GillesH38 a écrit : ↑09 oct. 2022, 03:10
je ne sais pas, c'est toi qui affirmes ça, mais je t'ai bien précisé que mes questions n'étaient pas destinées à savoir si ils avaient raison ou tort et si ils avaient les bons chiffres, mais si ils avaient leur propre idée des chiffres qui les poussaient à leurs conclusions. C'est là où tu persistes à ne pas comprendre la différence avec la position que je tiens sur le climat.
Je comprends la difference, mais je trouve ta position pire en un certain sens. Inventer un chiffre de 90% au hasard, ou le reproduire de facon moutonniere les infos des medias grand public, c'est pire que ne pas donner de chiffre. Tu emploies des phrases qui n'ont pas de sens. Tant qu'on n'a pas donné une définition de "forme grave", a quelle classification internationale on se refere, si on ne connait pas la fenetre temperelle ni le sexe ni c'est c'est au prorata de la population ou pour des classes d'age precises, la phrase de 90% d'efficacite' ne veut rien dire. Elle n'est pas suffisamment definie pour avoir du sens. C'est un objet de propagande avec des jolis habits pseudo-scientifiques. C'est une affirmation suffisamment vague et floue pour etre non refutable et ne contenir aucun element factuel tangible. C'est un discours de pseudo-sciences.
Donc oui, je prefere les gens qui parlent de leur ressenti, plutot que ceux qui inventent des chiffres. Au moins, ca donne une base de discussion sincere, a partir de laquelle on peut essayer de poser des questions et de comprendre la raison pour laquelle ils adherent ou pas au discours.
Ce n'est pas ce qu'on dir sur les vaccinss, puisque que tu donnes des informations sur les mesures faites dans des articles scientifiques. Tu ne me dis pas que ce n'est pas mesurable. Tu dis "c'est scandaleux les vrais chiffres ont été ignorés", mais pas qu'il n'y a pas de chiffres (ni moi non plus).
Je pense que la question de la mesurabilite' se pose. Si tu as un probleme a 1millions de variables, avec des experiences non reproductibles parce qu'elles sont inscrites dans le temps et qu'on ne peut pas revenir en arriere, alors en fait tu ne peux pas vraiment mesurer. C'est le probleme de l'economie, et c'est le probleme de la medecine et de la transmission virale, et de la reception de nos maladies. On ne sait pas identifier vraiment les causes ( est-ce que les obeses avec un test pcr+ sont morts du covide ou de leur obesité ? ). Les problemes sont multifactoriels a un point inimaginable par rapport aux sciences dures. Pour donner un exemple concret de la complexité medicale, se promener au soleil te fait produire de la vitamine D, qui stimule ton systeme immunitaire, et jusqu'a 3 mille proteines differentes sont produites dans des quantités qui interdependent de moult variables annexes qu'on ne connait pas.
L'idee de vouloir tout mesurer selon les principes des sciences dures est selon moi tres fausse et tres generatrice d'erreurs. Je vois d'ailleurs que ceux qui defendent cette idee renvoient toujours la charge de la preuve a l'autre. C'est en fait un jeu politique non assumé qui consiste a dire que l'idee de l'autre est fausse parce qu'elle n'est pas prouvée. Y'a plein de zeteticens qui reproduisent ce discours. Eux memes ne prouvent jamais rien. Ils se contentent de dire que l'idee adverse n'est pas prouvee au sens des sciences dures, ce qui est une tautologie puisque la question ne releve pas des sciences dures.
Si on veut sortir de ce cercle vicieux d'opposition sterile en renvoyant la charge de la preuve a l'autre, il faut admettre qu'il y a des sciences plus ou moins dures. Les plus dures sont formulables dans une axiomatique de Zermelo-Frankel et verifiables par une machine de Turing. Pour les plus molles, la mesure ne sert qu'a la marge, et les approches historiques, sociologiques, le partage d'experience sont plus importantes que les mesures.
Prenons l'exemple de l'economie. Selon moi, les papiers qui relevent de la science dure sont souvent idiots. Mais je ne dis pas que l'economie est une science idiote. Il y a des approches politiques, historiques, sociologiques qui permettent de bien reflechir.
Je pense que sur l'echelle sciences dures/sciences molles, la medecine est bien plus proche de l'economie que des sciences dures. Et ta question du cout du rechauffement climatique est une approche "sciences dures" d'un probleme qui n'est pas du tout sciences dures. Cela explique a mon avis pourquoi tu n'obtiens pas de reponse. C'est une question politique, tres fortement multi-factorielle et subjective, et tu demandes une reponse objective de sciences dures. J'avais vu un economiste qui avait publie' une estimation de cout il y a une quinzaine d'annees peut etre. Bon, c'etait totalement ridicule. Du genre, si on fait une digue contre la montee des eaux, ca va couter..... Mais on ne sait pas comment on va reagir politiquement et socialement a une montee des eaux, ni quelles seront les mesures inventees et crees pour faire face a des pbs nouveaux.
La regle de pouce que je retiens, c'est que si un probleme bien trop multivariable ne releve pas des sciences dures, et qu'une mesure est donnee, c'est que cette mesure est la pour pousser un choix politique ou des interets financiers. Si des zeteticiens s'insurgent que telle affirmation ne relevant pas des sciences dures n'est pas prouvee, c'est qu'ils poussent leur preferances politiques personnelles par cette rhétorique.