Re: Conférence de Copenhague 7-18 Dec 2009
Publié : 22 déc. 2009, 18:17
Long article dans l' Expansion
http://energie.lexpansion.com/articles/ ... de-Mexico/Et maintenant, ... le sommet de Mexico .
L'échec de Copenhague est grave, mais de futurs objectifs se dessinent déjà : l’éventuelle signature d’un Traité dans un an à Mexico, et la création d’une organisation mondiale de l’environnement. Une analyse de Philippe Hugon pour l'IRIS
mardi 22 décembre 2009 L' Expansion
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La Chine est devenue le premier émetteur de CO2 (6,2 milliards T CO2) mais considère qu’elle n’a pas de responsabilité historique (estimation de 7% d’émission de GES depuis la révolution industrielle contre 77% pour les pays industriels). Elle continuera, au-delà des déclarations en faveur de la croissance verte, de construire une centrale thermique par semaine à base de charbon. Sa déclaration de réduire de 40 à 45% d’ici 2020 par rapport à 2005 l’intensité en carbone d’un point de PIB conduit à augmenter de 50% ses émissions de GES du fait de sa croissance prévisible du PIB de l’ordre de 7% par an. La Chine refuse les mécanismes de vérification des émissions (MRV) considérées comme une ingérence extérieure.
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Quel futur ?
L’éventuelle signature d’un Traité est reportée d’un an à Mexico. Le protocole de Kyoto continuera jusqu’en 2012. Un nouveau protocole sur le climat doit impérativement être mis en place entre 2013 et 2017. L’échec de Copenhague est grave. Si les risques de chaos climatique non linéaires ni probabilisables possibles selon les grands experts du climat se réalisent, la responsabilité des politiques sera considérable.
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La création d’une organisation mondiale de l’environnement se pose plus que jamais avec acuité.
Elle pourrait être quadripartite proche du modèle de l’OIT tripartite. Elle devrait permettre un débat public et des processus de contrôle et de décision entre les scientifiques (experts) apportant leurs connaissances et doutes au nom de la planète, les entreprises mettant en place une responsabilité écologique ou agissant grâce à des incitations, normes ou taxations, des Etats chargés de la mise en œuvre des règles, des normes et des taxes et des associations environnementales permettant la prise de conscience des citoyens et consommateurs, suscitant les débats et les agendas. Elle permettrait de coordonner les 500 conventions climat existantes, de favoriser la constitution d’un droit international environnemental, de vérifier l’application des engagements des Traités. Elle pourrait contribuer à la mise en place d’un prix mondial du CO2, d’une valeur mondiale donnée à la biodiversité, d’une meilleure coordination des différents fonds publics, privés et associatifs existants.