe Cree

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Message par fabinoo » 06 janv. 2006, 14:41

phylippe a écrit :
La polyrthrite n'est qu'un exemple des 80 maladies au moins sur lesquelles un régime paléolithique a un effet très bénéfique.
Petite parenthèse.
Je pensai que l'origine de la polyarthritre était inconnue.Pense-tu qu'on puisse améliorer la condition d'un polyarthritique en modifiant son alimentation?
Selon Seignalet, mais aussi selon les études qui suivent, oui, on peut souvent améliorer la PR par l'alimentation :
RA :

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/quer ... ery_hl=170

“A variety of foodstuffs have been implicated including milk and milk products, corn and cereals. Total fasting results in improvement in rheumatoid arthritis”

Une variété de produits alimentaires a été impliquée, incluant lait et produits laitiers, maïs et céréales. Une diète totale [de ces produits seulement !] provoque une amélioration de la polyarthrite rhumatoïde.

http://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/quer ... uery_hl=10
CONCLUSIONS: Ingestion of fish oil omega-3 fatty acids relieved several clinical parameters used in the present study. However, patients showed a more precocious and accentuated improvement when fish oil supplements were used in combination with olive oil.

L'ingestion d'acides gras oméga 3 d'huile de poissons a amélioré plusieurs paramètres cliniques mesurés dans cette étude. Cependant, les patients ont montré une amélioration plus rapide et plus importante quand les suppléments d'huile de poissons étaient utilisés en combinaison avec de l'huile d'olive.

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Message par phylippe » 06 janv. 2006, 14:57

Merci beaucoup. :D
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Message par Cassandre » 06 janv. 2006, 15:03

Puis-je me permettre à propos de néolithique, caries, glucides, etc… de vous suggérer de jeter un œil au régime D'Adamo ? :D

http://www.abovie.com/noteSurLauteur.htm
http://www.dadamo.com/napharm/BTstore/B ... k=mainpage
http://members.fortunecity.com/avmedia/
regarder Oléocène
« No fate but what we make » (Sarah) « If you're listening to this, you are the resistence. » (John)

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Message par fabinoo » 06 janv. 2006, 15:17

Je connais assez bien Adamo, ma coloc a son bouquin, je l'ai lu.
Sa théorie, c'est que les groupes sanguins sont la première adaptation humaine au changement d'alimentation. Ca paraît bien se tenir, dans le sens où seul le groupe O existait au paléolithique.

A partir de là, deux hypothèses :
Soit cette adaptation est bien avancée, et alors les Groupes A, B et AB peuvent effectivement consommer des céréales (A) ou des produits laitiers (B) en plus grande quantité sans trop de problèmes.
Soit cette adaptation est limitée au système digestif, et alors certes ces groupes sanguins seront mieux adaptés, mais comme ils auront tendance à digérer facilement ces aliments, ils auront tendance à en consommer beaucoup, avec des effets néfastes quand même à l'arrivée.

Il faudrait faire des études pour savoir si effectivement certaines affections frappent tel ou tel groupe préférentiellement. Je ne sais pas si de telles études sont en cours.

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Message par Cassandre » 06 janv. 2006, 15:23

Y'a un peu ça dans le bouquin (le gros, généraliste, qui explique…) :D

Ce qui m'a frappé, c'est que quand je me suis posée la question de savoir intuitivement ce qui était bon pour moi, j'ai cahngé mon alimentation (septembre), puis j'ai découvert Adamo (octobre) et ai été frappée : je mangeais déjà intuitivement, quasi comme le régime de mon groupe ! :shock:
regarder Oléocène
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fabinoo

Message par fabinoo » 06 janv. 2006, 15:30

Tu n'es donc pas O (si je me souviens, tu es végétarienne ?).
Ma coloc est A, elle supporte très bien un régime végétarien. Moi, je suis O, et c'est vrai que je n'ai jamais pu me passer de viande, même si j'en consomme peu. Hasard ou pas, je sais pas.

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Message par mahiahi » 06 janv. 2006, 16:04

fabinoo a écrit : c'est le néolithique. Les maladies infectieuses étaient exceptionnelles semble-t-il chez les adultes, une fois passée la mortalité infantile. Surtout, elles ne dégénéraient pas en épidémies (meilleure alimentation / densité de population faible / pas de réservoir animal de virus à proximité de l'habitat). C'est ce que l'on retrouve chez les derniers chasseurs-cueilleurs.
La faible densité surtout, ce qui n'est pas la même chose que l'alimentation, mais les maladies existaient bien... on a retrouvé la trace d'une tumeur cérébrale dans un crâne de néanderthalien (alimentation à 90% carnée)
fabinoo a écrit : Dès qu'on l'étudie un peu, on s'aperçoit qu'on sort du mythe de l'agriculture merveille de l'intelligence humaine qui nous a apporté la civilisation et le bonheur. Un peu comme on sort du mythe des 40 ans de réserves de pétrole quand on travaille le sujet.
Il n'est pas question ici de juger les modes de vie chasseur/cueilleur et agriculteur/éleveur du néolithique, mais de parler de l'intérêt de la consommation du maïs dans le monde actuel : si tu supprimes le maïs, il reste encore à raser les villes, multiplier le gibier, replanter les essences originelles pour retrouver la vie d'alors 8-)
fabinoo a écrit : Moins de 10% des cancers sont d'origine naturelle. 90% sont d'origine environnementale, le principal facteur étant l'alimentation. Voir Dominique Belpomme.
J'ai bien dit "dans une moindre mesure" pour les dernières affections citées.

http://www.thierrysouccar.com/articles/article015.html
Aimé Bocquet, qui préside le Centre de documentation de la préhistoire alpine (Grenoble) : " C'est certes à l'agriculture et à l'élevage que l'humanité doit sa formidable expansion. Mais avec la farine céréalière apparaissent les premières caries. Les dents et les os du Néolithique portent la trace de carences provoquées par le raffinage,
::!::
Des céréales raffinées, déjà?
fabinoo a écrit : mais surtout l'acide phytique des céréales, un composé anti-nutritionnel qui piège les minéraux. Comme l'alimentation carnée et la part des protéines reculent, cette époque est marquée par une nette diminution de la taille moyenne.
Le paléolithique avait une espérance de vie réduite, essentiellement du fait d’une forte mortalité périnatale et infantile, de maladies infectieuses et d’accidents. Mais les os qui ont été étudiés sont indemnes de tuberculose, de cancers primitifs ou secondaires,
Là, j'ai lu le contraire
fabinoo a écrit : d’ostéoporose et d’ostéomalacie, et les squelettes d’enfant ne présentent pas de rachitisme. Ceux des rares "vieillards" retrouvés (âgés d’environ 50 ans) présentent des lésions banales d’arthrose. Les dents étaient exceptionnellement cariées.

Dis, tu exagères un peu là, non?
Pratiquement tout le monde en France a une alimentation basée sur les féculents, et la polyarthrite frappe peu, hein!
La polyrthrite n'est qu'un exemple des 80 maladies au moins sur lesquelles un régime paléolithique a un effet très bénéfique.
Et tu confonds féculents et céréales. Et d'ailleurs pas tout le monde en France n'a une alimentation basée sur les féculents. Tu généralises ton expérience personnelle d'originaire du nord de la France.
On parlait de consommation de maïs : notoirement associé chez nous à un mode de vie américanisé, basé sur les féculents (assiette américaine, McDo)
Et puis j'ai pas été élevé aux féculents, mais à la bière :-D
fabinoo a écrit :
Dans ce cas, est-ce vraiment une maladie?
Je sais pas. La sclérose en plaques frappe principalement entre 30 et 40 ans. Doit-on considérer qu'on est déjà trop vieux pour s'en soucier ? Le taux de cancers chez les adolescents augmente de 1,5% par an depuis 30 ans (c'est pareil dans toutes les tranches d'âge). L'asthme, les allergies respiratoires, les sinusites, l'acné, frappent les enfants ou les adolescents.
Les tendinoses arrivent fréquemment dès 25 ou 30 ans.
Alors c'est lent, mais ça reste trop rapide à mon goût. Mais chacun est libre de vivre malade et d'aimer ça.
On peut se plaindre de ne pas sauter à pieds joints sur la table à 80 ans, mais ça n'empêche pas la société de tourner
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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Message par fabinoo » 06 janv. 2006, 16:35

La faible densité surtout
C'est une opinion personnelle, ou tu as des sources ?
on a retrouvé la trace d'une tumeur cérébrale dans un crâne de néanderthalien (alimentation à 90% carnée)
Une seule ? Dis donc, aujourd'hui, c'est 40% de la population qui a un cancer un jour ou l'autre. Je l'ai dit, un faible pourcentage des cancers (moins de 10%) est d'origine naturelle (génétique).
Et je ne parle pas de néanderthal (qui a d'ailleurs disparu mystérieusement, ceci expliquant peut-être cela), mais de sapiens sapiens : notre espèce.
Quelle est ta source, sinon ?
mais de parler de l'intérêt de la consommation du maïs dans le monde actuel : si tu supprimes le maïs, il reste encore à raser les villes, multiplier le gibier, replanter les essences originelles pour retrouver la vie d'alors Cool
L'intérêt, comme toujours, est à court terme. Pour engraisser des million de tonnes de bidoche, on plante des millions d'hectares de maïs. Aucun sens, et ça nous retombera vite sur la gueule. A nous de décider d'arrêter, ou de continuer jusqu'à la catastrophe.
Dans le monde post pic, quel est l'intérêt de la consommation du maïs, alors qu'il existe des tas de meilleurs aliments ?
Et je n'ai jamais parlé de retrouver la vie d'alors. J'ai parlé d'adapter notre agriculture pour que notre alimentation se rapproche de celle qui est la meilleure pour nous.
Là, j'ai lu le contraire
Moi aussi, ça devait être sur le site de Nestlé. Quelle est ta source ?
On parlait de consommation de maïs : notoirement associé chez nous à un mode de vie américanisé, basé sur les féculents (assiette américaine, McDo)
Et notoirement associé à obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, ostéoporose...
On peut se plaindre de ne pas sauter à pieds joints sur la table à 80 ans, mais ça n'empêche pas la société de tourner
Ah bon ?
Le trou de la sécu, c'est 12 milliards d'euros par an en France, en gros.
Le coût des cancers et des maladies cardio-vasculaires, c'est 30 milliards, en gros. Mais c'est pas grave, on a encore les moyens de payer. Jusqu'à quand ? Certainement pas après le Pic, en tout cas.

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mahiahi
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Message par mahiahi » 06 janv. 2006, 17:42

fabinoo a écrit :
La faible densité surtout
C'est une opinion personnelle, ou tu as des sources ?
Opinion personnelle, relayée par des cours de génétique des populations, expliquant la répartition de certains caractères par la sensibilité aux maladies, corrélée avec les densités de population
fabinoo a écrit :
on a retrouvé la trace d'une tumeur cérébrale dans un crâne de néanderthalien (alimentation à 90% carnée)
Une seule ? Dis donc, aujourd'hui, c'est 40% de la population qui a un cancer un jour ou l'autre. Je l'ai dit, un faible pourcentage des cancers (moins de 10%) est d'origine naturelle (génétique).
Et je ne parle pas de néanderthal (qui a d'ailleurs disparu mystérieusement, ceci expliquant peut-être cela), mais de sapiens sapiens : notre espèce.
Quelle est ta source, sinon ?
En même temps, on n'a pas retrouvé tant que ça de leurs crânes en assez bon état pour faire un moulage ; parmi les 40%, tu comptes les tumeurs type prostate? Parce qu'on en trouve effectivement plein mais la plupart ne donnent rien, ou alors évoluent tellement lentement que le malade meurt d'autre chose

La source? Un article scientifique, peut-être Sc & V
fabinoo a écrit : Et je n'ai jamais parlé de retrouver la vie d'alors. J'ai parlé d'adapter notre agriculture pour que notre alimentation se rapproche de celle qui est la meilleure pour nous.
Dans ce cas, nous devons retrouver une alimentation carnée, donc il faut du fourrage...
fabinoo a écrit :
Là, j'ai lu le contraire
Moi aussi, ça devait être sur le site de Nestlé. Quelle est ta source ?
Cf plus haut
fabinoo a écrit :
On parlait de consommation de maïs : notoirement associé chez nous à un mode de vie américanisé, basé sur les féculents (assiette américaine, McDo)
Et notoirement associé à obésité, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers, ostéoporose...
Oui, mais ceci ne signifie pas que la consommation tout court de céréale soit mauvaise.
Résumons, si tu veux bien, ta pensée : tu voudrais que nous retrouvions une alimentation la plus proche possible du paléolithique, c'est à dire carnée (de gibier, pas de bétail, ou du moins en élevage non industriel), alactée (pas d'élevage à l'époque), pauvre en céréales et riche en légumes?
fabinoo a écrit :
On peut se plaindre de ne pas sauter à pieds joints sur la table à 80 ans, mais ça n'empêche pas la société de tourner
Ah bon ?
Le trou de la sécu, c'est 12 milliards d'euros par an en France, en gros.
Le coût des cancers et des maladies cardio-vasculaires, c'est 30 milliards, en gros. Mais c'est pas grave, on a encore les moyens de payer. Jusqu'à quand ? Certainement pas après le Pic, en tout cas.
A mon avis, on arrêtera tout simplement de payer une sécu... tout comme pour les chômeurs, les handicapés, les mères... Mais comme on ne paiera plus non plus les retraités :twisted:
C'est quand tout semble perdu qu'il ne faut douter de rien
Dieu se rit des hommes déplorant les effets dont ils chérissent les causes
Défiez-vous des cosmopolites allant chercher loin dans leurs livres des devoirs qu'ils dédaignent remplir autour d'eux

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