[RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Discussions concernant les conséquences sur l'environnement de la course aux ressources.

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GillesH38
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 07 sept. 2023, 20:03

parisse a écrit :
07 sept. 2023, 19:22
LeLama a écrit :
07 sept. 2023, 11:38
parisse a écrit :
06 sept. 2023, 20:00
les prévisions du GIEC sont finalement assez conformes aux observations)
Es tu certain de ca ? Il me semble plutot que non, c'est a dire que le rechauffement de ces 10 dernieres annees est inferieure a ce qui etait prevu. Et cette sous-estimation est d'autant plus remarquable que la production de fossiles et de co2 a ete' tres importante ces dernieres annees. Cette production de fossiles et de co2 aurait du faire exploser les courbes de temperatures.
Si on calcule une régression linéaire des températures sur les 30 dernières années, on trouve un coefficient directeur plus élevé que si on shifte de 10 ans en arrière.
pas une régression linéaire en fonction du temps, mais une régression linéaire en fonction du forçage, c'est à dire de log[CO2]. Et ensuite tu mets le CO2 déduit d'une courbe de Hubbert. Ca se fait en quelques heures, et àa donne surement un résultat aussi bon que les modèles hypersophistiqués.

Ceci dit c'est pas très différent d'une régression en fonction du CO2 émis, qui marche déjà très bien, et les modèles compliqués avec leurs incertitudes énormes ne rajoutent aucune information utile supplémentaire

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Message par LeLama » 07 sept. 2023, 22:48

parisse a écrit :
07 sept. 2023, 19:22
Si on calcule une régression linéaire des températures sur les 30 dernières années, on trouve un coefficient directeur plus élevé que si on shifte de 10 ans en arrière.
Je n'ai pas trouve' dans le rapport du giec des donnees suffisamment precises pour avoir cette conclusion. La temperature moyenne est vachement dependante de l'annee n ou n+1 qu'on prend. Du coup, le resultat du calcul me semble instable et depend quand meme pas mal du choix de l'annee ou on arrete le calcul. Quand bien meme, yaurait une petite difference, ca ne prend pas en compte le co2.

Dans l'ensemble, je ne sais pas si j'ai rate' qq chose, mais je n'ai pas vu dans le rapport du giec de graphes qui montrait clairement les previsions anciennes ramenees au co2 et ce qu'il s'est passe'. Tout le rapport de 2021 consiste a dire avec insistance qu'on comprend mieux qu'avant, mais on ne sait pas bien quel critere ils emploient pour verifier. Beaucoup de graphiques avec un interet discutable, mais la lecture critique des modeles du rapport précédent semble passée à la trappe, sauf si j'ai raté qq chose.

Et ce malgré le fait qu'on sort juste d'un événement Nina qui a fait baisser la température mondiale pendant les dernières années.
Je comprends pas bien cet argument. Ben oui, justement c'est le point, la modelisation est complexe et y'a plein d'evenements qui arrivent dont Nina. Pourquoi faudrait ne pas les compter ?
D'autre part ta remarque sur la production de fossiles montre que tu as vraiment survolé le sujet: la hausse de température ne dépend pas directement de la production instantanée de CO2 mais de *l'intégrale* de ce qui reste des émissions dans l'atmosphère (après absorption par les puits).
Je ne comprends pas cette objection. Les deux variables se deduisent l'une de l'autre par diffeomorphisme, donc tu ecris en fonction de la variable que tu veux. What is the point ?

Mais bon, tout ca, c'est de la technique. Ma question de fond, c'est pourquoi tu penses que ces modeles sont predictifs ? Est ce que tu connais un systeme incluant de la biologie sur lequel on peut faire tourner des modeles mathematiques pour prevoir le futur ? Ici le role des plantes va etre extremement important dans les retroactions. Si on n'arrive pas a faire de modele mathematique simple et predictif en biologie, comment peut on esperer faire des modeles avec des millions de plantes, d'etres vivants microscopiques et macroscopiques, qui jouent enormement sur la temperature, sur la quantité d'eau dans l'air... Tout le monde constate qu'un jour de grand soleil, la temperature est tres differente dans une ville avec des arbres et dans une ville sans arbre, et donc que le vivant joue un grand role sur les temperatures. Et si ces ojbections ne te parlent pas, quel est le modele le plus complexe, meme non vivant, que tu connaisses et qui te semble prédictif ?

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Message par GillesH38 » 08 sept. 2023, 06:22

LeLama a écrit :
07 sept. 2023, 22:48
parisse a écrit :
07 sept. 2023, 19:22
Si on calcule une régression linéaire des températures sur les 30 dernières années, on trouve un coefficient directeur plus élevé que si on shifte de 10 ans en arrière.
Je n'ai pas trouve' dans le rapport du giec des donnees suffisamment precises pour avoir cette conclusion. La temperature moyenne est vachement dependante de l'annee n ou n+1 qu'on prend. Du coup, le resultat du calcul me semble instable et depend quand meme pas mal du choix de l'annee ou on arrete le calcul. Quand bien meme, yaurait une petite difference, ca ne prend pas en compte le co2.
c'est représenté dans les barres d'incertitudes qui tiennent compte du chi^2, l'écart avec le fit linéaire

Trendcalculator te permet de les avoir

sur 1992-2022 , 0,217± 0,063 °C par décennie
sur 1982-2012 , 0,170± 0,054 °C par décennie

C'est une différence de 0,047°C/dec, pas significativement différent si on prend les incertitudes. Et en toute rigueur il faudrait prendre la relation linéaire par rapport au forçage et pas par rapport au temps comme je disais mais ça ne sera pas plus significatif (en revanche si on veut une estimation du réchauffement final asymptotique, c'est évidemment par rapport au forçage qu'il faut raisonner, pas par rapport au temps).
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 08 sept. 2023, 13:07

Un climatologue reconnaît explicitement avoir expurgé ses publications des influences autres que le RC pour expliquer les incendies, simplement pour mieux rentrer dans le narratif et avoir plus de chances d'être publié dans Nature. Il conclut : "ce n'est pas comme ça que la science devrait fonctionner" . Ah bon ?

https://www.thefp.com/p/i-overhyped-cli ... -published

Phyvette, Jeudi, un avis ?

Fureur de l'éditrice de Nature qui dit que c'est de sa faute si il a des mauvaises pratiques, mais que eux ils acceptent tout ... :^o
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par parisse » 08 sept. 2023, 21:46

GillesH38 a écrit :
07 sept. 2023, 19:58
zéro net, c'est autant d'émissions que ce qu'on peut séquestrer. Je ne sais pas combien on peut séquestrer donc je ne peux pas te dire combien d'émission ça ferait, mais c'est sûr que la quantité séquestrante annuellement est une petite fraction de ce qu'on émet, donc c'est pour ça que je dis "presque zéro".
Actuellement, on émet environ 5ppm par an, et il reste net un peu plus de 2ppm. Donc la quantité absorbée par les puits est loin d'être une petite fraction de ce qu'on émet, c'est la moitié (un peu plus en fait).
Pour moi, non ce n'est pas presque zéro, car ça correspond à des équilibres entre les puits naturels et l'atmosphère, et comme on n'est clairement pas à l'équilibre puisqu'on fait du 2ppm+ par an, il y a une marge d'absorption.
eh ben c'est une théorie personnelle qui ne correspond pas aux références que je te donne (la raison est que si tu baisses les émissions, l'absorption baisse aussi, donc en diminuant de moitié les émissions pour émettre 2 ppm par an, l'absorption baissera à 1 ppm par an , et il restera dans l'atmosphère + 1 ppm par an. C'est d'ailleurs ce qui se passait quand on émettait moitié moins que maintenant.
Si tu dis cela, c'est que tu estimes que l'absorption de la moitié environ de nos émissions se passe essentiellement près de la zone de production. Parce que sinon, comment le puits fait la différence entre du CO2 émis il y a un siècle et du CO2 émis maintenant? Il n'y a pas de mémoire dans le CO2! Or, à part pour de la séquestration de CO2 "à la source", les puits ne sont pas à proximité des sources. Alors, le fait que l'absorption est historiquement proche de la moitié des émissions, c'est juste parce que les émissions ont cru assez régulièrement, à peu près au même rythme que le déséquilibre entre le CO2 atmosphérique et les puits. Ce n'est pas une théorie personnelle, juste un système différentiel...
ce n'est pas comparable, le bois est renouvelable, et il y a un seuil d'exploitation soutenable en dessous duquel il se renouvelle. Les fossiles ne sont pas renouvelables, il n'y a pas de seuil soutenable. Je dis simplement que si tu les supprimes plus rapidement que la déplétion naturelle, avec une intégrale plus petite , les problèmes seront plus élevés.
Apparamment, la BCE n'est pas d'accord avec toi https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
c'est énervant cette impression de buter contre un mur quand on parle à un scientifique, c'est la même impression qu'avec jeudi.
Je te retourne le compliment. En fait, j'ai l'impression que tu deviens de plus en plus agressif au cours de nos discussions, parce que tu ne veux jamais reconnaitre que tu as pu faire des erreurs d'évaluation par le passé qui apparaissent aujourd'hui...
J'ai dit "toute chose égale par ailleurs", c'est à dire si on remplace AUSSI la déplétion naturelle par les EnR et l'efficacité fossile, c'est plus difficile à faire quand le rythme de suppression est accéléré. C'est évident non ? (et le maximum de difficulté est pour k -> infini et Qrestant -> 0 )
Mais on ne fait évidemment pas ça! La transition énergétique, c'est utiliser un peu de fossiles pour produire des installation EnR, isoler des batiments, etc. et ainsi éviter de l'utilisation de beaucoup plus de fossiles ensuite. Pour cela, il faut mettre en place des infrastructures adaptées (par exemple de transports électrifiés), il faut adapter la réglementation, arrêter de subventionner les fossiles (par ex. absence de taxation du kérozène, pas de TVA sur les trajets internationaux), taxer les émissions carbone pour redistribuer vers des investissements utilisant moins de fossiles, etc.
Toi, tu nous dis, ne faisons pas ce genre d'investissements, ne taxons pas le carbone, etc. Limite si tu ne nous la fais pas à la Xavier Bertrand qui réclame une ristourne sur les taxes carburant. Alors à très court terme, ça peut sembler moins douloureux, surtout pour les personnes aisées d'ailleurs. Mais à moyen terme tout le monde est perdant. C'est comme quand on a une carie, il vaut mieux aller chez le dentiste que de juste prendre des calmants!

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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 09 sept. 2023, 00:24

parisse a écrit :
08 sept. 2023, 21:46
GillesH38 a écrit :
07 sept. 2023, 19:58
zéro net, c'est autant d'émissions que ce qu'on peut séquestrer. Je ne sais pas combien on peut séquestrer donc je ne peux pas te dire combien d'émission ça ferait, mais c'est sûr que la quantité séquestrante annuellement est une petite fraction de ce qu'on émet, donc c'est pour ça que je dis "presque zéro".
Actuellement, on émet environ 5ppm par an, et il reste net un peu plus de 2ppm. Donc la quantité absorbée par les puits est loin d'être une petite fraction de ce qu'on émet, c'est la moitié (un peu plus en fait).
la séquestration n'est pas l'absorption par les milieux naturels, la cinétique n'a rien à voir. Tu ne vois vraiment pas la différence, honnêtement, ou tu fais des remarques dilatoires pour obscurcir la discussion ?
Pour moi, non ce n'est pas presque zéro, car ça correspond à des équilibres entre les puits naturels et l'atmosphère, et comme on n'est clairement pas à l'équilibre puisqu'on fait du 2ppm+ par an, il y a une marge d'absorption.
eh ben c'est une théorie personnelle qui ne correspond pas aux références que je te donne (la raison est que si tu baisses les émissions, l'absorption baisse aussi, donc en diminuant de moitié les émissions pour émettre 2 ppm par an, l'absorption baissera à 1 ppm par an , et il restera dans l'atmosphère + 1 ppm par an. C'est d'ailleurs ce qui se passait quand on émettait moitié moins que maintenant.
Si tu dis cela, c'est que tu estimes que l'absorption de la moitié environ de nos émissions se passe essentiellement près de la zone de production. Parce que sinon, comment le puits fait la différence entre du CO2 émis il y a un siècle et du CO2 émis maintenant? Il n'y a pas de mémoire dans le CO2!
alors d'une part, je dis ça, parce que c'est ce que les scientifiques du GIEC disent. Et si, bien sur, il y a une "mémoire", non pas dans chaque molécule de CO2, mais dans l'ensemble des concentrations des différents compartiments couplés, dont les rapports de concentrations dépendent de toute l'histoire des émissions passées.

C'est quand même étrange que tu défendes par principe des trucs pas du tout certains comme le coût faible de la transition énergétique, et que tu remettes en causes des résultats bien plus solides venant des équations différentielles couplées gouvernant la cinétique du CO2.
Or, à part pour de la séquestration de CO2 "à la source", les puits ne sont pas à proximité des sources. Alors, le fait que l'absorption est historiquement proche de la moitié des émissions, c'est juste parce que les émissions ont cru assez régulièrement, à peu près au même rythme que le déséquilibre entre le CO2 atmosphérique et les puits. Ce n'est pas une théorie personnelle, juste un système différentiel...
tout ce que dit le GIEC est le résultat de la résolution de ces équations différentielles. Donc soit c'est toi qui te gourres, soit c'est eux, dans les deux cas c'est inquiétant. Non il n'y a pas du tout besoin que les puits soient proches des sources, ça vient juste du fait qu'on a un système couplé avec des valeurs propres et des vecteurs propres qui sont distribués sur tous les compartiments d'absorption, qui fait qu'une même concentration dans l'atmosphère peut correspondre à des répartitions et des cinétiques très différentes dans les autres compartiments suivant l'histoire qui l'a précédée. La concentration de l'atmosphère est la projection d'une somme de vecteurs sur un axe, pas une quantité scalaire, et évidemment pour une valeur donnée il y a une infinité de vecteurs possibles.
ce n'est pas comparable, le bois est renouvelable, et il y a un seuil d'exploitation soutenable en dessous duquel il se renouvelle. Les fossiles ne sont pas renouvelables, il n'y a pas de seuil soutenable. Je dis simplement que si tu les supprimes plus rapidement que la déplétion naturelle, avec une intégrale plus petite , les problèmes seront plus élevés.
Apparamment, la BCE n'est pas d'accord avec toi https://www.lemonde.fr/economie/article ... _3234.html
pour le coup, je ne crois absolument pas au sérieux des économistes; eux ils n'ont pas de système d'équation différentielles couplées , et ils ne sont même pas capables de se mettre d'accord entre eux sur les bases du coût du RC. C'est vraiment des charlots , eux

https://alaingrandjean.fr/2019/09/04/pr ... -lui-lest/
c'est énervant cette impression de buter contre un mur quand on parle à un scientifique, c'est la même impression qu'avec jeudi.
Je te retourne le compliment. En fait, j'ai l'impression que tu deviens de plus en plus agressif au cours de nos discussions, parce que tu ne veux jamais reconnaitre que tu as pu faire des erreurs d'évaluation par le passé qui apparaissent aujourd'hui...
je ne suis pas agressif, je t'explique calmement les choses et je suis surpris que tu ne les comprennes pas. si tu veux savoir ce que c'est que l'agressivité, regarde les posts de jeudi qui passe son temps à me traiter de connard; Tu dirais quoi si c'est comme ça qu'on te parlait ? je pense plutot que je reste bien plus calme que la moyenne face à ce genre d'individu

Et je ne vois pas ce que tu penses que je n'ai pas reconnu comme erreur. Par exemple j'ai honoré mon pari sur les EnR que j'ai perdu, donc je l'ai bien reconnu. Tu penses à quoi d'autre ?

J'ai dit "toute chose égale par ailleurs", c'est à dire si on remplace AUSSI la déplétion naturelle par les EnR et l'efficacité fossile, c'est plus difficile à faire quand le rythme de suppression est accéléré. C'est évident non ? (et le maximum de difficulté est pour k -> infini et Qrestant -> 0 )
Mais on ne fait évidemment pas ça! La transition énergétique, c'est utiliser un peu de fossiles pour produire des installation EnR, isoler des batiments, etc. et ainsi éviter de l'utilisation de beaucoup plus de fossiles ensuite. Pour cela, il faut mettre en place des infrastructures adaptées (par exemple de transports électrifiés), il faut adapter la réglementation, arrêter de subventionner les fossiles (par ex. absence de taxation du kérozène, pas de TVA sur les trajets internationaux), taxer les émissions carbone pour redistribuer vers des investissements utilisant moins de fossiles, etc.
Toi, tu nous dis, ne faisons pas ce genre d'investissements,
peux tu me citer un post où j'ai dit ça? surement pas, puisque je ne l'ai jamais dit. J'ai même dit plusieurs fois que ce que je disais ne remettait absolument pas en cause l'interêt de remplacer les fossiles, qui existerait même si il n'y avait aucun effet climatique du au CO2 et si il n'absorbait pas dans l'infra-rouge. Parce que si on ne peut pas de passer de fossiles, on a quand même tout interêt à les économiser et à essayer d'adoucir les conséquences de leur déplétion, MEME sans réchauffement climatique.

Donc si tu traduis ça par le fait que je dise "ne faisons pas ce genre d'investissement", c'est qu'il y a un gros problème de compréhension, parce que tu ne comprends pas ce que je dis. Ce que je dis c'est : ok, on a tout interêt à faire ces investissements, mais si on ne peut pas se passer COMPLETEMENT de fossiles pour maintenir notre niveau de vie (ce qui est probable), alors on n'a aucun interêt à diminuer la quantité de fossiles extraite : il faut faire le maximum pour les remplacer ET en produire quand même le maximum, c'est probablement ça l'optimum, et c'est aussi probablement ça qu'on va faire. Jusqu'à ce que les fossiles aient disparu pour de bon, et là de toutes façons on n'aura plus le choix.
Dernière modification par GillesH38 le 09 sept. 2023, 07:23, modifié 1 fois.
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 09 sept. 2023, 00:29

sinon j'apprécierais que tu répondes à ma question très concrète ; si on te donne une famille de fonctions d'essai avec une production de fossiles décroissant exponentiellement en Poexp!-kt), donc paramétrée par k (donc une variété à une dimension, ça simplifie les choses), et que tu considères la solution optimale avec la meilleure gestion des EnR possibles pour chaque valeur de k, penses tu avoir les connaissances suffisantes pour déterminer une valeur optimale de k, ou au moins une idée du principe à appliquer pour la calculer , oui, ou non ?
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par parisse » 09 sept. 2023, 09:28

Alors, bien sur l'évolution du CO2 dépend de l'historique des émissions, puisque le taux de CO2 dans l'atmosphère et dans les puits varie. Mais il ne dépend pas directement de l'époque où les molécules de CO2 ont été émises
Est-ce qu'on est d'accord que l'évolution du CO2 dans l'atmosphère et les puits se modélise par un système différentiel avec un membre dépendant du temps qui correspond aux émissions humaines?
Si oui, alors on linéarise la partie homogène et on se retrouve avec un système différentiel dY/dt=A*Y+b(t), où A est une matrice constante et b(t) modélise les émissions humaines. La solution va donner une somme d'exponentielles faisant intervenir les valeurs propres du linéarisé + une solution particulière. Dans le cas le plus simple où b(t) est constant, on a une solution particulière Y=-A^-1*b (0 non valeur propre) vers laquelle on converge en temps long. Si b(t) est linéaire, alors il existe une solution particulière linéaire. Les valeurs propres de A sont les inverses des temps de demi-vie caractéristiques, si ma mémoire est bonne, les modèles donnent des temps proches de quelques années pour environ la moitié et de centaines d'années pour l'autre moitié de la composante atmosphérique de Y(t). Est-on toujours d'accord là-dessus?
Actuellement le second membre b(t=t0) a une composante CO2 atmosphérique de 5ppm/an, et la composante atmosphérique de dY/dt(t=t0) vaut un peu plus de 2ppm/an. La question des émissions nettes nulles est donc pour quelle valeur de b(t) arrive-t-on à dY/dt nul? Est-on encore d'accord là-dessus?

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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 09 sept. 2023, 10:56

parisse a écrit :
09 sept. 2023, 09:28
Alors, bien sur l'évolution du CO2 dépend de l'historique des émissions, puisque le taux de CO2 dans l'atmosphère et dans les puits varie. Mais il ne dépend pas directement de l'époque où les molécules de CO2 ont été émises
euh... ben dans la mesure où ces concentrations dans les puits dépendent de l'époque où il a été émis, je ne comprends pas ce que tu veux dire par "ça dépend de l'historique mais ça ne dépend pas de l'époque où les molécules ont été émises.
Est-ce qu'on est d'accord que l'évolution du CO2 dans l'atmosphère et les puits se modélise par un système différentiel avec un membre dépendant du temps qui correspond aux émissions humaines?
oui
Si oui, alors on linéarise la partie homogène et on se retrouve avec un système différentiel dY/dt=A*Y+b(t), où A est une matrice constante et b(t) modélise les émissions humaines. La solution va donner une somme d'exponentielles faisant intervenir les valeurs propres du linéarisé + une solution particulière.
oui
Dans le cas le plus simple où b(t) est constant, on a une solution particulière Y=-A^-1*b (0 non valeur propre) vers laquelle on converge en temps long.


au temps TRES long, mais une des valeurs propres est "presque nulle" donc la matrice n'est "presque pas inversible" à l'échelle humaine, c'est à dire que physiquement le CO2 continuerait à s'accumuler pendant des milliers d'années jusqu'à atteindre des concentrations très élevées si on continuait à en émettre à taux constant.
Si b(t) est linéaire, alors il existe une solution particulière linéaire. Les valeurs propres de A sont les inverses des temps de demi-vie caractéristiques, si ma mémoire est bonne, les modèles donnent des temps proches de quelques années pour environ la moitié et de centaines d'années pour l'autre moitié de la composante atmosphérique de Y(t). Est-on toujours d'accord là-dessus?
sur le principe oui, mais pas sur les valeurs numériques, il reste une constante "quasi nulle" correspondant à des milliers d'années ou plus, ce qui fait qu'environ 15 % du CO2 émis reste de façon quasi-pérenne à l'échelle de la civilisation.

c'est le "f_co2,0" de la formule de Bern : https://unfccc.int/resource/brazil/carbon.html qui correspond à un temps d'absorption (quasi) infini, donc à une valeur propre nulle.
parisse a écrit :
09 sept. 2023, 09:28
La question des émissions nettes nulles est donc pour quelle valeur de b(t) arrive-t-on à dY/dt nul? Est-on encore d'accord là-dessus?
oui, mais cette valeur est quasi nulle, en tout cas bien plus petite que le rythme d'émissions actuelle (bien moins que la moitié)
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par parisse » 09 sept. 2023, 16:00

Bon, commençons par regarder ce qui se passe si on ne tient pas compte de ces "15% de durée de vie quasi infinie" (qui correspondent pour moi en grande partie à la baisse de solubilité du CO2 dans l'océan lorsque la température augmente).
Grosso modo, on a alors un équilibre avec un écart par rapport à l'origine en -A^-1*b et on tend vers cet équilibre avec une moitié rapidement à très rapidement et l'autre bien plus lentement. En émettant 5ppm par an, on serait à l'équilibre avec un écart double de l'actuel, soit 2*(420-280)=+280, actuellement on est à la moitié à +140. Si on émettait 2ppm au lieu de 5, l'équilibre serait avec un écart de 0.4*280=112, écart qu'on a déjà dépassé, et la concentration diminuerait (très peu).
Si on tient compte des 15% de durée de vie très longue, alors il faut shifter l'équilibre de 0.15*140=21ppm, on est alors à un équilibre à +133 au lieu de 112, et émettre 2ppm par an shifterait de 0.3ppm par an, soit 30ppm par siècle. Est-ce que ça te semble correct comme calcul de coin de table?
30 ppm à l'échelle du siècle ce n'est pas nul mais c'est ce qui va se rajouter d'ici moins de 15 ans, et cela donne un impact de réchauffement assez faible : 7% donc on passerait de +3.2 degrés à +3.4 degrés pour 2*CO2. Cela laisserait beaucoup plus de temps pour peaufiner la transition énergétique.
Raisonner sur du tout ou rien n'a pas de sens, de toutes façons des mesures d'émissions de CO2 si elles sont prises un jour à l'échelle du globe seront forcément le résultat d'un compromis. Les communicants parleront peut-être de neutralité carbone, mais en réalité ce sera du /2 ou du /3, ce qui voudra plutôt dire du /4 ou plus dans l'OCDE.
Et passer de +5ppm à +2ppm par an, ça me parait tout-à-fait réalisable. Mais il faut arrêter de tergiverser, il faut s'y mettre vraiment, en commençant par le faire nous en Europe. Malheureusement, ce n'est pas vraiment ce qui se passe en France...

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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 09 sept. 2023, 16:24

parisse a écrit :
09 sept. 2023, 16:00
Bon, commençons par regarder ce qui se passe si on ne tient pas compte de ces "15% de durée de vie quasi infinie" (qui correspondent pour moi en grande partie à la baisse de solubilité du CO2 dans l'océan lorsque la température augmente).
Grosso modo, on a alors un équilibre avec un écart par rapport à l'origine en -A^-1*b et on tend vers cet équilibre avec une moitié rapidement à très rapidement et l'autre bien plus lentement. En émettant 5ppm par an, on serait à l'équilibre avec un écart double de l'actuel, soit 2*(420-280)=+280, actuellement on est à la moitié à +140. Si on émettait 2ppm au lieu de 5, l'équilibre serait avec un écart de 0.4*280=112, écart qu'on a déjà dépassé, et la concentration diminuerait (très peu).
Si on tient compte des 15% de durée de vie très longue, alors il faut shifter l'équilibre de 0.15*140=21ppm, on est alors à un équilibre à +133 au lieu de 112, et émettre 2ppm par an shifterait de 0.3ppm par an, soit 30ppm par siècle. Est-ce que ça te semble correct comme calcul de coin de table?
a priori je suis tres circonspect sur ta méthode de "enlevons la valeur propre nulle et rajoutons là après". En tout cas ce n'est pas du tout intuitif pour moi que ce soit un raisonnement correct, donc je ne peux pas te dire si ça l'est ou pas,Ca me parait faux que si 15% du CO2 n'est jamais absorbé l'équilibre est juste 21 ppm au-dessus de l'équilibre si tout est absorbé, j'ai l'impression que tu raisonnes avec une simple exponentielle et une seule constante de temps. En fait chaque tonne de CO2 émise reste dans l'atmosphère avec cette réponse impulsionnelle qui ne TEND PAS vers zéro (précisément à cause de la valeur propre quasi nulle) donc je ne vois pas comment ça peut etre stabilisé

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Mais j'ai besoin d'y réfléchir.

Mais il y a eu des tas de scénarios publiés avec des simulations d'émissions et de concentrations au cours du temps, donc le plus simple pour moi serait que tu en trouves un décrit dans la littérature correspondant à ce que tu proposes et que tu m'indiques un lien dessus. Je ne pense pas que ce soit utile de chercher à réinventer la poudre.
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 09 sept. 2023, 16:56

en fait à vérifier, si tu as une seule constante de temps d'absorption T , l'écart à l'équilibre avec une injection constante b est bT (c'est évidement la solution stationnaire de dC/dt + C/T = b). La réponse impulsionnelle a une injection delta est exp(-t/T)

Mais si tu as un système différentiel à plusieurs variables , tu as plusieurs temps d'absorption et la réponse impulsionnelle est ∑ fi exp(-t/Ti). Dans ce cas sauf erreur la concentration stationnaire avec une injection constante b est b.∑ fi Ti (ce qui généralise la formule précédente obtenue pour i = 1) . Tout se passe comme si tu partageais ton injection en N composantes (b.fi) et que tu les traitais indépendamment avec leur propre constante de temps Ti, puis tu resommes tout à la fin. C'est le principe d'une réponse impulsionnelle (fonction de Green en fait).


Mais un seul "grand temps" Ti te fait grimper la concentration à l'équilibre si fi n'est pas très petit. Par exemple si Ti est de 10 000 ans et fi = 0,15 ça te rajoute 1500 ans d'émissions dans ta concentration stationnaire (soit 3000 ppm à 2 ppm/an ). Si tu veux stabiliser l'écart à 200 ppm il faudrait émettre 0,13 ppm par an, autant dire quasiment rien (on doit pouvoir y arriver avec la biomasse) .
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par kercoz » 09 sept. 2023, 17:37

C'est dingue le niveau de cogitation pour se savoir qu'il faut arrêter de se taper sur les doigts avec un marteau qd ça fait mal !
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par GillesH38 » 09 sept. 2023, 18:19

le problème c'est que Parisse propose juste de taper avec un marteau deux fois moins gros, et que j'essaie de lui expliquer pourquoi ça marcherait pas (même si le sujet de la discussoion n'est pas évident quand on ne connait pas les maths).

L'autre problème est que ce que tu crois etre un marteau c'est ce qui te permet en fait de ne pas vivre comme au Moyen Age. Et ne dis pas que ça t'est égal, si ça t'était vraiment égal, tu ne posterais pas sur un forum internet.
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Re: [RC/CC] Réchauffement climatique : données factuelles

Message par tita » 12 sept. 2023, 08:32

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Figure 5. Température de l’été boréal (juin à août) au niveau mondial de 1979 à 2023, représentée en tant qu’écart par rapport à la moyenne 1991-2020. Source : Copernicus.
Source: https://www.meteosuisse.admin.ch/portra ... ndial.html

Donc de juin à août, la température globale a été supérieure de 0.66°C à la moyenne entre 1990 et 2020. Et environ 0.3°C supérieure à l'été 2016 (qui était jusque là le plus chaud).

Comme l'explique Gilles, l'effet du RC, c'est 0.02°C par an, ce qui fait que ça devrait être supérieur de 0.26°C par rapport à la moyenne 1990-2020, ou encore 0.14°C supérieur par rapport à l'été 2016. Donc il y a autre chose que le RC?

Sauf que là, je suis en train de comparer une période particulière de l'année (juin-juillet-août). Si je prends les écarts mensuels par rapport à une moyenne (1991-2020), on n'a pas un écart si exceptionnel que ça en a l'air.

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Global-mean and European-mean surface air temperature monthly anomalies relative to 1991-2020 from January 1979 to August 2023 with the darker coloured bars denoting the August values. Data source: ERA5. Credit: Copernicus Climate Change Service/ECMWF.
On observe qu'en janvier 2016 (environ), l'écart par rapport à la moyenne était très élevé.

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