ABC a écrit :
Il est absolument certain que le risque climatique existe, parce que, contrairement à ce que tu affirmes, il n'est absolument pas prouvé(pour le moins) que la sensibilité climatique est basse et que les ressources fossiles sont elles aussi basses.
première erreur factuelle : je n'ai jamais affirmé que c'etait prouvé. J'ai dit que cette hypothèse n'était probablement pas assez pris en compte dans les travaux du GIEC, c'est quand même pas la même chose.
Autrement dit, la seule chose qui puisse être en débat, c'est la probabilité de risque climatique, et son intensité. Le discours "s(c)eptique" tend à faire passer l'idée qu'il n'y a aucune raison de croire que le climat va se réchauffer à la suite de l'émission de CO2, et que s'il le fait cela sera sûrement très modéré. Si le risque est non négligeable(et tu ne peux pas sérieusement nier qu'il le soit), alors cela commande de se poser la question de savoir si on fait quelque chose ou pas.
bien sûr, mais pour répondre à cette question, il faut une évaluation correcte du risque et de ce que ça coûterait de l'éviter. Et cette évaluation est selon moi incorrecte (dans les deux parties).
Ton attitude, c'est de considérer que les limites en ressources fossiles vont résoudre d'elles-même le problème. Je vais t'avouer une chose: cela me paraît le meilleur espoir d'éviter un réchauffement important, vu que je ne crois guère à la possibilité d'une action politique efficace. Ce n'est pas pour autant que je vais considérer que ce scénario est "acquis".
moi non plus, pas plus que je pense "acquis" un peak oil avant 2020. C'est juste pour moi très vraisemblable.
au risque justement de ne plus avoir grand chose de scientifiquement prouvé pour inquiéter les populations....
Là, cela s'appelle un procès d'intention.
ben si il y avait eu des études scientifiques quantifiant rigoureusement les risques (ce qui me parait impossible vu la quantité de facteurs incertains entrant en jeu), je pense probable qu'on les aurait citées...
L'argument selon lequel on ne doit rien faire tant qu'on n'est pas sûr à 100% est quelque peu douteux.
ce n'est pas tant le problème du doute que le problème du coût !! j'ai déjà donné l'exemple de l'automobile pour dire que meme avec une CERTITUDE de dizaines de millions de morts au XXIe siecle, personne ne demandait son interdiction ! on se contente d'espérer des voitures.. électriques. Or se passer de fossiles a indéniablement un coût, et bien plus élevé que ce que le discours à la mode fait croire, comme si c'etait juste une pollution ! à la base, c'est juste la source de toute la richesse occidentale, et s'en passer maintenant nous ramènerait simplement au Moyen Age. Meme l'argument "mais on ne va pas s'en passer, on va seulement les réduire" a un problème : c'est que si on les réduit, il ne faut en plus ne pas affecter la quantité économisée à autre chose, ce qui revient à limiter l'accès de populations pauvres à la richesse, ou à arrêter leur usage prématurément , alors qu'il en reste encore, ce qui pose problème dans tous les cas - et est d'ailleurs également improbable.
Lorsque je me souviens de tout ce tu as écrit sur le climategate, je me marre doucement... La question n'est évidemment pas de supposer une prétendue infaillibilité des scientifiques, mais de se demander si les controverses que tu citais étaient de vrais disputes scientifiques ou bien des polémiques artificielles montées par des gens ayant des arrières-pensées. Au delà, lorsqu'un chercheur est convaincu de fraude, il me semble pas qu'il conserve la même crédibilité...
tu devrais relire ce que j'ai écrit sur le climategate, c'est probablement pas ce dont tu te souviens
.
il n'est pas d'exemple à ma connaissance où même les plus grands scientifiques n'aient pas dit de conneries. Les arguments doivent être traités avec des réponses logiques et soutenues par des faits, pas des attaques personnelles.
Mais les arguments présentés par ces gens ont reçu des réponses logiques...
pour moi, non, pas de manière satisfaisante.
Tiens je viens de trouver une question assez claire qui me semble faire apparaitre clairement une contradiction fondamentale dans le discours climatique actuelle :
quelle est la part naturelle et la part anthropique dans le réchauffement montré par les reconstructions "par proxy" (genre crosse de hockey) , sans tenir compte des températures instrumentales?
le GIEC a-t-il une réponse claire à cette question ?
Cela me paraît encore plus irréaliste que les négociations actuelles. Comment un traité international pourrait obtenir une telle chose? Y a-t-il une seule chance que les pays possédant des ressources non-conventionnelles le signent?
y a-t-il une chance que les pays qui ne voudraient pas signer ça fasse un effort spontané pour ne pas les exploiter, de toutes les façons? si ils ne veulent pas s'engager à ne pas les exploiter, alors quelle vraisemblance y-a-til pour qu'ils ne le fassent pas dans le futur? à part si ça n'intéresse plus personne parce qu'on a trouvé vachement mieux que les fossiles dans 50 ans, mais il y a deux problèmes à cette hypothèse
a) ça ressort de la pensée magique (on va surement trouver quelque chose)
b) si c'etait vrai, alors il serait inutile de s'affoler et de vouloir faire quelque chose dès maintenant, la non-exploitation des fossiles serait alors une conséquence naturelle et économique du fait qu'on a trouvé mieux.
Je pense donc le contraire de toi : SI tu penses que ce que je propose sera inefficace, alors tout ce qu'on propose d'autre le sera tout autant, parce que rien n'empechera d'exploiter ces non-conventionnels.